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[RP] Casse toi tu pues et marche l'ombre

Aurelien_de_dhoye
[Je suis pas d'ici]

Lune qui quitte la nuit , soleil qui dit bonjour à la journée qui pointe son cul , nouvelle étape de la route sans fin du Penthièvre , épisode vingt-six : Aurélien se pointe à la plage. Il est en fait pas encore tout à fait dans la place , la route serait longue à ce que l'on dit , avec lui , juste la brune andégave , en duo ils font la route . On leur a dit "Passe par la et tu crèves" , ils ont répondu "Je m'en lave les fesses" et c'était partis , ils avaient embarqué ensemble direction Aix , belle direction , mais il y a bien de la trotte à faire avant d'arriver à destination , surtout qu'il s'évertuait à avancer à pied , heureusement qu'il possédait de bonne botte. C'était pas l'heure de se faire du sentiment pour ses pauvres pieds , souffert , il avaient déjà , on était plus à ça près , il était temps d'ouvrir la route , de voyager , d'avancer le pion de deux cases sur l'échiquier , pour l'instant la tactique se met en place . la tour reste en place et surveille le pion qui avance , les cavaliers restent en retrait , mais la crainte reste sur ce fou , fourbe , et assoiffé de sang à souhait , la Reyne qui se la pointe ... moment de crainte ... échec et mat ?

La réponse ne serait que donné quelque quarantaine d'heure plus tard , mais la peur était déjà la , se manger un tronc d'arbre dans la face ou siroter un cocktail sauce crevette , les pieds en éventails . L'indécision régnait surement , il n'en avait que faire , il ne voulait que avancer , et cette folle de belle brune l'avait suivi , encore un coup en trop dans la taverne pour sur. Aurélien l'observait de temps à autre durant leur balade , pourquoi donc l'avait-elle suivi ? Ses amies étaient resté à Montélimar et elle avait entreprit la folie de suivre le jeune héritier angevin. Des questions trainaient , mais ce qui amusait bien le jeunot , c'était les pensées de sa mère , si elle savait son fils ici , en proie au doute , dans l'attente de voir une lame le pourfendre pour l'éternité. Le sourire lui tenait les lèvres , il adorait se démettre de l'autorité établi , les limites dépassé , c'était , c'est et ce sera son habitude , l'art dans lequel il excelle .

Maintenant , les cigales , les olives ... accompagné de fourmi , on ne l'avait pas prévenu de cette présence si habituel mais pourtant si inattendu , c'est donc pas si différent que ça la Provence et l'Anjou. le voyage allait bientôt toucher à sa fin , un repos mérité l'attendait , c'était son avis , mais bien sur d'autre personne voulait aussi mettre fin à son voyage , lui offrir un repos ... les termes sont bine pareil , mais les circonstances surement un peu différente , même beaucoup , je pense , il veut passer , il passera ... il ne passera pas . Mais il le ferait avec Yuna , il la regardait , inquiet dans quoi il l'avait embarqué . Il prit de ses nouvelles dans cette atmosphère lourd tant par la chaleur que par l'avenir qui les attendait.


Ça va ?

Regard interrogateur et si sincère , il ne voulait pas d'accident , pas de mort , pas avec elle .

_________________
Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Yunagrimwald
[La roulette russe ? C'est par là les inscriptions ?]

Dans le fleuve de la vie la jeune brunette nageait sans cesse à contre sens. Là où l'eau pouvait s'écouler paisiblement elle avait la fâcheuse tendance à passer par des endroits improbables, vertigineuse chute libre dont l'atterrissage semblait jusque là inexistant.
Quand elle aurait pu se prélasser au frais derrière de larges murs en pierre contemplant des terres qui aurait pu lui appartenir, épouser un charmant mari amoureux qui lui aurait laissé son indépendance, s'atteler à quelques taches utiles et gratifiantes...Au lieu de cela, elle arpentait des chemins caillouteux sous une chaleur de plomb et rien dans les poches ou presque...

L'été prenait toute sa dimension au fur et à mesure qu'ils avançaient vers le sud.
Chaleur enivrante, étouffante, pénétrante qui burinait les visages des hommes qui travaillaient la terre aride, hostile et sélective, les obligeants à jouer de ruse pour l'hydrater, la rendre fertile.
Les champs de blé passaient du vert luisant s'imbibant jours après jours des rayons du soleil comme pour mieux en retranscrire le doré de l'astre diurne parsemés ça et là par quelques touches de rouge évanescentes.
Au loin on apercevait la naissance des Alpes, massives et fières qui s'érigeaient vers le ciel coupant la ligne d'horizon.

Aux confluents de sa courte existence, elle avait toujours agit avec impulsivité, assumant les conséquences à postériori comme la vielle quand elle avait pris la route. Elle aurait pu attendre à l'abri, tranquillement dans une chambre d'auberge certes...

A présent elle jouait à pile ou face, même si elle n'avait pas lancé l'écu ou pas directement du moins.
Limoges était loin derrière eux et de plan foireux en illusion avortée, ils avaient malgré tout continué à avancer.
C'est que finalement elle s'était attachée à ses compagnons de voyage bien plus qu'elle ne l'aurait cru ou admit.

Se faire défigurer ne l'enchantait pas, surtout que réaliste elle n'était pas apte à faire le poids, que plus fort qu'elle était tombé juste avant sans aucune raison valable...
Pourquoi ?
Sans doute la réponse qu'elle était venue chercher aux cotés d'Aurelien, un peu suicidaire ? Non pas franchement juste pas grand chose à perdre.
Se sentir vivre, un peu peu comme suspendue sur un fil au dessus du vide, avoir peur de l'inconnu et l'affronter en même temps.
Tant de paradoxes qui caractérisaient la petite brindille qui marchait droit devant silencieuse.

Lui, Il avait cette détermination dans le regard qui la faisait sourire, cette volonté à toute épreuve et cette confiance en lui qui pour Yuna paraissait surréaliste.
Sans doute avait-elle perdue la raison ou ne l'avait-elle jamais eu mais lui qu'est ce qui le motivait ?
Le pouvoir, l'argent, la puissance ou l'inconscience ?

Lueurs fléchissantes de la fin de ce jour, horizon se teintant dans un drapé de violet, le chant des cigales s'éteignant pour laisser place au silence de de l'obscurité. Yuna regardait ces paysages rocailleux pensive.
Assise sur un rocher les jambes repliées sur elle-même et cernées de ses bras, elle releva la tête, son regard céladon vers Aurelien.


Oui...'fin je crois...

Haussement d'épaule, elle esquisse un sourire avant de reprendre avec un air innocent.

Pis en cas de problème promis je me planque dans le fossé !

La jeune Grimwald observe l'angevin amusée, même si au fond elle sait qu'elle joue dans la catégorie poids plume.
Versatyl
[Quelques lieues en arrière : sous les remparts d'Avignon]

Provence !

Des années d'exil, des mois d'attente, et le voici enfin en Provence !

La description qui lui avait toujours été faite de cette province, de cette terre qu'il considérait comme sienne, était une province au caractère rude mais dont l'odeur de lavande, la douceur de l'huile d'olive, la force de son vin, avaient forgé progressivement des peuples rudes et austères. Il en avait aussi appris l'histoire : le glorieux passé grec de la cité de Marseille et de nombreuses colonies qui avaient dépendu autrefois, jusqu'à Hyères, Agde, et tant d'autres encore, mais aussi les antiques confédérations Saluviennes qui s'étaient farouchement opposées aux Phocéens et dont l'actuel Entremont, près d'Aix, pouvait être considéré comme l'ancienne capitale, ou encore l'apport considérable que la papauté avait impulsé depuis Avignon, faisant du comtat Venaissin et ensuite de la Provence le carrefour des royaumes, de l'Europe, et même du monde.

Las !

Toutes ces connaissances soigneusement étudiées depuis qu'il avait rencontré son oncle Maxilimen de Louvelle pour la première fois, et que ce dernier l'avait préparé à de futurs travaux guerriers, diplomatiques, économiques et institutionnels pour la Provence, toutes ces connaissances, donc, ne lui suffirent en rien. Il fut tout simplement estomaqué, se rendant compte à quel point, en vérité, il n'avait jamais été vraiment préparé à ce qu'il voyait désormais de ses propres yeux : les remparts d'Avignon semblaient les murs blancs et purs qui protégeaient jadis les jardins mythiques, et qui, surplombés par l'imposant palais pontifical que chacun dans sa vie doit voir au moins une fois sous peine de n'avoir rien vu en ce bas monde. Devant le palais, une imposante statue en or, sans doute Marie-Madeleine qui aurait vécu en Provence selon les textes anciens, et vers qui semblaient s'incliner les clochers des dizaines d'églises de la cité. Cité magnifique. Relevant la tête, béat d'admiration devant tant de splendeurs et de magnificences, le jeune homme aperçut, au loin, vers l'est, un imposant pic dont il pensa qu'il devait être le "Ventoux", et qui semblait trôner, tranquille et majesteux, couronné de nuages blancs.

C'était donc cela, la Provence.
Ni des livres, ni des récits antiques.
Juste une réalité, une force, une beauté.

A ses côtés, la belle et jolie Rani de Blamont, élue de son cœur. Chacun des deux s'était sacrifié plusieurs fois pour l'autre, et leur amour n'avait cessé de se renforcer ; le souvenir de leur péché et la punition pour ce dernier lui revinrent à l'esprit, le faisant rougir, puis réagir subitement comme pour effacer ce souvenir : il prit la main de la jeune fille dans la sienne, et, souriant, se voulut rassurant :


Rani... Nous y sommes.
Voici la terre dont je t'ai tant parlé, et dont ton ventre porte aujourd'hui l'avenir.
Acceptes-tu que notre futur enfant naisse et grandisse ici ? Je me plierais à ta décision ; tu as maintenant vu ma terre.

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René-Adhémar "Versatyl" de Cartel-Louvelle

(-Prétendant au Trône de Provence-)
(-Poisson d'Argent sur Mer d'Azur-)

"Le vice c'est Versa"
Aurelien_de_dhoye
[la corde à un meilleur gout]

Il la regardait , attendant la réponse , admirant la femme , qui bientôt ne ressemblerait plus à rien . Ce si jolie visage engloutit sous son sang , sa peau taillader de toute part , l'air maligne qui sera remplacé par un visage terrifié . L'horreur de la mort , ça va faire mal. Et elle répond . Elle croit ? Elle se demande surtout se qu'elle fait ici à coté du Penthièvre , quand bien même Aurélien est déjà un grand fou , celle qui le suit doit avoir de profond problème tout de même.

Hum ... Tu sautes dans le fossé au cas ou ?


Une petite moue , c'était pas qu'il en doutait d'une belle fuite de la brune , c'était même une évidence , elle possédait sans nul doute ce talent. Mais le soldats sauraient tout aussi bien en profiter une fois coincé dans le fossé , c'est qu'il n'aurait aucune limite ces lâches à attaquer la belle seul dans le fossé. Encore la question qui se pose , croiserait-il ces barbares ?

C'est une idée ... mais quand même.

Ce n'est pas vraiment qu'il se préoccupait plus du cas de la demoiselle que du siens , mais lui il savait pourquoi il avançait , l'honneur , rien que ça , il voulait prouver que rien de l'arrêterait , encore moins des affabulations de certaines personnes. Mais elle , ne venait avec que pour ? pourquoi ? Il n'avait pas envie de la voir souffrir , elle n'avait pas à être la à ses cotés , elle aurait du rester avec les autres , Aurélien voulait affronter les lâches seul , comme un grand ( tu parles d'une logique ) , comme l'avait fait jadis son parrain , funestement décédé , il est vrai , mais l'honneur d'aller combattre pour mettre à mal ceux qui se croient supérieur.

Il ne dit rien de plus , les bruits aux alentours s'étaient tues . Il se pensait seul en Provence , pensant que ses compagnon étaient encore en Dauphiné , et il se trompait bien , ils avançaient derrière lui , chose qu'il ne prévoyait pas . Douloureuse découverte qu'il risquerait de faire le lendemain matin , Aix serait-elle la dernière grande ville que verrait le jeune homme ? Il y avait des chances . Tout juste seize , encore trop jeune pour ce genre de connerie , mais il était la en première ligne car il le voulait , lui le gamin élevé à la sauce bretonne savait ce que c'était d'aller de l'avant pour prouver sa valeur et se dire que rien ne pouvait l'arrêter . Les français avaient trouvé ceci irréaliste , faut croire qu'ils avaient tort , et Aurélien voulait le montrer aux Provençaux , que ce n'était pas en freinant la course de l'un des leurs qu'ils ne subiront pas le terrible gout de la défaite qui devait somme toute les attendre. Il avait une confiance infini dans ses convictions , pour lui c'était clair , demain il foncera vers la mort , mais fier . Il remit le bouclier bien droit sur le dos et s'adressa à la belle brune.


On avance ... c'est maintenant qu'on va découvrir la vrai porte du Marquisat.

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Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
--Mateu_le_crieur
Avignon, grand place, tôt le matin

Sur la grand-place, Mateù le crieur du village, s'apprêtait à lire les dernières annonces du conseil comtal. Il faisait déjà très chaud quoique le soleil ne fut pas levé depuis longtemps, mais après la place centrale, Mateù savait qu'il devrait faire ses annonces dans les faubourgs et même dans les quartiers les plus misérables où s'il arrivait trop tard, la puanteur serait telle qu'elle l'engloutirait.

Il agita vigoureusement la cloche qui lui servait à battre le rappel puis quand il estima que suffisamment de badauds s'étaient approchés, il commença sa harangue.

Il égrena les habituelles annonces du conseil comtal et du conseil marquisal, l'appel à candidature pour les ambassades et finit par la dernière annonce en date qui s'adressait aux voyageurs sur le sol provençal. Déroulant son parchemin il déclara à haute voix :


A toutes les personnes souhaitant voyager en Provence
A la vue des menaces qui planent sur notre Comté, le Conseil Comtal dans son ensemble annonce que nos armées ont reçu ordre de tuer, sans sommation, toute personne signalée comme suspecte par nos services.
Nous appelons chacun à la prudence, à limiter les déplacements non indispensables et à ne pas hésiter à se signaler aux autorités en cas de doute sur la sécurité du voyage prévu.
Fait à Aix, le trentième jour de juin mil quatre cent cinquante sept
Le conseil comtal de Provence


La foule était restée très passive pour le début des annonces mais un frémissement la parcourut à l'écoute de celle-ci.

Un paysan nommé Tinou et qui n'avait pas sa langue dans sa poche, s'exclama :


Eh! ça veut dire qu'on ne peut plus voyager? Comment je vais aller récolter mon champ d'oliviers de Montregnet moi? Z'en ont de bonnes...

Mateù baissa son parchemin et regarda le trublion.

Allons, Tinou, pourquoi tu serais suspect, toi? Tu crois que tu représentes une menace pour le conseil? A moins qu'il ait goûté l'immonde piquette que tu appelles ton vin!... Ca, ça mérite effectivement la mort! Mateù éclata de rire. Mais non, ça ça s'adresse aux étrangers. Paraît que celui que le conseil appelle "le roitelet de pacotille" viendrait en Provence réclamer son trône! Et qu'il avait formé un armée pour ça. Enfin c'est ce qu'on m'a dit... Moi j'en sais pas plus. Alors si c'est ça toi, Tinou, tu vois tu peux cultiver ton champ tranquillement, va... T'as pas l'intention de vouloir une couronne au moins? A part celle du roi des ivrognes d'Avignon, bien sûr!
Versatyl
[Avignon, toujours. Forcément.]
Ambiance musicale.

Unguibus et rostro.

"Avec les ongles et le bec". La citation inscrite sous l'écusson d'Avignon plaisait particulièrement au jeune homme, qui, soucieux de voir dans chaque signe un symbole prometteur en liaison avec ses connaissances, son passé où, comme ici, sa famille - et notamment la tradition Cartel d'avoir pour emblème un animal, comme le Coucou son aïeul, le Lézard son père, le Faucon son oncle où, encore, la Corneille son cousin Louvelle passé au service du Faucon -. Lui n'avait pas choisi, encore, d'animal fétiche. Il n'était plus le Têtard, surnom affectueux donné autrefois par ses parents alors qu'il était un minuscule marmot, mais n'était pas encore devenu un animal particulier, si ce n'est le Poisson-Loup de sa famille maternelle.

Unguibus et rostro.

Serait-il Lion ? Phénix ? Silure ? Salamandre ? Aigle ? Il l'ignorait.
Ce qu'il savait, c'est qu'il serait. C'était déjà bien assez.

Un crieur public héla les passants, via une imposante cloche.
Appel à la populace ?

Versatyl assista à la scène, amusé, jusqu'à la mise en scène soignée du crieur à son encontre. La demi-douzaine de questions perplexes et d'objections pertinentes qui lui vinrent à l'esprit restèrent néanmoins dans sa gorge ; il était inutile d'essayer de convaincre des pécores soumis, de toute évidence, à la propagande du conseil comtal. Il était néanmoins amusant de constater que le dernier des crieurs publics semblait capable d'en savoir plus et d'informer plus que le conseil lui-même qui, par un énième calcul politique aux raisons inexplicables par la raison et la logique sans doute, semblait soigneusement éviter de le nommer ou de faire référence à lui.


- Rani, à trop vouloir passer pour gentils hommes, leur faiblesse n'en est que plus accentuée.
Ils veulent donc me pourchasser l'arme aux poings. Soit.
Retournons à Châteauneuf, plus au nord, j'y serais plus tranquille pour écrire ce qui doit l'être.

_________________
René-Adhémar "Versatyl" de Cartel-Louvelle

(-Prétendant au Trône de Provence-)
(-Poisson d'Argent sur Mer d'Azur-)

"Le vice c'est Versa"
Chabinne
[Arrivé à Avignon]



Qui n’était pas capable de lire l’impatience qui enivrait la belle brune ?
De ses mains qui se frottaient l’une contre l’autre, de ces jambes empressées, de ce désir d’avancer en ce comté.
La Provence.
Intriguée par ce comté dont on lui avait toujours flatté la beauté.
Elle s’était déjà rendue au Languedoc, puisqu’elle était autrefois ambassadrice Angevine en ce lieu, mais la Provence avait toujours été un mystère non découvert.

Le moment d’avancer était venu.
Sur les routes, en compagnie de son petit groupe, elle découvrait enfin ce comté.

Des champs de lavande s’allongeant de toute part, ou l’odeur arpentait dans les airs, d’une délicieuse senteur chatouillant vos narines.
Un climat sec, une végétation de type garrigue, une chaleur qui vous brûle le corps et cette vue au loin, ou des chaines de montagne prône leur beauté. Du blanc et du froid au sommet, du sec et du chaud en bas.
Un contraste qui rend le lieu fantastique, insolite, inhabituel.
Émerveillement chez l’Angevine.
Elle rêvait de voir cette méditerranée qu’on lui avait décrite calme, et chaude. Elle qui n’avait connu que l’océan.

Son regard se porta sur Leandre, ce jeune enfant qu’elle avait rencontré en taverne et à qui elle s’était rapidement attachée. Pour une fois, elle se sentait comme lui, retrouvant son âme d’enfant par cette découverte qui la rendait si innocente. Les yeux pétillants comme lui.
Un pur sentiment de bien être s’installait en elle.

Sa douce main vint rejoindre celle de Leandre avec une tendresse qui lui était rare. Était ce le signe qu’elle était prête ?
D’un haussement d’épaules, elle chassa ses idées rocambolesques qui surgissaient dans sa caboche.
Devant, Avignon pointait le bout de son nez.


On fait la course jusqu’à la bas mon grand ?

Ni une, ni deux, le brun était déjà envolé.

Et coquin ! Attends-moi !

Rire qui éclate, le jeunot semblait vouloir gagner à tout prix.
Ce fut à sa poursuite que la brune arriva enfin à Avignon.
Leandre attendant fièrement non loin d’une statue qui imposait son histoire.


C’est bon t’as gagné, t’auras un autre béret vas !
Tu vois quand je disais que ce médaillon te porterait chance, l’est encore plus puissant que le mien !


Essoufflée, elle posa délicatement son fessier sur un banc de pierres, fouillant à la recherche de sa gourde dans sa besace. Elle n’allait sûrement pas le dire à Leandre, mais cette course l’avait épuisé. Heureusement qu’ils étaient à destination.
Les adultes font parfois des choses stupides pour faire plaisir aux enfants.
Là, au moins, elle était entrainait pour la prochaine fuite, au prochain mauvais coup qui se passerait.

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Rani85
[Provence : Rêve des uns, cauchemars des autres ? ]

Découverte d'une terre nouvelle et pas la moindre, celle de son aimé. Rani savait combien elle était chère au yeux du jeune homme qui voulait la retrouver depuis des mois déjà s'il ne l'avait pas attendu elle... Elle l'avait vu se languir, se morfondre dans l'ennui avec pour seul rêve celui de retrouver la terre de ses aïeux.

Heureuse de pouvoir enfin fouler les terres provinciales. L'image qu'elle s'était faite de la Provence correspondait en tout point à ce qu'elle en voyait jusque là... Champs de lavande qui s'étendaient à perte de vue et dont l'odeur qui se mêlait à celle du thym et surement d'autres herbes que la jeune fille ne connaissait pas,venaient charmer le nez de la jeune angevine, le tout sur un fond sonore, le chants des cigales.

Regard qui se pose sur son Versatyl, esquisse d'un sourire en voyant cet air impressionné qu'affichait le jeune homme. L'impression qu'il était dans son élément, il était encore plus beau que d'habitude, quelque chose de changé comme une force qu'il devait avoir recouvré au contact de cette terre qu'il chérissait. Elle n'aurait voulu être nul part d'autre qu'à ses côtés à ce moment là...



Rani... Nous y sommes.
Voici la terre dont je t'ai tant parlé, et dont ton ventre porte aujourd'hui l'avenir.
Acceptes-tu que notre futur enfant naisse et grandisse ici ? Je me plierais à ta décision ; tu as maintenant vu ma terre.


Le regard qui se perd dans le vide, elle avait presque oublié la punition qu'elle portait . Cette vie qui grandissait chaque jour en elle depuis le Limousin... « notre enfant »...La voix, ainsi que les mots du jeune homme la rassure, elle lui sourit. Court instant de réflexion puis elle le regarde, déterminée et amoureuse...

Oui Versatyl...Je ne pense pas qu'il y ait plus belle terre pour accueillir notre enfant et...


Ses mots se perdent dans le soudain brouhaha causé par une sorte de crieur public. Elle écoute, attentive. Inquiétude qui envahit l'être de la jeune femme qui pense aux deux amis qui les avaient devancés la veille. Yuna et Aurélien devaient arriver à Aix ce soir...normalement.

Sa main se resserre doucement sur celle du jeune homme... Elle écoute, distraite, ses derniers mots. Ils rebrousseraient donc chemin vers Chateauneuf... Les pensées de la jeune flêchoises sont pour le moment toutes dirigées vers la capitale de la province, la main libre resserrant avec force cette fois le médaillon d'Aristote pendu à son cou, une prière silencieuse pour qu'il n'arrive rien aux deux jeunes angevins...

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Versatyl
[Arlésien d'quelques jours]
Ambiance musicale

La veille au soir, Versatyl avait demandé à sa charmante compagne si elle désirait dormir auprès de lui ; elle avait accepté, et rien n'aurait pu réconforter plus le jeune homme et lui faire oublier l'ensemble des nuages de soucis qui s'accumulaient au dessus de sa tête que la chaleur de la douce peau de la jeune fille dont il s'était épris, que l'odeur la plus agréable du monde dormant près de lui. Versatyl s'était réveillé fort tôt, encore peu habitué aux sifflement du vent fort et que les locaux nommaient "Mistral", ou "Mistrau", sans que Versatyl sache précisément lequel des termes dépendait de la langue provençale et lequel était celui de bon françois.

Peu lui importait à vrai dire. Il se contenta d'attendre le levé du sommeil, bercé par le souffle régulier de la jeune fille dormant à ses côtés, apercevant progressivement ses traits fins au fur et à mesure qu'il s'habituait à l'obscurité puis que cette dernière s'amoindrissait, révélant la beauté de la jeune Angevine, devenue au fur et à mesure qu'ils avaient appris à se connaître une véritable obsession pour le Cartel-Louvelle, le véritable objet de sa fascination.

Quelques heures d'admiration passèrent, au terme desquelles son devoir revint à l'esprit de René-Adhémar : prendre en main la formation de son écuyer, ce gamin naturel et attachant, Lazare Léandre de Valfrey, fils du comte Jontas de Beaufort, compagnon d'aventure. Il s'était engagé devant son père, en contrepartie que ce dernier accepte d'en faire son écuyer, à en faire un bon épéiste : Versatyl n'était-il pas le mieux placé pour cela, puisque champion à l'épée du Grand Festival de la Couronne ? Aussi quitta-t-il discrètement et silencieusement sa chambre, non sans se pencher une dernière fois sur le visage radieux de sa dame, posant un bref baiser sur sa joue, puis en se retirant lentement, à contrecœur, véritable regret de ne pas pouvoir continuer à la regarder dormir, véritable déchirure de ne pas la revoir avant de nombreuses heures.

L'amour était pour lui le plus terrible des sentiments. Lui qui avait toujours pensé qu'il vivrait librement se retrouvait enchaîné à Rani de Blamont par amour, incapable même d'imaginer un seul instant vivre sans elle, sans son réconfort, sans son sourire, sans sa chaleur : le seul avenir qu'il imaginait réellement, c'était un avenir aux côtés de Rani, surtout en cette période d'indécision et de fuites ou sa présence permettait à Versatyl de rester serein, sachant désormais que leur péché le contraindrait à devenir père et qu'il devrait survenir aux besoin d'un enfant, fut-il fruit de l'indicible et de l'inimaginable. Ses aventures folles au nom d'une famille dont il n'avait connu réellement que deux lointains cousins et un oncle aujourd'hui décédé lui avaient paru jusqu'ici dues à des préoccupations lointaines, des fiertés et honneurs sans raisons particulières qu'il s'y implique particulièrement : mais le mot de famille avait réellement pris un sens lorsque Rani lui avait annoncé son état.

Peut-être l'affection et la brève admiration de la vivacité de Léandre venait de l'attente de Versatyl : il serait père, et avait vite mélangé dans son esprit l'image de Léandre avec celle du fils - où de la fille ? mais cette idée semblait absurde à René-Adhémar - qu'il aurait.

Bref, il alla former Léandre, et le réveiller avant toutes choses.


Debout, toi. Prend un bâton et suis-moi.
Avant de manier l'épée, je veux m'assurer de ta pratique du bâton.

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René-Adhémar "Versatyl" de Cartel-Louvelle

(-Prétendant au Trône de Provence-)
(-Poisson d'Argent sur Mer d'Azur-)

"Le vice c'est Versa"
Rani85
[Quand le rêve tourne au cauchemar]

Un voyage depuis l'Anjou qui avait commencé dans la bonne humeur, allant de rencontre en rencontre, de découverte en découverte. Elles avaient vu du pays, vu des différents paysages défiler sous leurs regards émerveillés. Des éclats de rire, des larmes, confidences, des chamailleries aussi... Bref une profonde amitié était née entre les deux jeunes filles...

Elles se voyaient les pieds dans l'eau, Yuna devait faire découvrir la mer à Rani, elles devaient devenir riche en investissant dans les produits dits de luxe, des produits introuvables en Anjou, les riches nobles locaux se seraient jeté dessus...

La Grimwald devait être celle qui accoucherait l'angevine, celle qui verrait la première le fruit de son amour avec Versatyl et qui en aurait été la marraine... Elles avaient tout prévu et allaient très vite se rendre compte qu'elles ne sont maitresses de rien en ce qui concerne l'avenir... Que le très haut en avait peut être décidé autrement... C'était surtout sans compter sur la bêtise humaine...



[Arles toujours...]

Même chambre d'auberge, même lit où Rani dormait depuis son arrivée en Provence, blottie contre la chaleur rassurante de l'homme qu'elle aime.
Yeux ouverts avant que le jour soit levé, un cauchemar encore...Comme toutes les nuits depuis qu'elle avait reçu cette missive

Une mauvaise nouvelle, elle s'y attendait...
La brune aurait donné de ces nouvelles rapidement si tout s'était bien passé.
Si elle était bien arrivée à Aix comme il était prévu depuis la ville Dauphinoise...
Rien ne s'était passé comme elles le voulaient, comme elles avaient imaginé ce long voyage vers l'inconnu...

Toujours cette même vision d'horreur qui venait la hanter chaque nuit depuis qu'elle avait reçu ce petit parchemin de Montélimar. Rêve atroce où elle voyait le minois de son amie déformé par la douleur, parsemé de cicatrices, quelque fois elle la voyait borgne ou encore elle la voyait en revenante, le visage pâle...

Mais pourquoi la brunette avait décidé de faire sa tête brulée en allant presque se jeter elle même dans la gueule du loup? Pourquoi avoir décidé de suivre l'escroc de marchand angevin aux lubies effrayantes qu'était le Penthièvre? Des questions auxquelles la flêchoise avait les réponse au fond... Et elle enviait presque son amie pour le courage dont elle avait fait preuve... Yuna était partie pour prouver à un ami qu'on ne s'était pas servi de lui en l'envoyant « au casse pipe » comme il l'avait si bien dit. Elle voulait montrer qu'elle n'avait qu'une seule parole et qu'elle ne changerait en rien les plans initiales... Et elle ne laisserait pas partir Aurélien tout seul, pourquoi que donc ? Cette question restait, elle, sans réponse pour la flêchoise... C'est vrai quoi ce même Aurélien, arrogant, insultant, hautain, je-m'en-foutiste au possible , radin et... attachant malgré tout...mouais c'était peut être compréhensible au fond.


Et pourquoi cette armée s'en était prise à ses deux amis? Pourquoi s'être acharné sur eux de la sorte? La missive qu'elle avait reçue lui parlait de plusieurs coups d'épée, de blessures atroces, de vie incertaine...

A cette pensée Rani frémit laissant s'échapper une larme qui roule jusqu'à tomber sur son petit coussin déjà humide par les nombreuses autres larmes qu'elles avait laissées couler alors qu'elle rêvait encore...

Un léger soupire qui s'échappe. Comment trouver les mots pour l'annoncer à Chabinne, la soeur de la Grimwald ? Comment affronter le regard de son autre amie pour lui dire que par sa faute, Yuna n'est peut être plus ? Que de questions qui torturent l'esprit de la future jeune mère...

Et puis le départ du jeune Léandre venait lui aussi ajouter sa pierre au mur de tristesse qui entourait l'angevine ces derniers temps...

Les yeux qui se posent sur Versatyl qui dormait profondément, léger sourire sur les lèvres de la jeune fille. Elle était toujours aux côtés de l'être le plus important de son existence. Une existence qui n'aurait plus lieu d'être sans sa présence, une
addiction dont elle ne voulait pas se libérer . Une confiance en lui que rien ne viendrait ternir.

Une main qui passe affectueusement dans les cheveux du jeune homme puis elle vient enfouir son visage contre lui. Apaisé par son odeur qui chasse toutes ses sombres pensées, elle fini par se rendormir, une main posée sur le ventre qui portait la vie...son avenir de mère...
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