Loras_novgorod
Loras s'extirpe de la taverne, bouge qui semble se remplir à ras-bord dès le soleil couché. L'air est frais, pourtant, les filles sont de sortie. La rue leur appartient, ces filles qui semblent ne jamais être frileuses à la gorge, et qui racolent pour manger. D'ailleurs, au sortir de son entrevue avec Tarentio le Marqué, de deux choses l'une: Il a faim, mais n'a pas perdu son temps. Le temps est précieux, ce n'est pas une ribaude trop ambitieuse qui dira le contraire, elle qui tire son bras au coin d'une rue. Novgorod sourit, ne la rejette pas. Son rire vient chatouiller l'oreille de la jeune fille à voix basse, car c'en est une, avant d'y lâcher un " Pas ce soir, ma jolie. C'est un tout autre appétit qui m'anime." , et de s'extirper de son emprise arachnéenne avec lenteur et fatalité, comme on vient au monde. Son parfum mordra d'autres passants, sans doute. Les hommes ne sont que des hommes, qui ne savent que se rassasier.
Loras lui, ne sait que se nourrir. C'est en quelque sorte sa différence parmi les autres mâles. Soldats. Passants. Se nourrir est vital, se rassasier ne l'est pas. Renégat avait connu la faim, le froid, la violence et la sécurité toute illusoire que peuvent apporter la nuit et les bras d'une femme. De fait, l'homme s'économisait de tout l'accessoire. Se concentrant sur le nécessaire. Ainsi ses vêtements étaient beaux sans être fastes, ses mots étaient réfléchis sans être rares, et ses décisions toujours guidées par l'instinct de survie. Et la survie dans cette vie... C'est Lui ou les autres. Les autres, Loras s'en tamponne sévère.
Tous? Non. Peut-être pas tous... C'est en quête d'un repas chaud que le slave évite les entrées bruyantes des tavernes qui vomissent leur trop plein, les combats de coq qui rassemblent des idiots et les putains qui prendraient ses derniers deniers de la journée pour se remplir elles, plutôt que lui. Il doit passer à sa piaule, s'il veut se payer plus qu'une écuelle. Mais la paresse le scotche à la venelle mal famée qu'il arpente. Avec sa gueule peu engageante, Novgorod a de la chance. Personne ne lui cherche jamais des noises. Il n'est pourtant pas si grand que cela. Pas si impressionnant que cela. Et ses vestiges de guerre, ses faits d'armes, eux, sont gravés dans sa chair là où ainsi vêtu personne ne saurait les voir. Mais le regard, ce regard noir et inquiétant qu'il pose sur les gamins qui le frôlent de trop près pendant leur jeux lui laisse un espace vital des plus appréciable. L'étranger se fond dans la masse grouillante et sale de la Cour, qui lui laisse un arrière gout de méfiance au palais.
La dextre cherche le briquet d'étoupe dans sa poche, sans le rencontrer. La nuit s'assombrit, l'humeur du brun avec. Il se retourne dans un froissement de cape, dupé. Quelqu'un lui aurait fait les poches, ici ou là bas, à la taverne pendant qu'il discutait avec le Marqué. Senestre, elle, s'assure et se rassure de la présence des pièces dans la jumelle. Lentement, Loras se retourne pour reprendre sa route.
Ha s'il le tenait, son fumeur de havane... Il lui ferait bien regretter de s'être pris pour Dieu.*
* Vous me pardonnerez pour ce menu Anachronisme !
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-Recueil-
Loras lui, ne sait que se nourrir. C'est en quelque sorte sa différence parmi les autres mâles. Soldats. Passants. Se nourrir est vital, se rassasier ne l'est pas. Renégat avait connu la faim, le froid, la violence et la sécurité toute illusoire que peuvent apporter la nuit et les bras d'une femme. De fait, l'homme s'économisait de tout l'accessoire. Se concentrant sur le nécessaire. Ainsi ses vêtements étaient beaux sans être fastes, ses mots étaient réfléchis sans être rares, et ses décisions toujours guidées par l'instinct de survie. Et la survie dans cette vie... C'est Lui ou les autres. Les autres, Loras s'en tamponne sévère.
Tous? Non. Peut-être pas tous... C'est en quête d'un repas chaud que le slave évite les entrées bruyantes des tavernes qui vomissent leur trop plein, les combats de coq qui rassemblent des idiots et les putains qui prendraient ses derniers deniers de la journée pour se remplir elles, plutôt que lui. Il doit passer à sa piaule, s'il veut se payer plus qu'une écuelle. Mais la paresse le scotche à la venelle mal famée qu'il arpente. Avec sa gueule peu engageante, Novgorod a de la chance. Personne ne lui cherche jamais des noises. Il n'est pourtant pas si grand que cela. Pas si impressionnant que cela. Et ses vestiges de guerre, ses faits d'armes, eux, sont gravés dans sa chair là où ainsi vêtu personne ne saurait les voir. Mais le regard, ce regard noir et inquiétant qu'il pose sur les gamins qui le frôlent de trop près pendant leur jeux lui laisse un espace vital des plus appréciable. L'étranger se fond dans la masse grouillante et sale de la Cour, qui lui laisse un arrière gout de méfiance au palais.
La dextre cherche le briquet d'étoupe dans sa poche, sans le rencontrer. La nuit s'assombrit, l'humeur du brun avec. Il se retourne dans un froissement de cape, dupé. Quelqu'un lui aurait fait les poches, ici ou là bas, à la taverne pendant qu'il discutait avec le Marqué. Senestre, elle, s'assure et se rassure de la présence des pièces dans la jumelle. Lentement, Loras se retourne pour reprendre sa route.
Ha s'il le tenait, son fumeur de havane... Il lui ferait bien regretter de s'être pris pour Dieu.*
* Vous me pardonnerez pour ce menu Anachronisme !
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