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[RP-Montereau-Fault-Yonne] Attrape-moi si tu peux...

Erwelyn
Alors que les préparatifs du mariage battaient leur plein, laissant les deux futurs mariés fébriles et excités en même temps, les invités se piquaient aux branches de houx et se prenaient la tête à déchiffrer des rébus et des indices. Dans le même temps, devant le château de Montereau, dans l'un des deux grands enclos au sein desquels paissaient paisiblement de nombreux poneys de tous âges, se trouvait une jeune ponette, fille de deux poneys bien connus. Bizarrement tachetée, elle s'efforçait pour l'heure de choper la touffe d'herbe qui lui résistait depuis un petit moment. Et comme elle n'était pas d'un caractère facile, son combat commençait à lui chauffer les oreilles. C'est donc passablement énervée que la jeune ponette abandonna sa quête pour faire les quatre cents pas dans l'enclos, faisant monter encore plus son énervement. Des hennissements rageurs se faisaient même entendre, les autres poneys dans l'enclos n'en menaient pas large face à cette ponette qui avait un caractère bien trempé. Le long du chemin, bordant les enclos, étaient plantés des dizaines de rosiers roses très touffus. En y regardant bien, on pouvait apercevoir de part et d'autre de la lourde porte d'enceinte, des masses blanches. Il s'agissait des lys blancs, seule entorse à l'aménagement que le prince avait destiné exclusivement à sa chère et tendre et que Lexhor s'accordait.
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Aemilia
Et après quelques instants de route, l'Amahir arrivait près du château de Montereau, là-même où les poneys de Lynette allaient à leur gré dans leurs enclos. Descendant à nouveau, Aemilia posa sur les bêtes un regard amusé, se disant que son père et sa future belle-mère étaient tout aussi dérangés l'un que l'autre. Et c'était tout à fait charmant et réjouissant. S'approchant de la barrière, l'Amahir chercha du regard un poney avec un truc autour du cou. Mais avec toutes ces bestioles, autant chercher une aiguille dans une meule de foin.

Et au bout d'un moment... Et aussi parce que les autres poneys semblaient fuir une de leur congénère...


Là!

Tout en désignant du doigt la fameuse poneytte...

Eh beh, elle n'a pas l'air commode... C'est sûr à présent. Ils font exprès pour que personne ne vienne.

Bon. Qui y va?

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Manoir des Artistes, Comptoir Parisien, Vernou
Feodor
Le Feo est un bête bizarre. Serait-il partisan du moindre effort ? Certes non mais bon pourquoi se compliquer la vie alors que d'autres s'activent à rechercher ce qui fait mal à la tête. Du coup, le feo obéit. Se rend à un rendez vous, suit, obtempère, grogne mais légèrement. Juste pour la forme. Puis il suit tout le monde. Et voilà qu'il reste à nouveau en retrait. Oui mai voilà, Aemilia est bloquée. Alors c'est l'heure de contribuer un peu à cette chasse aux indices. Le Feo décide de se mettre en mode chevalier servant ....

Si tu es sur que c'est là bas qu'il faut aller, je veux bien m'y rendre !
Aemilia
Et Feo est arrivééééééééé, sans s'presserrrrrrrrrrrrrrr, le grand Feo, le beau Feo... Le sauveur de ces dames. Car même si l'Amahir n'avait pas encore passé sa toilette pour le mariage, elle n'avait pas prévu de chopines à passer à ses pieds pour éviter de salir le bas de son bliaut. Et c'est pas pour dire mais, avec la quantité de poneys, le sol était jonché un peu partout de petits monticules malodorants. Un grand champ de mines. Et l'ennemi semblait bien en forme. Tout pour décourager les femmes et donner l'occasion à ces messieurs de briller auprès des premières. Heureuse de retrouver son parrain et ancien précepteur, Aemilia, après l'avoir salué, le laissa donc faire.

Oh, pratiquement sûre... Mais fais attention où tu mets les pieds...
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Manoir des Artistes, Comptoir Parisien, Vernou
Keltica
Tout comme Aemilia, Keltica avait repris son coche pour suivre le convoi, non pas par fainéantise, mais d'une part, elle ne savait pas du tout où se rendre, et de plus, s'asseoir quelques minutes avait été un soulagement pour ses reins blessés. C'était donc un peu rassérénée qu'elle descendit à l'abord d'un pré où s'ébattaient des poneys et des ponettes ; qu'est-ce que c'était encore que ce défi ? Elle espérait que les futurs mariés n'escomptaient pas un numéro de dressage, une arrivée des invités à dos de poneys, à la file indienne, pataclop-pataclop... Mais la voix de la charmante duchesse la tira de ses songes, et suivant la direction indiquée, Keltica vit ce qu'elle voulait désigner.

On dirait qu'elle a quelque chose, en effet... Outre un sacré caractère, comme vous le dites ! Je passe mon tour pour aller la dompter, désolée !

Il ne plaisait guère non plus à Keltica d'aller faire du rodéo avec la ponette endiablée, et comme Aemilia, elle fut ravie de l'intervention de Feodor ; elle ne le connaissait pas personnellement, mais le croisait régulièrement sur les tournois, et elle le salua d'un aimable sourire.


Oui, soyez prudent, elle a l'air en grande forme, cette petite ponette... On... on vous encouragera d'ici !

Non, elle n'allait quand même pas passer en mode "pompom-girl", mais son regard espiègle ne se détachait pas du "sauveur de ces dames".
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Feodor
Bon, alors dire qu'il regrettait de s'être avancé un peu trop dans cette affaire lui était désormais interdit. Une attention toute particulière à la poneytte lui fit dire que la tâche n'allait pas être aisée. L'un aurait dit mais dans quelle galère s'était-il engagé ? L'autre aurait répondu la testostérone peut engager un homme sur un terrain bien miné. Et pour office de mine, de la boue bien comme il faut. Et voilà Feodor qui s'engagea les deux bottes en avant. Un dernier regard style même pas peur aux deux dames. Et à Keltica ...

La juge diseur ne donne-t-elle pas le signal ?

Petit rire de façade et le voilà lancé vers poneytte mouchettée face à feodor légèrement blême. Car il faut dire que lors des dernières joutes il avait passé son temps séant au sol. Alors quand poneytte mouchetée chargea Feodor esquissa bien évidement. Mais voilà la botte resta engluée et le postérieur de la lame se retrouva au sol. Une deuxième charge et il évita de justesse de se retrouver la tête en pleine mélasse.

Mais qu'est ce qu'elle a mangé ?

Et voilà un cerveau d'homme qui se met à réfléchir qu'après coup.

Va arracher une touffe d'herbe et commence à amadouer la poneytte qui commençait sérieusement à lui casser les pieds. Tend la main et patiente en la regardant tournoyer autour de lui. Combien de temps il attend ? Il l'ignore mais l'humidité commence à l'attaquer au plus mauvais endroit. Et par ne serait-ce quel miracle, poneytte enquiquineuse mord à l'appât suffisamment de temps pour qu'il puisse prendre l'objet convoité.
La poneytte en chef allait entendre parler de lui non mais oh !

Arrivé à hauteur d'Aemilia, il lui tend l'objet puis essayant d'endiguer toute moquerie possible.


Et la première qui esquisse un sourire, je l'enlace.

Feodor passait en mode grognon et cherchait du regard de quoi se laver. Une rivière ou n'importe quel coin d'eau ferait l'affaire
Erwelyn
Du coin de l’œil, la poneytte avait vu arriver plein de monde devant son enclos. Les surveillant, son ire ne fit qu'un tour dans sa caboche lorsque l'homme osa entrer en son domaine. Alors elle chargea, de toute la force de ses petites papattes. Arrivée à sa hauteur, il esquiva sa charge, ce qui la rendit encore plus encline à lui rentrer dedans. Mais alors qu'enfin elle allait atteindre sa cible, son œil fut attiré par une touffe d'herbe presque à sa portée. Méfiante, elle s'y concentra, tournant autour avant de la happer, se désintéressant pour l'heure de ce qu'on lui avait attaché au cou quelques heures auparavant et qui venait de disparaître. L'herbe, c'est vraiment trop bon. Et pendant que la poneytte mâchouillait avec plaisir sa touffe d'herbe, les lecteurs du parchemin pouvaient y découvrir la chose suivante :


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Kalderah
Hi hi hi hi hi hi hi !!!!!!!

La brunette, qui avait tranquillement suivit le groupe et donc observer la scène avec intérêt, mit sa main devant la bouche pour étouffer le fou rire. Mais au regard meurtrier que lui décocha Féodor, elle repartit de plus belle, le visage inondé de larmes.

J'espère que ce n'était pas ta tenue de cérémonie Féo !
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Keltica
Au bord de l'enclos, Keltica sourit à Feodor, à sa remarque pour l'arbitrage des joutes.

Vous savez, d'ordinaire, je n'arbitre que lorsque les concurrents sont sur leur cheval, pas lorsqu'ils vont l'affronter ! Mais si vous voulez... Top !


Elle pouffa de rire lorsqu'il s'avança en mode "même pas peur", après tout, il fallait bien se lancer... Ses émeraudes le suivirent, et la blonde sursauta lorsque Poneytte s'élança pour charger ; ouf, il avait esquivé !! Mais chuta, et la seconde charge fut tout juste évitée... Heureusement, le stratagème de l'herbe offerte fonctionna, et Feodor les rejoignit bientôt, sali, mais tenant le précieux sésame. Le blonde baissa les yeux pour cacher son envie de rire, et murmura, taquine, sa phrase d'annonce de victoire de joutes.

Par chute de son adversaire, Poneytte est déclarée vainqueur !

Puis l'air de rien, elle se plongea dans l'étude du nouveau rébus.

Alors ça... c'est la Champagne, c'est facile ; ça... on dirait une reine, donc... peut-être aller à la Cathédrale où l'on sacre les rois, à Reims ? Ce blason me dit quelque chose... Je l'ai vu il n'y a pas longtemps, j'en suis sûre... Et ça, des petits mariés...

Le blonde cherchait, cherchait où elle avait pu voir ce blason ; avec tous ceux qu'elle voyait aux joutes, c'était peut-être par là qu'elle devait réfléchir ? Le rire de Kalderah la sortit de sa réflexion, et là...

Mais... c'est... c'est votre blason, là sur le dessin, non ?
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Kalderah
Hein quoi ?

La Brunette reprit son souffle et mit pied à terre pour se pencher à son tour sur le parchemin.

Ah oui c'est bien le blason des Lames, ce qui n'a rien d'extraordinaire puisque c'est un mariage entre Lames. M'enfin j'espère que vous faites fausse route en disant que le mariage aura lieu à Reims, parce que c'est pas tout à fait la porte à côté !

Plissant les yeux devant le rébus qu'elle avait en horreur,

Pff je me demande s'ils veulent vraiment des témoins pour leur cérémonie. Je vous le dis, arrivé à un âge il vaut mieux laisser les autres organiser les festivités.

Bon alors : ils se marient sous la Reyne en nageant dans le champagne et à la fin tout le monde est Reimsé ???

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Ninouchka
Nous n’étions pas le onze octobre mil quatre cent soixante-trois, nous étions très exactement le onze catastrophique mil quatre cent soixante-trois (ça vaut toujours bien vendémiaire ou brumaire, non ?)

Comment ça n’existe pas ? Hé bien, moi je vous dis que depuis ce matin, ça existe ! Ceci dit, il faut relativiser. Catastrophique est peut-être un peu exagéré mais perturbé est trop léger. Si vous me trouvez un adjectif qui fait le moyen terme, je prends !

Alors pourquoi un onze octobre « cataturbé » ? (si vous avez suivi les détours de mon esprit vous aurez compris que c’est l’adjectif pour le moyen terme )

Pour commencer, elle avait réussi à faire attendre son fiancé. La dernière des choses à faire quand on a un fiancé comme le sien. La dernière des choses qui puisse se faire pardonner quand on est en campagne militaire et que l’heure c’est l’heure depuis des mois.

Vous vous demandez peut-être, ce que cet homme a de particulier, qui fait qu’on ne doit pas le faire attendre ? Il a tout simplement décidé qu’elle trimbalait ses malles de vêtements partout avec elle en pleine guerre et il ne ratait pas une occasion de lui en parler. Elle, bien sûr, elle enrageait façon « je bous pendant 10 minutes, j’essaie de ne pas lui donner le plaisir de ma réaction, puis j’explose » et ça finissait généralement par un long baiser pour faire taire l’un et apaiser l’autre. Autant dire que le faire attendre, c’était ouvrir la porte aux commentaires sur le nombre de malles et la difficulté à retrouver la robe recherchée. Oui, oui, vous avez raison, c’était aussi ouvrir la porte à de longs baisers destinés à rendre muet ledit fiancé et, par voie de conséquence, la source d’une augmentation du retard.

Pourquoi, me direz-vous, avoir été en retard alors qu’il n’y a pas de malles à fouiller ? Que la robe qu’on va porter a été envoyée depuis Janville et qu’elle trône dans la pièce, propre, repassée, prête à être enfilée.

Mmmmhhhhhh … parce que on s’est levée un peu tard ? parce que on n’a pas remis la main sur LA brosse à cheveux qui fait des miracles, parce qu’on s’aperçoit qu’on a pris un peu trop de couleur pendant l’été, que ça ne fait pas bon chic bon genre et qu’il va falloir masquer tout ça ? Des raisons d’être en retard, ce n’est généralement pas ce qui manque quand on y met un peu de bonne volonté.

Mais revenons à ce onze catastrophique … après avoir fait attendre son seigneur et bientôt maître … enfin, bientôt … ça restait à voir parce que « bientôt » avec ces deux-là, ce n’était pas nécessairement « bientôt » pour d’autres … ils avaient pris la route de Montereau.

Ils avaient réservé une voiture de location relativement confortable pour emprunter des chemins devenus cahoteux à force de voir défiler des armées. Des paysages devenus leur quotidien ou presque s’égrenaient, les rapprochant d’Orléans et installant dans leur cœur un peu de nostalgie.

Sauf que la voiture de location avait quelques lieues à son actif et que pour rester dans le style « cata » du jour, elle trouva le moyen de se casser une roue. Vous me direz c’est mieux que de se casser un ongle un jour de mariage. Oui, sans doute, mais quand même, … trois roues, ça en fait malgré tout une trop peu.

Mais si la voiture, elle, n’était pas de première jeunesse, le cocher, lui, avait un brin d’expérience et il avait prévu une roue de secours. Le tout c’était d’arriver à remplacer la roue cassée par la neuve. Apparemment simple de prime abord, mais pas si évident que ça si on se basait sur l’heure qui suivit.

Les occupants, c’est-à-dire nos deux Blésois déjà en retard, avaient été priés de quitter leurs sièges semi-confortables pour aller se balader un peu plus loin et laisser la place aux professionnels du changement de roue, j’ai nommé le cocher et son acolyte. Alors là ! quel concert ! Des cris, des engueulades, des jurons à faire rougir des cerises en plein hiver … On avait le choix. Soit il fallait se boucher les oreilles pour préserver leur chasteté, soit il fallait mémoriser les insultes pour élargir un éventuel répertoire … répertoire qu’elle n’avait pas, vu qu’elle avait été bien élevée.

Finalement, tout rentra dans l’ordre, ils reprirent la route avec précaution, le cocher craignant une autre rupture de roue. Très sagement, il leur avait dit « qui va lentement, va jusqu’à Montereau sereinement». Et hop ! encore un peu de retard !

Mais tout arrive pour qui prend patience et c’est, assis main dans la main, un peu crispés qu’ils arrivèrent en vue du pont sur l’Yonne. Pont à éviter si vous vous appelez Jean et que vous êtes accompagné d’un porteur de hache !

Ils le traversèrent et aperçurent à leur droite, juste au confluent de la rivière et du fleuve, un bosquet de houx, point de repère indispensable en un jour tel que celui-ci, et un peu plus loin, des voitures, des gens à pieds qui semblaient quitter les lieux.

L’angoisse monta d’un cran chez les deux Lames. Etaient-ils en retard au point d’avoir raté la cérémonie ? Quoique, une cérémonie près d’un houx, même grand et bien vert … c’est vrai que c’est une façon de mettre du piquant dans la vie, mais bon … y a d’autres moyens.

Il n’y avait qu’une chose à faire pour en avoir le cœur net, c’était de rejoindre ceux qui s’en allaient. Le cocher, obéissant aux ordres donnés, s’engagea sur un petit chemin et suivit l’attroupement qui s’éloignait.

Après avoir encore eu quelques sueurs froides en entendant des craquements sinistres, ils arrivèrent non loin d’un château, assez près de deux enclos remplis de poneys, au milieu de rosiers roses et d’une certaine effervescence. Prudents, ils ne descendirent pas immédiatement du coche, se contentant d’observer la scène qui se déroulait sous leurs yeux ébahis.

C’étaient des images qu’ils n’oublieraient pas de sitôt ! … Feodor entrant dans l’arène devant un parterre de dames, Feodor exécutant quelques passes afin d’approcher une des bestioles, Feodor lui arrachant ce qu’elle portait au cou, Feodor revenant victorieux mais crotté auprès de ses admiratrices ... Ça devait être un truc vachement – oui, je sais que ce ne sont pas des vaches, mais on ne dit pas poneyment - important pour qu’il ait pris autant de risques !

La duchesse ne put s’empêcher de rire en le voyant. Elle se tourna vers son amoureux pour lui faire partager ce que son imagination produisait comme images loufoques mais en le voyant elle fut prise d’une brusque envie. Oui, une brusque envie. C’est permis, non ? Elle se concentra, prit un air parfaitement neutre


Vous me devrez une certaine reconnaissance … Quelle chance que mes centaines de malles et mes milliers de robes nous aient mis en retard ! Sans cela, vous auriez dû accompagner Feodor chez les poneys …

Elle détourna les yeux pour mieux échapper à son envie de rire en voyant la réaction de son voisin. Le cocher fut, sans le savoir, son allié. Il ouvrit la porte du coche et invita le couple à descendre de voiture, ce qu’ils firent sans se faire prier.
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Lililith
L'enfant, la Minusculissime se retrouve donc avec la main de sa génitrice glissée dans la sienne. Elle est ravie, elle attend avec impatience le moment où elles seront deux, où elle pourra sans remord se permettre un écart à ce qu'elle est. À ignorer l'espace d'un instant cette sauvageonne qui est elle ; et à se permettre d'être une simple âme innocente ignorant tout de la vie. Oui mais voilà : elle ne peut pas l'être, parce que jamais elle ne pourra oublier le sang versé. Y compris le sien. Y compris celui de sa mère, de Rodrielle.

À parler d'elle, la voilà qui s'approche, et avant même de l'avoir vue, la fillette sent le parfum caractéristique, et amorce un demi-tour, sans pour autant lâcher la main maternelle.

Vous êtes perdu ? Je vous fais un petit topo, accrochez-vous parce que c'est compliqué. Lili a une génitrice, Flaminia, celle-là même à qui pour l'instant elle tient la main. Elle vient assister au mariage de sa mère d'adoption, Erwelyn, qui a voulu la prendre vite fait bien fait sous son aile, avant de la confier par les hasards du destin à Rodrielle, sa troisième mère, celle que la blondinette considère comme sa vraie mère, bien que les deux autres lui disputent la place dans son coeur.

Cette troisième mère s'approche et l'embrasse sur le front. Par égard pour celle que l'enfant tient dans sa main, elle se contente de lui adresser un sourire, parce qu'elle sent que Flaminia ne le supporterait peut-être pas facilement, tout comme elle sent bien la tension entre les deux femmes. Elle ne veut pas les dresser l'une contre l'autre, alors elle sourit largement à Rodrielle ; un sourire franc qui vaut tous les enlacements du monde. Et puis, elle se redresse, plante sa main libre dans celle de la Tatouée. Voilà : elle tient ses deux mères, et va voir la troisième se marier. Flaminia ignore encore qui est Erwelyn, Rodrielle le sait, et pour cause. L'Étoile les regarde tour à tour et se lance dans des présentations maladroites, se fichant bien de savoir si, parce qu'elle présente l'une avant l'autre, c'est elle qui aurait potentiellement la place majoritaire dans son coeur. Non, elles sont toutes les trois, à leurs façons, à égalité. Elle en veut à toutes les trois de la même manière et de la même force, mais pour des raisons différentes.


- Rodrielle, c'est Flaminia. Flaminia, c'est Rodrielle.

Elle suit Amaellya, elle regarde Féodor, et puis soudain... Soudain c'est la débâcle dans la tête de l'enfant, qui se trouve déjà par sa faute au milieu d'une situation compliquée. Elle lâche les deux mères et bondit vers le couple.

- Nina ! Nina !

Elle qui cherchait un peu plus tôt à retrouver des sensations de sa prime enfance, la voilà servie. Elle serre la duchesse contre elle, fi de la bienséance qui n'a jamais eu cours entre elles.

Elle aimerait lui raconter sa vie, mais tout caser en quelques mots, c'est compliqué... Du coup elle se contente de cette étreinte.

Alors les mères, jalouses ?


Édit pour faute monstrueuse Et pour m'excuser auprès de JD Ninouchka, j'ai mal lu son post ^^'
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Ninouchka
- Nina ! Nina !

Le coeur de la duchesse s’arrête un instant. Cette voix, cette voix qui vient du passé … ce n’est pas possible. Elle n’a pas le temps de chercher d’où elle vient, déjà une petite tornade s’abat sur elle, au propre comme au figuré.

Deux petits bras se referment sur elle, ses bras eux aussi se referment sur l’enfant en une douce étreinte. Elle se penche sur elle, murmure à son oreille


Ma minuscule Lili, ma chérie … que fais-tu ici ? Si je m’attendais à te revoir aujourd’hui !

Puis Ninouchka s’accroupit, pour être à la hauteur de Lili.

Elle l’attire contre elle pour masquer son émotion.

La duchesse berce l’enfant contre elle … qu'elle le veuille ou non, le passé est présent tout à coup … elle se retrouve dans sa cuisine, après la mort de son mari, il y a déjà bien longtemps. Lili était restée seule en bas pendant qu’à l’étage, la Blésoise recueillait le dernier souffle de son époux. La petite qui sentait rôder la mort dans la maison, avait tenu bon courageusement.

Puis elle avait été la première à entendre ces mots prononcés sans y croire « Lili, mon mari est mort » ; elles s’étaient serrées l’une contre l’autre et Lili lui avait donné le cadeau pour lequel elle était venue, justement à ce moment-là, à « L’Herminette » … un magnifique caillou noir et brillant en forme de cœur que Ninouchka avait toujours. Des cailloux il y en avait toujours à Blois, mais des blancs … le cœur de cailloux blancs que Lili avait formé sur la tombe de Pepinduval le jour de l’enterrement et qui avait résisté au temps. Ce jour-là, sa petite main n’avait pas lâché la main de celle qu’elle appelait Nina. Qui aurait pu dire ce jour-là qu'elles ne se reverraient plus ?

Pour échapper à toutes ces images, Ninouchka écarte un peu la Minusculissime d’elle, la regarde, lui sourit


Tu n’aurais pas un peu grandi toi ?

Puis elle la reprend contre elle, l’attire dans son cou

Sens, je n’ai pas changé de parfum … c’est toujours du lilas … comme tu vois presque rien n’a changé … quoique … si, il y a un grand changement.

Elle se redresse, regarde son fiancé. Elle ne sait pas si il se souvient de Lili.

Galaad, je vous présente Lili qui fut Blésoise tout un temps ; Lili, je te présente Galaad, mon fiancé, l’homme qui a fait battre à nouveau mon cœur.

édité : pas de souci jd Lili, j'avais changé la fin du mien pour coller au tien
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Aemilia
Retenir un fou-rire. Très fort. Parce que voir son parrain dans cette situation si cocasse et ne pas se marrer relevait de l'impossible. Sincèrement. Aussi, à l'air ronchon qu'il envoya vers le petit groupe féminin qui déjà déroulait le parchemin, Aemilia pinça ses lèvres l'une contre l'autre, et concentra vite son attention sur le vélin. Ecoutant les autres filles...

Hum... oui... c'est bien la Champagne... et là... une sainte... Sainte-Ménehould? Le blason des Lames, et une église... Peut-être qu'il faut aller à l'église là-bas? Mais quel rapport avec les Lames? Je ne vois pas trop...

Vous pensez qu'il faille aller là-bas?


Si oui, il y avait encore une sacrée route à faire...
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Manoir des Artistes, Comptoir Parisien, Vernou
Galaad_le_pur
L'exactitude est la politesse des rois dira-t-on plus tard. Visiblement, ce n'était pas celle des duchesses.

Galaad rageait intérieurement. Mais que pouvait donc faire sa précieuse Ninouchka ?

C'était bien la peine de me demander de me tenir prêt à l'heure... Dire que j'aurais pu dormir une heure ou deux de plus... Parlez-m'en encore de la rigueur et de la discipline de l'armée. Où va-t-on si même les chefs ne donnent pas l'exemple...
Voilà le genre de pensées qui tournaient dans la tête du Blésois tandis qu'il faisait les cent pas entre son matelas, la chaise, et l'ouverture par laquelle il jetait chaque fois un regard vers l'extérieur, guettant l'arrivée d'une jolie duchesse qui ne daignait pas se montrer. Jusqu'au moment où, lassé d'attendre, il allait sortir pour aller voir de quoi il retournait.

Et donc, c'est alors qu'il était sur le point de sortir que sa chère et tendre choisit de faire son apparition. Galaad, ébloui par tant de beauté et d'élégance, en eut le souffle coupé et en oublia pour un temps ses funestes pensées. Il l'accueillit avec un grand sourire.

Bonjour, ma douce amie.
Je vais faire des envieux. Vous êtes ravissante, comme toujours.


Mais comme on ne se refait pas, Galaad ne pouvait rester longtemps sans faire quelques remarques taquines.

Enfin, vous pouvez l'être, vu le temps que cela vous a pris pour vous préparer.
Si vous n'aviez pris qu'une seule malle avec une seule robe, vous... nous, n'aurions pas perdu autant de temps.


Bien sûr, comme toujours, elle lui avait rétorqué qu'elle n'avait pas pris des "tonnes de malles" comme il se plaisait à le dire, mais qu'elle s'était contentée du strict nécessaire. Et bien sûr, comme toujours, il avait fait preuve d'une mauvaise foi sans pareille en répondant :

Et bien justement, vous auriez dû prévoir une ou deux malles avec de jolies robes, comme je vous le préconisais. On ne sait jamais ce qui peut arriver et si un événement ne viendra pas rompre la monotonie de la campagne militaire, événement qui nécessiterait une tenue moins spartiate. Cela vous aurait évité d'avoir à retourner à Janville ou je ne sais où pour récupérer une robe plus indiquée pour la circonstance.

Eh oui, il pouvait dire une chose et son contraire à quelques minutes d'intervalle pour titiller sa fiancée. Cela l'amusait de la voir s'offusquer d'une telle mauvaise foi évidente. Mais s'offusquait-elle vraiment ou faisait-elle semblant d'entrer dans son jeu ?
Il avait souvent promis de ne plus l'embêter sans jamais tenir parole. Mais cela se terminait toujours par un baiser, alors pourquoi s'en priverait-il ? Et, finalement, l'embêtait-il vraiment ?


Nous en reparlerons plus tard, nous sommes déjà suffisamment en retard comme cela.
se retenant d'ajouter "et ce n'est pas de ma faute pour une fois, je suis prêt depuis un bon moment".

C'est alors que son regard se posa par hasard sur la chaise. Ce qu'il vit lui fit baisser les yeux pour constater qu'il avait gardé aux pieds ses vieilles bottes, certes inusables et très confortables, parfaitement adaptées aux marches des troupes militaires mais beaucoup moins aux cérémonies de prestige. Il alla se saisir des bottes neuves qui étaient restées sous la chaise.

Oui, bon, ça va.
Genre "Ca ne vous arrive jamais, à vous ?". Evidemment que non, la belle était l'élégance personnifiée et elle ne risquait pas de sortir avec des chausses dénotant avec sa tenue.

Et une fois les bottes changées.

Allez, hop ! En route. On nous attend.

Et il montèrent tous deux dans la voiture qui devait les conduire à Montereau. Enfin, ça c'était si elle restait entière jusqu'à l'arrivée...
Car bien sûr, rien ne devait aller comme prévu. Et c'est alors qu'ils étaient au milieu de nulle part que le cocher crut bon de casser une roue de l'antiquité qui leur servait de carrosse.

Et un contretemps de plus, un !

Il avait fallu près d'une heure au cocher et à son comparse pour changer la roue en échangeant quelques mots fleuris de leur cru. Galaad n'en connaissait pas la plupart mais se doutait bien qu'ils étaient à éviter en présence des oreilles les plus chastes. Il fit donc le choix d'entraîner sa compagne assez loin pour que ne leur parviennent que quelques bribes incompréhensibles, plutôt que de sermonner les deux hommes. Cela n'aurait été qu'une perte de temps supplémentaire et qui sait si le cocher n'aurait pas lambiné en route ensuite, par basse vengeance.
Précaution bien inutile, puisqu'elle n'empêcha pas ledit cocher de reprendre la route dans une allure des moins soutenue, arguant d'une espèce de dicton idiot sans doute inventé pour l'occasion.

Malgré cela, ils parvinrent enfin à Montereau. Après une traversée du pont faite en toute sécurité (la traversée se faisant en carrosse, difficile de le jeter sous le pont d'une part, et le Blésois ne se nommant pas Jean et n'étant pas accompagné d'une adepte de la hache mais du fouet, selon la légende, d'autre part), ils arrivèrent devant le bosquet de houx, point de passage obligé avant de se rapprocher du château.

C'est là qu'il découvrirent une scène épique. Le pauvre Feodor, qui ne s'était pas départi de sa courtoisie coutumière, s'était offert pour...
Pour quoi, au fait ? Que pouvait-il donc faire, couvert de boue, un papier à la main, sortant de l'enclos où paissaient quelques poneys et se dirigeant vers une cour d'admiratrices plus ou moins hilares ?
Ah, ces femmes ! Aucune compassion pour leur sauveur...


C'est alors que Ninouchka lui assena sans ambages :

Ninouchka a écrit:
Vous me devrez une certaine reconnaissance … Quelle chance que mes centaines de malles et mes milliers de robes nous aient mis en retard ! Sans cela, vous auriez dû accompagner Feodor chez les poneys …


La réponse ne se fit guère attendre et, à peine descendus de voiture, Galaad lui rétorqua sincèrement :

Oh, mais je n'y aurais pas été. Je vous aurais envoyée vous. Vous l'auriez charmé et le poney subjugué serait venu docilement vers vous et vous aurait laissé prendre le parchemin sans broncher. Nous nous en serions tous tirés sains, saufs et propres.

Mais sans doute n'eut-elle pas le loisir d'entendre ces derniers mots. Une fillette s'était élancée vers elle et l'avait prise d'assaut. Mais à en juger par l'accueil qu'elle reçut, le soldat n'aurait pas à défendre sa chef de section au péril de sa vie. Les deux enfants semblaient bien se connaître et leurs retrouvailles étaient des plus chaleureuses. On sentait qu'il y avait entre elles une profonde affection.

Ninouchka lui présenta enfin Lili, un nom qui ne lui était pas inconnu.

Bonjour, jeune demoiselle. Je ne crois pas avoir déjà eu le plaisir de vous rencontrer.
Peut-être avez-vous tant grandi que je ne parviens plus à vous reconnaître, ou bien étiez-vous à Blois en hiver au temps de mon hibernation, ou bien encore lorsque je faisais ma petite balade de santé sous le climat salvateur du midi.
Enchanté de faire ou refaire votre connaissance. Depuis que j'entends parler de vous...

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