Arieline.
[Honfleur, demeure des Albrey]
Que peut-il arriver de pire lorsqu'une belle journée d'été se voit être gâchée par une nouvelle funeste ? C'était la mort qu'on lui apportait devant ses prunelles vertes de tout juste dix sept ans, non pas la sienne bien qu'elle fût restée immobile et sans vie depuis le départ en mer de ses parents mais la leur, justement. Peut-être que les larmes auraient dû tomber à ce moment précis de sa vie, devant la solitude qui allait l'accompagner le reste de sa vie. Mais ce sont les souvenirs qu'elle avait d'eux qui dansaient dans son esprit encore perturbée devant une telle nouvelle et surtout ceux de son père qui tant bien que mal avait fait son éducation entre ses devoirs de marchand et lui avait toujours offert différents objets amusants aux yeux de la jeune blonde. On lui offrait un héritage, là dans un coffre en bois presque décomposé et vieilli qui la dégoutta encore plus que de la ravir. C'était donc ça la mort ? Un tas décomposé qu'on vous présente, rempli d'écus en espérant que cela vous soulage une douleur atroce qui se prend de vous d'une manière sadique et impitoyable ? Ellianna n'en voulait pas de cette mort, de cette douleur. Elle n'avait pas osé ouvrir le coffre tant elle était encore sur le choque mais elle était loin de se douter qu'on l'attendait là dehors impatient de reprendre son dut. Dans la semaine qui suivit de nombreuses personnes s'étaient présentés devant la porte de la demeure presque vide afin de réclamer l'argent que son père leur devait, c'est donc avec insouciance qu'elle s'était empressait de leur rendre à tous. Ellianna comprit à cet instant que sa vie n'avait été qu'illusion et que sa famille n'avait jamais vraiment été aussi riche qu'ils en avaient l'air. Elle regretta d'avoir fait certains caprices auprès de son père sur des choses futiles qui ne lui servait à peine.
Alors qu'une ribambelle de personnes avaient enfin terminé son petit tour, on frappa une fois de plus à la porte et c'est en soupirant qu'elle rouvrit une fois encore cette foutu porte qu'elle haïssait de plus en plus. Non seulement parce qu'on lui avait tout pris et qu'elle n'avait pas mangé depuis deux jours mais aussi parce qu'avant ce n'était jamais elle qui l'ouvrait. C'était alors un homme aux cheveux grisonnant qui se présenta à elle. Il avait l'air strict et assez morbide mais semblait ne pas vouloir de son argent. En effet, il se présentait en tant qu'Homme de Loi lui annonçant qu'il pouvait l'aider à condition qu'elle fasse ses bagages et qu'elle soit montée dans le carrosse d'ici une demis-heure. Ellianna hésita un long moment ne sachant plus à qui réellement faire confiance mais se dit qu'elle ne pouvait plus rien perdre si ce n'est sa vie dont elle se fichait à présent. Elle suivit ainsi les ordres de l'homme, s'empressa de prendre ses affaires et de monter dans la boite qui allait la transportait à un endroit qu'elle ne connaissait pas mais l'homme ne vint pas avec elle, il se contenta de lui tendre une lettre qu'elle devait donner une fois arrivée à un certain Aeglos D'orkney-Bressey au Château d'Aumale.
Le voyage ne dura pas une éternité puisqu'elle n'était pas loin de ce domaine. Mais ses yeux en prirent pleins les yeux, une fois le portail ouvert. Un grand bâtiment la dominait, lui faisant de l'ombre entouré d'un magnifique jardin aux haies particulièrement bien taillées. Le carrosse s'arrêta de manière assez brusque mais le cocher s'empressa de l'aider à descendre afin de récupérer ses bagages. Elle resta immobile un moment devant l'édifice et s'avança jusque la porte tapant timidement du poing dessus.
Bonjour ! Je suis Ellianna Albrey, un homme de loi m'a demandé de venir jusqu'ici afin de vous remettre une lettre.
Elle cria à travers la porte en espérant obtenir une réponse.
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Que peut-il arriver de pire lorsqu'une belle journée d'été se voit être gâchée par une nouvelle funeste ? C'était la mort qu'on lui apportait devant ses prunelles vertes de tout juste dix sept ans, non pas la sienne bien qu'elle fût restée immobile et sans vie depuis le départ en mer de ses parents mais la leur, justement. Peut-être que les larmes auraient dû tomber à ce moment précis de sa vie, devant la solitude qui allait l'accompagner le reste de sa vie. Mais ce sont les souvenirs qu'elle avait d'eux qui dansaient dans son esprit encore perturbée devant une telle nouvelle et surtout ceux de son père qui tant bien que mal avait fait son éducation entre ses devoirs de marchand et lui avait toujours offert différents objets amusants aux yeux de la jeune blonde. On lui offrait un héritage, là dans un coffre en bois presque décomposé et vieilli qui la dégoutta encore plus que de la ravir. C'était donc ça la mort ? Un tas décomposé qu'on vous présente, rempli d'écus en espérant que cela vous soulage une douleur atroce qui se prend de vous d'une manière sadique et impitoyable ? Ellianna n'en voulait pas de cette mort, de cette douleur. Elle n'avait pas osé ouvrir le coffre tant elle était encore sur le choque mais elle était loin de se douter qu'on l'attendait là dehors impatient de reprendre son dut. Dans la semaine qui suivit de nombreuses personnes s'étaient présentés devant la porte de la demeure presque vide afin de réclamer l'argent que son père leur devait, c'est donc avec insouciance qu'elle s'était empressait de leur rendre à tous. Ellianna comprit à cet instant que sa vie n'avait été qu'illusion et que sa famille n'avait jamais vraiment été aussi riche qu'ils en avaient l'air. Elle regretta d'avoir fait certains caprices auprès de son père sur des choses futiles qui ne lui servait à peine.
Alors qu'une ribambelle de personnes avaient enfin terminé son petit tour, on frappa une fois de plus à la porte et c'est en soupirant qu'elle rouvrit une fois encore cette foutu porte qu'elle haïssait de plus en plus. Non seulement parce qu'on lui avait tout pris et qu'elle n'avait pas mangé depuis deux jours mais aussi parce qu'avant ce n'était jamais elle qui l'ouvrait. C'était alors un homme aux cheveux grisonnant qui se présenta à elle. Il avait l'air strict et assez morbide mais semblait ne pas vouloir de son argent. En effet, il se présentait en tant qu'Homme de Loi lui annonçant qu'il pouvait l'aider à condition qu'elle fasse ses bagages et qu'elle soit montée dans le carrosse d'ici une demis-heure. Ellianna hésita un long moment ne sachant plus à qui réellement faire confiance mais se dit qu'elle ne pouvait plus rien perdre si ce n'est sa vie dont elle se fichait à présent. Elle suivit ainsi les ordres de l'homme, s'empressa de prendre ses affaires et de monter dans la boite qui allait la transportait à un endroit qu'elle ne connaissait pas mais l'homme ne vint pas avec elle, il se contenta de lui tendre une lettre qu'elle devait donner une fois arrivée à un certain Aeglos D'orkney-Bressey au Château d'Aumale.
Le voyage ne dura pas une éternité puisqu'elle n'était pas loin de ce domaine. Mais ses yeux en prirent pleins les yeux, une fois le portail ouvert. Un grand bâtiment la dominait, lui faisant de l'ombre entouré d'un magnifique jardin aux haies particulièrement bien taillées. Le carrosse s'arrêta de manière assez brusque mais le cocher s'empressa de l'aider à descendre afin de récupérer ses bagages. Elle resta immobile un moment devant l'édifice et s'avança jusque la porte tapant timidement du poing dessus.
Bonjour ! Je suis Ellianna Albrey, un homme de loi m'a demandé de venir jusqu'ici afin de vous remettre une lettre.
Elle cria à travers la porte en espérant obtenir une réponse.
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