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[RP] Parler de ses peines, c'est déjà se consoler.

Aeglos.
Trois jours? Mais elle se moquait de lui là ou quoi? Il avait envie de grogner, de lui dire qu'elle aurait pu le prévenir plus tôt, qu'il aurait fait apporte des vivres plutôt que de l'alcool. En fait, elle aurait même du le dire en entrant dans le château, sans attendre qu'il la reçoive! C'était su sur ces terres que l'Aumalien veillait à ce que ses gens en souffrent jamais de la faim. Ça avait peut être un coût, mais il voulait s'assurer une fidélité parfaite de ses gens, ce qui, pour lui, n'avait aucun prix. Alors, pourquoi ne pas prévenir plus tôt, informer plutôt que de rester ainsi à souffrir de la famine? Il allait l’engueuler, grogner pour faire comprendre qu'elle aurait du prévenir plus tôt quand il se rappela qui elle était. Elle était une inconnue, perdue, apeurée et orpheline, comment aurait elle pu connaitre les habitudes ou le caractère du duc? Il laissa échapper un soupire comme toute réponse, ne préférant pas poursuivre car son esprit commençait déjà à trouver un coupable, à savoir un notaire qui allait entendre parler de la colère d'un Bressey. Pourquoi cet imbécile ne lui avait pas donné au moins de quoi manger pour la route! Ses yeux étaient brillants de colère, et juste avant d'entrer dans la grande salle, il interpella l'un des gardes et lui glissa quelques mots pour Leona, elle devait être mise au courant de la situation et envoyer une réponse très clair au notaire, l'on ne joue pas avec les siens. Ordre transmis, il put passer à la suite histoire de calmer la colère qui lui avait pris les sangs, après tout, il ne voulait pas que la blondinette le vois ainsi, de plus, cette colère était en partie présence pour cacher un sentiment de culpabilité pour ne pas avoir été un meilleur hôte.

Mais, ce point gênant était passé et d'après ce qu'il en voyait, la jeune femme semblait aller mieux, dans le sens ou déjà, il n'entendait plus son ventre, mais elle abordait maintenant un léger sourire. Par contre, il eut quand même un doute sur sa santé mentale, pourquoi donc essayait elle tout les sièges avant d'en choisir un? Avait elle mal au séant après avoir été dans une calèche toute la journée? Il faut dire que ce moyen de transport est de loin très inconfortable et que le cheval est bien mieux, en tout cas, c'était l'avis du duc, mais quand même. Ou alors cherche elle le meilleur, ce qui n'a pas vraiment de sens car ils sont tous les mêmes. Il aborda un air perplexe devant la scène que semblait jouer la jeune blonde, ce demandant si elle allait finir par s’arrêter. Finalement, elle sembla en choisir un et s'asseoir, pour de bon, dessus. Il faudrait qu'il vérifie et fasse surveiller, pour voir si elle avait d'autres troubles, se qui expliquerait peut être pourquoi ses parents ne la laissaient pas sortir. Auquel cas, il lui chercherait un médecin, mais, il ne se faisait pas vraiment d'illusion, les maladies de l'esprit son incurable ou presque. Enfin, après tout, il se faisait peut être du mourons pour rien et c'était simplement une lubie de jeune femme, allez savoir.

Ce fut finalement la réponse à ses propos mit tentateur, mi rassurant qui firent s'étirer un nouveau sourire sur le visage de l'Orkney, un sourire joueur et amusé car la demoiselle semblait vouloir jouer dans une autre cour, ainsi soit il. Les yeux du Bressey, brillants d'une légère étincelle avide observèrent la jeune femme en face de lui, cherchant à savoir à quel point elle le testait, cherchant à comprendre et découvrir l'esprit de celle qui lui faisait face. De quel bois était elle fait? Aurait elle le cran de le défier, devait il au contraire la faire tourner en bourrique, ce jouer d'elle, la pousser dans ses retranchements? Était elle au contraire encore trop fragile pour ce genre de jeu, emportée plus loin qu'elle ne l'aurait voulu par une innocence juvénile, auquel cas il devrait être doux et conciliant, guidant petit à petit le mouton dans son troupeau tel un berger attentionné. Malheureusement, il ne put obtenir toutes les réponses nécessaire à la prise de décision. Il jouait sur une corde tendue et une mauvaise décision pourrait tout gâcher, à la fois son jeu, mais aussi leur relation familiale naissante, quelque soit le cas, il devait être sur avant de poursuivre. Il faudrait qu'il la pousse un poil plus loin pour savoir sur quel pied danser avec elle, et elle venait, d'une certaine manière, de lui en donner la possibilité.


L'Orkney, après que la Bressey eu finie de parler, ce leva et fit le tour de la table afin de ce trouver devant elle et l'invita d'un signe de main à ce lever et le suivre, son sourire toujours aux lèvres, malicieux.

Absolument pas, comme je vous l'ai dis, vous êtes chez vous ici. De toutes manières, si un homme essaye de poser la main sur vous ici, il se fera ouvrir en deux par l'une de mes gardes, vous ne risquez donc rien.

Cependant, il n'avait pas très envie qu'elle fasse ça en pleine grande salle. Non pas qu'il craignait les ragots, il avait confiance en ses gens, mais surtout car il n'avait pas envie qu'elle soit mal vue avant même d'etre connue, d'autant plus que quelques hommes ce trouvaient dans la salle, occupaient à leurs affaires certes, mais pareil spectacle attirerait sans nul doute leur attention. Et l'Orkney aimait la discrétion, il rusa donc pour ce sortir de la situation.

Cependant, j'aimerais que nous passions aux étages, histoire d'avoir le temps de finir les impératifs avant de passer au repas, aussi, si vous pouviez évité de faire ça de suite, cela m'arrangerait. Que nous ne perdions pas de temps.

Il avait remarqué le trouble de la demoiselle lorsqu'il était passé au tutoiement. En réalité, c'était un oublie de sa part et il ne l'avait pas fait exprès. Pour autant, joueur, sur beaucoup de tableau ce jour, il eut envie de poursuivre dans la lancée pour la mettre un peu plus mal à l'aise, non pas par lourdeur, juste pour, à nouveau, la tester, la connaitre et la comprendre. Elle était de son sang, mais restait un trop grand mystère pour lui, et la seule chose que l'Orkney aime des mystères, c'est quand il les résout, détestant tout bonnement rester dans le flou et l'inconnu. Il se retourna donc sur elle après quelques pas, et lâcha, presque innocemment.

Au fait, vous pouvez m'appeler Aeglos, votre Grasce serait de trop entre nous. Je suis peut être duc, mais nous sommes cousins, laissons un peu de coté le protocole en privé.
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Arieline.
[Un matelas ça s'essai ! ]

C'était étrange cette soudaine proximité, serait-elle aussi proche de lui si elle ne s'était pas dévêtue ? Car depuis cet instant son cousin se faisait plus taquin moins...noble bridé ? C'était plus agréable que cet air froid qu'elle avait vu en lui dans le petit salon. Les hommes étaient si étranges et nouveaux à le fois pour elle. Elle ne s'y était jamais penchée, quand bien même on lui avait dit de parler avec la gente féminine elle restait dans son coin. Pas forcément par timidité mais très certainement par peur. Car malgré son innocence bien placée elle avait aussi une innocence mal placée et se doutait bien de ce que désiraient les hommes. Alors pourquoi s'était-elle mise en sous-vêtement sans crainte ni esprit mal tourné devant un homme que non seulement la blonde ne connaissait à peine mais qui en plus de cela était son cousin, noble, bien habillé. Certainement plus qu'elle en tous cas...Alors étrangement, elle n'arrivait pas à le voir comme son cousin, parce que pour elle les membres de sa famille étaient tous plus ou moins vieux du moins par rapport à elle. D'ailleurs Ellianna aurait été très malheureuse si elle avait eu un frère ou une soeur car elle avait cette chose en elle qui voulait qu'elle soit le centre d'attention de tout le monde. Ce qui d'ailleurs la pousser à jouer la maladroite lorsque son paternel, trop occupé ne daignait pas la regarder une seule fois. Égoïsme ou inconscient ? Certainement un peu des deux, c'était naturelle chez la jeune Albrey et rien ne s'était arrangé avec une couveuse pour parents ! Ces choses là s'étaient amplifiées. Ellianna semblait toutefois s'être familiarisée et se sentait à l'aise, ce qu'elle redoutait quelques heures plus tôt devant l'ampleur du luxe qui s'était dressée devant elle. Mais c'est telle une enfant qu'elle montait les marches une par une, excitée et pressée de choisir sa propre chambre. Et une fois arrivée toute en haut elle s'arrêta nette devant son cousin qui la suivait afin de répondre à ses propos.

Bien votre Grasce je n'y manquerait pas !

Un grand sourire, taquin se dessina sur ses lèvres pulpeuses et voilà qu'elle reprit sa route ouvrant au hasard la première porte qui s'affichait devant elle du moins... Elle essaya puisque la porte semblait être verrouillé, une petite moue au visage elle gambada jusque la prochaine porte pour très vite clencher en espérant pouvoir entrer cette fois-ci . Ce qu'elle fit tout sourire. Une chambre verte et or se présenta, gigantesque devant elle. On pouvait apercevoir une cheminée en marbre blanc avec différents bibelots couleur or posés le long de celle-ci, un sol vert, des rideaux long et épais verts avec des arabesques d'or et enfin le plus important, un lit de princesse en bois avec des draps pareils aux rideaux et à la tapisserie. C'est à peine si Ellianna osait y déposer un pied, de peur d'y abîmer quelque chose. Mais après un moment à hésiter elle s'était élancée dans la pièce tournoyant en rond au milieu pour repérer tout ce qu'elle contenait. Il y avait une table avec deux chaise, petite mais suffisante non loin d'une coiffeuse munit d'un beau miroir aussi jaune que les objets disposés à droite et à gauche. Étonnamment, la chambre dégagée une odeur de lavande qu'elle prit un moment à cerner, septique puisqu'elle ne voyait pas le bouquet qui aurait pu faire que la pièce sentait ainsi. Et alors que ses prunelles vertes mitraillaient la pièce de détails en détails, en oubliant totalement son cousin, elle se rendit vite compte que trois brindilles de lavandes se tenaient sur un des deux oreillers du lit. Contente de son exploit elle courut jusqu'au lit pour y attraper les brindilles et les poser sur son petit nez blanc. Tout sourire elle s'approcha de Aeglos pour lui glisser au nez.

Il y avait un petit jardin dans mon ancienne demeure ou mère s'était amusée à planter toute sorte de fleur à côté du potager. Et jamais elle n'aurait oublié d'y planter de la lavande. Nous faisions tout avec, le ménage, les lessives. J'ai appris à aimer cette odeur. C'est amusant que vous en ayez mit juste ici...

Soudainement, une idée se glissa avec légèreté dans l'esprit de la blonde, c'est donc en donnant le brin de lavande à son cousin qu'elle défit le ruban de sa robe pour lui lancer dessus en riant. Je peux maintenant, non ? N'attendant pas la réponse elle défit sa robe, se débarrassant de ce tissus étouffant afin de le laisser glisser tout le long de son corps blanc jusqu'à entendre le bruit du tissus frôlant le sol pour s'y déposer. Elle était enfin libéré de cette coquetterie inconfortable. Ses chaussures encore aux pieds c'est avec grâce qu'elle s'était dirigée jusqu'au lit pour défaire ses chaussures et les balancer dans le vide comme si de rien n'était. Une fois les chaussures enlevées elle s'était redressait pour brusquement sauter sur le lit, laissant son corps s'engouffrer dans les draps vert et or. C'est à plat ventre qu'elle se retrouva en riant comme une enfant.

Très confortable ! Venez ! Qu'attendez-vous ? Un matelas ça s'essai ! Et j'ai besoin de votre noble avis !


Elle balançait ses longues jambes en l'air, coudes sur le lit et mains ouvertes pour y accueillir son menton. Le lit lui semblait confortable mais elle voulait s'amuser un peu pour défaire son lit. Après tout il n'y a rien de mal à faire une bataille d'oreillers ? Quel bon moyen pour inaugurer une chambre ! Car effectivement Ellianna était tombée sous son charme. Mais il restait encore plusieurs chambres à visiter. Mais aurait-elle la patience de les faire une par une ? Le château était immense et si une chose était sûr c'est que là, couchée dans ce lit une flemmardise avait prit gentillement possession de son corps la clouant sur place sans pitié. A tel point qu'un soupire d'aise s'était glissé entre ses petites lèvres.
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Aeglos.
Elle se foutait de sa gueule. Honnêtement, c'était la seule chose possible là, il venait, quelques instants plus tot, de lui dire qu'il ne voulait pas qu'elle l'appelle votre Grasce mais par son prénom et la première chose qu'elle faisait, c'était de l'appeler ainsi. Donc, soit elle se foutait clairement de sa gueule, soit il ne parlais pas français, mais ça l'étonnerait, soit elle ne comprenait pas la langue, ce qui l'étonnerait également. Donc, il ne restait plus qu'une solution, elle se foutait de sa gueule. Oh, certes, pas méchamment, ni dans le but de provoquer, quoi que, ou de blesser, c'était plus du jeu, mais quand même. Par chance, l'esprit joueur de l'Orkney était de sortit et il avait bien conscience de l'aspect provocation et jeu de l’appellation. Aussi, il extériorisa un soupire, secoua la tête comme lorsque l'on voit un chiot qui vient de faire une bêtise et qui nous regarde avec une tête d'ange innocent. Il se contenta de dire qu'il lui préparerait une vengeance. Elle voulait jouer, et bien jouons!

Sourire malicieux aux lèvres, reflechissant à sa vengeance à venir, il suivit la blondinette, gambadant dans l'étage à la recherche d'une chambre. Premier essai, raté, bien entendu, elle avait essayé son bureau, ce dernier étant fermé à clef, clef en seulement deux exemplaire, l'un détenu par Leona, l'autre en sa possession, elle aurait du mal à franchir la porte. Une bonne chose d'ailleurs, il n'avait pas envie qu'elle aille fouiner dans les dossiers y trainant, ne mélangeant jamais vie privé et travail. La preuve, au Louvre, ils se vouvoyaient avec Melissandre, alors qu'en privée.... Il esquissa un nouveau sourire à cette pensée, mais ce dernier avait quelque chose de plus animal, un rappel de certaine soirée avait rallumé la flamme du désir en lui et son "autre", jamais bien loin, ce souvient de la blondinette innocente toute proche. Blondinette qui venait d'attendre la deuxième porte et la chambre verte, non, pour les chambres, il n'avait pas fait dans l'imaginatif, en fait, il n'avait pas fait tout cours, ayant laissé cette tache à Prunelle quelques années plus tôt et n'ayant jamais changé depuis. Pas besoin après tout quand le travail est bien fait.

Il la suivit à l’intérieur et devant l’appréciation visible de cette dernière pour la chambre, il eut une idée. Il l'avait trouvé sa vengeance! Mais il n'eut pas le temps de la mettre en application que déjà, la jeune femme venait l'attaquer avec grande sauvagerie, armée d'une arme horrible, à tel point que quelques siècles plus tard, elle sera interdite par la convention de Genève, enfin, devrait l’être si vous voulez mon avis! Fronçant sourcils et nasaux, l'Orkney réussit à esquiver l'attaque olfactive traitre et fourbe avant de répondre, ronchon.

Ce n'est pas mon cas et encore moins moi qui aurait eu cette idée.

Car, non, il n'aimait pas la lavande! Ça empestait! Heureusement, l'odeur était suffisamment légère pour ne pas vraiment l'incommoder, sinon, il aurait fait, sans attendre demi tour. Enfin, finalement, vu ce que fit la jeune femme, il n'aurait peut être pas fait demi tour après tout, la vue passant avant l'odorat et l’éventuelle gène passant après les envies de son autre, rodant, patiemment en son sein, attendant le moment idéal pour frapper et continuer son jeu. Après avoir attrapé la dites ceinture, et l'avoir laissé retomber au sol, n'en ayant aucune utilité, il suivit du regard, les actions de la Bressey, à la fois avec une certaine envie malsaine et une dose de curiosité. Mais, alors qu'il aurait pu la rejoindre et laisser le prédateur en lui prendre la suite des choses en main, ou en gueule, suivant le point de vue, il préféra jouer plus finement, laisser à l'agneau, peut être, une chance, ou plutôt, lui en laisser la pensée, avant de fondre sur lui. Cela rendait le jeu au combien plus amusant. Il n'était plus loup, il était un chat jouant avec sa proie. Alors, il laissa la vengeance prendre le pas sur l'envie et, l'air sérieux, de sa voix calme, il répondit.

Allons Mademoiselle. Pourquoi ferais je cela?

Une seconde d'attente, juste le temps qu'elle réalise le changement de ton, puis reprendre, sans lui laisser le temps de répondre.

Si vous me nommez vostre Grasce, c'est que vous ne faites pas partie de ma famille, celle-çi me nomme par mon prénom. Aussi, vous n'avez rien à faire, ni dans cette tenue, ni dans cette chambre. A la limite, je puis vous proposer un logement dans l'étage des serviteurs, vous y aurez un lit de paille et une chaise, avec un travail aux cuisines ou.. au service de table plutôt?

Il garda le visage froid, les yeux braqués sur la jeune femme, enfin, plus précisément sur les yeux de la jeune femme, souhaitant resté concentré, ce qui était déjà assez compliqué alors qu'elle était à moitié nue devant lui. Il la toisa du regard, quelques secondes, puis, son visage se dérida, laissant apparaitre un fin sourire malicieux et rieur. Il ajouta.

Alors, cousine ou cuisine?
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Arieline.
[« C'est le vrai droit du jeu de tromper le trompeur. »]

Quel était cette particule douce et agréable en bouche qui fait que vous avez envie de vous amuser encore bien plus que vous ne pourriez l'imaginer ? C'était un petit gout sucré à tendance amer lorsque tout n'allait pas dans son sens. La langue pourrait alors passer sur les lèvres pour attraper ce gout somptueux et singulièrement identitaire, personnel. Ce gout est tellement savoureux, tellement puissant lorsqu'il caresse le palais, le chatouillant le faisant frisonner afin de lui offrir ce qu'on appelle le désir. Alors le palais gonfle d'envie d'en avoir encore, encore, encore et encore jusqu'à ce que la salive vienne doucement glisser sur lui et le faire lentement dégonfler. Ainsi, ce liquide naturel qui s'empare de la saveur égoïstement pour s'en enivrer tout autant que le palais en espérant que cela dure le plus longtemps possible afin de savourer de s'en délecter de déguster rien que pour lui cette appétence jusqu'à ce qu'elle s'engouffre de l'autre côté. Ce qu'elle fit sans pitié, alors que la salive en profitait avec avidité. Voilà que la gorge en profitait c'est elle qui commençait à reprendre du terrain laissant ses chairs attraper ce magnifique gout qui n'est qu'autre que le jeu. Le jeu, c'est ce que la blonde utilisait avec son cousin, sans réfléchir, sans se demander si cela était bien ou mal. Elle était la salive et lui la gorge puisque qu'il tentait de reprendre du terrain. Mais elle aussi savait prendre la place de la gorge lorsqu'elle était déterminée !

Non seulement il faisait une tentative pour garder sa place de gorge mais en plus de cela il n'aimait pas la lavande. C'était presque un crime à ce rythme là...La lavande c'était tellement agréable, une odeur pleine de douceur qui vient avec suavité et onctuosité s'introduire dans les cavités du nez. Pour Ellianna c'était comme une étreinte qu'on lui faisait, très fort comme pour l'envelopper et en faire sienne. Elle ressentait cette même sensation que lorsqu'elle sautillait autours des fleurs du petit jardin, c'était toujours cette tige gorgée de petites graines violettes qui attirait aussi bien son petit museau que ses petites prunelles et ce n'était pas la blonde qui possédait cette jolie fleure mais elle qui détenait la charmante blonde. Cette senteur était tout simplement pleine de souvenirs heureux qui mettait la jeune femme dans une mélancolie attachante bien que le présent soit telle une macchabée insoutenable. L'avantage était que la mort faisait penser aux beaux souvenirs et non au mauvais du moins pas principalement. Et cela donnait un certain baume au cœur de se laisser emporter par des parfums, objets, endroits du passé car finalement ces choses là n'existeraient pas si ses parents furent encore de ce monde.

Soudainement le noble, car elle le voyait seulement en tant que noble lorsque son ton changeait de la sorte, ouvrit sa bouche devenue ennuyante pareillement à ses grands discours de crieurs publiques. Ignoble façon de faire qui sans doute devrait refroidir au plus haut point la blondinette. Principalement lorsqu'une fois de plus parmi tant d'autre elle se faisait disputer comme une enfant ou peut-être comme un petit animal, apprenant pas à pas la vie et son fonctionnement. Et voilà qu'elle serait alors punie au point de se retrouver à l'étage des serviteurs. Oserait-il réellement ? Allait-elle essayer d'en trouver la réponse ?

Au lieu de cela, la jeune femme roula afin de se tenir perpendiculaire à la tête du lit, une moue s'affichant sur le visage. Elle laissa sa tête dépasser du bord du bas du lit, ses cheveux blond tombant sur le sol. Alors un sourire mutin scella ses lèvres roses, les yeux ne se détachant pas du regard de Aeglos. Il désirait jouer mais elle aussi commençait à savoir se distraire convenablement. Etait-ce ce genre de jeux qu'il fallait entreprendre avec les membres de sa famille ? C'était une question à laquelle elle ne désirait aucune réponse. Mais ses prunelles vertes restèrent à dévisager, chercher les yeux bleus de son cousin. Et alors qu'elle le regardait ainsi elle lâcha dans un murmure :
Laissons la cuisine et les serviteurs là ou ils sont, moi je suis ici, juste ici...

L'idée de se retrouver loin de son joujou était particulièrement déplaisant et moins distractif. Si elle se retrouvait là, il fallait en profiter. Lui offrir un jeu de carte sans pouvoir s'en servir serait aussi idiot que rejoindre le gentil personnel du domaine, bien qu'elle ne douta pas de leur chaleureux accueil elle se passerait fort bien de paillasses alors qu'elle se trouvait actuellement sur un lit aussi confortable. Alors dans un souffle elle lâcha une deuxième fois : Aeglos...

Ainsi une risette badine pouvait être aperçut sur sa bouche son corps gesticulant. Et alors que la jeune blonde se voulut rebelle et désobéissante malgré la sagesse dont elle avait fait preuve en l'appelant par son nom, elle glissa pareillement à une panthère noire prête à sauter sur sa proie pour attraper un oreiller de sa main droite, le serrant tout contre sa poitrine. Et alors que tout son corps la rendait aussi féline elle mordit légèrement sa lèvre inférieur avant de joliment viser pour lancer le coussin en pleins le joli visage du blond aux prunelles bleues. Si il aimait tant se venger cela pourrait faire que la roue tourne et que la salive reprend sa place de gorge.

Vous ne désirez toujours pas venir essayer le lit ? Si vous saviez comme vous avez tord, Aeglos...

C'est un sourire de joueuse qu'on pouvait enfin entrevoir, le jeu semblait être parti bien comme il le fallait et cela ne pouvait que la distraire un peu plus. Et quand la blonde est distraite, la blonde devient aussi dangereuse qu'une lionne affamée, mais où est donc passé sa splendide innocence ? Si une chose était sûre c'est qu'elle n'allait pas s'ennuyer ici et que la cuisine pouvait aller se faire voir, joyeusement.
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Aeglos.
Il était en train de rêver ou elle le cherchait? Après lui avoir fait le coup du nom, maintenant, elle jouait son ingénue, se tortillant sur le lit, lui offrant, à demi couverte, ses charmes et ses délices. Était ce, encore, l'innocence qui guidait ses gestes, purs et dénués de malice, ou déjà, certains affres de la perversité commençait à poindre en son sein? L'Orkney n'arrivait pas encore à ce décider. Il était sur, cependant, que la blonde était joueuse, il le lisait sur son visage, dans ses gestes, mais surtout, dans ses yeux. Ses émeraudes qui se fixaient sur ses azurs, lui montraient clairement son envie d'en découdre, de, par le jeu, ce mesurer l'un à l'autre. Elle voulait connaitre ses limites, le tester, se mesurer à l'Aumalien pour voir jusqu’où elle pourrait aller, ce qu'elle pourrait faire, avant qu'il ne mette un veto, ou, même, s'il se laisserait marcher sur les pattes, lui laissant, au final, les rênes. Mais, savait elle à qui elle avait affaire? Savait il qui il fut et qui il était, il était Aeglos d'Orkney-Bressey, il était un ancien grand officier du Royaume de France mais surtout, il était avide, affamé, de son innocence, de sa pureté, de sa chair. Alors, si elle voulait jouer, elle le trouverait, elle le trouverait Lui, non pas l'Orkney compréhensif, doux, attentionné et sage. Non, elle trouverait celui qui fonctionne au gré de ses envies, celui qui se laisse porter par ses désirs, celui qui voulait avancer dans son innocence et sa pureté tel un feu, ravageur, destructeur, créateur, qui, arbre après arbre, bosquet après bosquet, ravage la foret pour n'en laisser qu'un lit de cendre, un terreau fertile et créateur pour modeler selon ses envies. Si elle avait voulu le chercher, alors, elle l'avait trouvé. Mais, malheur à elle si l'Orkney avait mal lu dans son regard, si, belle ingénue qu'elle était, elle n'avait que l'allure et non les tripes, car, il n'en ferait qu'une bouché. Cousine ou pas cousine, engagement ou non, il la voulait, il voulait la mettre sous sa dent et il l'y mettrait. Le loup en lui avait fait sa proie et elle venait, malgré elle, de donner le top départ, que la Chasse commence!

Mais l'Orkney n'est pas de ces hommes, qui à l'instar de la chasse à courre, parlent forts, jouent des muscles et apeurent leur proie pour ensuite, simplement l'abattre. Non, il préfère, doucement, s'approcher, tourner autour, parler, gentiment, connaitre celle qu'il chasse, gagner sa confiance jusqu'à être en son sein et là, quand il est bien trop tard pour la naïve biche, planter ses crocs dans gorge. Alors, il l'écouta, il nota ses mots dans son esprit, il y comprit que malgré son ton bravade, elle tient à son confort, elle tient à la position à laquelle elle pourrait accéder grâce à lui. Surtout, il y apprend, en l'écoutant, qu'elle plier face à la pression qu'il peut exercer sur elle, une carte de plus dans le jeu de l'aumalien.

Aumalien qui fait quelques pas en direction du lit, sentant à sa posture, à la fluidité de ses gestes félins que la jeune femme préparait un nouveau jeu, qu'elle allait, encore, chercher à le défier, d'une manière ou d'une autre. Elle était trop suspect pour qu'il ne puisse s'en rendre compte. Elle, qui, quelques instant plus tôt était tranquillement installé sur le lit, la tête tombant dans le vide, offrant, au passage, un aperçu fort agréable de sa gorge, venait de bouger, ce retrouvant prête à bondir. Alors, vu qu'il était encore trop loin pour qu'elle puisse l'atteindre d'un bon, elle préparait sans doute aucun une autre espièglerie. Juste avant "l'attaque", il eu une pensée, en sursaut, qui lui traversa l'esprit. Était elle réellement ce qu'elle paraissait être, une lolita défiant le loup, ou était elle encore une enfant, inconsciente de ce qu'elle venait de déclencher et ce qu'elle attisait par ses mots, ses postures et ses gestes? Un soupçon de morale faillit atteindre le duc, l’exhortant de mettre immédiatement un terme à cette folie, à calmer l'avide en lui, à rhabiller la jeune femme et à faire preuve de moins de passion. Mais, malheureusement, ou heureusement, pour elle, son attaque toucha la tête Aumalienne avait que cette étincelle, vague élan de son ancien lui, ne l'atteigne, alors, non, maintenant que le mal était fait, il ne restait plus qu'à l'achever. Cette déclaration de guerre anodine et joueuse, combinée à son invitation finirent de briser toutes éventuelles chances de rédemption, c'était le défi de trop et le Bressey n'avait plus aucune envie d'y résister. D'une voix grave il répondit donc.


Ellianna... Là, vous êtes allée trop loin!

Parlait il de l'affront ou de la tentation, elle ne le saura surement jamais, elle n'en aura peut être même jamais conscience, mais, pour l'Orkney, tout y était inclus, sans oublier une réponse à la déclaration de guerre, car, même s'Il était affamé, Il était aussi joueur, et il y trouvera un divertissement fort intéressant et qui lui faciliterait très certainement les choses. Alors, sans la lâcher d'un regard brillant, mélange de désir, d'excitation de jeu et d'envie dans découdre dans cette lutte oreilliastique, il défit ses bottes, histoire de ne pas mettre en l'air les couvertures. Choses faites, il prit son arme au point, et, à pas lents, prédateurs, il s'avança vers elle, se dressant de toute sa taille, de toute sa carrure au dessus d'elle, la surplombant de son ombre, il abattit sa fureur sur la source de l'affront. Terrassant, tel saint gorge embrochant le dragon, la vile créature qui avait fait verser le premier sang.

En réalité, pleinement conscient de sa force et de la fragilité de la jeune femme, il se contenta d'envoyer l'oreiller dans son visage, cherchant à la fois à la décoiffer, à la faire tomber sur le lit et à lui bloquer la vue pour, ainsi, éviter de ce prendre un autre projectile en plein poire. Chose faite, il profita de la semi surprise pour rapidement rejoindre le champ de bataille que formait le lit, et donner un autre coup à l'adversaire que la jeune blonde avait décidé d'être. Échangeant coups, vols de munitions, d'armes ou rires, les deux lutteurs commençaient à transformer le lit et ses alentours eu un véritable champ de bataille ou les cadavres d'oreillers tombés au champ d'honneur gisaient dans des marres de plumes perdues dans la bataille. Certains, utilisaient comme munition étaient partis ce perdre en dehors de la zone de combat, sans, par chance, devenir des oreillers perdus ravageant le mobilier, à l'exception d'un vase qui, heurté par un lancé ducal que la blonde avait pu esquiver, avait été fauché dans la fleur de l'age et gisait au milieu des autres cadavres plumeux.

Mais, la bataille avait beau faire rage, le duc avait beau rire, sincèrement d'ailleurs, de la tournure que prenait les événements et de cet instant brisant les glaces qui séparaient les deux Bressey, il était malgré tout en chasse, il tentait malgré tout de ramener sa proie dans ses filets et dans son regard, joueur et faussement combatif, l'étincelle du désir était toujours présente. La bataille, au lieu de calmer ses envies, n'avaient fait que les exacerber, leurs peaux ce touchant, leurs corps se frollants, les tissus glissant et volants au fil des échanges de coups et les luttes, offrant sans le vouloir des visions des chairs de la jeune femme à l’œil attentif et avide du duc. Et c'est ce feu en lui qui mit fin à la bataille, quand, après une lutte, il finit par ce retrouver sur elle à califourchon, lui tenant les bras de ses mains, dans une volonté première d'éviter de recevoir d'autres coups, mais qui le mettait dans une position, ou, surplombant la lolita, il avait un accès direct à ses lèvres.


Si à l'instant d'avant, le blond était encore joueur, rieur et engagé dans cette lutte sans merci, il était, la seconde d'après, aussi figé et rigide qu'une statut, son regard, posé sur les lippes encore pures, les dévorants ainsi à défaut de les goûter. Il reste interdit, immobile, incapable de penser ou de réfléchir. Son esprit, tout comme sa conception du temps, le rendant incapable de savoir si les secondes défilaient à la vitesse d'un étalon au galop, ou au contraire, étaient plus lentes que la neige tombant en flocons sur les plaines normandes. Le souffle, court, due à la bataille maintenant passée, il sentait pour autant son cœur battre à tout allure, comme pour réanimer son esprit et ses muscles, comme pour le pousser au mouvement. Son visage était à quelques centimètres à peine de celui de la Bressey, suffisamment proche pour qu'il sente son souffle sur ses lèvres, qu'il en ai presque le gout à travers la vapeur de sa respiration. Son corps était prêt à fondre sur sa proie, tendu comme l'arc du chasseur avant qu'il ne lâche la flèche pour venir transpercer les chairs de la biche, il lui exhortait de prendre ce qu'il avait à porter de main, à portée de bouche, à quelques centimètres, qu'un simple mouvement lui offrirait. Mais, alors qu'il remonta les yeux, cherchant à lire à l’intérieur des prunelles émeraudes, il vit, un court instant, le visage de Sa Malemort, et son sang se glaça l'espace d'une seconde, son esprit recommença à fonctionner correctement et, par chance pour la jeune blonde encore pure et innocente, une touche de raison frappa l'Orkney, touche qui le fit basculer sur le coté, pour finir allongé sur le dos, contre la Bressey.

Il resta silencieux une poignée de seconde, à reprendre son souffle, avant de prendre la parole, pour chasser des pensées toutes plus contradictoires les unes que les autres de son esprit, mais aussi, et surtout, pour briser le trouble qui le gagnait tel le lierre venant dévorer les remparts.

Vaillante combattante chère cousine, mais il vous reste des progrès à faire.
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Arieline.
[« Sachez me convoiter, me désirer, me captiver, m'attaquer.»]

Pourquoi à peine avait-elle lancé l'oreiller, elle savait que s'en était fini pour elle ? Sans doute parce que le regard si dur de son cousin contenait à présent une lueur telle un feu prêt à se déverser sur la peau blanche et laiteuse de la Albrey. Ellianna savait que malgré la distraction présente dans ce lancer d'oreiller il y avait toujours ce jeu du perdant et du gagnant car oui, la jeune blonde ne pouvait pas voir une stalle d'égalité entre son cousin et elle,il lui fallait gagner. Mais il y avait là une grande différence entre la volonté et la possibilité. Voilà que le blond s'avançait doucement vers elle et que son cœur se mit à battre la chamade, qu'allait-il lui faire ? Allait-il être d'une violence son pitié ou d'une douceur sans limite afin d'éviter d’abîmer sa cousine ? Étrangement elle doutait que ce soit sa deuxième idée car le feu approchait à grands pas vers elle et elle sentait que si il se déversait sur elle, ça allait faire mal, très mal. Et alors qu'il défaisait ses bottes elle se mit à angoisser il ne fallait pas perdre mais saurait-elle être à la hauteur ? Un autre oreiller en main, elle resta un moment à observer ses membres les comparant à ceux dont les yeux ressemblent à des flammes, les siens étaient frêles et faibles par le manque de nutrition qu'ils avaient subits pendant trois jours tandis que ceux de son cher cousin étaient durs et fermes rien qu'à l’œil nu. L'inconvénient de n'avoir jamais côtoyé d'hommes c'était surement le fait qu'on ne s'attend pas franchement à un bloc de force pour adversaire. Hors là c'était le cas et plus elle y réfléchissait plus elle savait que sa faiblesse la ferait perdre. C'est donc lâchement que ses membres s'étaient mit à trembler et elle avait beau les disputer intérieurement pour les rendre moins craintifs et décevants qu'ils continuer plus vite cette fois-ci. Le sang se figeait dans ses veines au moment même ou l'ombre de son cousin la surplombait, son corps devenu sombre était tendu presque qu'immobile, paralysé devant sa carrure aussi imposante. Son cœur en était presque à sortir de sa poitrine, ses prunelles vertes cherchant une étincelles d'humanité dans le regard azur, l'histoire de se rassurer.

Et voilà que le coussin se rapprochait de plus en plus vers son visage, ses yeux s'étaient fermés, abandonnant le moyen de trouver cette bluette de douceur. Les sourcils quant à eux se fronçaient afin de tenir ses yeux fermement clos. L'ombre de l'arme de son cousin se joignait de plus en plus à son portrait et son cœur battait toujours plus fort à chaque avancés. Et alors qu'elle s'attendait à une violence sans merci et une douleur insurmontable son minois s'était engouffré dans l'oreiller avec une douceur qu'elle ne se serait pas permise d'imaginer. Au final au lieu du géhenne insurmontable se fut ses cheveux qui en prirent le plus dans cette bataille et alors que la phrase de Aeglos raisonnait dans sa tête, elle se demandait si elle pourrait aller plus loin encore. Elle s'était entraînée dans une longue ballade au bras de son cousin et voulait voir jusqu'où ils pouvaient aller. Et avant qu'un deuxième coup frappa son visage elle lâcha :
Aeglos, vous me donnez envie d'aller encore plus loin dans notre marche. Il est vrai que cela était empli de sous entendus mais le peu de connaissance de la blonde ne lui permettait pas de comprendre ce qu'elle pouvait avoir dit.

Et voilà que la bataille commençait tout juste après sa phrase, si bien que les oreillers semblaient plus souffrir encore que eux. Des plumes gisait et volait de partout c'était presque magique. Et le lit était semblable à de la terre retournée lors des nouvelles plantations. Mais pas de temps à perdre sur les plumes et les draps, son corps bougeait dans tous les sens essayant tant bien que mal d'atteindre Aeglos. Ellianna avait tenté une multitude de position s'essayant à esquiver les coups de son cousin qu'elle se prenait en pleine poire. Malgré la violence de leur geste la scène était extrêmement comique on aurait pu entrer dans la chambre qu'on aurait eu l'impression d'y voir des enfants, du moins de l'extérieur. Car malgré cette lutte incessante la peau de la jeune femme presque dénudée frôlait les tissus que portait le noble et une sensation inconnu l'avait prise. Son corps se mit à frisonner de tout son être et son ventre était pleins de palpitations agréables. Elle se mit alors à aimer ça, faisant presque exprès de rapprocher son corps de celui du Bressey, le collant au siens. Si concentrée là dessus qu'elle pu éviter l'un de ses choc qui entraîna la disparition d'un vase, quelle tristesse !

Et alors que leurs corps se frôlaient encore et encore et que la jeune femme avait certains soupirs face à cette sensation de bien être qui lui était inconnu. Voilà que le combat qui faisait rage s'arrêta abruptement lorsqu'elle se sentie montée. Voilà que le duc se tenait tout près de son visage et que son corps s'était installé sur elle. Encore essoufflée par tant d'exercices éprouvants il fallut un moment pour que sa respiration se fasse plus légère. Ses yeux s'arrêtèrent sur ceux de Aeglos qui soudainement n'avait plus le même regard. Son cœur battait encore par l'effort mais aussi par cette proximité si proche qu'elle avait avec lui. Sans même se contrôler, elle mordilla ses lèvres en observant celle de son détracteur. C'est étrange mais à ce moment même elle ressentit une envie forte de déposer ses lèvres pulpeuses sur les siennes afin de les écraser. Sa poitrine se soulevait plus rapidement et son corps semblait se contracter, voilà qu'elle se laissait se faire battre. Et alors qu'elle avait osé rapprocher sa bouche de la sienne il s'était retiré, s'installant à ses côtés. Une frustration s'installa brutalement et la jeune blonde resta allongée, sans un mot un long moment essayant de reprendre ses esprits.Toutefois une fois sa respiration revenue presque à la normale elle se rapprocha de son cousin pour lui déposer un baiser sur la joue.


Pour votre force et votre courage vaillant combattant, vous m'avez battu à plat de couture... J'ai encore beaucoup à apprendre !
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Aeglos.
Malgré ses mots, malgré ses tentatives, son esprit était dans un état d'ébullition constante, torturé par des pensées contradictoires, par des envies lui semblant incompatibles. Comment pouvait il, en même temps, être fou de Melissandre au point d'en être accro, tel un junkie et dans le même temps, désirer une autre femme, qui plus est de son propre sang, et si différentes de la première? L'une avait une beauté innocente et touchante, brillante comme un petit soleil, tandis que l'autre, oh, elle, elle n'était rien de moins que l'égale de la lune, sensuelle, sauvage, femme et décidée, elle était sa drogue, son adrénaline et sa raison de vivre. Elles s'opposaient par leur différence, par leurs caractères et même leur physique, et pourtant, il les désirait toutes deux. Les désirait, car, son cœur, éternellement, sera détenue par sa déesse lunaire, celle qui avait finit de le façonner et lui avait permis d'être enfin complet, celle qui avait réveillé au fond de lui une bête avide et gourmande qui maintenant, tel un loup mordant la main qui le nourrit, ne voulait plus, ne pouvait plus peut être, se contenter d'une seule chair, il voulait voler de ses propres ailes, chasser ses propres proies. Non pas pour partir et s'éloigner de sa tanière, car, toujours, il reviendrait auprès d'Elle, mais, il avait se besoin de sentir le frisson de la traque, de la séduction, du désir grandissant, s’immisçant dans son corps, dans ses reins.

Et l'Orkney, dont la folie lubrique n'avait pas encore totalement marqué les mœurs, avait du mal à accepter cet état de fait, cette dualité des désirs, des émotions et des actes. Il avait besoin de réfléchir, loin des troubles, loin de la tentation couleur de blé à quelques centimètres de lui, moins même car il sentait sa peau presque nue contre son bras. Cette tentation qui, d'ailleurs, vient ce coller à lui quelques secondes, juste assez pour qu'il sente la chaleur qu'elle dégageait contre lui, semblait lui brûler la peau, traverser la soie de sa chemise et s'incruster dans sa chair, souhaitant répondre à l'appel de se corps encore si pur. Le baiser sur la joue, bien qu'innocent, attisa un peu plus le désir dans son corps, rendant plus complexes encore la maîtrise de ce dernier. Juste le fait de rester immobile, de ne pas pivoter pour venir dévorer ses lèvres, déchirer ses vêtements et la prendre, sans ménagement était une douleur presque physique pour le Bressey, mais également morale, car, tant qu'il n'aurait pas fait le vide en lui, tant qu'il n'aurait pas, à la fois réfléchit à ses émotions, à ses envies et à ce qu'il devenait, il refusait catégoriquement d'aller plus loin. Même si son coté spontané et sauvage prenait, pas à pas, le dessus, il restait encore suffisamment de l'ancien lui pour garder la tête, à défaut du reste, froide. Pour autant, il ne put retenir quelques mots, il ne voulu pas le faire d'ailleurs pour être totalement honnête.


Oui, j'ai encore beaucoup à vous apprendre, si vous restez à mes cotés, Ellianna de Bressey.

Un sourire en coin sur le visage du blond déchiré, ayant, pertinemment utilisé son patronyme pour nommer la jeune femme, car, si elle était de sa famille, de son sang, et qu'elle l'acceptait, comme elle l'avait prouvé par ses mots avant la bataille qui avait eu une fin si brutale, elle avait le droit, pour ne pas dire le devoir, de porter le nom des Bressey. Par ses mots, il la reconnaissait, pour de bon, parmi les siens, il ferait bien, si elle l'acceptait réellement ou si les paroles prononçaient plus tôt n'était que du vent destiné à gagner un peu de confort de vie ou une bataille perdue d'avance. Chose dites, il se releva, récupérant ses bottes qu'il renfila sans un regard en arrière, avant de se lever et de se diriger vers la porte. Il se tourna vers la jeune femme et ajouta, sa voix ayant reprit son timbre de jadis, la voix du diplomate, calme, posé, sans appelle. Ses mots étaient conseils et invitations, mais ça voix ne donnait que consignes et ordres.

Une couturière vous attend dans mes appartements, ils sont dans la chambre juste en face, si vous vous perdez quand même, demandée à l'une de mes gardes, elle vous indiquera le chemin. La couturière vous fera des mesures de manière à ce que vous ayez votre robe pour demain, le reste de votre tenue nous attendra à Paris. Nous nous y rendrons, surement d'ici quelques jours, mes affaires ici étant presque terminées. Pour ce qui est du reste de la soirée, le repas sera surement servit d'ici une heure dans la salle commune, après ça, vous êtes libre de vous promener où bon vous semble et de visiter le château, ma capitaine vous rejoindra durant le repas pour vous servir de guide.

Il s'arreta un instant, observant les lieux, prenant conscience des ravages qu'ils avaient fait subir durant leur escarmouche à la chambre et surtout au lit et aux oreillers. Un rapide sourire traversa le visage de l'Orkney, un éclair presque, avant que sa surface ne redevienne impassible, ses yeux s'étant posée sur le corps délicieux de la jeune femme. Il avait vraiment besoin de réfléchir à l'abri de toutes tentations, il avait un besoin impératif et urgent de faire le tri dans ses émotions et pensées. Son regard ce reporta sur la jeune femme, se concentrant sur les émeraudes lui servant d'yeux.

Bonne soirée chère cousine, nous nous reverrons surement demain.

Puis il fit volte face et disparu, sortant de la pièce. Il fit quelques pas, donna quelques ordres à l'une de ses gardes en rapport avec la jeune Bressey, fit quérir Leona et alla disparaître et s'enfermer dans son bureau. Il fut rapidement rejoins par son amie à qui il expliqua, dans les grandes lignes seulement, la situation, ayant encore besoin de temps pour réfléchir au reste et faire le point, puis, quand elle partie, il se noya sous le travail, réglant toutes les choses nécessitant son intervention à Aumale. Des taxes aux conflits de voisinages en passant par de la gestion des réapprovisionnements pour le château. Tout les détails qu'il devrait normalement pouvoir laisser à la charge d'un intendant et dont l'absence ce faisait cruellement sentir. Cela serait plus simple si Prunelle était encore là, ou même si Ellianna était déjà formée. L'Orkney soupira, Ellianna... Il allait vraiment devoir décidé de ce qu'il allait en faire. Il était hors de question qu'il la renvoie, pour des raisons de courtoisie d'abord, car il avait fait une promesse ensuite et surtout car il n'en avait absolument pas envie. Pour autant, elle lui posait un problème majeur, un problème auquel il n'avait jamais été confronté en réalité, car, il n'avait jamais désiré une femme tout en aimant éperdument une autre. Cela ne ressemblait pas à ce qu'il fut et il savait que cela venait de ce qu'il devenait petit à petit. Il n'avait pas envie de rejeter cette part de lui même, de renfermer cette autre qui le rendait vivant et complet, il se sentait enfin libre et ne voulait renoncer à ce sentiment de liberté pour rien au monde. Pour la première fois, il se sentait capable de tout faire, il n'avait, pour ça, qu'à suivre la voie de ses envies. Mais, pour cela, il devait finir de s'accepter, d'accepter ce qu'il devenait et d'en vivre les conséquences. Mais, vivre les conséquences de ses actes n'était ce pas en soit une forme de liberté et de vie, plutôt que de ce cacher derrière les apparences, ce contenter de paraître pour toujours être en sécurité? Une question cependant, torturé encore et toujours le Bressey, Melissandre... Comment réagirait elle, comment vivrait elle la transformation qui s’opérait en lui? Certes, ils en avaient déjà parlé, plusieurs fois, ils avaient évoqués ce qu'il devenait, et il savait qu'elle était presque comme lui, différente tout en étant si similaire. C'est pour ça qu'il savait que d'une manière ou d'une autre, elle comprendrait, elle comprendrait car leurs cœurs étaient trop semblables pour qu'elle ne puisse pas comprendre, elle comprendrait car elle avait libéré cet autre qu'il était et y était intimement liée. Il savait qu'elle comprendrait, mais, pourrait elle accepter, pourrait elle l'acceptait lui, maintenant qu'il n'était plus le prince charmant pur et étincelant? Maintenant qu'il était entaché par l'envie et l'avidité, que sa pureté était morte et enterré sous les drapeaux de la liberté? Lui qui, son innocence avait perdu bien jeune, ce complaisait maintenant dans ces jeux de pouvoirs ou de chairs? Il devra lui parler, lui expliquer, lui montrer, à nu, à nouveau, ce qu'il devenait, dans une intimité qui leur était propre, bien loin des fards et des lumières, dans l'ombre accueillante qu'il avait fait sienne. Car elle était sienne tout comme il était sien et mêmes si son corps en désirait une autre, son âme était liée à la sienne et sa fidélité était au delà du corps, elle était celle de la vérité et du cœur.

Son travail et ses pensées l’entraînèrent jusqu'au petit matin. Il le remarqua quand l'aube vient éclairer de ses rayons sont bureaux, rendant inutiles les chandelles qui avaient brûlaient toute la nuit. Le duc avait mis de l'ordre dans ses affaires aumalienne, mais plus important encore, il avait mis de l'ordre dans ses pensées et ses désirs. Il ne changerait plus, il était devenu un autre et il était maintenant trop tard pour faire marche arrière, il ne redeviendrait plus l'ersatz de lui même, quel qu’en soit le prix. Il jouerait avec ses désirs, s'en délecterait et continuerait la chasse, il voulait l'innocence, la pureté et le corps de sa blonde cousine et fera tout pour l'obtenir, de toutes manières, son âme n'était depuis longtemps plus à vendre.


Il observa par la fenêtre et vit que le château se réveillait doucement, un sourire s'étira sur son visage. Il était fier de son fief, de l'héritage que lui avait laissé son père et il était heureux de voir qu'Aumale prospérait ainsi. Il ne le reverrait surement plus avant quelques semaines, mais, qu'importe, il savait qu'en attendant, tout ce passerait bien ici, il avait passé une grande partie de la nuit à y veiller. Il sortit finalement de son bureau, donna des consignes pour son absence, et alla trouver Leona.

Fait préparer la troupe, les vivres et les chevaux. Fait également réveiller Ellianna et apporte lui une tenue de la garde à sa taille le temps qu'elle ait la sienne. Elle a une heure pour faire son choix entre me suivre et accepter mes conditions ou rester ici. Ensuite nous partirons pour Paris.

Puis il partit dans ses appartements pour se préparer au voyage afin rentrer chez lui, Paris et le Louvre.
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