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[RP] Qu’est-ce que c’est que ce style

Jenifaelr
    Qu’est-ce que c’est que ce style de bouffer des petits machins tout secs et trois gallons de flotte par jour ? […] Si la jeunesse se met à croire à ces conneries, on se dirige tout droit vers une génération de dépressifs ! Le gras, c’est la vie. Jean-Christophe Hembert, Kaamelott, Livre II, Corpore sano, écrit par Alexandre Astier.

    [Limoge - Août 1464]

    Des mois. C'était des mois, qui c'étaient écoulés, qui avaient filés entre ses doigts comme l'eau qui suit sont cours dans la rivière. Elle se rendait seulement compte maintenant du changement qui avait eu lieu. Depuis quand, avait-elle pour loisir, de se battre, par simple plaisir, de trouver sa joue, bleuie, noircie, d'un coup, le sourire aux lèvres, l'esprit victorieux et une chope pour toute récompense? Bientôt, elle aurait la lèvre coupée, l’œil entouré de noir, qu'elle en rirait aux éclats, dans quel monde, était-elle? Assise en silence, elle été à la table d'une taverne, une table rempli de mets, commandé par ses soins, mais également de certains, qu'elle avait fait venir de son tendre sud. Vin, fruits secs, charcuterie, pains, viandes, divers céréales bouillie, légumes croquants cuit dans de l'huile d'olive, elle faisait un festin de roi, un festin, qu'elle ne partageais pas. Sa chope remplie de bière trouva ses lèvres rosées pour la boire d'un trait, voilà une constante rassurante, sa descente n'avait elle, pas changer. La blonde aux mèches bouclés resta pensive un instant, une tranche de jambon sec, entre les doigts le menton appuyé sur le poignet, tranche de jambon qu'elle mangea sans la moindre pitié, s'appliquant à la mastiquer longuement pour ne pas s'étouffer à moitié. A quel moment, était-elle devenue ainsi? Depuis quand, avait-elle cesser, de porter ses magnifiques tenues élégantes, à quel moment, c'était-elle sentie mal à l'aise, dans celle-ci? Et depuis quand, avait-elle commencer à se soucier de la force des gens, à vouloir des rapports de force sans cesse, pour se mesurer à eux. La tenue portée, été d'une grande beauté, et pourtant, elle s'y sentais mal, très mal. Depuis quand avait-elle délaisser sa tresse épis de blé, pour laisser ses cheveux libre et quand avait-elle acquis cette silhouette, légèrement différente, moins arrondie et plus en muscle? Elle usait toujours d'huiles parfumés pour ses bains, mais quand avait-elle cesser celles pour rendre ses cheveux d'une beauté incomparable? Pourquoi avait-elle délaisser sa peau, qui avait perdu un peu de son délicat velouté? Elle sentais, par endroit, sa robe, mal ajustée, trop ample au niveau du ventre, qui c'était musclé, sa poitrine, avait dernièrement grossie à cause de sa grossesse, elle se sentais dans cette partie de la robe, trop étroite d'ailleurs. Elle se servit quelques légumes cuits dans l'huile, ainsi que des céréales ... quand avait-elle cesser de boire et grignoter à toutes heures, pour se contenter de repas plus frugales à des heures bien précise? Quand, cette vie c'était imposée à elle à la place de l'ancienne? Bouffer des petits machins tout secs et trois gallons de flotte par jour ... de quoi devenir dépressive, pourtant, l'Italienne c'était sentie libre, jusqu'à se souvenir. Jusqu'à se souvenir, de l'époque où sa liberté, était celle d'être ce qu'elle voulais, alors qu'elle ne parvenait maintenant plus qu'à être celle qui ressemblait lointainement à celle qu'elle été et à la belle Tatoué. Le poing se serra autour de la bouteille de vin, pour venir abreuver la jeune femme.

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Elvire.
Le bruit de ses propres pas plonge Elvire dans une profonde réflexion. Elle marche, et elle songe. Là, dans la nuit, elle ferait presque peur. Une femme, dans la nuit, à la blancheur cadavérique, tellement surnaturelle qu'on dirait une apparition de la Vierge elle-même, qui erre dans les rues, sans but et sans destination. Oui, elle ferait presque peur. La Walburghe pense au sens de la vie. Hier, elle partait du couvent, sur le dos de Néron, enfin. Elle s'était retournée souvent, pour croiser chaque fois le regard de Céleste qui la couvait encore. Et ce soir, elle est seule, encore. Elle n'a pas retrouvé la chaleur de son groupe, la tendresse du petit Félix, qui lui manque terriblement, elle n'a pas retrouvé l'air mutin du rouquin, non plus. Elle est seule, encore un peu. Pour une femme qui fuit l'isolement, ce n'est pas la meilleure des stratégies, m'enfin. Elle a l'esprit embrouillé, l'humeur maussade depuis quelques temps. L'ennui. Elle se sent lasse, constamment. Les quelques sorties en taverne ne la sortent pas de la torpeur. En même temps, elle y a passé tellement de temps seule dans le silence que depuis un certain moment, elle associe les auberge à un ennui certain. C'en serait presque triste. Il n'empêche qu'elle y passe le plus clair de son temps. Peut-être que Limoges sera différente ?
Soupirs. La route est encore longue jusqu'à l'Alençon.
Mademoiselle tourne un peu en rond, sans faire attention à sa route, cherche un endroit où se poser au flair. Ca ne manque pas ! D'ailleurs, c'est très odorant, par ici. Quelques senteurs qui ... rappellent le sud. Elvire sourit. Elle y a passé suffisamment de temps pour en apprécier les mets.
Elle pousse la porte avec pour idée de se remplumer un peu. Longue et trop mince après ne s'être nourrie que de soupe maigre pendant plusieurs jours, elle aspire à retrouver quelque forme humaine, moins ... morbide. Pour le teint, elle a fait une croix dessus, enfin, des hanches et un ventre un peu plus développés, ça devrait pouvoir se faire. Ah ... Ce ventre, qu'elle aurait voulu rond, plein d'un enfant qu'elle aurait pu chérir. Un qu'on ne lui enlèverait pas ... Ne plus y penser. On n'oublie pas son amour, mais on peut le mettre de côté quelques heures. Elle pousse la porte avec pour idée de se remplumer un peu. Longue et trop mince après ne s'être nourrie que de soupe maigre pendant plusieurs jours, elle aspire à retrouver quelque forme humaine, moins ... morbide.
Elvire entre avec un sourire sur le visage, et les lumières de la salle la rendent un peu moins transparente. Le regard d'opale se promène sur les tables, jusqu'à tomber sur ... L'Orgie. Le Festin. La Ripaille. Le Truc avec tellement de bouffe qu'on en met des majuscules à tout ce qui le désigne.


« Bonsoir ! »


Le ton est enjoué et contraste avec l'air glacial sur le visage de la noiraude. Le sourire se voudrait pourtant amical. Elle n'y peut rien. Sa voix chaude saura peut-être convaincre son interlocutrice de sa douceur intérieur. Et peut-être ... D'autres choses. Derrière le demi quintal de nourriture s'empiffre une blonde qu'Elvire se permet de dévisager avec discrétion. Comme elle est jolie ...
Elvire s'installe sans attendre de réponse. Le dîner pourrait s'avérer plus agréable que prévu.


« Comme vous êtes seule et très jolie, je me permets de me joindre à vous pour exterminer ces ... victuailles. »
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Jenifaelr
    Elle glisse le regard sur le brune, qui s'installe, trop pâle, la vénitienne en à un frisson mortelle qui la parcours, tant elle lui rappel cette horreur de mort. La Mort, celle qu'elle s'imagine, celle qui lui rends visite. Quand aux courbes lisse, elle lui font penser à sa silhouette avant la naissance de sa douce Chloé. La lèvre est mordue, puis elle s'adresse à la brunette qui viens de s'installer, lui tendant du jambon sec.

    "- Exterminer celle-ci. "

    Elle à fini, pour sa part, mais elle reste, celle-ci l'intrigue, elle n'a pas l'air d'une plouc et les mots prononcés l'intrigue. Quelques gorgées sont bu, pour ensuite, laisser les lippes rosées s'exprimer.

    "- Il est rare, que pour s'attabler, l'on complimente une femme sur sa beauté ... surtout venant d'une autre femme. "

    Elle continue de détailler la silhouette, sans la moindre gêne. A quel moment, est-elle devenue ainsi? A quel moment c'est-elle mis à détailler une femme comme si elle était un homme avide de délicieuses courbes. Le poing se serre, tandis que la haine monte en elle envers elle-même. Un sourire se fait sur ses lèvres.

    "- Le repas vous plaît? Il y à mieux, mais c'est déjà bien. Et puis qui vous dit que je suis réellement seule? "

    Un rire taquin est émit. A quel moment est-elle devenue si peut charmeuse? Si peut agréable.

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Elvire.
Elvire sourit au jambon avant d'oser tendre la main pour le prendre. L'appétit du ventre s'est rapidement transformé en une autre envie, mais ... Brunette se force. Elle doit reprendre des forces, des formes, et de la graisse pour affronter l'hiver qui viendra. La femme se saisit d'un couteau, et délicatement tranche la viande offerte sans quitter des yeux un seul instant la blonde qui lui fait face. Elle a visiblement fini de manger, Elvire hésite alors à porter à ses lèvres la chair tendre. Entre l'estomac et la politesse, la Walburghe choisit de combler ses propres besoins. Elle mord, mâche, avale gracieusement, avec une lenteur presque sensuelle, ou seulement consciencieuse. L'un de ses premiers repas solides depuis des semaines. Qu'est-ce que c'est bon ! Et puis, c'est presque un dîner spectacle. Regardez moi la donzelle, n'est-elle pas ravissante ? Elvire n'ose pas penser ce genre de phrase, bien sûr. C'est une voix faiblarde qui murmure sous son crâne. Elle ne se laisse pas avoir, reste concentrée sur la conversation et sur son morceau de jambon. Et puis, quelques olives aussi. Et puis quelques brins d'un légume, là, le truc orange ... Elle ne fait même plus attention. Elle mange pour distraire son interlocutrice et empêcher sa bouche de laisser sortir quelques mots inappropriés. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle élude la première remarque de la blonde. Ramenons-nous à des choses plus concrètes, plus correctes, plus ...

« C'est délicieux. » Le repas, la compagnie, bien qu'acerbe ... Du défi, presque. Elvire n'est pas réellement là pour faire du charme. Elle veut juste s'amuser un peu. Revenir dans le monde des vivants. Du moins, c'est ce qu'elle croit.

« Comment je sais que vous êtes seule ? Mh ... Il est vrai que votre repas pourrait nourrir quatre ou cinq régiments mais ... Aucun homme sain d'esprit ne vous aurait fait faux bon ce soir. Et puis ... Il y a quelque chose dans votre regard ... Vous n'attendez personne. »

Un haussement d'épaule malicieux ponctue le reste de sa réplique.


« Et puis, vous m'avez acceptée à votre table ... C'est que vous devez vous contenter de la compagnie d'une sombre inconnue. »

Elvire sourit. Elle se sent presque intéressante. Intéressée, en tout cas. La jeune femme est intrigante, complaisante, malgré on humeur difficile à déterminer. Une bonne soirée s'annonce peut-être ... Sans doute ? Un petit effort, et on se ferait presque une amie.

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Jenifaelr
    Elle observe le repas en silence, bien sûr, c'était délicieux, comme si Corleone mangeait mal !

    "- Oh les hommes qui s'approchent de moi en général ne sont pas sain d'esprit, sinon ils meurent, alors bon ... "

    Elle soupira. Entre fatigues, nostalgie et désespoir de sa situation.

    "- Néanmoins vous avez raison, je n'attends personne, et puisque vous êtes ici, vous n'avez qu'à me tenir compagnie, je n'aime pas dîner seule. "

    Blondinette laissa un silence peser et se servit un peu de vin, qu'elle bu avec plaisir, appréciant le liquide rouge et capiteux. Elle replongea l'aigue-marine dans son assiette, vide, pour ne pas détailler celle qui lui faisait face.

    "- J'ai du vin et de quoi fumer, voudriez-vous vous joindre à moi ? J'en suis à proposer mon vin et mes herbes à une sombre inconnue, voyez mon désespoir. M'enfin, le vôtre ne doit pas être meilleur ...."

    Entre fatigue, nostalgie et désespoir de sa situation. Elle ajouta.

    " Qui vous dit que vous n'allez pas vous réveiller dans une chambre sombre, après de multiples tortures, ou peut-être violé, voir morte ... ? "

    Oui, comme si c'était le genre de la blonde de torturer des victimes inconscientes ... Non, elle préférer les voir conscientes de voir le sang dévaler la peau délicate et de loin, elle préférer les supplications à la mort rapide que certains proposaient.

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Elvire.
« ... vous n'avez qu'à me tenir compagnie, je n'aime pas dîner seule. »

Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Mademoiselle de Walburghe sourit à l'invitation (en est-ce réellement une?) et repose délicatement un brin de ... céleri ? à moitié croqué déjà. Elle relève les yeux vers la blonde, qui fuit son regard. Pourquoi ? Je te fais peur, petite souris ? La suite du dialogue replace véritablement le contexte, ce n'est pas elle, la petite souris ...
A l'évocation du viol, du meurtre, et de toutes ces joyeusetés, la noiraude a ce mouvement stéréotypé, ce geste du buste qui se tasse et s'allonge à la fois avec la nuque crispée, ce réflex qui reflète le parcours du frisson qui a secoué son échine. Broouh ... C'est qu'elle ferait presque peur, l'inconnue. Mais elle a parlé de vin, et d'herbes. Si Elvire n'est pas une grande fumeuse - ni un fumeuse tout court, du reste - elle n'en rejette pas pour autant l'invitation. C'est une promesse d'un moment agréable, distrayant, amusant peut-être. A trente et un ans, Elvire n'en est plus à craindre les inconnus et les promenades solitaires dans les coins sombres des bas fonds. Elle n'a pas l'habitude, mais elle n'a pas peur.
Et puis, l'Autre a parlé de désespoir ... Ce n'est peut-être pas si faux. A quel point faut-il être désespéré pour chercher dans la solitude la sérénité de la vie sociale ? C'en est ... oxymorial. Paradoxal ? Oui, paradoxal, c'est plus mieux.


« Je ne suis pas désespérée. Je suis seule dans une ville inconnue. Voilà tout. » Ne sont-ils pas des synonymes ?

Elvire hésite sur le choix de sa prochaine victuaille à mettre en bouche, pose sa décision sur une cuisse de canard, se ravise, puis finalement, la prend, et mord dedans. La chair juteuse ravit ses papilles, et un instant la noiraude songe qu'elle n'a rien mangé d'aussi bon depuis des mois. Son départ de l'Alençon ... Ah ! Ce que ça peut manquer, un foyer, quand on n'a pas été chez soi depuis si longtemps. Lablanche refoule cette pensée au loin dans son esprit. Nul besoin de se rappeler des souvenirs douloureux.

« Je vous avouerais n'avoir jamais rien fumé de ma vie, mais il me paraitrait déplacé de décliner l'invitation. Je vous suivrais où il vous plaira d'aller. »


Un sourire, un clin d'oeil, et la Walburghe repose les restes osseux de son festin carnassier sur une assiette au hasard. Avec souplesse et délicatesse, voire un zeste de qu'on pourrait appeler de la sensualité, Elvire se lève et empoignant un pan de sa robe, tend la main à la blonde.

« Soyez gentille, ne m'emmenez pas me faire décapiter. J'aime ma tête là où elle est. »

Malice.
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Jenifaelr
    Corleone observe les traits de la brunette et s'attendant à la voir fuir, elle est surprise un instant que celle-ci se soit lever et l'entraîne. La main est prise et Corleone, entraîne la trentenaire vers l'aventure de la soirée. Son repère. Une chambre, qu'elle occupe régulièrement à Limoge, non loin de celle-ci, se trouve celle de ses enfants et de Rosalie, fidèle nourrice italienne et surement des autres membres du clan. Elle pousse la porte pour dévoiler la tanière de la Rose, lit spacieux d'aspect confortable agrémenter de couvertures et d'oreillers supplémentaires. Deux fauteuils, sur lesquelles trônaient deux capes, l'une blanche, douce, de lapin, l'autre noir de lapins également. Ici règne une chaleur agréable, la blonde n'aimant pas le froid.

    "- A vous de me dire, si cela ressemble à une chambre de torture et d'exécution. "

    Elle émit un ricanement, avant d'aller vers une malle, et d'en sortir deux bouteilles de vin rouge, qui rapidement se trouvèrent débouchées. Du vin Languedocien, issu de la vicomté que la jeune femme gère. Rouge, capiteux et le meilleur du Comté surtout. La jeune femme pose sa bouteille et se met alors à bourrer une pipe d'herbes et l'allume, avant de s'installer sur l'un des fauteuils, bouteille en main, pipe dans l'autre.

    "- Nous y voilà, la torture débute. "

    Elle émet un ricanement et s'étire, féline, silencieuse l'aigue-marine perçante poser sur l'âme perdue qui l'a suivie.

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Elvire.
Elvire peut être qualifiée par de nombreux adjectifs. Belle, oui. Calme, pieuse, homosexuelle, introvertie, refoulée, oui. Mais peureuse, surement pas. L'audace est bien un trait de caractère qui la définit depuis son plus jeune âge. Depuis les jeux d'enfance avec le premier rouquin de sa vie, jusqu'à la tentative d'éducation d'une petite sauvage de Larah, en passant par ses nombreuses cascades équestres. Non, Elvire n'a pas froid aux yeux, c'est le moins qu'on puisse dire. La seule chose qu'elle craint et respecte, c'est Dieu. Et il n'a pas grand chose à lui reprocher, alors ils sont en bons termes. Elvire lui cache son seul odieux pêché. Bien sûr, aimer les femmes, c'est naturel. Mais Elvire ne les aime pas de cette façon naturelle. Mais de cela, Dieu n'est pas au courant. Alors tout va bien. Elvire attend le jour où Il l'apprendra et où elle sera punie et envoyée aux Enfers. En attendant, elle vit plus ou moins. Et elle n'a pas peur. Alors c'est avec un naturel imperturbable qu'elle s'est laissée amenée à l'étage. A l'étage ... Les chambres ? Doux Jésus ...
Un léger sourire étire les lèvres rosées de la Walburghe lorsque la porte s'ouvre. D'un mouvement nonchalant, la femme s'appuie sur le chambranle de la porte, laisse sensuellement tomber sa tête sur le côté.


"Il se pourrait que je commence à apprécier ce genre de torture."

La moue amusée s'étire et se change en un sourire mutin. Elvire roule les yeux jusqu'au fauteuil où s'assoit l'inconnue. La lippe inférieure est mordue, titillée. Elle admire le spectacle pendant quelques secondes, puis pénètre réellement dans la pièce, refermant la porte derrière elle. De son pas lent et assuré, elle avance vers le second siège et s'y installe, tournée en partie vers son interlocutrice, et plus particulièrement, vers sa bouteille. Elvire et le vin, cette grande histoire d'amour. Elle tend la main, un nouveau sourire sur le visage : quémandeur, charmeur, malicieux.

"Laissez moi vous débarrasser de cela. Je ne voudrais pas que la torture abîme votre joli minois."

Sans réellement attendre de réponse, les longs doigts de la noiraude s'emparent de la bouteille avec délicatesse, la portent à ses lèvres sans plus de cérémonie. Après quelques gorgées, l'esprit repu par les chaleurs alcoolisées, Elvire sourit en observant la blonde.

"Je ne veux pas connaitre votre nom, je crois. Je vous appellerai Circé."

Petit clin d'oeil.
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Jenifaelr
    La gorge est abreuvée de liquide et l'esprit embrumé de quelques bouffées tiré à la pipe, lorsque Corleone ajoute.

    "- Je ne pensait pas que cela était une torture qui pouvait abîmer ... "

    Puis elle laisse l’inconnue parler, elle pare et vient lui donner un nom. Un nom que l'Italienne ignore, car elle n'a jamais fait l'apprentissage des légendes grecques.

    "- Qui est Circé? Dites-m'en plus. Comment devrais-je vous appeler moi ? "

    Elle semble soudainement fascinée, rapprochant son fauteuil pour être en face de la brune, lui laissant l'espace nécessaire à une confidence. L’œil clair est posé sur celle-ci, illuminé d'un millier d'éclats curieux, attentif aux mouvements et aux explications. Corleone est fascinée par certaines éducation, aimant par-dessus tout celle touchant à l'astronomie, alors que la sienne est celle des chiffres à torturé et des armes. Elle reste au fond de son siège, elle à poser la bouteille et propose la pipe à son égale féminin. Durant quelques instants, elle semble naïve, innocente, accessible ... Sans danger, alors que sous ses vêtements, veille toujours les dagues, que l'on peut apercevoir, si l'on observe avec énormément d'attention ses bras, sur lesquelles on distingue du cuir lacet ainsi qu'une poche, d'où sort des manches d'argent. L'un à dextre, l'autre à senestre, aussi mortelle l'un que l'autre.

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Elvire.
Circé est un prénom qui lui va parfaitement. Belle, envoutante, malicieuse, avec ce petit quelque chose de dangereux ... Oui, Circé
lui va à merveilles. Magicienne qui se plait à malmener les hommes, qui avec du bon vin a attiré Elvire jusque dans sa chambre ... La transformerait-elle en cochon ? Tout pourvu qu'elle m'embrasse ... Mais chassons ces terribles pensées. D'un sourire, la Walburghe refoule cette idée si loin et si rapidement qu'elle revient en boomerang. Ne pas en faire une obsession. Surtout. Concentrons nous. Difficile, quand la femme se rapproche ...


« Oui, donc ... Je disais, Circé. Il s'agit d'une magicienne mythologique ... Elle est ... Puissante, belle, enflammée et ... Terriblement séduisante. Tant et si bien qu'elle en est ... mortelle. Elle transformait les hommes en animaux sauvages. »

Un geste délicat du doigt désigne la pipe de la Corleone.

« On l'associait aussi aux herbes, aux poisons, ce genre de choses. »

Quelques gorgées plus tard, Elvire est toujours silencieuse. Son regard passe de sa blonde compagne au reste de la pièce, la fenêtre, un lit, une malle, une porte, un bureau, et ainsi de suite. Elle perd ses pensées, sourit, repose son attention sur l'hôtesse. Tous ces petits gestes, rythmés par la descente de la bouteille de vin que les femmes se passent et se repassent, témoignent toujours de l'intérêt qu'Elvire porte à cette soirée. Que de divertissement.
Entre deux regards intrigués, la noiraude cherche une réponse à l'interrogation de son interlocutrice. Quel nom lui donner ? Antigone, pour rester dans le grec, conviendrait pour l'amour inconditionnel qu'elle porte à son frère, et à sa religion. Bérénice, peut-être, pour ses séparations et pour sa douleur. Pénélope pour sa patience et sa fidélité ... Mais peut-être faut-il rester à des noms plus simples, plus courts. Plus réels ? Hors de question de lui donner le sien, bien sûr. Le jeu perdrait de sa saveur.


« Écho. Vous pouvez m'appeler Écho. J'ai sa transparence. »


Littérale. L'aspect fantomatique d'Elvire est quelque chose d'immuable. La pâleur de sa peau, le bleu cristallin de ses yeux ... Quelquefois, la femme a l'impression de disparaître. Peut-être ne passera-t-elle pas inaperçue auprès de sa belle inconnue ..? Qui sait.

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Jenifaelr
    Oh Echo, si belle Echo. L'esprit s'embrume lentement de la Corleone, mais le sirupeux trouve le chemin pour monter et libérer alors la Corleone, la Vitalis, la da Roma, l'Italienne, La Rose.

    "- Belle, puissante, enflammée, voilà qui m'plaît bien. "

    Le liquide est levé, de nouveau, il trouve les lèvres au goût de miel.

    "- Echo ... Echo ... "

    Elle ferme les yeux un instant. La Vénitienne se lève, se déplie, s'étire et laisse la bouteille de vin, gardant la pipe. Dextre la pose sur la table en équilibre instable avant d'aller trouver le dessous de son bras opposer et d'en tirer la dague ainsi que les lanières de cuire qu'elle laisse alors au sol. Elle libéra alors l'autre arme, se trouvant désarmé.

    "- La puissance vient d'en prendre un coup. "

    Elle sourit, maline à la brune. Au milieu de son ivresse accru par les herbes, elle s'imaginait désormais en déesse antique, vêtue d'une toge et glorieuse. Alors, elle alla sur le lit, pour en tirer le drap sans ménage et se débarrassa de ses vêtements, nullement gênés devant cette femme de son corps, portant les fantômes de ses grossesses, glorieux et féminin. Elle se vêtue du drap, improvisant tant bien que mal une toge, avant de revenir vers la brune Echo.

    "- Qu'en pense-tu, belle Echo? Suis-je digne de Circé? "

    L'œil bleu est rieur, la blondeur d'or, elle semble redevenir la belle qu'elle été autrefois. La lippe est mordue, face à cette créature encore méconnue devant elle, mais cela lui tire un battement de cœur irrégulier et rapide, L'excitation du moment se fait sentir, passer une soirée avec une personne que l'on ne connaît pas, voilà ce qui suffit à réveiller la Rose.

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Elvire.
Le silence. Elvire retrouve sa forme originelle, sa nature la plus profonde. Le silence. D'où viennent sa solitude, son chagrin, sa peur, son courage, sa malice. Le silence, c'est ce qu'on ne dit pas, mais surtout ce qu'on tait. Le silence. Mais le silence d'Elvire, à cette heure, n'est qu'intérêt, sensualité, appétit. Elle suit des yeux le manège de la blonde, elle l'écoute, la dévore du regard, mais aucun mot ne franchit ses lèvres. Achevant la bouteille de vin, les dernières gouttes de liquide brûlant encore sa gorge, la Walburghe se débarrasse de l'objet sur la table attenante. On peut faire tellement de chose, en silence.

L'esprit, les sens, l'envie, exacerbés par l'alcool et le besoin d'ivresse, la noble laisse filer le temps pour savourer l'ambiance. Les armes tombent, comme les dernières barrières qui les séparaient. Serait-ce une invitation ? Lorsque l'Autre se dévêt, lorsqu'elle laisse choir les derniers morceaux de tissus qui la couvraient encore, Elvire en a le cœur net. Ces bras, ces seins, ce ventre, ces cuisses. L'appel est-il conscient ? La Corleone, inexorablement, sait, l'effet qu'ont ses courbes sur les autres. Il ne peut en être autrement. Comme si cette femme était l'incarnation parfaite du mal, et voulait pousser Elvire au vice. Pire, au sacrilège. Mais comment résister ? Comment ne pas garder les yeux rivés sur ce corps qui parait offert, seulement vêtu d'un drap ?
Avec un sourire, mais sans un mot, la noiraude se lève, et s'approche. Comme une mouche attirée par du miel. Doux Jésus. Et quel miel !
Le tutoiement ne la dérange même pas.

Il y a des choses que le silence sublime.

Elvire ne répond pas. Elle change d'avis. Cette femme est tout sauf mauvaise. Comment ce qu'elle appelle pourrait-il l'être ? Non, il n'y a rien de mal en quoi que ce soit. C'est même la suite naturelle des choses, n'est-ce pas ? La dextre de la noble, posée délicatement sur la joue de la blonde, se glisse jusqu'à enserrer la nuque. Tension. Oser l'interdit. Oser braver trente ans d'éducation, trente de brimade, trente ans de secret. Avec une inconnue. Oui, laisser couler.

Elle l'embrasse.
Un baiser préparé, à la technicité parfaite, au goût alcoolisé. Quelques secondes, à peine. Délectables secondes.
Si Circé laissait faire, Elvire poserait ses deux mains sur le corps inconnu. Pour le découvrir, le caresser, l'apprendre, l'adorer. Elle poserait ses deux mains, et écrirait du bout des doigts la beauté de la femme, sa douceur, sa volupté, et l'envie qu'elle suscite.
Et il faudrait un million de silences pour faire taire les cris qui naitront dans ton coeur. Pour moi. Pour mes mains.
Ton silence.

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Jenifaelr
    La précieuse bleutée observe celle qui fait face un instant, puis elle l'emprisonne. Elle prend la Féline par la nuque, l'enserre un instant et un sourire malin se fait, délicieuse tentatrice. Le baiser est doux, court, mais doux. La jeune femme laisse la brune faire, lui laissant l'honneur de guider la délicieuse Rose. Elle sait qu'avec une femme, la nuit sera largement différente de ce qu'elle vit habituellement avec les hommes.
    Ils essayent de la dominer sans cesse et alors un rapport de force se crée, un rapport qu'elle se plaît à dominer.
    Ici, c'est différent, elle ressent de l'envie, de découvrir cette autre façon de faire, de découvrir les courbes de cette Echo, de la silencieuse créature en face d’elle et réciproquement, elle a envie de lui laisser parcourir les siennes et lui offrir une nuit douce et débauchée. Elle prend entre l’émail, la lippe et délicieusement, la goûte, avant de mêler les siennes, miellées à celles d’Echo dans un baiser délicat, puis celui-ci devient plus langoureux et devient une véritable invitation. Senestre, c’est glisser jusqu’aux hanches de la brune, pour l’attirer contre elle et elle recule, l’attirant avec, avant de trouver le lit, démuni de son drap et de s’y asseoir. Glissant dextre dans le cou de la brune et reprends les lèvres avec délice. Lui agiter un bonbon délicat sous le nez, c’est prendre le risque que la Corleone s’en empare et décide de s’en délecter sans se lasser. Certains l’on comprit, et en abuse. Senestre glisse alors sur le galbe doux du séant pour s’en délecter et l’aigue-marine lance le défi. 


    « - Ma belle Echo … » 

    Les lippes se glissent sur le menton puis sur la mâchoire profitant du goût de l’épiderme. Elle continua alors. 

    « - Te laisseras-tu tenter par Circé ? » 

    Elle caresse délicatement la peau de senestre, glissant sur la courbe et remontant jusqu’au milieu du dos, se laissant aller à de la douceur, dextre, elle se glisse sur la mâchoire, là où quelques minutes, auparavant, se trouvait les lèvres et continue sa course, jusqu’à la barrière. Le tissu. Le rempart. L’œil observe celle qu’elle met au défi. Se laissera-t-elle tenter ? Ne l’est-elle déjà pas assez ? Corleone à déjà goûter une fois aux délices que peux lui offrir une femme. Une fois, une unique fois, est-ce assez, pour la belle et curieuse séductrice qu’elle est ? Maintenant, la belle est sur le point de devenir la créatrice insatiable qu’elle aime être et la question qui vient ne peut trouver pour elle, qu’une seule réponse. La proie, la torturée se laissera-t-elle séduire, où Vitalis devra aller trouver une nouvelle proie pour ses pulsions qui s’éveille en ces instants délicieux, en ces instants où son sourire est malin, joueur et séducteur. 

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Elvire.
Les quelques minutes qui suivent marquent le tournant de la soirée. Le changement. La chute. Le rythme change, les intentions évoluent, les corps s'échauffent. Chaleur. Douce chaleur, qui avait déjà fait son nid au fond du vendre de la noiraude, maintenant, se diffuse. Chacun de ses membre se tend de désir, chacun de ses sens est aux aguets. La question de Circé, son tutoiement, ce baiser, ces mains qui s'osent à la caresser, que d'autorisations, que d'invitations ! Quelques minutes, seulement, à faire bouillir l'eau qui dort, à faire exploser la cocotte, à rendre Elvire plus avide que jamais. Le désir, cette drôle de vague. Qui emporte tout sur son passage, raison, peur, inhibition, convenance. Cette vague qui déferle et renverse tout, guide tout. Elvire ne se rend même plus compte de ce qu'elle fait. Elle vit, elle ressent, elle savoure. Et c'est tout.
D'un mouvement sec, elle repousse la blonde jusqu'à la faire tomber sur le lit. Elle se penche, pose un genou sur le matelas. Une main arrache le drap, avant de se poser, enfin, sur le corps convoité. D'abord, le sein. Seigneur, ce sein si rond, si plein, qui attire la noble depuis qu'elle a posé les yeux sur sa Circé. La paume en coupe, elle touche, caresse, avec gourmandise et curiosité. Senestre, de l'autre côté, se glisse entre les mèches blondes étalées sur le lit, se glisse au creux du cou, sur l'épaule, survole un mamelon, compte les côtes, et, finalement, empoigne la hanche, et n'en bouge plus. Les lèvres d'Elvire cherchent à nouveau leurs homologues, les goûtent, les embrassent, les mordent.
Quelques minutes, seulement, pour te montrer à quel point j'ai envie de toi.

Le sein emprisonné dans la main d'Elvire se voit relâché. D'un geste précis, elle tire sur le lacet qui retient son corsage, jusqu'à ce qu'il bâille et libère en partie la poitrine de la noble. Plus à son aise, elle peut reprendre son activité là où elle l'avait laissée. Le sein.
Pour éviter toute cause de jalousie potentielle, la main change, et c'est sur le sein gauche que sénestre porte à son tour son attention. Alors, du bout des doigts de sa main libre, elle découvre les courbes de l'amante en devenir. Sous ces caresses tendres semble se glisser une vague affirmation. « Je te ferai m'aimer » semblent murmurer les doigts. Ils connaissent le corps des femmes. Ils savent où se trouvent les frissons. Là, par exemple, juste au dessus de l'aine.
Le souffle déréglé, la Walburghe tente de calmer son ardeur sous la gorge de la blonde, en vain. Elle dépose moult baisers, reprenant à un tempo plus doux, plus lent, plus serein, mais l'odeur de la femme est trop excitante. De suite elle s'en va titiller le lobe, le mordiller. Tandis que ses mains continuent leur exploration - le ventre, les flancs, les cuisses - elle murmure quelques mots au creux de l'oreille :


« Gare à celle qui me tente. »

Et le regard qu'elle cloue dans les yeux de la blonde, c'est le plus beau témoin du désir qui l'anime. Comme deux flammes qui brillent dans la transparence de ses iris opale. Elle change. Voilà une partie d'elle-même que peu ont eu la ... chance ? Ou du moins, l'occasion d'apercevoir. Une vraie facette. Sans mensonge, sans voile, sans bienséance, sans rien d'autre qu'Elvire. Elvire et son amour des femmes. Irrationnel, incandescent, irréductible, inavoué. Cet amour, logé au creux de ses reins depuis très longtemps.
Je vais t'aimer comme personne n'a osé t'aimer. Je vais t'aimer comme si je n'avais plus rien à perdre. Je vais t'aimer à te faire m'adorer. Je vais t'aimer à te faire tout oublier.*

Se détachant soudainement du corps de la femme qu'elle adulait, Elvire se tourne d'un quart de tour pour lui montrer son dos. Empoignant les pans de sa robe qu'elle relève péniblement au dessus de sa tête, elle demande, fébrilement :


« Aide-moi. »

Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun tissu pour s'élever entre nous.






*Merci Michel.
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Jenifaelr
    Face à elle. Echo devient avidité. Chez Circé, c’est autre chose, une averse de joie, une pluie de sensations dû aux désirs qui s’éveillent et enfin un déluge, un chaos de désir, qui ondule et frappe sous l’alcool. L’alcool ne parvient plus à l’engourdir, elle s’éveille doucement. Corleone n’a pas perdu la main, elle parvient toujours à mener ses proies, ses malheureuses victimes à ce qu’elle veut et le drap arraché, laisser de côté, le confirme. Pour quelques brefs instants, elle domine, fait d’Echo la sienne dans un baiser, avant de céder et de lui laisser alors le dessus. Offrant son corps qui s’arque, qui se constelle de billes de derme sous les doigts de sa prisonnière, savourant chaque attouchement. Elle n’est plus pour ces instants, la séductrice, elle est la séduite. Guider, non plus dominante, suscitant désir plutôt que plaisir et soumise aux caprices des jumelles qui la parcourent. C’est elle, qui est l’agacée, le jeu. Et cela accroît le ravissement. Droite va s’amuser avec la nuque de sa tortionnaire, se perd avec délice dans les longueurs, la lippe savoure l’offrande faite par ses homologues, et gauche, continue de se perdre sur l’amante.
    L’ivresse continue avec la tendresse accordée et la situation devient irrévocable lorsqu’un nouveau supplice débute. Il est le début d’une onde violente dans le corps, partant de l’aine et s’élargissant dans tout l’être. Le brasier est allumé, il sera long à éteindre, une nuit ne suffira pas pour combattre ces flammes. Le souffle est accéléré, pendant que dans le col, se calme le souffle de la créature qui est parvenu à tirer du fond de son ventre, la pelote de désir qui y sommeiller. Elle admire à son tour, cette femme, plus âgée, aux courbes plus douces qui lui accorde sa présence. Les mots, douce mélodie au creux de son ouïe son une provocation, le regard de désir qui suit ne fait que confirmer, ce que les sens déjà. Une mèche de la brune qui est passée à l’avant est mise derrière l’oreille avec tendresse, comme si la blonde devait apprivoiser la brune. Elle se perd dans l’œil qui lui fait face, y dardant toujours ses aigues-marines avec délice. La Ritale profite de ce moment d’accalmie pour se rendre compte, que sous sa peau, dans sa poitrine, tambourine à tout-va le cœur, qu’il bat à tout rompre pour ces instants et pour ce regard. Est-ce la femme, ou les sentiments, qui lui provoquent ces pulsions rapides ? Puis voilà que la brune lui offre son dos à découvrir.
    Dextre se glisse sur le laçage et libère le corps du corsage. À son tour, de jouer, de nouveau, elle l’aide à faire tomber le dernier rempart avant la liberté pour leurs corps. Elle se redresse, pour admirer la peau pâle, contrastant avec la sienne, d’or. Du bout des doigts, elle dessine la colonne, remonte dans la nuque puis prend le cou avec de la douceur. Senestre, elle se glisse insidieusement sur l’os de la hanche, monte sur le bas-ventre et de là, remonte, avant de se saisir de la proéminence qu’elle trouve, découvrant la douceur de celle-ci sous le doigt. Puis la main revient sur ses pas, s’y attardant, jouant avec malice avec sa partenaire. L’autre, se glisse sur l’autre sein, elle nargue. Lippes s’entrouvrent pour lui glisser :


    « - Mia Echo … »

    Un baiser, le nez effleure la peau, en mémorisant l’odeur délicate.

    « - Ti desidero. »

    C’est le risque, d’une nuit avec une Italienne, se retrouver assommer sous sa langue maternelle chantante. Ainsi, avec ces quelques mots, elle lui offre un indice sur sa personne. Elle lui offre sa culture, sa langue, son soleil. Le désir qui brûle dans l’Italienne la pousse, elle la pousse à continuer de jouer avec Elle. Elle, qui sera sa tortionnaire pour la nuit.
    La nuit continue alors entre les deux femmes, se découvrant, s’appréciant, jugeant, offrant du plaisir l’une à l’une, essayant d’éteindre le brasier qui les prend l’une et l’autre, chacune a leur manière. La Corleone sera pourtant parfois presque maladroite, ignorante de ces plaisirs non explorés, se laissant guider dans ceux-ci.

    Au petit jour, lorsque les premières lueurs paraîtront, le rayon viendra se poser sur les deux corps féminins, gracieux, éclairant les parcelles entremêlées de peau d’or chatoyant pour l’une, pâle pour l’autre. Plus tard, lorsque l’œil bleuté s’ouvrira, elle découvrira cette créature qui à partager sa nuit pour un délice bien plus grand que ce que le vin rouge ou les herbes parties en fumée avait pu lui apporter. À ce petit matin, elle admirera le corps nu de l’amante d’un jour…


    Mia Echo … = Mon Echo.
    Ti desidero. = Je te veux/je ne veux que vous.

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