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[RP]On n'échappe au désir que pour être repris par le désir.

Jenifaelr
    [Limoge - 20 février 1465]

    Limoge.
    La destination semble résonner, un écho peut-être ? Un ... Écho ? Écho. Oh Écho, oui. Les sourcils se froncent et le minois lisse se marque de soucis. Qui est-ce ? Je connais ce nom, Écho. À cette mention silencieuse, c'est des cheveux sombres qui s'imposent, longs. Une silhouette fine des courbes douces, des mains qui cherchent, de la chaleur, un sourire, une odeur délicate, un souffle, une brise, du plaisir et une soirée. Unique et délicieuse, comme les macarons d'Ella Durée. Sourcils toujours froncés, elle rêve, elle songe à tout cela, se repassant la soirée, encore ... Encore ... Et encore. Le songe est plaisant, puis c'est le réveil.

    L'aigue-marine s'ouvre sur le plafond noir alors qu'elle sent que le rouge à grimper sur ses joues, elle y pose ses mains, plus fraîches, pour calmer cela. Ce rêve-ci est la copie d'un autre, lui-même copie d'un souvenir. Un souvenir, que la belle garde en mémoire et semble ne pas s'en lasser. Elle en veut plus. Sa respiration se calme et son corps retrouve une chaleur décente. Sous ses doigts, elle sent la peau de son visage, au niveau de sa mâchoire, qui forme une douce bosse maintenant, une coupure. Un soupir trouve la belle, qui n'en peut plus de ces rêves. La silhouette se redresse et constate la présence des enfants dans le lit d'à côté, elle sourit et après avoir pris sa cape rouge sang, restant pieds nue sur le sol froid, elle sort.
    Le contraste de l'un et de l'autre est saisissant mais plaisant, un peu comme cette mystérieuse Écho. Corleone reste dans le couloir de l'auberge et s'appuie contre le mur. Plus bas, au niveau du ventre, c'est l'anarchie, le corps réclame cette douceur qui lui à été accordé quelques mois auparavant. Comme quoi, malgré la volonté de la jeune femme, de priver celui-ci de séduction et de désir, pour l’abreuver uniquement de la tendresse de ses enfants, cela n'est pas suffisamment. Tout cela lui rappel, qu'elle n'est pas qu'une mère, qu'elle n'est pas seulement la Mama, mais également, la Féline, la Rose. Un mordillement de lèvre et fait alors. Elle retourne ensuite dans son lit, le reste de la nuit est calme.

    Le matin sonne, le train-train du quotidien prend le dessus, éloignant les désirs de femme pour rendre sa place à la mère. Avant l'accalmie. Un sourire né sur les lèvres de la jeune femme et elle entraîne, derrière la taverne, deux gamins des rues.


    «- Je vous offre repas, bain et nuit au chaud, pour une semaine et dix écus chacun, mais il va falloir me trouver cette femme. »

    Elle paye grassement, mais la mission est complexe. Trouver, à partir d'un portait dessiner, l'Écho. Pas de nom, pas de prénom, seulement ce surnom Écho. Les gamins partirent alors à la recherche de cette femme, ils sauraient retrouver la Corleone, habituée de cette auberge.

    [Limoge - 21 février 1465]

    Moins d'une journée. Les deux petits oisillons avaient trouvé la cible en un temps record. Elle sourit et chose promis, chose dû, leur paya une semaine de gîte et de couvert et leur donna les écus supplémentaire. Sa cible se trouvait dans une auberge de la ville et elle s'y rendit.
    Tu voulais que j'oublie, que je t'aime, tu voulais que je t'adore, douce Écho, voilà qui est fait. Maintenant, revient. Revient, que de nouveau, nous puissions nous aimer l'une et l'autre. Que de nouveau, sous ta peau, mon corps te réclame et que dans ma poitrine, se torde mon cœur affolé. Que mon ventre soit la proie d'un désir inextinguible. Que tout cela, ne soit plus un fantôme, un souvenir, mais une réalité, qui réchauffera alors tout mon être.
    Corleone pour retrouver cette amante d'une nuit, a revêtue LA robe. Noire, coulante sur l'arrondi des courbes et sur brodé de roses torturés, or et argent. Dévoilant la naissance des épaules et s'échancrant en une délicate pointe dans le dos, laissant paraître la colonne, le dos lisse et pêche. Sur les épaules, le rouge sang, de la cape doublé de fourrure est posé, masquant l'accoutrement. À la tavernière est commandé du vin, rouge, bien sûr. Deux coupes son servit, elle trouve une place, là, dans le coin sombre. D'ici, elle peut voir la taverne et si l'on devine une silhouette féminine, on ne voit pas ses traits, bien qu'une mèche fuyante des longueurs vénitiennes puisse la trahir. À la serveuse, qui passe, elle ordonne.


    « - Prends cette coupe. Va-la donner à la femme là-bas. De la part de Circé. »

    Si l'œil noisette qui fait face ne semble pas comprendre, l'œil d'aigue-marine, lui est plein d'espoir.

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Elvire.
Limoges. On s'approche de la Bretagne. Elvire tâche de ne pas y penser en brossant son cheval. Elle le panse, en prend soin. Elle a laissé les petits faire une sieste dans la chambre. Jupiter renâcle dans son box, la femme le laisse tranquille. Elle a un peu de mal à le comprendre. Elle a perdu ses supers pouvoirs. Du moins, c'est l'impression qu'elle a, depuis quelques temps. D'un mouvement lent, elle s'essuie le front du dos de la main. Malgré l'hiver dehors, elle a chaud. Elle soupire. Un bain ! Elle a besoin d'un bain. Geste réflexe, mais peu glamour, elle penche la tête pour sentir son aisselle. Quelle horreur. Un bain ! C'en devient une obsession. Elle sort de l'écurie en tenue masculine. Elle ressemble à un palefrenier, mais elle s'en moque. Elle a l'habitude.

Elle rentre à l'auberge discrètement, quémande un baquet, et s'enferme dans sa chambre. Les petits dorment encore, elle profite du calme. Elle plonge dans l'eau avec délice. Les muscles se dénouent, les articulations craquent, et la crasse qui s'était incrustée dans les pores de sa peau la libèrent. En sortant, presque une demie heure plus tard, elle semble avoir dix ans de moins. Elle s'étire, se sèche, s'habille de manière un peu plus classieuse. Une robe, déjà. Bel effort ! Elle peigne les courtes mèches d'ébène qui recouvrent son crâne avec délicatesse. C'est par habitude. Les cheveux encore très courts, elle se couvre la tête d'un de ses plus beaux voiles. De la soie, brodée de fleurs et d'un paon majestueux. Il y a quelques temps, elle voulait en faire son symbole. Elle sourit.

Avant de ressortir, elle dépose un baiser sur le front de ses protégés. Comme ils sont beaux. Deux anges tombés du ciel. Elvire sourit, et descend dans la salle.
Elle a peur de s'ennuyer, au début. Et puis, emmitouflée dans un long châle, elle observe le manège de petits garnements. A la fenêtre, à quelques mètres d'elle, deux garçons pouffent derrière leurs mains, l'observent, s'éloignent, reviennent, la scrutent, s'en vont de nouveau, puis reviennent. Elle leur sourit. Ils sursautent, se cachent, et recommencent. Étrange. Au moins ne leur fait-elle pas peur. Malheureusement, au bout d'un moment, ils ne reviennent plus. Elle soupire. L'ennui revient.

Le coude posé sur la table soutient sa mâchoire, sans quoi, la tête dodelinerait sérieusement. Les paupières sont lourdes. Quelquefois, elle songe à rejoindre ses petits dans les bras de Morphée. Elle aussi a besoin de repos, après tout. Bon, la nuit n'est même pas encore tombée, enfin bon ... Il n'y a pas vraiment d'heure pour dormir. Il y a des gens qui passent leur journée à ça ! C'est sûr. Et puis, il n'y a personne ici ... Même la tavernière fait des allers-retour. Elle fait les chambre, le souper, surement ... Quand elle revient, la Walburghe hésite à lui demander une bouteille. L'ivresse vient rarement à bout de l'ennui quand on est seul, mais au moins, on ne s'en rappelle pas. Elle n'a pas le temps de choisir, finalement. La bouteille, ou du moins, la coupe, vient d'elle même.


« C'est de la part de Circé. » explique la jeune femme en désignant une silhouette en partie cachée.

Le récipient est déposé au bord de la table, et l'étonnement hausse les traits de la noiraude. Le regard d'opale, éclairé par une lueur nouvelle, cherche à reconnaitre, dans la pénombre, le visage. Celle qu'elle a surnommée Circé. La belle, la blonde, la tumultueuse, la délicieuse. Des mois. Des mois entiers depuis leur rencontre ! Souvent, dans sa folie, elle avait cru avoir rêvé cette nuit. Elle avait tout d'un fantasme. Cette femme, ce corps, cette envie. Et cette chose dans sa tête qui broyait du noir. Le palpitant s'emballe. Pour reprendre contenance, la Walburghe s'offre une rasade de vin. Du rouge. Bien moins bon que celui qu'elles avaient dégusté ensemble. Mais tout de même. Elvire se lève, son verre à la main. Que lui dire ? Mon Dieu. Que fait-elle ici ? Doux Jésus.

Te toucher. Je meurs d'envie de te toucher. Je crèverai rien que pour t'embrasser. Te goûter à nouveau.
Comme si son corps se rappelait de leurs étreintes, son estomac se tord, s'embrase. De la lave dans les entrailles. C'est un feu dévorant, le désir. Il suffit qu'elle s'approche pour se sentir happée. Qu'elle est belle ! Seigneur. Qu'a-t-elle donc fait pour mériter tel châtiment ? Devoir céder à ce péché que toute sa vie elle s'est refusé. En se plantant devant la blonde, Elvire accepte d'être damnée. Droite et pourtant coulante, émerveillée et pourtant terrifiée, elle fait tinter sa coupe contre celle de Circé. Des scènes s'imposent dans le souvenir de la noble. Des souvenirs plus qu'érotiques. Le rouge lui monte aux joues. Pas devant tout le monde. Enfin ... Devant la tavernière. Surtout pas. Et puis, le laps de silence règlementaire est presque écoulé. Il faut parler.

« Bonsoir. »

La voix est comme éraillée. On dirait qu'elle n'a pas prononcé un mot depuis une éternité. Les rouages de son être se grippent, elle se coince toute seule dans son corps trop fiévreux pour tenir en place.
Elvire se fait violence pour conserver la distance qui les sépare. Ne rien laisser paraitre. Surtout ! Deux pieds d'écart. On ne soupçonnera rien. Rien du tout. Ce n'est rien, de toute façon. Rien qui concerne le monde extérieur. Cela ne les regarde en rien. Ce moment, ces étreintes, ce désir, cette extase, tout cela ne leur appartient qu'à elles.
Devant l'amante, Elvire se promet de choyer ce secret, de le conserver, de l'adorer.

Un secret, et tout mon cœur dedans.

Elle jette un regard circulaire à la salle. Son oeil accroche la porte du fond. L'idée naît. En glissant dans sa main celle de la belle, Elvire murmure :


« Viens. » Difficile de vouvoyer une femme à qui on a envie de faire l'amour sur le champ.

D'un sourire, elle l'entraine dans la cour de l'auberge. Elle est déserte, et la femme s'en trouve fort aise. Ici, tout est permis. Ou plutôt ... sur le banc, là-bas, à l'abri des regards.

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Jenifaelr
    Et le voilà, ce rêve, doux et aimé, qui lui fait face. Elle fait don d'un sourire pendant que son cœur se met à tambouriner dans sa poitrine. Les sens s'éveillent soudainement, tel un tsunami, elle affiche un sourire doux. De nouveau, l’on agite la délicieuse et tendre friandise sous son nez, comme le Très-Haut semble cruel avec elle. Surtout que si elle, paraît enchantée, c’est un mur de froideur qui lui fait face.
    Elle déchante.

    Un bonsoir. C’est à un simple bonsoir, clos et ne laissant nul place à un sourire. Un bonsoir, marquant une distance évidente. La Corleone est surprise par cette réaction et alors que la paupière voile la vision, elle sent dans sa poitrine, un écrasement. Le cœur vient de se serrer, jusqu’à former un point comprimé et douloureux dans la poitrine. Elle n'avait pas fait attention à cela. De tout son être, elle avait voulu revoir cette créature, sans jamais se demander, si celle-ci souhaitait la même chose. Elle ne remarque même pas que l’œil d’opaline parcourt la pièce, non, elle est prête à partir. À fuir, à libérer Echo. Elle se contentera d’imaginer la chute de reines de cette femme, qui l’a fait rêver, elle se contentera de ses fantasmes.
    La chute. De nouveau.

    Elle lui prend la main et lui intime de la suivre, alors elle suit, le cœur se remet à tambouriner, à battre à tout rompre et cette fois, l'espoir renaît. Alors qu'elles se retrouvent alors seules, la bleuté se pose sur le banc, mais le banc est trop loin. La blonde pousse avec douceur son Echo dans la pénombre, juste contre le mur-là. Elle prend les lèvres, avides et glisse dextre dans la nuque, perdant déjà senestre sur le tissu qui recouvre le sein, continu sa course vers la hanche et s'emploie alors à relever le tissu qui fait barrière. Elle se glisse dessous, narguant d'une caresse la hanche et plongeant ses yeux clairs dans les opales. La blonde possède la créature contre le mur pour ces quelques instants de silence, mais le regard mêle supplice et désir.


    « - Echo ... »

    C'est un déchirement, une fêlure, dans la voix, elle supplie. Elle supplie cette sorcière qui la hante sans vergogne. Les lippes déposées des doux baisers dans le cou, dessinent la mâchoire de quelques dépôts, avant de replanter, de glisser, la voix est moins brisée, mais elle semble toujours suppliante, confiant à l'ouïe.

    « - Je te veux. Sois mienne Echo. »

    Et elle glisse de nouveau ses lèvres sur celle qu’elle prenait pour sa victime et qui est devenue son bourreau.

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