Stain.
- Ne me quitte pas il faut oublier
Tout peut s'oublier. Qui s'enfuit déjà,
Oublier le temps des malentendus
Et le temps perdu a savoir comment
Oublier ces heures qui tuaient parfois
A coups de pourquoi au cur du bonheur
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas .
La bouteille vola et sécrasa avec violence contre la lourde porte en bois. Des bruits de sanglots se mêlèrent à des cris de despoir et en cette heure personne ne pouvait approcher la Cigogne sans risquer de perdre quelque chose. Le pauvre bougre était dévasté par le chagrin.
Il lavait déjà perdu une fois, engendrant de ce fait lhomme quil était à présent. Dhonnête marin il était devenue pirate puis brigand.
On dit que derrière chaque homme il y a une femme, mais que devient lhomme quand elle nest plus là ? Une partit de lui avait était arraché la première fois, tous ce quil y avait de bon, dhonnête, de joyeux avait disparu ce jour sombre dans les geôles.
Mais elle lui avait était rendu. Le tout puissant dans sa miséricorde avait accordé à ce pauvre homme un peu de répit. Il avait sourit de nouveau, il avait aimé de nouveau. Elle voulait faire de lui un homme meilleur, elle voulait retrouver lhomme quelle avait connue, quelle avait aimée. Et Stain laurait suivi au bout du monde. Du moins il aurait dut. Quelque jour, il navait fallu que ce laps de temps pour que tout bascule. Il était partit sur les chemins avec ces compagnons. Une dernière fois lui avait-il promis alors. Il espérait se faire un peu de fric, pour lui offrir tout ce dont elle avait besoin. Ce quelle méritait
Elle ne voulait, pas, elle lavait supplié de rester près delle, mais il navait pas écouté. Persuader quelle laimerait malgré ce quil était devenu. Persuader que lamour était plus fort que tout.
Hélas il avait eu tort. Il avait reçu une lettre delle.
La dernière à présent il le savait. Elle avait fui. Elle disait avoir besoin de temps pour réfléchir, elle disait être allé au couvent se reposer.
Stain lavait dabord cru. Oh pauvre homme naïf. Il lui avait répondu. Il était même allé jusquà lattendre devant le couvent. Mais rien. Nada.
Elle nétait pas sortit
Elle nétait même jamais entrée.
Il avait attendu. Il lavait cherché. Jusquà ce que je Jeni le sorte de sa torpeur. A contre cur il avait poursuivi sa route, récupérer litalienne. Il devait rester fort. Ne rien laisser paraitre. Elle reviendrait. Il en était persuadé. Leur sentiment était fort. Rien ne pourrais plus les séparer à présent quil sétait retrouvé. Il sétait mis à dos ces compagnons pour elle, comme tout homme le fait tôt ou tard. Mais elle en valait la peine. Elle était celle quil aimait. La seule. Lunique.
- Moi je t'offrirai des perles de pluie
Venues de pays où il ne pleut pas
Je creuserai la terre jusqu'après ma mort
Pour couvrir ton corps d'or et de lumière
Je ferai un domaine où l'amour sera roi
Où l'amour sera loi où tu seras reine
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas .
Son poing se resserra autour du ruban qui accompagné le mot. Elle était morte. Elle sétait suicidée. Elle navait pas trouvé la force de lui dire quelle ne supporter pas vivre ainsi. Elle navait pas non plus eut la force de vivre sans lui. Alors elle sétait jetée du haut de la falaise. Dans cette mer quil chérissait tant.
Le laissant seul. Elle avait pris cette décision pour lui. Elle lavait fait pour quil nait pas à choisir. Mais cest elle quil aurait voulu choisir.
Il navait plus rien à présent.
Empoignant la bouteille qui se trouvait devant lui il la descendit cul sec pour noyer son chagrin. Il ne lui restait plus que ça à présent.
La bouteille vide alla sécraser au même endroit que celle davant.
Quallait-il faire à présent ? Continuer sa vie comme si de rien nétait ? Loublier ? Encore une fois ?
La perdre la première fois avait de lui ce quil détester le plus au monde. Alors quallait-il devenir à présent ?
Il nétait plus un homme. Il nétait quune merde. Seul la présence de Khlada lempêcher de mettre fins à ces jours.
Il essuya les larmes et la morve qui coulait sur son visage.
Quallait-elle penser de lui à le voir ainsi ? Alcoolique, triste, sans âme.
Belle exemple pour la gosse.
- Je ne vais plus pleurer, je ne vais plus parler
Je me cacherai là a te regarder
Danser et sourire, et à t'écouter
Chanter et puis rire. Laisse-moi devenir
L'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main
L'ombre de ton chien, mais, ne me quitte pas
Titre citation de André Chénier / L'aveugle.
Chansons Jacques Brel / Ne me quitte pas
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