Heloise.victoire
... puis un autre qui menaient Héloïse vers la vie qu'elle s'était choisie. Elle aurait pu se contenter de ce qu'elle avait à sa disposition. Fille de roi, entourée par une famille solide malgré les quelques conflits inhérents à tout cadre familial. Héloïse avait ressenti le besoin de s'accomplir par une uvre qui lui tenait à cur. Après une longue période de réflexion, pas moins de deux ans passés dans un couvent, celle qui s'était retrouvée altesse royale sans vraiment sans rendre compte, avait fait un choix crucial pour la suite de sa vie. Elle suivait les cours du séminaire Saint-Benoît et se destinait à une carrière religieuse. Eprise de charité bien ordonnée, Héloïse avait décidé d'un commun accord avec elle-même d'ouvrir un dispensaire au sein de la Cour des Miracles. Elle espérait pouvoir, à terme, outre venir en aide aux nécessiteux, officier quelques messes ainsi que des cérémonies telles que le baptême, le mariage et le moins possible de funérailles.
Dans la chaleur de ses appartements parisiens, sis rue des Recommanderesses et qu'elle avait réussi à louer pour un montant dérisoire, la religieuse se préparait à une journée qui promettait autant de dangers que de surprises. Elle s'apprêtait à se lancer dans l'inconnu. Consciente qu'elle risquait plus que de se fouler un orteil, Héloïse avait choisi de soigner son apparence. Une altesse royale, même peu en vue, risquait d'attiser les velléités les plus vénales comme les plus sadiques. Seule dans sa chambre, accompagnée de sa seule volonté et sans les mains expertes d'une camériste, Héloïse entreprit de revêtir sa robe de novice au sein du couvent dont elle avait arpenté les couloir tant de temps. Toute de lin écru, la couleur désunie de la fibre naturelle ne se voyait brisée par aucun trait de teinte différente. La robe-capuche symbolisait la pauvreté. Héloïse jugea qu'il n'y avait rien de mieux qu'une sur de la pauvreté pour porter secours aux âmes de la Cour des Miracles. Elle estima également qu'un carrosses aux armes de la famille royale de Troy-Orsenac put être mal interprété, voire jugé insultant, par certains habitants du quartier.
Aussi ce fut à pied que la petite princesse traversa les quelques parisiennes qui la séparait de son nouveau lieu de pénitence. A mesure que la distance s'amenuisait, ses entrailles se contractaient. Petit à petit, l'allure se mit à ralentir, les pas à perdre de l'ampleur. Bientôt, Héloïse se retrouva à presque piétiner sur place. Encore quelques secondes et elle aurait probablement fait marche arrière. La demoiselle s'immobilisa et ferma les yeux sous sa capuche. Elle prit une profonde inspiration et se mit à respirer lentement, calmement. Elle glissa les mains dans ses manches élargies. Elle baissa légèrement la tête, inclinant le visage vers le sol. Elle fit un pas, puis un autre jusqu'à la frontière invisible qui séparait deux mondes.
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Dans la chaleur de ses appartements parisiens, sis rue des Recommanderesses et qu'elle avait réussi à louer pour un montant dérisoire, la religieuse se préparait à une journée qui promettait autant de dangers que de surprises. Elle s'apprêtait à se lancer dans l'inconnu. Consciente qu'elle risquait plus que de se fouler un orteil, Héloïse avait choisi de soigner son apparence. Une altesse royale, même peu en vue, risquait d'attiser les velléités les plus vénales comme les plus sadiques. Seule dans sa chambre, accompagnée de sa seule volonté et sans les mains expertes d'une camériste, Héloïse entreprit de revêtir sa robe de novice au sein du couvent dont elle avait arpenté les couloir tant de temps. Toute de lin écru, la couleur désunie de la fibre naturelle ne se voyait brisée par aucun trait de teinte différente. La robe-capuche symbolisait la pauvreté. Héloïse jugea qu'il n'y avait rien de mieux qu'une sur de la pauvreté pour porter secours aux âmes de la Cour des Miracles. Elle estima également qu'un carrosses aux armes de la famille royale de Troy-Orsenac put être mal interprété, voire jugé insultant, par certains habitants du quartier.
Aussi ce fut à pied que la petite princesse traversa les quelques parisiennes qui la séparait de son nouveau lieu de pénitence. A mesure que la distance s'amenuisait, ses entrailles se contractaient. Petit à petit, l'allure se mit à ralentir, les pas à perdre de l'ampleur. Bientôt, Héloïse se retrouva à presque piétiner sur place. Encore quelques secondes et elle aurait probablement fait marche arrière. La demoiselle s'immobilisa et ferma les yeux sous sa capuche. Elle prit une profonde inspiration et se mit à respirer lentement, calmement. Elle glissa les mains dans ses manches élargies. Elle baissa légèrement la tête, inclinant le visage vers le sol. Elle fit un pas, puis un autre jusqu'à la frontière invisible qui séparait deux mondes.
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