Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Fait d'hiver : de l'art du dépucelage

Evroult
[ANGERS : LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES COURTISANS SONT REMISES EN QUESTION]
Leurs principales revendications tournent autour de l'incapacité à assurer le bonheur de leurs conjoints tant on les pompe au boulot.

    Un cliquetis léger fit vibrer le silence apaisant qui entourait l’auberge. La nuit était si bien avancée qu’aucun regard curieux n’aurait pu surprendre le rodeur tardif s’immisçant lentement dans une chambre qui n’était pas la sienne.

    Sombre & froide, elle l’accueillit aussi sobrement qu’il l’avait espéré. Le calme entourant la couche souffla à ses esgourdes le profond sommeil qui tenait son occupante, & il s’enquit de faire tomber ses fripes bien avant de la rejoindre, à même le plancher. Là, nu & ragaillardi par l’idée de s’enfoncer sous une couette brûlante d’un corps apaisé & offert, il se coula contre elle, palpitant en émoi & narines engourdies par son entêtant parfum.

      1, 2, 3, nous irons au bois.
    Senestre s’appliqua à trouver le chemin sous une chainse qui lui parut bien trop longue, ne cessant son exploration qu’au contact de la toison immaculée sous sa paume rassurée.

      4, 5, 6, cueillir des cerises.
    La carcasse déjà échauffée du jeune loup fit comprendre toute son ardeur dans le dos de sa complice, moulant les courbes fines dans les prémices d’une danse qui ne pouvait qu’être singulière.

      7, 8, 9, dans un panier neuf.
    La lippe aux rares stigmates de sa dernière mésaventure s’écrasa contre la nuque roide, dévoilée d’une chevelure rehaussée, frémissant le souffle court de l’envie, poignante malgré la nuit de labeur, tout près de l’oreille chaste & candide, quoi qu’elle en dise.

      10, 11, 12, elles seront toutes…
zZz Ronflement Zzz

_________________
Hel_
*


[ANGERS : UNE VIANDE FRELATEE PROVOQUE UNE EPIDEMIE ET RAVAGE LA VILLE]
Un couple frustré crie au scandale et réclame réparation.


    Naguère, la soirée avait débuté sous l'aimable présage d'une mélopée dont les sempiternelles notes résonnent au creux des chambrées depuis toujours. D'agréables caresses avaient été échangé et malgré une fierté qu'elle porte grande, elle n'avait pu nier l'évidence même. La confidence à peine soufflée, avait arraché un malicieux sourire à celui qui rapidement deviendrait son amant.

    Adoncque, ils s'étaient donné rendez-vous pour une charmante soirée à deux. Déjà, les reliefs d'un repas encore chaud trônent sur la table de bois noueux. Les familières fragrances se mêlent savamment à celles âpres d'un vin tout juste débouché pour accompagner les ébats se déroulant ci-bas. Tandis qu'une unique chandelle éclaire la froide chambre d'une série d'ombres chinoises vacillantes, les deux corps étroitement enlacés se découvrent dans leur entièreté pour la première fois. Dans des gestes pressés, l'opaline de sa peau s'est vue débarrassée des tissus aux allures de surplus, et mise à nue, s'est offerte sans apparat aucun au sombre regard. Camarde, aux traits autrefois si austère, se pare d'une tendresse poignante et équivoque, à l'instar de son teint, qui sous le désir, se colore d'un rose ardent. Avec des caresses rendues maladroites par l'innocence, elle s’attelle à exacerber l'ardeur renouvelée de son soupirant aux mains aventureuses et pour l'heure, aux abords de ses cuisses. L'émoi tenaille sa roide silhouette tant et si bien qu'il tord son ventre d'une douleur aiguë. A moins que ça ne soit.. Et les lèvres s'entrouvrent pour souffler à une esgourde trop proche : « - Je.. Attends.. ».

    Vitement, le maigre corps se détache de l'étreinte pourtant ardemment désirée et fait quelques pas hésitants sur le froid parquet. Dans son dos, Evroult cherche par quelques habiles paroles à la rassurer, craignant trop qu'elle ne fuie l'instant fatidique par peur uniquement. Toutefois, elles n'ont pas le temps de parvenir à son oreille, que déjà l'estomac rend son contenu dans une bassine posée là.

    La soirée, pourtant si agréablement commencé, ne fit qu'aller de mal en pis puisque le jeune homme s'est vu, finalement, atteint des mêmes miasmes secouant la roide. La nuitée, autrefois sous le signe d'une intimité initiée, se voit longuement étirée par des douleurs communes. Bassine et linge humidifié passant d'une main à l'autre sans que caresses ne soient vraiment échangées.

    Finalement, d'épuisement, les deux corps s'enlacent pour un repos justement gagné.





    *Le summum de la classe, yep !

_________________
Evroult
[ANGERS : DÉGÂTS DES EAUX AU DEUXIÈME ÉTAGE D’UNE AUBERGE MUNICIPALE]
L'aubergiste rejette la faute sur la non-étanchéité des plafonds promise sur le contrat de construction, les botifodeurs* & les charpentiers n'ont pas voulu répondre à nos questions. Une enquête est en cours pour déterminer la responsabilité de chacun.


    Dire qu’il n’en pouvait plus était un euphémisme. Après des mois d’échanges exaltés des prémices d’un amour aussi original qu’inopiné, des jours entiers à la tenir entre ses doigts sans jamais la posséder vraiment, Evroult brûlait d’un désir vif qu’il ne cachait pas le moins du monde. Déjà, il était de ces hommes qui, jamais repus, se savaient bien incapables d’être abstinents plus de quelques courtes heures ; & quand bien même n’avait-il pas ralenti ses ébats depuis son arrivée, il souffrait le martyr de ne pas lui avoir encore arraché sa vertu.

    Faire les choses bien n’était pas pour autant devenu accessoire. Appliqué, il lui offrait ce soir ce délice d’impies qui consistait à déguster ses lippes protégées d’une toison nivéenne – non, elle n’a pas de moustache, descendez donc un peu. À ses esgourdes attentives parvenaient des plaintes mélodieuses, étouffées par les draps agrippés & les cuisses écrasées contre ses joues. C’est qu’elle ne se laissait – presque – pas faire.

      *ploc*
    Là donc, en plein festin, il se félicita de la sentir si réceptive.
      *ploc* *ploc*
    Savourer les humeurs de la luxure des femmes lui avait toujours été fameux, lui si friand de savoir, d’humer, de goûter au plaisir qu’il se savait doué à prodiguer.
      *ploc* *ploc* *ploc*
    Ici, en plus de songer qu’elle était particulièrement abondante, il se fit la remarque qu’elle ne pouvait pas, telle qu’elle était allongée, lui goutter sa jouissance jusque dans la nuque. Le nez luisant de là où il s’était fourré pointa vers le dessus de leurs têtes.
      *ploc* *ploc* *ploc* *ploc*

    - Dites-moi que je rêve…

    Plus haut, un baquet de bois qu’on avait eu l’idée saugrenue de faire monter au second & de remplir d’eau chaude déversait son contenu sur le plancher poreux & aux fentes importantes entre chaque lame. Quelqu’un l’avait renversé, & hurlait dans l’escalier ne pas réussir à éponger.
    Soit. Le plafond leur coulait sur la tête.



* artisan spécialisé dans les murs & plafonds en chaux.
_________________
Hel_
*

[ANGERS : DES CHARLATANS CEDENT AU PRIX FORT DE FAUX REMEDES APHRODISIAQUES]
LA MARECHAUSSEE RECHERCHE TOUJOURS LES AUTEURS DES MEFAITS ET TIENT A PREVENIR LES USAGERS DES DANGEREUX EFFETS SECONDAIRES.



    Sitôt la porte refermée, Chasseur impudent a fondu sur sa proie innocente. Nivéenne biche, entre ses serres habiles, ne se débat plus, son cuir, trop échauffé par la teneur des confessions échangées, s'offre volontiers à la morsure de son désir avoué. A nouveau, la soirée avait débuté sous d'agréables auspices, les déclarations, qui avaient fusé dans l'intimité soufflée de vapeurs alcoolisées d'un tripot aux allures de gargote, n'avaient pas manqué d'attendrir et d'échauder la chair déjà bouillonnante de jeunesse des deux amants. Qui, pour l'heure, frustrés tâchaient de faire un pied de nez à cet implacable destin qui, par trois fois déjà, avait empêché cette étreinte désirée.

      «  - Tu vois comme je me dresse ? C'est toute la hauteur de mon désir pour toi. »

    Fier prédateur se dresse entre les draps encore immaculés de cette couche partagée. Dans sa cambrure, il offre aux prunelles céruléennes l'ardente vision de sa furieuse vigueur.

      «  - Attends... Un peu de... Un coup de chaud. »

    Mais voilà qu'aux abords de ces chastes cuisses, la vitalité pourtant si prompt du traqueur émérite semble faiblir, comme intimidée à l'idée de percer les derniers remparts de froideur. Alors, blanche brebis, par ses gestes teintés d'une poignante maladresse, cherche à insuffler un nouvel intérêt.

      «  - Je... c'est pas... ce que tu crois.... »

    Malgré tout, pauvre loup, définitivement, perd cette vivacité concentrée et un aplomb qu'il porte fier. Au dedans du froid regard, les émotions se succèdent en d'incohérentes pensées. Ce n'est pas la déception ni la frustration qui brûle son sein, mais bel et bien, l'idée de n'être jamais suffisante. Qu’a-t'elle mal fait ? La désire-t'il vraiment ?

      « - Ah oui, je saisis même toute l'ampleur de ce désir. »

    Et brièvement, en les prunelles bleutées, passe l'expression d'une douloureuse tristesse. La voix recelant l'étendue des émotions l'agitant.

      « - Oh ça va, hein ! »


    Dans la pénombre retrouvée, une petite voix s'élève. Brisant de ces cristallines notes, l'accalmie aux allures de trêve tacite, elle s'enquiert de ce qui, déjà, lui blesse le cœur.

      « - C'est de ma faute ? »



Le coup de la panne.

_________________
Evroult
[ANGERS : LE PROFESSEUR FATE CRÉÉ LA PREMIÈRE CELLULE DE CRISE – D’HYSTÉRIE – POUR LES FEMMES ATTEINTES D’ENDOMÉTRIOSE]
À l’hospice municipal, le renommé charlatan accueille désormais les femmes hystériques & indisposées, proposant saignées & jeûnes pour combattre la maladie, dont le caractère endémique n’a pas encore été réfuté.
Enquête au cœur du quotidien des victimes.


    Il aurait dû sentir la fourberie arriver dès le début de soirée, alors qu’une tension venue de rien s’installait sournoisement autour d’eux. D’abord, parce qu’il avait dû abandonner l’idée de la faire rire ce soir. Masque de gel sur face de glace, l’implacable givre avait fait neiger ses humeurs jusqu’à provoquer un affrontement auquel il n’était, clairement, pas préparé. Ensuite, une fois n’est pas coutume, il lui avait pris l’idée de le sermonner sur ses conquêtes, comme si soudain, tout ce qu’elle avait accepté sans y redire lui était insupportable. Elle qui se targuait de l’accepter entier voulait lui amputer ses proies, toutes, de celles qui n’étaient là que pour être courtisées à celles qu’il avait juste envie de prendre. Il fallait qu’il se contente de celles qui le payaient. Rien que ça ! Enfin, parce que non contente d’avoir presque réussi à pourrir la soirée, alors qu’il finissait à arracher un imperceptible sourire glacial, roide poupée s’était murée d’austérité & de silence.

      Madame boudait.
      C’était une évidence.
      Pire, elle semblait se venger de sa panne d’hier.

    Trente-cinq longues minutes s’écoulèrent avant qu’il n’arrache à ses lèvres la raison véritable de sa si violente amertume. Il se savait en tort, mais de là à—

    - --… menstrues.


    Il faillit en balancer un coup de pied dans le tabouret près de lui. Il se retint à temps, autant parce qu’il n’aimait rien de moins que d’exposer son impulsivité, même aux yeux de sa tendre, que parce qu’il était orteils nus & qu’il savait déjà la douleur qu’il se prodiguerait & la colère qu'il ferait monter envers lui-même.
    Au lieu de ça, donc, jeune Loup croisa les bras sur son torse glabre & inutilement nu, digérant l’annonce aussi bien qu’une pleine bolée de soupe au chou après l’enfilade d’un solide rôti d’oie & de patates au lard. Lourdement.

    Incontestablement, elle se vengeait. Elle allait bientôt lui faire porter le chapeau d’avoir déclenché ses humeurs de sexe faible, sans aucun doute en racontant à tous combien les souffrances endurées résultaient de la frustration & l’agacement provoqués par l’éphèbe. On savait bien combien elles étaient douées pour retourner leur mantel dès lors leurs anglais débarqués.
    Sentant enfin l’arnaque monter à plein nez, comme une violente moutarde dijonnaise tout juste débouchée, il s’agenouilla à ses pieds comme s’il pouvait tout comprendre.

    - Pardonne-moi… C’est ma faute.

      Hommes, notez.
      Lorsque femme saigne, faites-vous coupable.
      Si vous ne savez pas en quoi vous l’êtes, elles, trouveront bien une raison.


_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)