Aemilia
Conseillère tourangelle. Puis accessoirement vassale de la reine... La jeune femme avait donc suivi la délégation qui s'était naturellement créée au départ de Tours pour rejoindre la capitale. Ce n'est qu'une fois le véhicule arrivé à Paris que l'agnelle fit bande à part, le temps de faire un petit détour par Cluny, pour vérifier que les affaires familiales étaient en ordre. Et aussi en profiter pour faire une petite sieste et un frugal repas, comme à son habitude. Elle avait pu traîner un peu dans l'ancien jardin des moines, et s'était jurée de profiter le lendemain des thermes, dont elle avait pris goût lors de son dernier séjour avec un poney rose.
Le Louvre ne changeait pas. Les grandes galeries, les tours, les deux longues ailes... et bien sûr, la cour carrée en pleins travaux. La jeune femme se rappelait de sa première venue en ces lieux, qui avaient décidé d'une partie de sa vie, en quelques sortes. L'annonce d'un avenir qu'elle n'avait jamais envisagé. Mais, les choses étaient ainsi, et elle ne regrettait rien.
Pendant que le baron d'Entrammes soufflait les titres des trois compères à l'huissier afin de les annoncer, l'Amahir parcourut des yeux la salle à la recherche de quelques visages connus. Hormis une Lorraine et une rousse, elle ne connaissait personne pour le moment. Au moins, elle pourrait facilement faire plante verte dans un coin afin d'épargner quelques poulaines et les menus pieds qu'elles contenaient.
Aemilia se détacha de Linoa et d'Albin, et d'un sourire, s'approcha de Rosalinde, magnifique dans sa "vieille" tenue. Concours de radasses? La Vernadienne avait passé de son côté une cotte de velours broché d'or et de sable, et un surcot de soie de Lucques d'azur sombre doublé d'hermine et galonné d'or et de pierres précieuses. Le tout savamment accessoirisé d'un demi-ceint d'orfèvrerie. Comme la rousse, elle avait lâché ses boucles d'or, qui glissaient sur les étoffes de sa tenue alors qu'elle inclinait la tête pour la saluer.
Rosalinde, c'est toujours une immense joie que de vous rencontrer en dehors des murs de l'atelier.
Et en plus, c'est vrai. Sauf quand elle tire la tronche.
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Manoir des Artistes, Comptoir Parisien, Vernou
Le Louvre ne changeait pas. Les grandes galeries, les tours, les deux longues ailes... et bien sûr, la cour carrée en pleins travaux. La jeune femme se rappelait de sa première venue en ces lieux, qui avaient décidé d'une partie de sa vie, en quelques sortes. L'annonce d'un avenir qu'elle n'avait jamais envisagé. Mais, les choses étaient ainsi, et elle ne regrettait rien.
Pendant que le baron d'Entrammes soufflait les titres des trois compères à l'huissier afin de les annoncer, l'Amahir parcourut des yeux la salle à la recherche de quelques visages connus. Hormis une Lorraine et une rousse, elle ne connaissait personne pour le moment. Au moins, elle pourrait facilement faire plante verte dans un coin afin d'épargner quelques poulaines et les menus pieds qu'elles contenaient.
Aemilia se détacha de Linoa et d'Albin, et d'un sourire, s'approcha de Rosalinde, magnifique dans sa "vieille" tenue. Concours de radasses? La Vernadienne avait passé de son côté une cotte de velours broché d'or et de sable, et un surcot de soie de Lucques d'azur sombre doublé d'hermine et galonné d'or et de pierres précieuses. Le tout savamment accessoirisé d'un demi-ceint d'orfèvrerie. Comme la rousse, elle avait lâché ses boucles d'or, qui glissaient sur les étoffes de sa tenue alors qu'elle inclinait la tête pour la saluer.
Rosalinde, c'est toujours une immense joie que de vous rencontrer en dehors des murs de l'atelier.
Et en plus, c'est vrai. Sauf quand elle tire la tronche.
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Manoir des Artistes, Comptoir Parisien, Vernou