Eymerick
Le Mans, dans la soirée. Il a promit et il s'y tiendra. Promesse lointaine et proche d'une ballade, d'une visite des terres Vicomtales, dont un bout appartiendra certainement bientôt à la demoiselle.
Un courrier est envoyé à son intendant, afin de prévenir de son arrivée. Puis l'heure est à la revue des troupes, enfin la préparation des chevaux. Il se dirige vers la grange, où se trouvent Tempête et Zéphir, le premier étant un selle français bai lui appartenant, le second étant un haflinger appartenant à sa femme. Les deux ne sont plus tous jeunes, le selle étant un pré-retraité, le Vicomte recherchant une nouvelle monture, l'autre un retraité. Ils en ont vu et fait du chemin, tout comme leurs propriétaires.
Il va d'abord voir le sien, le caressant et lui parlant tout bas. L'équidé gardait sa confiance malgré sa tête de mule, les chutes à répétitions et son infirmité passagère, enfin l'espérait-il, que son invitée semblait ne pas encore avoir remarquée.
En ce début décembre, et alors qu'il était parti à son activité préférée, il avait fait une mauvaise chute. Il aimait prendre son cheval et se balader à l'orée des bois afin d'apercevoir l'animal emblème de sa famille, le cerf. Et le faire en hiver était encore plus plaisant pour lui. Le fait de traquer l'animal qui se fait rare en cette saison et de pourchasser la moindre trace de son passage l'amuse. Nulle question de chasse, mais d'observation. Il est fasciné par lui. Mais ce matin là, alors qu'il scrute au loin, un cervidé bondit juste devant lui, et de peur, son fidèle Tempête se cabre et le fait chuter. Mauvaise chute où le bras gauche est écrasé sous son poids et se paralyse.
Quelques temps au monastère plus tard, le bras recouvre peu à peu ses sensations, puis la main, mais deux doigts restent inertes. L'annulaire et l'auriculaire.
Il se dirige ensuite vers Zéphir pour le saluer et le préparer. Il s'occupera du sien juste après. Il prend son temps et s'applique comme le ferait son épouse. Toujours ménager sa monture qu'elle dirait. Et c'est ce qu'il fait et ce qu'ils feront sur la route.
Retour vers la maison où il se prépare et s'habille chaudement. Tout de noir, comme souvent l'hiver. Seul un caducée d'azur orne son col. Ils partiront en soirée, après un passage en taverne.
Ils passent la porte nord du Mans, direction Mayenne. Le temps est assez clément pour la saison, même si ce n'est pas un temps pour se découvrir. Les deux chevaux se connaissent fort bien et marchent à l'unisson, côte à côte. Ils feront une halte dans une auberge mayennaise connue du Vicomte, pour se réchauffer. Il ne restera plus alors que quelques lieues avant d'arriver sur ses terres, un peu plus pour arriver à Lassay.
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Un courrier est envoyé à son intendant, afin de prévenir de son arrivée. Puis l'heure est à la revue des troupes, enfin la préparation des chevaux. Il se dirige vers la grange, où se trouvent Tempête et Zéphir, le premier étant un selle français bai lui appartenant, le second étant un haflinger appartenant à sa femme. Les deux ne sont plus tous jeunes, le selle étant un pré-retraité, le Vicomte recherchant une nouvelle monture, l'autre un retraité. Ils en ont vu et fait du chemin, tout comme leurs propriétaires.
Il va d'abord voir le sien, le caressant et lui parlant tout bas. L'équidé gardait sa confiance malgré sa tête de mule, les chutes à répétitions et son infirmité passagère, enfin l'espérait-il, que son invitée semblait ne pas encore avoir remarquée.
En ce début décembre, et alors qu'il était parti à son activité préférée, il avait fait une mauvaise chute. Il aimait prendre son cheval et se balader à l'orée des bois afin d'apercevoir l'animal emblème de sa famille, le cerf. Et le faire en hiver était encore plus plaisant pour lui. Le fait de traquer l'animal qui se fait rare en cette saison et de pourchasser la moindre trace de son passage l'amuse. Nulle question de chasse, mais d'observation. Il est fasciné par lui. Mais ce matin là, alors qu'il scrute au loin, un cervidé bondit juste devant lui, et de peur, son fidèle Tempête se cabre et le fait chuter. Mauvaise chute où le bras gauche est écrasé sous son poids et se paralyse.
Quelques temps au monastère plus tard, le bras recouvre peu à peu ses sensations, puis la main, mais deux doigts restent inertes. L'annulaire et l'auriculaire.
Il se dirige ensuite vers Zéphir pour le saluer et le préparer. Il s'occupera du sien juste après. Il prend son temps et s'applique comme le ferait son épouse. Toujours ménager sa monture qu'elle dirait. Et c'est ce qu'il fait et ce qu'ils feront sur la route.
Retour vers la maison où il se prépare et s'habille chaudement. Tout de noir, comme souvent l'hiver. Seul un caducée d'azur orne son col. Ils partiront en soirée, après un passage en taverne.
Ils passent la porte nord du Mans, direction Mayenne. Le temps est assez clément pour la saison, même si ce n'est pas un temps pour se découvrir. Les deux chevaux se connaissent fort bien et marchent à l'unisson, côte à côte. Ils feront une halte dans une auberge mayennaise connue du Vicomte, pour se réchauffer. Il ne restera plus alors que quelques lieues avant d'arriver sur ses terres, un peu plus pour arriver à Lassay.
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