Archson
Du haut de ses dix-sept ans, Archson était persuadé de tout connaitre de la vie. Il avait connu la richesse et l'allégresse durant ses jeunes années, éduqué aux arts de la guerre et du savoir vivre par des instructeurs payés par l'or familial, mais également la misère et la faim qui tiraille le ventre quand il avait passé de longues journées sur les routes sans rien avoir à mangé ou presque. Si ses premières années, jusqu'au milieu de l'adolescence, furent calmes et tranquilles, n'ayant que ses leçons et les exercices avec le maître d'arme comme obligation, profitant du reste de ses journées et de sa jeunesse pour compter fleurettes aux gueuses du coin, depuis la mort de ses parents, le ciel s'était assombri.
La raison aurait voulu qu'il rejoigne les membres de sa famille, qu'il profite de leur générosité pour vivre tranquillement, sans soucis à se faire, mais, le choc qu'avait eu l'annonce dans son jeune esprit avait entraîné une décision tout autre. Le jeune blond avait été confié très jeune à des instructeurs et des maîtres, ses parents n'ayant pas le temps de s'occuper de lui et de sa sur. Les deux qui étaient jusqu'alors inséparables furent séparés, chacun envoyé là ou il apprendrait le rôle qu'il devrait tenir dans la société. Pour Archson, même si léloignement fut dur, que se soit celui de sa sur ou celui de ses parents, le fait d'etre occupé et de garder un espoir d'attirer le regard fier de ses parents avait réussi à rendre léloignement plus facile à supporter. Mais c'est justement cet espoir qui, comme un élastique qui une fois rompu revient avec force dans le visage, lentraîna vers la déraison. Fou d'amertume et de chagrin contrôlé, celui qui portait le nom des Mirandole partit, disparaissant au contrôle de ses maîtres, non pas pour rejoindre les siens, mais pour emprunter une autre route, plus sombre.
Il passa près de deux années dans une compagnie de mercenaire, cachant son vrai nom pour ne pas risquer d'etre ramener chez les siens contre de l'or. Il y apprit bien plus sur le métier des armes que tout ce que ses maîtres avaient pu lui apprendre, tout comme il apprit les réalités du monde, des maladies, de la misère et des morts. Car, les guerres étaient nombreuses, entre les différents nobles ou royaumes, et en grand nombre ses compagnons d'infortunes tombaient. Etes ce la chance ou les souvenirs de ses anciennement qui lui permirent de rester en vie, il n'aurait su le dire, toujours fut il qu'il réussit à survivre, envers et contre toute attente. Mais, bien que cette vie, qui lui permettait d'oublier son passé et ses émotions qu'il s'interdisait, lui convenait, il finit par la quitter. Non pas par choix, car, s'il l'avait pu, il aurait continué, mais presque par obligation.
En effet, sa compagnie venait d'etre dissoute, les pertes étant plus importante que les gains, le capitaine et ses lieutenants avaient décidés de prendre leur retraite chez un noble local, laissant le reste des troupes se débrouiller. Sachant qu'il était bien trop jeune pour avoir l'espoir d'en rallier suffisamment pour former une nouvelle compagnie, il prit la décision d'en chercher une nouvelle. C'est avec cette idée en tête qu'il se dirigea vers la grande ville la plus proche, Poitiers. Mais, en chemin, une attaque de brigand le laissa sur le bas coté. Ils étaient deux et lui n'avait que son épée pour compagnie, par chance, contrairement à eux, il avait passé deux ans à se battre et sentraîner, non pas pour l'honneur, mais pour défendre sa misérable vie ou celle de son voisin, il réussit à en tuer un, l'autre, voyant que son comparse était perdu, prit la fuite. Malheureusement, dans l'échange, Archson fut grandement blessé à la cuisse et dut rejoindre le village le plus proche pour être soigné. C'est ainsi qu'il arriva à la Tremouille, village des plus ennuyant mais qui au moins, avait un médecin qui put s'occuper de lui.
La convalescence fut longue et des plus frustrantes pour le jeune homme, habituait qu'il était à toujours voyager. Mais, pire que tout, pour la première fois depuis des années, il eu la possibilité de penser à son futur, mais également à son passé, à ses parents morts, à sa famille oubliée et surtout à sa sur. Passé les premiers jours à se morfondre et constatant que ses maigres économies fondaient comme neige au soleil, il décida qu'une fois remis, il reprendrait la route pour retrouver les siens dans un double but. Le premier était de commencer une nouvelle vie ou la faim et la misère ne serait pas sa compagne quotidienne, la seconde était de retrouver sa sur, car, il avait le sentiment d'avoir trahit un souvenir en n'allant pas la trouver quand leurs parents étaient morts, quand ils étaient majeurs et libres de leurs mouvements. Il voulait réparer se tord et le plus tôt serait le mieux.
C'est ainsi qu'une fois remis, il prit la route de la Touraine, ayant appris grâce à un courrier à l'ancien couvant de sa sur qu'elle se trouvait à Loches. Passant par les petites routes pour éviter les armées et les taxes, il finit par y arriver après une bonne semaine de route. Utilisant le reste de ses économies, il loua une chambre avec repas pour une semaine de plus, ce disant que dans se laps de temps, il aurait sans mal la possibilité, à la fois de retrouver sa jumelle, mais également de se trouver un emploi ou un moyen de subvenir à ses besoins, son expérience de mercenaire aidant, il trouverait bien un noble recrutant des gardes, ou l'armée du coin en manque de soldats.
Arrivé sur place, il fit porter une lettre à sa sur, lui donnant rendez vous pour l'après midi dans l'auberge ou il avait une chambre. Ce n'était pas la plus luxueuse, mais il s'était arrangé pour en trouver une sans vermines et assez propre. Cela ferait l'affaire pour lui, étant habitué à pire, et devrait suffire s'il rencontrait un membre de sa famille.
Chere Arieline,
Cela fait des années maintenant que nous ne nous sommes pas vu, depuis que nos parents nous ont séparé. Je sais que j'aurais du te trouver quant ils sont morts, mais, je n'ai pas pu, j'ai fais d'autres choses qui m'ont tenu éloigné.
Toujours est il que je souhaiterais corriger ces erreurs et te revoir. Ayant appris que tu te trouvais à Loches, je suis venu et y suis depuis ce matin, accepterez tu de me rejoindre à l'auberge de la choppe fleurie en milieu d'après midi? Je serais à la table la plus à droite une fois la porte passée. Je t'attendrais.
Archson, Ton frère.
Il avait envoyé la lettre le matin et avait passé une bonne partie du reste de la matinée à se demander si elle allait venir ou non. En ayant finalement marre de se poser cette question, il alla faire un tour au verger de la ville, cueillir quelques fruits. S'avisant de l'heure, il alla les ranger, fit un brin de toilettes puis après avoir commandé une choppe, attendit à la table indiqué. Vu l'heure, la taverne était peu remplit. Elle n'aurait aucun mal à le trouver, quand à lui, il guettait, inquiet et impatient, par la fenêtre ou la porte, voir si une blonde lui ressemblant au moins un peu allait arriver.
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La raison aurait voulu qu'il rejoigne les membres de sa famille, qu'il profite de leur générosité pour vivre tranquillement, sans soucis à se faire, mais, le choc qu'avait eu l'annonce dans son jeune esprit avait entraîné une décision tout autre. Le jeune blond avait été confié très jeune à des instructeurs et des maîtres, ses parents n'ayant pas le temps de s'occuper de lui et de sa sur. Les deux qui étaient jusqu'alors inséparables furent séparés, chacun envoyé là ou il apprendrait le rôle qu'il devrait tenir dans la société. Pour Archson, même si léloignement fut dur, que se soit celui de sa sur ou celui de ses parents, le fait d'etre occupé et de garder un espoir d'attirer le regard fier de ses parents avait réussi à rendre léloignement plus facile à supporter. Mais c'est justement cet espoir qui, comme un élastique qui une fois rompu revient avec force dans le visage, lentraîna vers la déraison. Fou d'amertume et de chagrin contrôlé, celui qui portait le nom des Mirandole partit, disparaissant au contrôle de ses maîtres, non pas pour rejoindre les siens, mais pour emprunter une autre route, plus sombre.
Il passa près de deux années dans une compagnie de mercenaire, cachant son vrai nom pour ne pas risquer d'etre ramener chez les siens contre de l'or. Il y apprit bien plus sur le métier des armes que tout ce que ses maîtres avaient pu lui apprendre, tout comme il apprit les réalités du monde, des maladies, de la misère et des morts. Car, les guerres étaient nombreuses, entre les différents nobles ou royaumes, et en grand nombre ses compagnons d'infortunes tombaient. Etes ce la chance ou les souvenirs de ses anciennement qui lui permirent de rester en vie, il n'aurait su le dire, toujours fut il qu'il réussit à survivre, envers et contre toute attente. Mais, bien que cette vie, qui lui permettait d'oublier son passé et ses émotions qu'il s'interdisait, lui convenait, il finit par la quitter. Non pas par choix, car, s'il l'avait pu, il aurait continué, mais presque par obligation.
En effet, sa compagnie venait d'etre dissoute, les pertes étant plus importante que les gains, le capitaine et ses lieutenants avaient décidés de prendre leur retraite chez un noble local, laissant le reste des troupes se débrouiller. Sachant qu'il était bien trop jeune pour avoir l'espoir d'en rallier suffisamment pour former une nouvelle compagnie, il prit la décision d'en chercher une nouvelle. C'est avec cette idée en tête qu'il se dirigea vers la grande ville la plus proche, Poitiers. Mais, en chemin, une attaque de brigand le laissa sur le bas coté. Ils étaient deux et lui n'avait que son épée pour compagnie, par chance, contrairement à eux, il avait passé deux ans à se battre et sentraîner, non pas pour l'honneur, mais pour défendre sa misérable vie ou celle de son voisin, il réussit à en tuer un, l'autre, voyant que son comparse était perdu, prit la fuite. Malheureusement, dans l'échange, Archson fut grandement blessé à la cuisse et dut rejoindre le village le plus proche pour être soigné. C'est ainsi qu'il arriva à la Tremouille, village des plus ennuyant mais qui au moins, avait un médecin qui put s'occuper de lui.
La convalescence fut longue et des plus frustrantes pour le jeune homme, habituait qu'il était à toujours voyager. Mais, pire que tout, pour la première fois depuis des années, il eu la possibilité de penser à son futur, mais également à son passé, à ses parents morts, à sa famille oubliée et surtout à sa sur. Passé les premiers jours à se morfondre et constatant que ses maigres économies fondaient comme neige au soleil, il décida qu'une fois remis, il reprendrait la route pour retrouver les siens dans un double but. Le premier était de commencer une nouvelle vie ou la faim et la misère ne serait pas sa compagne quotidienne, la seconde était de retrouver sa sur, car, il avait le sentiment d'avoir trahit un souvenir en n'allant pas la trouver quand leurs parents étaient morts, quand ils étaient majeurs et libres de leurs mouvements. Il voulait réparer se tord et le plus tôt serait le mieux.
C'est ainsi qu'une fois remis, il prit la route de la Touraine, ayant appris grâce à un courrier à l'ancien couvant de sa sur qu'elle se trouvait à Loches. Passant par les petites routes pour éviter les armées et les taxes, il finit par y arriver après une bonne semaine de route. Utilisant le reste de ses économies, il loua une chambre avec repas pour une semaine de plus, ce disant que dans se laps de temps, il aurait sans mal la possibilité, à la fois de retrouver sa jumelle, mais également de se trouver un emploi ou un moyen de subvenir à ses besoins, son expérience de mercenaire aidant, il trouverait bien un noble recrutant des gardes, ou l'armée du coin en manque de soldats.
Arrivé sur place, il fit porter une lettre à sa sur, lui donnant rendez vous pour l'après midi dans l'auberge ou il avait une chambre. Ce n'était pas la plus luxueuse, mais il s'était arrangé pour en trouver une sans vermines et assez propre. Cela ferait l'affaire pour lui, étant habitué à pire, et devrait suffire s'il rencontrait un membre de sa famille.
Chere Arieline,
Cela fait des années maintenant que nous ne nous sommes pas vu, depuis que nos parents nous ont séparé. Je sais que j'aurais du te trouver quant ils sont morts, mais, je n'ai pas pu, j'ai fais d'autres choses qui m'ont tenu éloigné.
Toujours est il que je souhaiterais corriger ces erreurs et te revoir. Ayant appris que tu te trouvais à Loches, je suis venu et y suis depuis ce matin, accepterez tu de me rejoindre à l'auberge de la choppe fleurie en milieu d'après midi? Je serais à la table la plus à droite une fois la porte passée. Je t'attendrais.
Archson, Ton frère.
Il avait envoyé la lettre le matin et avait passé une bonne partie du reste de la matinée à se demander si elle allait venir ou non. En ayant finalement marre de se poser cette question, il alla faire un tour au verger de la ville, cueillir quelques fruits. S'avisant de l'heure, il alla les ranger, fit un brin de toilettes puis après avoir commandé une choppe, attendit à la table indiqué. Vu l'heure, la taverne était peu remplit. Elle n'aurait aucun mal à le trouver, quand à lui, il guettait, inquiet et impatient, par la fenêtre ou la porte, voir si une blonde lui ressemblant au moins un peu allait arriver.
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