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Le fatras de fripes est déposé au pied de l’artiste, tant dis que les mirettes de l’enfant pose un regard plein de dépit sur l’origine du problème. C’est un scandale, une honte, une ignominie. Elle veut mourir au moins ! La robe qu’elle porte a été faite il y a quelques temps mais pas assez pour ne plus lui aller… Au bout de l’index de la jeune fille quatre indélogeables plis ont pris place au milieu de son buste. Signe d’une étoffe bien trop sollicitée. Naissance d’une poitrine qui n’est absolument pas désirée. Pas aujourd’hui, pas dans cette robe. Jamais. Être enfant, c’est vachement mieux pour le moment.
Le réveil ce matin-là avait été le plus difficile de ces deux derniers mois pour la jeune Ella. Les paupières étaient lourdes, le corps fatigué et l’esprit contrarié à l’idée de cette journée tant redouté. Au pied de son lit, comme dans tout l’hôtel d’Euphor, des malles attendaient la bouche ouverte d’être remplie du contenu de leur vie. Aujourd’hui, et après deux mois passés dans la capitale languedocienne, la maison du Phénix allait reprendre la route de Mende, pour retrouver d’ici quelques jours son nid du Tournel. L’heure du départ avait sonné, l’avait surprise la veille en début d’après-midi. Et la môme ne s’était toujours pas faite à cette idée...
Sur la vallée du lot, seule l’opalescence de l’astre lunaire troublait l’obscurité ambiante. Sous un arbre, une silhouette aux jupons fournis observe de loin l’anguleux rocher et son château. La source de ses tourments y est enfermée, et cette nuit, à l’aube de son départ, elle allait agir. (...) Ella. Sa chevelure rousse - témoin de sa folie - cascade sur l’édredon. Sa vue ne fait que renforcer la haine qui tenaille déjà les entrailles de l’ombre glaciale. Des replis de sa robe noire, une lame claire et brillante est sortie pour s’élever juste au-dessus de l’infâme créature. La Protégée doit mourir, et la dague s’abat sur le ventre d’enfant. Pénètre dans sa chair à la vitesse de la foudre. Meurt Ellaaahhh…
Immobile et silencieuse, une rousse patientait à l’ombre d’une grande bâtisse. Devant la frêle, quelques mètres de pavé encombré de cordage, de tonneaux, de caisses et de marins ivres s’étalaient tout juste éclairé par les premières lueurs de l’aube. L’agitation envahissait peu à peu les lieux, tant sur le quai que sur les eaux. Les marins revenaient de leur pêches, la coque remplie de poisson frais, tandis que les équipages s’agitaient sur terre pour rempli les navires au départ. Au milieu de tout cela s’élevait la silhouette anthracite de « La Prinzessin ». Voilà donc à quoi se résumerait son monde pour le mois à venir…
Ce ne fut pas sans une certaine émotion qu’il posa le pied sur la passerelle. Le temps de l’ultime inspection avant l’embarquement des passagers était venu. Au matin, le navire avait été béni et tout le jour encore il y eut du mouvement pour amener les dernières marchandises, les derniers vivres et naturellement le nécessaire de voyage de la Prinzessin, celle de chair et de sang. A chaque pas, les grincements du lien qui survivait encore entre la mer et la terre lui rappelaient que bientôt le sol se résumerait à de lourdes planches de bois soumises au mouvement des vagues…
Cher journal. C'est la première fois que je t'écris. Je viens de t'acheter dans la boutique d'un petit relieur de Montpellier car ce soir, je pars pour un très grand voyage, et je sens que je vais beaucoup - très beaucoup même - m'ennuyer. Alors du coup, je me suis dit que je pourrais t'écrire comme ça, je serai un peu occupée, et en plus je pourrais tout raconter mon voyage à Gabrielle quand je la reverrais à mon retour.