Andrea_
Partie, encore.
Partie, comme toujours.
Quand le destin semble tracé, quil ny a nulle place à limprovisation, que les remords naissent et deviennent rancoeurs, quand le temps semble suspendu et que linactivité guette,
Quand le passé refait surface et embrume un cerveau qui nen a plus lhabitude, quand lhiver fige la ville dans une lente agonie, que même les pas ne se marquent pas de vert,
Quand langoisse monte et empêche lair de sexprimer en volutes harmonieuses, et dessinent au contraire myriades de fantômes,
Elle part.
Sans rien dire, elle part.
En emportant avec elle Georges, le fidèle homme de main, qui sans un bruit sest emparé du dernier né. Georges, qui dans un hochement de tête a compris que rien ne la retiendrait, et qui, bien plus tard dans la nuit, alors quil la verra prendre un peu davance, la laissera faire sans sinquiéter dentendre de furieux coups de hache malmener un arbre ou deux.
Il connait ses coups de sang, ses coups de cur, ses coups de tête. Le temps est un allié.
Le temps est un allié alors je pars.
Je cours après des ombres du passé, balaye le présent et fuit un futur qui semble plus incertain que jamais. Je ne réfléchis pas, je ne suis quune ombre parmi les ombres, qui crache son venin sur tout ce qui bouge, gardant ma seule tendresse pour le petit bout dAmour que jai porté des mois durant.
Je ne te demande pas de comprendre lincompréhensible, je ne te demande pas de croire lincroyable, de pardonner lirraison.
Dois je me sentir coupable ou te laisser froncer les cils, jai décidé dune fin quand tu ne voyais que le début. Jai vu que tu étais aveuglé, et jai compris que javais perdu, non pas un combat Beren, mais bien la guerre. Jai pris ton âme dans la nuit, cest peut être fini, mais je ne veux pas quon sarrête là. Tu as touché mon cur et mon âme, tu as changé ma vie et tous mes objectifs, et lamour est aveugle, je lai su quand tes grands yeux verts mont aveuglé. Jai embrassé tes lèvres et tenu ta main, partagé tes rêves et ton lit, je te connais bien, je connais ton odeurs et ton parfum, je connais tes doutes et tes peurs. Je te connais autant que je taime.*
Pourtant je pars.
Pardon mon amour. Pardon et au revoir, tu as été unique, et tu le resteras. Tu as été là pour chasser mes doutes, sécher mes larmes et gonfler mon cur. Tu mas rappelé quon pouvait aimer, à nouveau, encore plus fort que la fois davant. Mais en marquant mon cur, ce sont mes rêves dont tu tes emparé. Mes rêves de liberté, dune vie sans attache et mon Dieu que ça me parait idiot de penser cela alors que ce petit être qui te ressemble tant serre lalliance que tu as glissé à mon doigt.
Non, je ne te demande pas de comprendre. Pas encore. Pas tant que mon esprit est embué et ta colère sourde.
Je ne te demande pas de comprendre, mais je te dois de savoir.
Ecris pour moi.
Non.
Ecris. Maintenant.
Je refuse Andrea. Je refuse dêtre mêlé à ça. Je refuse une nouvelle fois de vous voir gâcher la vie dun homme, dun enfant, dune famille et la vôtre par la même occasion. Je refuse. Vous voulez quelque chose, vous lassumez.
Dehors.
Vos désirs sont des ordres, je serais chez la nourrice avec Alexandre, comme convenu.
Un enfant et une alliance pour seules attaches.
Une bague ornée dun caillou prisonnier de fils dor et un petit ange dont le nom témoigne dune histoire lourde de sens. Alexandre Kalum De la Fiole Ebréchée de Sparte, petit blond aux yeux dacier, doux mélange dun Amour surprenant. Fruit de leau et du feu, de la soleil et du vent, dun B et dun A entrelacés.
Pardon.
Je ne reconnais plus ma vie et cela me fait peur, je ne suis plus tout à fait moi, avec Toi. Je ne suis plus tout à fait moi, sans Toi. Nous avons vécu dans un monde qui nexiste pas, lAmour, la famille, la loyauté, je suis un loup Beren. Je suis faite pour vivre en bande mais surtout pas en couple. Les autres ça faisait longtemps quils avaient largués leurs amours, et moi jétais là, avec le mien et jai flippé.
Beren vivre libre, cest souvent vivre seul**.
Je ne timposerai pas une femme qui rêve dune vie quelle ne peut pas toffrir. Je ne timposerai pas la vue dune femme qui perd ses ailes, la vue dune femme qui nest plus celle dont tu es tombé amoureux.
Hier je mennuyais et cest à peine si je trouvais des mots pour te parler du mauvais temps, et maintenant que je suis partie jai cent mille choses à te dire.
Je crève de te dire que tout nest pas perdu, que de ce roman inachevé, on va se faire un conte de fées***, mais je connais le tranchant de tes mots, la profondeur de ma trahison, alors simplement,
Pardon.
Pour ce que j'ai fait et ce qu'il adviendra.
D.
De taimer malgré tout.
De timposer une situation que tu nas pas souhaitée.
Du mal que je te fais, et que je te ferais les jours, semaines, et mois à venir, car je sais que quelque soit lissue, tu ne verras à travers lacier de mes yeux que la lâcheté dont jai fait preuve un soir dhiver.
Pardon, de vivre sans penser à demain, comme je lai fait toute ma vie avant Toi.
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Partie, comme toujours.
Quand le destin semble tracé, quil ny a nulle place à limprovisation, que les remords naissent et deviennent rancoeurs, quand le temps semble suspendu et que linactivité guette,
Quand le passé refait surface et embrume un cerveau qui nen a plus lhabitude, quand lhiver fige la ville dans une lente agonie, que même les pas ne se marquent pas de vert,
Quand langoisse monte et empêche lair de sexprimer en volutes harmonieuses, et dessinent au contraire myriades de fantômes,
Elle part.
Sans rien dire, elle part.
En emportant avec elle Georges, le fidèle homme de main, qui sans un bruit sest emparé du dernier né. Georges, qui dans un hochement de tête a compris que rien ne la retiendrait, et qui, bien plus tard dans la nuit, alors quil la verra prendre un peu davance, la laissera faire sans sinquiéter dentendre de furieux coups de hache malmener un arbre ou deux.
Il connait ses coups de sang, ses coups de cur, ses coups de tête. Le temps est un allié.
Le temps est un allié alors je pars.
Je cours après des ombres du passé, balaye le présent et fuit un futur qui semble plus incertain que jamais. Je ne réfléchis pas, je ne suis quune ombre parmi les ombres, qui crache son venin sur tout ce qui bouge, gardant ma seule tendresse pour le petit bout dAmour que jai porté des mois durant.
Je ne te demande pas de comprendre lincompréhensible, je ne te demande pas de croire lincroyable, de pardonner lirraison.
Dois je me sentir coupable ou te laisser froncer les cils, jai décidé dune fin quand tu ne voyais que le début. Jai vu que tu étais aveuglé, et jai compris que javais perdu, non pas un combat Beren, mais bien la guerre. Jai pris ton âme dans la nuit, cest peut être fini, mais je ne veux pas quon sarrête là. Tu as touché mon cur et mon âme, tu as changé ma vie et tous mes objectifs, et lamour est aveugle, je lai su quand tes grands yeux verts mont aveuglé. Jai embrassé tes lèvres et tenu ta main, partagé tes rêves et ton lit, je te connais bien, je connais ton odeurs et ton parfum, je connais tes doutes et tes peurs. Je te connais autant que je taime.*
Pourtant je pars.
Pardon mon amour. Pardon et au revoir, tu as été unique, et tu le resteras. Tu as été là pour chasser mes doutes, sécher mes larmes et gonfler mon cur. Tu mas rappelé quon pouvait aimer, à nouveau, encore plus fort que la fois davant. Mais en marquant mon cur, ce sont mes rêves dont tu tes emparé. Mes rêves de liberté, dune vie sans attache et mon Dieu que ça me parait idiot de penser cela alors que ce petit être qui te ressemble tant serre lalliance que tu as glissé à mon doigt.
Non, je ne te demande pas de comprendre. Pas encore. Pas tant que mon esprit est embué et ta colère sourde.
Je ne te demande pas de comprendre, mais je te dois de savoir.
Ecris pour moi.
Non.
Ecris. Maintenant.
Je refuse Andrea. Je refuse dêtre mêlé à ça. Je refuse une nouvelle fois de vous voir gâcher la vie dun homme, dun enfant, dune famille et la vôtre par la même occasion. Je refuse. Vous voulez quelque chose, vous lassumez.
Dehors.
Vos désirs sont des ordres, je serais chez la nourrice avec Alexandre, comme convenu.
Un enfant et une alliance pour seules attaches.
Une bague ornée dun caillou prisonnier de fils dor et un petit ange dont le nom témoigne dune histoire lourde de sens. Alexandre Kalum De la Fiole Ebréchée de Sparte, petit blond aux yeux dacier, doux mélange dun Amour surprenant. Fruit de leau et du feu, de la soleil et du vent, dun B et dun A entrelacés.
Pardon.
Je ne reconnais plus ma vie et cela me fait peur, je ne suis plus tout à fait moi, avec Toi. Je ne suis plus tout à fait moi, sans Toi. Nous avons vécu dans un monde qui nexiste pas, lAmour, la famille, la loyauté, je suis un loup Beren. Je suis faite pour vivre en bande mais surtout pas en couple. Les autres ça faisait longtemps quils avaient largués leurs amours, et moi jétais là, avec le mien et jai flippé.
Beren vivre libre, cest souvent vivre seul**.
Je ne timposerai pas une femme qui rêve dune vie quelle ne peut pas toffrir. Je ne timposerai pas la vue dune femme qui perd ses ailes, la vue dune femme qui nest plus celle dont tu es tombé amoureux.
Hier je mennuyais et cest à peine si je trouvais des mots pour te parler du mauvais temps, et maintenant que je suis partie jai cent mille choses à te dire.
Je crève de te dire que tout nest pas perdu, que de ce roman inachevé, on va se faire un conte de fées***, mais je connais le tranchant de tes mots, la profondeur de ma trahison, alors simplement,
Pardon.
Pour ce que j'ai fait et ce qu'il adviendra.
D.
De taimer malgré tout.
De timposer une situation que tu nas pas souhaitée.
Du mal que je te fais, et que je te ferais les jours, semaines, et mois à venir, car je sais que quelque soit lissue, tu ne verras à travers lacier de mes yeux que la lâcheté dont jai fait preuve un soir dhiver.
Pardon, de vivre sans penser à demain, comme je lai fait toute ma vie avant Toi.
*Traduction quasi incertaine et revisitée de James Blunt, « Goodbye my lover »
* Renaud, « Manu »
* Joe Dassin « jenaijamaisconnuletitreexact »
* Renaud, « Manu »
* Joe Dassin « jenaijamaisconnuletitreexact »
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