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[RP] En terres inconnues

Thargall
Cette histoire prend racine il y a quelques années.
Il s'était installé à Cambrai, il avait posé ses valises et investi. Il s'était installé là avec la femme qui le rendait heureux, Maighdin, ils possédaient ensemble quelque champ, ils avaient ouvert une échoppe et leur magnifique petite fille Arya, venait de voir le jour.

Tout allait pour le mieux, alors pourquoi ? Pourquoi était-il parti pendant tant de temps ? Pourquoi avait-il quitté sa vie, pour disparaître tout simplement ? C'est une question à laquelle lui-même ne pouvait répondre.

Il avait tout laissé derrière lui il n'était parti qu'avec une chemise sur le dos, un petit balucho et une paire de solides bottes. Il s'était engagé sur un navire marchand sous un faux nom bien évidemment. Le navire allait loin dans le sud sur des terres qu'il ne connaissait pas. Il était probable que peu de gens du royaume de France n'y ai mis les pieds.
Le voyage avait duré une éternité tout au moins ce qu'il semblait être une éternité, ils étaient partis en mer est à peine une semaine après le départ ils étaient cernés par la grande bleue, aucune terre à portée de vue, il n'avait pour compagnie que quelques marins qui l'acceptaient lors de leur longue partie de dés. Arrivée vers les eaux profondes, ils avaient affronté ensemble les vents violents qui propulsaient les vagues contre la poupe du bateau.
Ils ne s'étaient jamais éloignés autant des côtes et le mal de mer le gagnait, un phénomène nouveau pour lui, pendant une nouvelle semaine tout entière il passa toutes ses heures accroupies au-dessus du bastingage a vidé son estomac et quelques croûtons de pain rassis qu'il parvenait à avaler. À la faim de cette semaine n'était pratiquement pas reconnaissable, il était squelettique.
C'est seulement au bout d'un mois en mer, après avoir affronté les humeurs du temps, après avoir observé les majestueux animaux qui peuplent les fonds marins, après avoir contemplé la beauté du soleil se couchant dans l'océan, qu'il reprit du poil de la bête, et pu prêtait main-forte à l'équipage. Un répit de courte durée car la fin du voyage approchait.

Il ne savait quelle distance il avait parcouru, dans son esprit ce mois en mer lui avait paru être des années. Lorsqu'il posa le pied sur le sol, cela lui fit bizarre, le port dans lequel ils accostèrent, n'était qu'un enchevêtrement de planches, les baraques étaient probablement faites de terre. Ce qui le frappa plus encore ce fut la population, méconnaissant les terres du Sud il ne s'attendait pas à trouver une majorité de gens à la peau noire, ces personnes semblaient parler en langage inaudible, pourquoi était-il venu en ces terres ?

Il s'aventura plus loin, la ville dont il ignorait encore le nom semblait être habité par des gens simples et accueillants, malgré leurs différences ils ne semblaient pas s'offusquer du faite qu'ils ne parlent pas la même langue qu'eux ni de sa différence de couleur de peau.
Étonnamment, ces gens ne semblaient pas posséder de choses superflues, il se contentait d'un peu d'eau et du peu de nourriture qu'ils parvenaient à produire.

À court d'argent, le rouquin ne put payer la traversée de retour, et trois semaines après lorsque le bateau reparti, le capitaine ne l'accepta pas son bord, il était bloqué ici peut-être à tout jamais.

Quelques mois avaient passé, Thargall n'avait cessé de penser à la femme et à la fille qu'il avait laissée derrière lui. Il était rongé par les remords. Pendant de nombreuses nuits, les larmes coulèrent le long de ses joues. Pendant de nombreuses nuits il pria le très haut pour qu'il le ramène chez lui, pour qu'il se réveille de ce mauvais rêve. Mais ce dernier ne semblait pas entendre. Il se résigna, s'il voulait survivre, s'il voulait rentrer chez lui, il devait s'accrocher, il devait trouver un moyen de revenir.

Il se mit en route, il trouva quelques personnes avec qui échanger, il parvenait à se faire comprendre tant bien que mal et parvint à apprendre que s'il voulait rentrer chez lui le meilleur moyen était de se rendre au nord. Marcher de nombreuses heures, de nombreuses semaines, de nombreux mois. La chaleur dans cette région était atroce, et c'était à peine s'ils trouvaient un point d'eau pour calmer sa soif. Mais il tint bon, il parcourut ses dizaines de kilomètres, cela lui prit des mois, et jamais il ne perdit de vue son objectif, retourner chez lui.

Il fut capturé par un chef de tribu qui n'avait jamais vu un homme blanc, il le considérait comme un sorcier maléfique et chercha à son attirer les faveurs, ou du moins à sen attacher les services par la force. Thargall fut attaché pendant plusieurs heures par jour à un piquet en bois sous le soleil pour faire craquer son esprit. Il fut privé de nourriture pendant plusieurs jours pour faire craquer son corps. Durant son calvaire, il fut aidé par un homme, celui-ci venait chaque jour pour tenter de discuter avec le malheureux, il ne parlait pas le même langage et les discussions n'avaient aucun sens mais ils apprirent à communiquer en dessinant dans le sable ou en agitant les mains. Il comprit que Thargall n'était pas un sorcier, ce dernier parvint même à lui faire comprendre qu'il venait de très loin au nord et qu'il souhaitait y retourner. Avec son concours le rouquin parvint à s'échapper et à reprendre sa route. L'homme partit avec lui, ils firent route ensemble pendant plusieurs mois. Et le temps qu'il passe avec lui leur permis d'apprendre beaucoup l'un de l'autre même de parvenir à communiquer de manière beaucoup plus fluide. Il le mena jusqu'à leur capitale, la les deux hommes parvinrent à effectuer quelques tâches qui leur ramenèrent un peu d'argent.

Et c'est ainsi allant de ville en ville, affrontant les périls du désert, affrontant les préjugés, gagnant leur croûte à la sueur de leur front, qu'ils gagnèrent enfin Alexandrie.

Thargall pourrait ici gagner enfin son billet de retour vers le pays…

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Thargall
La première impression que donnait cette ville en arrivant, c'est un sentiment de grandeur. On distinguait de haute tour de pierres blanches.

Les deux hommes avaient affronté les périls de la nature, ils étaient passés par des déserts asséchés étaient pratiquement morts de soif, ils avaient traversé des villages plus pauvres encore, que le rouquin aurait pu s'imaginer. Ainsi, lorsqu'ils finirent par approcher de cette immense cité marchande le contraste était terrible. Un nombre incalculable de questions vente à leur esprit… comment le contraste pouvait être aussi marqué par rapport à l'intérieur des terres ? Comment une ville pouvait profiter de la prospérité pendant toute une population meurt de maladies et de la famine ?

Ce n'est qu'en commençant à marcher dans la ville qu'ils comprirent. Les premiers quartiers qu'ils traversèrent sembler être peuplés de gens qui avaient à peine de quoi survivre, les maisons étaient faites de bric et de broc certaines personnes semblaient mourir de faim dans la rue. Thargall n'avait pas plus de moyens que tous ces gens, aussi il eut cœur déchirée en arpentant cette partie de la cité. Plus on approchait du port plus l'opulence se faisait sentir d'abord quelques quartiers marchands, puis un quartier des affaires ou, pour la première fois depuis des mois et des mois, il vit des personnes de type européen. À la sonorité de leurs phrases il s'agissait probablement d'Italiens. Dans cette partie de la ville la richesse était palpable, la maison richement construite, les entrepôts protégés par des soldats, les quais débordant de dockers en train de décharger et de charger de la marchandise.
Le contraste est terriblement perturbant.

Thargall n'était pas le seul à tomber des nues devant de ce qu'il voyait l'homme qui l'accompagnait semblait choqué, on pouvait lire dans ses yeux sa peine. Imaginez aisément l'homme se demander pourquoi lui et son peuple mourait pendant que des gens se vautraient dans le luxe.

Vu leur aspect extérieur Thargall et son compagnon avait l'air de mendiants, jamais ils ne pourraient embarquer sur un bateau en direction du vieux continent ainsi. Leur volonté de partir de cet endroit était forte et ils réussirent à trouver un travail sur les docks, amassant un petit le pécule qui leur permettrait de regagner l'Europe.

Durant plusieurs mois travaillèrent charger à décharger les marchandises qui transitent par le port, par chance, elle se souvenait de quelques mots d'Italiens qu'il avait retenus d'un précédent voyage dans ce pays. Ils pussent ainsi s'attacher les faveurs d'un négociant avec qui il convenu d'un prix pour la traversée.

Durant ces deux longues années, Thargall avait réalisé à quel point sa vie est insignifiante à côté de la grandeur du très haut. Il s'était rendu compte à quel point son corps est faible face aux éléments. Il s'était également rendu compte à quel point l'avarice de l'homme pouvait le pousser a asservir ses propres semblables.

C'est le cœur chargé d'émotions qu'il parvint enfin sur le vieux continent, rentré en Italie Il traversa les Alpes et retourna dans l'Artois, la terre qu'il avait accueilli il y a des années. Royaume de France qu'il avait connue n'était plus le même. Les gens étaient assommé sous une montagne de paperasse des qu'il fallait se déplacer quelque part, et il évita d'aller en prison une bonne paire de fois sur le chemin du retour en restant simplement éloigné des villes.
Son ami lui avait préféré rester de l'autre côté de la montagne il lui avait fait comprendre qu'il ne survivrait probablement pas à la traversée c'est ainsi qu'il s'était séparé après plusieurs années de coopération, Thargall lui avait juré de lui rendre visite un jour à nouveau…


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Maighdin
La vie en Artois suivait son cours, doucement. Maigh, elle était loin d'avoir eu des années calmes et monotones.

[Retour en arrière!]

Il y a quelques années, alors qu'elle venait juste de retrouver l'homme qu'elle aimait et qu'elle pensait mort depuis un an, elle rayonnait. Il était revenu, elle lui avait présenté sa fille, leur fille âgée de quelques mois. Elle avait cru lire du bonheur dans ses yeux, et peut être un peu de tristesse de n'avoir pu être là plus tôt.
Ils avaient parlé, il s'était expliqué, elle avait compris et la vie semblait reprendre un cours normal, comme avant, comme pendant cette guerre qui les avait rapprochés et unis.
Tout aurait pu continuer ainsi, rentrer dans une sorte de routine heureuse avec ses hauts et ses bas, mais il en fut tout autre.

Un beau matin il n'était plus là. Elle avait d'abord cru que la maladie qui les avait séparés un peu plus tôt était revenue, l'obligeant à retourner dans le monastère où il avait d'abord été soigné. La Cambrésienne était encore loin de se douter de la suite.
Certaine de l'y retrouver, elle se rendit au monastère en question. C'est là qu'on lui apprit qu'il n'était pas repassé depuis la dernière fois. Elle cru d'abord à un stratagème pour ne pas l'inquiéter sur l'état de santé de Gall. Mais après avoir mené une rapide enquête, il s'avérait qu'effectivement, il n'avait jamais remis les pieds ici.

La chatain rentra donc à Cambrai des questions plein la tête. Peut être était il tout simplement partit dans une ville voisine pour affaire? Ou bien avait il eu besoin de s'isoler un peu? Peut être était il mourant dans un coin sans que personne ne le sache?
Cette dernière hypothèse la fit tressaillir. Elle passa donc les jours suivants à le chercher dans Cambrai et aux alentours.
Au bout d'une semaine sans nouvelle de lui elle dut se rendre à l'évidence, il avait disparu. Au bout d'un mois, l'espoir de le revoir s'était amenuisé, alors que les questions elles, se multipliaient. Enfin, au bout d'une année, elle avait à nouveau fait son deuil, persuadée que cette fois, elle ne le reverrait plus. Arya aurait au moins pu voir son père pendant quelques jours.

Petit à petit, Maigh tourna la page. Un voyage en Norvège se transforma en véritable catastrophe pour elle. Une année passée sur une île étrangère, une île inconnue qui maintenant faisait partie de sa vie. Un nouveau deuil, celui d'Arya, qu'elle avait pensé perdre à ce moment. Puis au bout d'un temps qui lui sembla une éternité elle avait réussi à revenir en Artois. Faible, très faible, elle fut remise sur pied par Liptis qui lui apprit par la même occasion qu'Arya était saine et sauve, qu'elle vivait actuellement chez des amis à lui qui en prenaient soin depuis plusieurs mois. Un véritable soulagement pour la mère qui quelques jours plus tard deviendra père? Longue histoire encore que celle ci! Heureusement pour elle tout finit par redevenir normal.

Il lui fallut cependant quelques semaines pour retrouver des forces, retrouver son aspect féminin et pouvoir récupérer sa fille sans qu'elle ne soit choquée.
Après ces épreuves, elle décida que les choses devaient changer, qu'elle devait reprendre sa vie en main. Malheureusement ce n'était pas si facile.
Les sentiments n'étaient pas si simples et les souvenirs rendent parfois les décisions les plus simples beaucoup plus compliquées.
La souffrance, la jalousie, la colère sont autant de sentiments qui s'invitent dans la danse.

Et un jour l'évidence! Le choix apparaît alors si simple. Des sentiments éprouvés, partagés et quelques mots échangés sur un parchemin qui semblent ancrer tout ca dans une réalité. Tout semblait rouler, le bonheur était au rendez vous, les projets aussi.
Quelques éléments viennent enrayer la machine, mais Maigh garde le cap et malgré la tristesse de perdre un être cher elle est sure de son choix.

Une fin d'année très calme, comme cela faisait longtemps. Entre retraite et occupations diverses, le manque se fait sentir. Elle lui écrit, ne sachant si ses courriers trouvent leur destinataire. Elle sait que bientôt elle le retrouvera, mais quand?

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Thargall
L’Artois une terre pleine de promesse, certes il n’était que peut passer en ville mais, les paysages, les odeurs, même les étendards qui flottaient au-dessus de certaines demeures lui évoquaient son passé. Tout semblait comme avant, mais en même temps tout était si différent, la vie avait simplement suivi son cours, et elle ne l’avait bien entendu pas attendue.

Les affres du voyage l’avaient changé, il était plus fin, il avait même une épaisse barbe rousse qui s’était mise à pousser. Là où auparavant il était robuste et bien en chair, il ne restait que la peau sur les os. Ainsi lorsqu’il mit les pieds à Cambrai, nul ne le reconnu … à la fois il n’avait pas essayé de se faire remarquer, il était même parvenu à remettre la main sur le coffret remplis d’or qu’il avait laissé avant son départ. Il avait largement de quoi repartir… repartir à zéro ? Peut-être pas tout à fait.

Il avait déniché une bicoque, avec quelques champs l’entourant, elle avait été la demeure d’un meunier, et était proche d’un moulin qui semblait encore en état de fonctionner malgré les années d’abandon. Parfait … il remis la machine ne route.

C’est ainsi qu’il se rase, se fit présentable, et osa se rendre en ville, fait quelques emplettes pour commencer et se ramener à la mémoire de nombreux détails oubliés… ou rangés dans un coin de son esprit… prêt à refaire surface.

En fait cela faisait bien quelques jours qu’il était arrivé et tout, tout dans cette ville lui faisait penser à Maigh et Arya… douloureux et plaisant à la fois, il c’était rappelé comment ils étaient arrivés ici, après une Guerre sanglante contre la tyrannique Malemort et ces armées. Comment il c’était habitué aux traditions plus que particulières du coin, comment il avait appris à connaitre les gens d’ici et partager de bons moments avec eux. Elle l'avait amené ici, lui avait fait connaitre bien des gens, sans elle ... sa vie aurait été bien morne ...

Il passa devant une auberge, « Aux Risques et Périls », c’est ce nom qui le fit craquer, cette fois ce ne fut pas que les bons souvenirs qui refirent surface, mais plutôt sa longue convalescence loin de tout, les projets abandonnés par sa faute, son absence lors de la naissance, et du baptême de leur fille, …. Une boule se formait dans le creux de son estomac… Comment pouvait-il revenir ici comme si de rien n’était ?

L’angoisse, le manque de courage, il aurait pu prendre ces jambes à son cou, fuir cet endroit, refaire sa vie… et ne plus faire souffrir personne… Mais quel homme aurait-il été ? un lâche, un couard ?

Les jours qui suivirent il passa devant la taverne municipale, il aperçut même la tignasse rousse de sa fille accrochée à la main de sa maman dans le village, mais il n’osa pas, il voulait …. Il savait qu’il lui devait, si ce n’est une explication, il lui devait la vérité… Il voulut se reprendre mais il ne put faire un pas dans cette direction et pris la tangente…


Un beau soir, il était exténué, le travail dans les champs était plus éprouvant que jamais et lorsqu'il passa devant le Bar Maigh Pop il aperçut, la tenancière plongée dans son travail, elle était seule, c’était l’occasion, sa chance, s’il la laissait passer, peut-être qu’il n’oserait jamais…
Ainsi il poussa la porte du bistrot … il s’approcha du comptoir …

Dans son esprit, les secondes qui avaient suivies sont « Bonjour » c’étaient suspendue dans le temps, toute l’angoisse qu’il avait pu renfermer ces derniers jours était remontées. Le souffle court, il avait attendu qu’elle le voit… Elle c’était approchée, elle avait soulevé sa manche pour découvrir son bras grêlé par les brûlures.
C’était bien lui… son cœur battant à tout rompre il avait répondu à ces questions il n’avait pas essayé de se justifier, elle ne le lui avait pas demandé. Il lui avait raconté ce qui lui était arrivé, elle l’avait écouté, il ne savait ce qu’elle ressentait, elle avait surmonté de rudes épreuves durant son absence, presque passée au bord de la mort et leur fille aussi.

La discussion s’étala peut-être sur plusieurs heures, Maigh ne semblait pas lui en vouloir, ce soir-là, il savait avec certitude que son cœur appartenait à la belle Cambraisienne pour toujours… Il c’était préparé à devoir les laisser tranquilles, peut-être même devoir partir s’installer ailleurs… Mais au contraire, Maigh lui avait demander de passer quelques jours après chez elles, ils pourraient revoir sa petite fille… Le rendez-vous était pris !
Peut être pouvait il rattraper le temps perdu …

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