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[RP]Dans les forêts entre Thouars et Poitiers

Florelanne
Florelanne ferma sa taverne ; elle regarda le ciel

Il est bien noir , ce soir ...
Une nuit favorable aux brigands ...


Elle prit la direction de sa maison en ayant une pensée pour tous les voyageurs qu'elle avaient rencontrés aujourd'hui .
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--Isarn


Isarn s'approcha dans un mouvement rapide et difficilement discernable dans la lumière changeante de la nuit. Une fois à porté, il se jeta sur la gauche de l'homme qui venait d'assommer l'un de leurs, comme s'il allait le plaquer au sol. Tête baissée, il le ceintura et sans la moindre hésitation, frappa le flanc gauche du garde moustachu. Il planta sa dague juste en dessous des côtes, dans un mouvement ascendant. En frappant de cette manière il savait qu'il portait un coup fatal. Il s'était entraîné des dizaines et des dizaines de fois.

Ce qu'il n'avait pas prévu cependant, c'était la réaction du blessé. En général, après ce coup les victimes reculaient ou s'effondraient, mais elles n'essayaient pas de le décapiter. Cet homme devait avoir déjà combattu, un soldat peut-être... mais peu importe, personne ne survivait bien longtemps avec une blessure comme celle qu'il venait de lui infliger.

Ayant évité le réflexe meurtrier de son adversaire par miracle, il se dégagea rapidement pour se mettre à l'abri, mais à son grand étonnement, l'homme ne chercha pas à l'achever. Il se tourna au contraire vers la femme avec qui il voyageait et qui était très probablement sa compagne. Isarn reçut cela comme une invitation. S'il ne l'achevait pas, lui l'achèverait.

Il allait lui porter un second coup à l'abdomen, mais le garde à moustache commença à se retourner au même moment, et il ne réussit qu'a atteindre sa cuisse, enfonçant cependant profondément la dague dans sa chair. Mais sa surprise l'avait quelque peu déséquilibré, et l'homme réagit bien plus vite qu'il ne l'imaginait. Il n'eut pas le temps de réaliser quoi que ce soit, qu'une épée venait lui transpercer la gorge.
Bertal
*Une légère douleur dans le bas du dos... Comme si on me frottait très fort... Sur quelque chose, de la terre... En fait, on me traîne. Oui, c'est ça, on me traîne par terre... Mais que-est-ce que...*

La douleur de son flanc gauche se réveillant, manqua de le faire sombrer à nouveau. Bertal reprit conscience sans même s'être rendu compte qu'il s'était évanoui. Son esprit vaporeux ne pensait qu'à une chose, respirer. Il lui fallait de l'air. Après ce qui lui sembla une éternité, les mouvements s'arrêtèrent.
Même s'il ne savait pas dans quelle position il était, ni où exactement, il commençait à retrouver ses esprits. Rapidement, il se rappela qu'on les attaquait. *Jehan...et Kali !*

Des sons réussirent à franchir la brume de son cerveau et connecter deux neurones entre eux. *Jehan ? Il me dit quelque chose...* Bertal était maintenant assez conscient pour se douter que son ami se faisait du souci pour lui. Il ne pouvait cependant pas encore bouger, mais tenta d'afficher un sourire rassurant. Le trémouillois se demanda avec ironie à quoi devait ressembler ce sourire. *Une foutue grimace à mon avis*

Un hululement de chouette vint perturber ses pensées. Il recouvra du même coup l'odorat. Plusieurs odeurs assaillirent alors ses narines dilatées par l'aspiration désespérée d'air afin satisfaire en oxygène son poumon percé. *Cuir, sang, herbe, humus gorgé d'eau, et odeur de marais.* Une petite brise lui caressa le visage, Jehan s'était levé et partait épée à la main.

Il aspira un large dose d'air nocturne, et trouva la force de tourner la tête. Il scruta les environs de sa vue trouble, essayant de deviner des silhouettes. A cet instant là, son esprit ne pensait qu'à une chose. *Où est-elle ?*

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Kalimereth
Kali rouvrit les yeux, la chute avait été plutôt brutale. Elle regarda autour d’elle, prêta l’oreille. Le calme soudain, des corps au sol, et seul le bruit des sabots des chevaux semblaient résonner dans ses oreilles.

Elle se rétablit sur ses jambes, la main toujours sur son épée, aux aguets, ses yeux cherchant dans l’obscurité… le cherchant. Elle ne voulait pas l’appeler, ne voulant pas attirer l’attention des brigands s’il y en avait encore. Un léger mouvement au pied d’un arbre à quelques pas de là attira son attention. Elle s’avança prudente, d’abord lentement, puis elle le vit et se jeta à côté de lui. Les nuages laissant la lune éclairer la nuit à cet instant, elle vit son visage, le visage d’un homme qui souffre, et ses yeux découvrirent alors sa blessure. Elle le prit doucement dans ses bras et lui murmura :


Je vais vite te ramener à la maison, on va te soigner mon amour, tiens bon.

Elle cherchait Jehan des yeux, il fallait qu’on ramène Bertal au plus vite, sa blessure avait l’air sérieuse. Elle se tourna de nouveau vers son tendre, lui caressant le visage, se demandant s’il aurait la force de se hisser sur le cheval.
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Petitjehan
Campé sur ses jambes l'épée haute, Jehan attend de pied ferme le cavalier qui approche à vive allure. Pas de cri juste le bruit de la cavalcade du cheval lourd sur le chemin.
L'ombre grandit et ne ralentit pas le Comte s'attend au choc violent mais au dernier moment le cavalier fait une manœuvre et évite l'homme à pied filant sur la route en criant "Service du Comte!".
Ne serait-ce la situation tragique Jehan rirait...mais son ami est là gisant contre l'arbre et il s'en retourne auprès de lui apercevant les reflets roux d'une chevelure qu'il connait bien...Kali...Kali est là et bien vivante.

Il adresse une muette prière au ciel pour l'en remercier puis s'approche de Bertal.


Berty ça va? va falloir te reposer mon ami hein?

Jehan évite le regard de son ami de toujours et croise celui de Kali. Ses yeux ne peuvent dissimuler à la jeune femme la gravité des blessures reçues. Autant celle de la cuisse pourrait ne pas être fatale autant celle au flanc l'est de façon quasi certaine.

Au loin, en direction de Poitiers une voiture semble arriver si l'on en croit les "hue dia!" proférés sans ménagement par le cocher.

Jehan essaie d'examiner mine de rien le blessé mais cet examen ne fait que confirmer ce qu'il sait déjà... Il a vu maintes fois, lors de missions Hospitalières ce genre de coup. Le sang sur sa main est bien celui de Bertal et la flaque qui s'agrandit sur le coté du blessé démontre que peu de choses peuvent être envisagées hélas.

La voiture arrive et Pierre, l'homme lige et cocher du Comte, saute de son siège...Il est escorté par deux gardes qui attendent les ordres.


Jehan, euh enfin...oui bon je suis là j'ai déposé les deux Damoiselles à Poitiers au poste de garde et je suis revenu aussi vite que j'ai pu...

Le Comte regarde son cocher puis Bertal et Kali...

Pierre récupères moi Tempête, il ne doit pas être loin, pendant ce temps je vais aider Kali à installer Bertal dans la voiture et tu les ramèneras sur Poitiers.
Vous deux les gardes vous me répondez de ces passagers sur votre vie c'est bien compris?


Oui Messire Comte, répondent en cœur les deux gardes.


Bertal, veinard tu as gagné une ballade en carrosse Comtal...ne vas pas t'en vanter hein on m'accuserait de favoriser mes amis...

Jehan essaie de plaisanter mais le cœur n'y est pas vraiment.


Kali prends ses pieds je me charge du reste. Se disant il prend Bertal sous les aisselles avec d'infinies précaution et le charge dans la lourde voiture.
Il le cale tant bien que mal avec les coussins disponibles de manière à ce que le blessé puisse respirer encore un peu.
Puis il serre la main à Bertal se doutant qu'il s'agit en fait d'adieux...


Berty tiens bon hein? on se retrouve à Poitiers! Tu me dois une pinte n'oublies pas!

Jehan aide Kali à prendre place puis referme la porte du carrosse don t Pierre a repris les rênes.

Fouettes Pierre et dépêches toi je veille derrière vous pas de soucis.

Jehan songe aux cavaliers qui étaient partis après la voiture et doivent se tenir cachés sur le bord de la route. Il prie pour qu'ils aient abandonné toute idée d'attaque pour cette nuit...
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Kalimereth
Kali aurait du enfin respirer en voyant Jehan à ses côtés, et le carrosse revenir les chercher. Pourtant, sa gorge restait serrée, sa respiration difficile.
En silence elle porta Bertal dans le carrosse avec l’aide de Jehan, courut attacher Cadichon à l’arrière de la voiture, et s’engouffra au côté de son tendre, criant à Pierre de les ramener le plus vite possible sur La Trémouille.

Elle s’installa, maintenant son amour contre elle, le buste légèrement relevé, ne pouvant plus ignorer la blessure qui laissait échapper de plus en plus de sang.

Elle lui prit la main, essayant de le maintenir en vie, lui murmurant des mots tendres, et lui déposant des baisers sur le visage. Baisers qui prirent très vite un goût salé, elle ne pouvait plus retenir ses larmes. Elle avait peur, peur de le voir souffrir, peur de le perdre, peur de ne pouvoir rien y faire. Elle lui murmura :


Je t’en prie mon ange, ne m’abandonne pas, j’ai besoin de toi… ne me laisse pas… je t’aime tant…

Ses mots se perdirent alors dans ses sanglots, ses bras continuant de l’enserrer essayant de lui faire passer un peu de sa chaleur, de lui insuffler ne serait-ce qu’un souffle de vie qui l’aiderait à s’en sortir.

Elle avait l’impression que le carrosse n’avançait pas, elle aurait aimé être déjà chez elle, chez eux, comme si là-bas un miracle pourrait se produire.

C’est le visage baigné de larmes qu’il lui sembla apercevoir au loin les portes de la ville. Dans un sanglot elle parvint articuler quelques mots …


Tiens bon mon amour, nous y sommes presque, on va te soigner… tu vas voir.
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Bertal
La douleur le maintenait éveillé, mais il savait que cela ne durerait pas. Il perdait son sang, et avec lui, ses forces l'abandonnaient.
Mais son esprit était déterminé, et le Très-Haut sembla lui accorder une faveur, car Kalimereth fit son apparition dans le champ de vision réduit du cultivateur.

Il se senti soulagé de la voir. Elle l'enlaça, et lui murmura des paroles rassurantes, qu'il n'osa démentir. Il ne se faisait pourtant pas d'illusions sur sa santé.

L'état dans lequel il se trouvait lui rappelait la première nuit qu'il avait passé au village, recroquevillé dans une bicoque délabrée, par ce plein moi de février du rude hiver 1456. Il était pourtant habitué aux climats rudes, mais l'air était plus humide dans ces contrées marécageuses, et il mourrait de faim, faute d'avoir pu trouver un travail et de glaner une miche de pain avec le salaire obtenu.

Jehan qui revenait vers lui, le tira à nouveau de ses rêveries, alors qu'il suffoquait de plus en plus. Il était d'accord, il avait besoin de repos. Il ferma les yeux pour tenter d'économiser ses forces, mais entendit un calèche arriver.

Le transport à l'intérieur du carrosse fut des plus douloureux, mais il parvint cependant, une fois installé, à trouver un rythme de respiration qui ne le faisait pas trop souffrir tout en lui apportant une quantité acceptable d'oxygène. Il parvint même à esquisser un sourire aux paroles de son ami qui lui serrait la main.


Soif...

Il voulut dire quelque chose. Sa faible voix s'évanouit dans un souffle. Mais il eût la mauvaise idée de reprendre sa respiration un peu trop vite, et grimaça, son poumon laissant entendre un gargouillis inquiétant. Sa douce était revenue et lui murmurait de tendres paroles. Il senti des gouttes tomber sur son front, et sa gorge se serra.

Il s'en voulait au plus profond de lui-même. Elle n'avait pas mérité ça. Pas elle, qu'il aimait tant, qui l'aimait tant, et à qui il devait bien de choses. A qui, surtout, il voudrait dire bien des choses à cet instant. Les regrets, les remords, et leur chapelet de peines, lui bloquaient maintenant bien plus sûrement la respiration que sa blessure physique. Il ne parvenait pas à calmer son esprit malgré la faiblesse de son corps qui lui intimait de se reposer.


Je... t'aime...

Il ne savait comment ces mots avaient pu parvenir à franchir ses lèvres, malgré les nombreux obstacles, mais cela eut l'effet surprenant de l'apaiser. *S'apaiser...*
Bertal sombra doucement, dans les bras de celle pour qui son cœur continuait pourtant à battre, tandis que la voiture filait en direction de sa chère Trémouille.

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Petitjehan
La lourde voiture s'éloignait emportant l'ami indéfectible, le confident, le frère...
Tempête pris la route tout seul ramenant le Comte vers la ville tout en suivant le carrosse...

Personne ne le vit personne ne le sut mais le Comte pleurait dans l'obscurité...il avait vu pas mal de gens mourir. Des proches, des ennemis, des femmes des enfants des saints, des brigands, des nobles, des gueux...Il se s'habituait pas pour autant et savait qu'il ne s'y habituerait jamais.

Bertal....Mister Moustaches, à peine plus âgé que lui quittait ce monde où la misère règne en maitresse absolue et ou la folie des hommes n'a de limite que celles de leur ambitions...

Solitaire le cavalier rentrait vers le monde.

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Thomaslatapie
[Thouars chez Tété]

Thomas était dans le lit moelleux de Tété. Il la regardait dormir, ne pouvant lui mesme dormir. Il avait un mauvais pressentiment. Il se leva et alla a la fenestre regardez la lune. Elle était sublime. Il ouvrit la fenestre pour s'abreuver de l'air frais en fermant les yeux. Ses pensées allaient vers Kali et Bertal. Il espéré de tous cœur qu'ils allaient bien, mais savaient pertinemment que non. Il n'avait pas souvent ce pressentiment pour certaine personne mais quand il était là cela était toujours mauvais. Il se mit a genoux et leur adressa une prière. Il espéré que si l'un d'eux murirai, ce qu'il voulez le moins du monde, aille servir le Très Haut au paradis solaire. Il resta ainsi un temps certain. Il revint a la réalité quand Tété frissonna. Il la regarda attendrit. Il ferma la fenestre et alla réchauffé sa douce. Sa nuit serai longue et sans sommeil, triste de perdre un ou une ami.
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En deuil de sa sœur, Myssie
Bertal
Alors qu'ils venaient de passer les portes du village, Bertal reposa sa tête sur l'oreiller. Sa respiration était courte et douloureuse, mais n'arrivait même plus à lui arracher un râle. Il était à bout de forces, avait perdu beaucoup de sang, et son poumon se remplissait d'eau petit à petit, rendant son souffle plus pénible encore.

Les paupières closes, il expira longuement. Il voulait dire quelque chose à sa bien-aimée, la rassurer, lui dire que tout irait bien, et surtout qu'il l'aimait. Mais il ne pouvait pas et il dû se contenter de fixer son regard sur le visage souillé de larmes du plus grand Amour qu'Aristote lui ait autorisé. Il fit une rapide prière dans laquelle il demandait au Très-Haut de prendre soin de sa douce Kali. Il comptait bien le faire lui-même mais après tout ce n'était pas lui qui décidait, vivant ou mort.

Le cultivateur de maïs, se rendit compte tout à coup que son corps ne lui faisait plus mal. Il ressentait plutôt un vague fourmillement dans ses membres, accompagné d'une étrange sensation de lourdeur. Il lui semblait peser des tonnes et des tonnes, et que son corps était en train de s'enfoncer. Le forgeron était persuadé que cette sensation annonçait l'élévation de son âme.

L'impardonnable vit alors sa situation sous un jour nouveau. Maintenant que le défaut de sang avait cruellement affecté le bon fonctionnement de ses sens, le trémouillois laissa divaguer son esprit. Il avait toujours cru qu'il ne mourrait jamais. Il avait combattu pourtant, s'était mis en danger, avait même été blessé pendant une attaque, mais comme beaucoup de monde, il s'imaginait que cela n'arrivait qu'au autres.

Pensant à tous les gens qu'il laissait derrière lui, le célèbre moustachu se dit qu'il aurait aimé leur dire au revoir, les remercier. Patity, Wilhem, Passy, Picosseau, Gheny, Davor, Stannis, Daien, Garea, Marinette, Honoré, Webix, Elliandra, sa filleule qui allait l'accueillir, et à qui il parlerait de Malone, Jeremius, Ducho, Lorryus, Lenny, Ally, Force, Oriana la libérée, Boulgakov, Bloody, Cibeline, Thomas... et tellement d'autres encore. Son esprit s'attarda aussi sur la petite Diane qui était venue agrandir la famille de son meilleur ami à qui il devait beaucoup, sur sa cousine Calenwen, sa sœur Ellisal, et bien sûr sa tendre Kali...

Il se senti frustré de ne pouvoir lui parler à elle au moins, et finit par se dire qu'il n'était peut-être pas plus mal qu'il ne puisse dire au revoir à tous ses amis. Car alors, lui-même n'aurait pas accepté sa propre mort. Et pourtant, elle était là, elle l'attendait. L'ambassadeur pouvait sentir son souffle glacial dans tout son corps.

Bertal lui serra doucement la main, et lui sourit, la fixant toujours... la fixant pour toujours. Ce sourire se figea sur son visage, la toute dernière expression qu'il afficha, avant de rendre son dernier souffle.

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Kalimereth
Kali regardait inquiète par la fenêtre du carrosse, espérant rejoindre très vite La Trémouille. Elle continuait à caresser le visage de son tendre, et l’entendit lui dire qu’il l’aimait. La gorge plus serrée que jamais, elle se pencha sur lui pour lui murmurer qu’elle l’aimait aussi, plus que tout.

Elle sentait son corps contre elle, et voyait bien que son état empirait à chaque seconde. Instinctivement elle le serrait de plus en plus fort contre elle. Elle vit son regard se poser sur les remparts de la ville …


Tu vois mon amour, on arrive, on est chez nous…

Elle ne pouvait rien dire d’autre, les mots refusaient de sortir, seules ses larmes continuaient sans discontinuer. Elle ne pouvait se résoudre à le laisser partir, elle avait trop besoin de lui, elle ne pouvait imaginer continuer sa vie sans lui.

Elle sentit alors sa main serrer la sienne, plongea son regard dans le sien, aucun d’eux ne pouvait parler, mais leurs regards en disaient bien plus long que n’importe quel discours. Puis soudain elle vit son regard se fixer à jamais, et sentit son corps abandonner la bataille… non ce n’était pas possible… ils venaient à peine de passer les portes de la ville… elle s’affala sur lui, posant son visage sur son torse, et se serra contre lui, refusant l’idée que c’était la dernière fois.

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