Carmen_esmee.
- [Matin du 19 mars 1464 - Auberge de Dijon]
Allons en Bourgogne taper du brigand, pendant notre Lune de Miel... Ouais, autant dire que la brune était Ra-vie ! Pragmatique, elle céda à son cher époux non sans feuler, après tout cétait presque sur leur route, elle n'avait jamais pris le temps de visiter la Bourgogne, une occasion se présentait, une pierre, deux coups. Mais jamais, Ô grand jamais, elle n'aurait pensé qu'il lui ordonnerait de garder la chambre pendant que lui irait se défouler sur le champ de bataille...
"Tu es ma femme et tu feras ce que je dis !
- Non mais je rêve !"
Et d'une aiguière qui n'a rien demandé qui vient se fracasser sur la porte de leur chambre, elle peste, non elle enrage, il se prend pour qui ? Son père ? Il est vrai qu'il en a l'âge... Et si elle ne veut pas qu'elle le traite comme un vieillard, il a tout intérêt à cesser de la considérer comme une gamine, fragile et incapable de se défendre.
- *Si tu crois que tu vas être le seul à te défouler ce soir...*
Des courriers sont échangés avec le Capitaine, elle s'en fait d'abord pour Zig et sa compagne en chemin pour les rejoindre, puis elle se renseigne sur quelle armée rejoindre le soir venu, il est hors de question qu'elle reste à se planquer alors que Lui, il ira en découdre. Mais elle doit se résigner à quelques concessions, elle n'a pas d'armure, et il est peu probable qu'on lui en trouve une en un si court délai, elle n'est pas inconsciente, elle gardera son corps derrière les remparts et rejoindra les archers.
[Nuit du 19 au 20 mars 1464 - Sur les Remparts, Aux ordres de La Legio Burgundia]
Une chasse nocturne se joue depuis les remparts, une chasse bien différente des habitudes de La Serna, car le vil gibier ne fuit pas devant le bruit, il ne se déplace pas avec grâce, elle n'a donc pas de remords à décocher ses flèches, et par-dessus tout, elle ne croquerait dans aucun de ses pillards... même rôti.. Une chasse sans aucun plaisir, elle ne songe qu'à une chose, plus elle en blessera, moins Drahomir en affrontera. Cela a le mérite de la maintenir éveillée. Car sur les remparts, les yeux se fatiguent vite sous le manteau de la nuit, à discerner ami et ennemi, tâche difficile quand on est non-résidente de Bourgogne. Elle ne le voit pas, et cela l'inquiète, car il est difficile de ne pas voir l'imposante stature de son époux.
La bataille cesse, les armées se retirent et commence bientôt la danse des brancards, chacun prend soin à sa manière de ses blessés et officie pour ses morts. Elle se sent rapidement inutile sur les remparts, ne tenant pas en place et voulant s'assurer de ne pas trouver son époux sous la fameuse tente des blessés, elle s'y rend. Le carquois et l'arc, barrent sa silhouette, elle se triture les doigts, les empennages et les encoches lui ont partiellement brûlé la pulpe des doigts de la dextre, la senestre quant à elle, se fait douloureuse, à trop serrer son arc, les phalanges blanchies retrouvent un peu de leur rose.. Elle balaye de son front, les boucles brunes et moites de sueur. Oui, même la-haut, elle s'est fait peur. Et bien que cela ait pris fin pour ce soir, elle n'en demeure pas moins apeurée, elle veut le retrouver, s'assurer qu'il va bien... Venir ici est une mauvaise idée, elle en est intimement persuadée.
C'est là, alors qu'elle quitte les remparts, empruntant les escaliers d'une tour qu'elle le voit traîner sa jambe, le garrot attire lil, elle dévale les marches en criant son nom et se rue sur lui. Heureuse qu'il soit en vie, mais également folle de rage... Elle met pour l'instant de côté sa colère pour le caractère paternaliste du Vadikra et létreint en prenant garde de ne pas ajouter à ses maux. Le minois trouve le cou de l'Ogre et s'y niche, elle souffle, soulagée de le retrouver, sa question avec une pointe d'inquiétude... Ouais, elle se muselle pour ne pas lui hurler dessus.. pas tout de suite, elle veut des réponses avant...
- "Comment est-ce arrivé ? Où étais tu ? Tu as vu un médecin ? Tu as mal ?"
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