Granit
Nuit du 28 au 29 Mars - Armée des Renards
Les goupils avaient passé la journée à se préparer, se sachant plus que jamais proches du but, de la joie immense qu'ils attendaient depuis maintenant 10 jours. 10 nuits de combat avaient été nécessaires pour bouter, la veille, les deux armées bourguignonnes hors de Dijon et laisser les murailles à la merci des trois étendards helvètes alliés.
Granit avait soigné ses blessures et réintégré les effectifs la veille, participant de loin à la victoire qui venait de sceller le sort du castel. La tension était palpable ce lundi, tous étant pressés que la nuit tombe pour forcer la muraille en éliminant les quelques fous qui tenteraient encore de défendre, seuls et désorganisés, face à la force militaire voulant en découdre. Et lorsque les trois commandants sonnèrent la charge, la défaite dijonnaise fut mémorable, les miliciens pliant face à la masse helvète qui brisa les murailles de la capitale réputée imprenable.
Mon Commandant....à vous le premier pas.
Roedric entra à Dijon en Maître, suivi de l'ensemble des Renards et les armées Fatum à leurs côtés, dans une alliance historique qui venait de symboliquement briser la Couronne de France. Le Valais avait promis une vengeance et aujourd'hui était le jour de paie.
Emplie de fierté, la portugaise entra dans la ville alors que tous criaient victoire et se congratulaient devant les visages sombres et incrédules des citoyens, qui avaient été trompés toute la semaine par la propagande ridicule de leurs dirigeants. Granit était d'ailleurs plutôt désolée pour ce peuple qui n'avait dans le fond pas mérité cette défaite : la paysannerie bourguignonne avait eu du courage et avait montré courage et fierté, aidant leurs pleutres nobles et dirigeants à réparer leurs erreurs et impairs. En vain. Si la Bourgogne peut être fière de son peuple fidèle, elle peut toutefois repenser sa politique de pacotille et son obéissance à une Couronne folle et faible.
Ce que la France avait volé au Valais, la Bourgogne venait de le payer pour elle. Et Granit n'en éprouvait aucun scrupule au moment de voir son Commandant planter l'étendard Renard au cur de Dijon.