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[Rp] Trésors cachés d'un marchand Vénitien

Liz52
Les jours passaient et les travaux au château allaient bon train.
Les jardins avaient retrouvés leur splendeurs d'avant la tragique disparition de la dernière maitresse des lieux... Cela n'avait pas été simple de redonner à cette demeure un aspect joyeux après le drame qui s'y était joué quelques mois auparavant.
L’épidémie mortelle qui avait eu raison de bon nombre d'habitant dont Aanor et sa fille avait laissé des traces ....

Les tentures sombres avaient été brulée et chaque recoins désinfectés. A présent, une bonne odeur de propre et de vie planait aidée par le beau soleil qui donnait presque une impression de féérie lorsqu'on regardait le château depuis le lac.
C’était l'endroit que Liz préférait .... souvent elle venait s'assoir sur les racines d'un chêne qui semblait être millénaire et qui offrait une vue imprenable sur le lac et le château.

Le scintillement de l'eau via les rayons du soleil provoquaient un réel émoi dans le cœur de la jeune Marquise.
Cet endroit était un trésor .... il restait tant à découvrir et à vivre ici.

Après la découverte de la Cave magique avec Tuatha, elle avait envie d'explorer les greniers ... ce matin là, allez savoir pourquoi, en passant devant la porte qui menait aux lieux mystérieux, elle ne résista pas à l'appel et s'y aventura.
Les marches grinçaient sous ses pas légers mais elle n’éprouvait pas de craintes. La curiosité etait un vilain défaut mais tant pis .... une petite voix lui disait qu'il y avait la haut des traces de son passé et qu'il lui fallait les trouver.

Son père avait vécu ici quelques temps avec Aanor et elle y trouverait surement des souvenirs ... Chimera lui avait raconté que Gawam adorait voyager et qu'il était parti de nombreuses fois loin très loin ... Peut être son gout de l'aventure venait de là.
Des malles étaient éparpillées sur le sol poussiéreux. des tableaux et des vêtements semblaient dormir ici depuis une éternité.
Liz s'approcha d'une grosse malle finement décorée où elle reconnu les armes de son père.

Un peu émue elle passa sa main sur le cuir le débarrassant de la couche blanchâtre qui s’était déposée au fil du temps et souleva le couvercle qui se mit à grincer mais ne fit pas de résistance. Elle toussa alors que la poussière vint lui chatouiller les narines.
La jeune femme observa le contenu de la malle aux trésors avec sourire. Elle y découvrit des livres écrit en une langue qu'elle ne connait pas, des cartes marines vraisemblablement, des pièces de pays inconnus, des morceaux d’étoffes si douces ....
une petite boite attira alors son attention.... elle le prit délicatement entre ses mains et l'ouvrit avec précaution.

Liz découvrit alors un nécessaire de toilette comme elle n'en avait encore jamais vu.
Des petites fioles colorées étaient alignées et lorsqu'elle en ouvrit une, une odeur épicée mais agréable la surprit ... elle connaissait cette odeur mais elle n'aurait su se rappeler d'où.
La fragrance etait subtile et envoutante ... elle ferma les yeux et s'en imprègna laissant son esprit vagabonder. La blonde se retrouva en souvenir dans une ruelle dans une grande ville animée... Paris ... elle se souvint de sa visite avec son amie ... la boutique aux merveilles comme elle l'avait appelée .... les tissus riches et soyeux ... les odeurs ....

Les odeurs !!!

Elle ouvrit les yeux et fit de suite la relation. C'est là bas qu'elle avait déjà senti cela !!!
Ni une ni deux, elle prit avec elle le précieux flacon et redescendit à la hâte jusqu’à son bureau.....

Alors qu'elle saisit de quoi rédiger une missive au propriétaire ténébreux et tout aussi mystérieux que sa boutique, elle songea au visage de l'homme et elle se remémora son regard ...
Il dégageait de lui une aura puissante et ses prunelles laissaient présager de voyages a celles qui sauraient en découvrir les secrets. Un frisson lui parcourut l'échine et la ramèna à la réalité.
Il saurait surement lui dire lui d'où venait cette essence parfumée ..... au pire si il fallait elle irait jusque Paris pour en avoir le cœur net.


Citation:
De moi Liz de Dénéré
Marquise de Malville

à vous Dante Tommaso
Marchand Venitien


Messire,

Ma missive et ma démarche vont vous sembler étrange et peut être insignifiante mais j'ai grandement besoin de votre aide...
Je ne sais si vous vous souvenez de moi. Je suis venue dans votre boutique à Paris il y a quelques temps avec mon amie Tuatha ... une jolie rousse. Nous avons même causé quelques dégâts à votre échoppe en renversant vos étales de tissus ....

J'ai découvert par hasard dans les affaires de mon défunt père un flacon étrange remplit d'un liquide odorant dont j'ignore la provenance et l'usage. Mais en quoi cela peut il bien vous concerner me direz vous ...
J'y viens ...
Je ne sais pas ce qu'est cette fiole mais je suis certaine d'avoir déjà senti cela justement dans votre boutique. Je sollicite votre aide afin d'en découvrir la provenance car je l'avoue ... cette odeur m'envoute et m'attire et m'intrigue également.

Si vous êtes disposé à m'aider, je peux me rendre à Paris où vous retrouver où vous le souhaiterez et bien sure je paierai le prix qu'il faudra.

Dans l'attente de votre réponse que j’espère positive ..... Recevez mes hommages.

Liz de Dénéré
Marquise de Malville



Elle apposa son sceau avec soin et fit appeler son coursier.

- Tristan ! veillez a ce que cette lettre arrive à Paris au Messire Dante Tommaso sans attendre cherchez la boutique Cereza... Merci et soyez prudent là bas ..


L'homme de confiance la salua et parti sur le champs remplir sa mission...
Il ne lui restait plus qu'à attendre et cela .... ce n'etait pas la qualité première de la blonde
La patience et elle cela faisait deux .

_________________
Dante.tommaso
- Arrivederci mio fratello…*

La main de Dante était comme suspendu dans l'air et son regard azuré suivait le départ du navire de son frère. Lupino avait accosté quelques jours plus tôt afin de lui faire parvenir une cargaison venue tout droit d'Alexandrie. Le comptoir que la famille Cereza avait ouvert là-bas marchait fort bien et des échanges avec des produits luxueux français permettaient aux boutiques de vivre et prendre un essor sans précédent. La seule ombre au tableau était venue de la séparation des deux frères mais sans doute que Maddalena n'y était pas pour rien.

La mère de Dante n'avait jamais supporté que son époux fasse un enfant à une autre malgré le fait que ce dernier avait donné son nom à son bâtard. Et aujourd'hui, la progéniture en payait les frais avec rappel des intérêts. Pauvre Sandeo, il ne méritait pas ça mais Dante voyait là l'occasion de voir son frère voler de ses propres ailes comme lui l'avait fait bien des années auparavant… Que le temps passait, que les souvenirs s'envolaient…

Le cœur et le pas lourds, Dante s'en revenait à sa boutique. Il n'avait pas envie de s'éterniser dans cette ville qui lui rongeait le cœur un peu plus chaque jour mais il lui fallait mener à bien ses affaires. Et il avait encore quelques commandes bien spécifiques qui le tenaient par la gorge. Des nobles qu'il devait satisfaire comme à l'accoutumé.

Le pas de la porte fut passé tandis que la nuit s'échinait à répandre son masque étincelant de lueurs colorées. Un dernier regard lui fut porté lorsqu'un coursier se présenta devant la boutique.


- Excusez-moi messire, je cherche un certain Cereza, Dante Tommaso Cereza. Seriez-vous où je puis le trouver.

Le vénitien arqua un sourcil tout en souriant en coin.

- Vous l'avez devant vous mon brave. Et que puis-je faire pour vous ?

L'homme lui tendit un pli puis attendit quelques instants avant que Dante ne relève la tête dans sa direction et de reprendre ne le voyant pas bouger d'un pouce.

- Installez-vous à l'auberge au bout de la rue, je vous ferais savoir s'il y a une réponse d'ici une heure.

Tirant sur ses rênes, le cavalier prit donc la direction indiqué tandis que le vénitien serrait entre ses doigts le fameux courrier.

- Voyons voir ce que nous avons là…

Dante poussa la porte de la boutique avant de la refermer soigneusement de quelques tours de clés. Il prit la bougie qui se trouvait sur le comptoir, l'alluma avant de se rendre dans son bureau dans l'arrière boutique, là où personne ne pénétrait jamais sous peine de se voir chasser à coups de pieds bien placés !

S'installant à son bureau, le vénitien déplia le vélin puis s'approcha de la lueur dansante de la bougie. L'écriture fine lui confia que c'était là une dame qui osait s'adresser à lui. N'ayant pas d'amante attitrée ces derniers temps, il fut d'abord surpris puis laissa ses yeux habitués à la pénombre prendre possession des mots qui finirent par le faire sourire. Bien entendu qu'il se souvenait de cette scène catastrophique. Il n'avait pas oublié la rousse agitée qui n'avait d'yeux que pour des racines qui se fumaient et la blonde presque trop charmée pour être sincère… bien qu'avec le recul, Dante s'était demandé si la dame en question n'était pas une de ces jeunes femmes dont on abuse trop la naïveté et qu'on laisse choir à la première occasion. Les pauvres filles faisaient des femmes frustrées des choses de l'amour qui finissaient leur vie sans connaitre la passion…

L'italien laissa s'échapper un soupir en posant le vélin sur son bureau le temps de se laisser aller contre le dossier du fauteuil en cuir. Il réfléchissait rapidement car la dame sans le vouloir lui offrait l'opportunité de se changer les idées après le départ de son frère. Et puis il savait qu'il pouvait compter sur Anselme qui saurait gérer son absence quelques temps… c'était là une idée farfelue mais qui lui plaisait et qui lui redonnait l'envie de sourire. Ni une, ni deux, Dante attrapa vélin et plume pour répondre au plus vite.


Citation:
A vous Marquise de Malville,
Liz de Dénéré la bien nommée

Je vous sais gré de votre sympathique courrier qui fait appel à mes talents de marchands et de grand voyageur. Et même si je fus surpris de la teneur de la lettre j'avoue avoir ressenti un inestimable pincement m'asticoter l'esprit et les sens.

Ainsi donc vous voilà en possession de quelques richesses inconnues. Je suis curieux de les découvrir et afin de rendre la chose plus facile, je me propose de venir directement à votre résidence ainsi vous n'aurez rien à transporter et ne vous encombrerez pas de détails logistiques par la même bien compliqués.

Faites-moi savoir où je dois me rendre et j'arriverais dans les plus brefs délais.

Dio vi benedica**




Le vélin fut signé puis scellé de son sceau de la famille Cereza qui le rattachait à sa corporation des marchands puis Dante partit à la recherche d'un cavalier qui s'était installé bien tranquillement, somnolant en attendant la réponse qu'on lui avait promis.

- Debout mon gars, tu as du travail. Ta maitresse doit attendre une réponse de ma part alors remets-lui en mains propres et dis-lui bien que je suis impatient de la revoir.

Un sourire sur les lèvres italiennes, Dante retrouvait ce charme qui lui faisait défaut depuis quelques temps. Mais le temps guérit tout dit-on même les plaies les plus profondes alors prenant sur lui, il s'installa à la place laissée vacante par le cavalier et commanda du bon vin afin de boire à la santé de cette blonde inconnue qui n'allait pas le rester bien longtemps…




* au revoir mon frère
** Dieu vous garde

_________________
Liz52
Dire qu'elle tournait en rond depuis quelques jours était un euphémisme. Les questions et son imagination se livraient un duel dans son esprit.
Depuis la découverte de la mystérieuse fiole, elle passait son temps à rêver de voyages extraordinaires, à se demander comment son père était entré en possession du liquide ambré et odorant à souhait.
Mais la véritable attente résidait plus dans le fait qu'elle guettait son coursier quasi jour et nuit. Cela devenait presque obsessionnel au dire de son majordome qui n'arrêtait pas de rabâcher que cela finirait mal.
Liz n'écoutait que rarement les allégations d'Higgins et c'est postée sur le perron de la demeure qu'elle guettait ce matin là.

Le nuage de poussière qu'elle aperçut lui fit bondir le coeur et elle se précipita en bas des marches pour aller au devant du cavalier qui approchait.
C'est Tristan ! Enfin se dit elle
Le pauvre etait éreinté il avait chevauché sans halte pour rapporter au plus vite la missive à la Marquise.
A peine eu t-il mit pied à terre que celle ci lui sauta dessus les émeraudes inquisitrice.

Lorsqu'il lui tendit le pli du venitien, elle rosit malgré elle et après avoir remercié Tristan elle fila s'enfermer dans son bureau pour découvrir les mots de celui qui détenait les réponses à ces tourments du moment.
Avec fébrilité, elle prit connaissance de la réponse de Dante.

L'écriture etait fluide laissant transparaître un tempérament prononcé et la largesse avec laquelle il avait prit possession du vélin semblait dire qu'il était très à l'aise dans ses propos.
Tant mieux !
Elle avait horreur des inconstants et des affabulateurs. Si elle s'etait adressée à lui c'etait seulement parce qu'elle le croyait le mieux placé pour l'aider et pas parce que le regard de l'homme sur elle à la boutique l'avait troublée.
Assurée dans sa réflexion du bien fondé de sa démarche, elle commenca sa lecture plus sereinement.

Il se souvenait d'elle ... Parfait ! ....
Il etait intéressé. .. Bien !...
Il allait venir en personne ici ... ..Il vient !!!!!!
Elle en etait à la fois heureuse et paniquée.

Son envie de savoir n'avait d'égale que celle de connaître un peu plus le mystérieux venitien et ses trésors cachés. ..
Elle n'avait pas pu flâner aussi longtemps qu'elle l'avait voulu dans sa boutique parisienne mais de suite ses émeraudes avaient pu admirer la richesse et le goût raffiné du marchand.
La rencontre risquait d'être très intéressante et instructive...

Elle ne fit pas attendre la réponse et se mit à la rédiger de suite.


Citation:
A vous Dante Tommaso,
Respectable commerçant venitien,

Je vous remercie de l'intérêt que vous manifestez à ma requête et c'est avec plaisir que je vous attends à Malville ek mes terres bretonnes pour vous en dire plus et vous montrer mes trésors.
Nul doute que vous saurez m'en faire apprécier la valeur.
Ne prenez pas la peine de chercher logis en ville, vous êtes mon invité il en va de soit !
Si vous avez des demandes concernant votre séjour n'hésitez pas à m'en faire part.

Dans l'attente de vous revoir...

Liz de Dénéré
Marquise de Malville



Elle relit la lettre avant de la cacheter... oui .. cela irait.
Le soleil étant encore haut, elle retourna voir Tristan se demandant si il serait partant pour une nouvelle chevauchée. Elle était impatiente certes mais pas au point de risquer la vie de son homme de confiance.


- Tristan ? Vous sentez vous prêt à répartir ou préférez vous attendre demain ?

Le regard vert brillant parlait pour elle et ce fut avec un sourire que son coursier se leva et vint se saisir de sa nouvelle mission.

- Mon cheval et ma vie sont à vous votre Magnificence. Je fais seller un autre cheval et je repars sans soucis.

Il s'inclina avec respect et prépara le voyage sans rechigner.
La Marquise était une personne juste et appréciée de toutes les personnes qui travaillaient ici. Tous étaient prêt à donner leur vie pour elle mais elle en aurait fait tout autant pour eux. C'etait pour cela qu'il repartait pour ses beaux yeux même si la fatigue était bien là mais il ne l'avouerait pas.

Alors qu'elle regardait le cavalier s'éloigner, la jeune femme repensa à ses mots. Il dit qu'elle se trouvait en possession de richesses inconnues .... voilà qui attisait encore plus sa curiosité et son impatience.
Elle retourna au grenier à la recherche de ces autres
trésors qu'elle pourrait demander au Venitien d'identifier.
Les malles furent ouvertes une à une examinées. A croire qu'elles avaient été rangées en fonction des éléments qu'elles contenaient et par contrées visitées. ..
L'homme ne s'attendait sûrement pas à cela et risquait de séjourner un moment si il voulait percer le mystère de tous ses trésors ...

_________________
Dante.tommaso
- Un… deux… cinq… Anselme, il me manque deux rouleaux de soierie en provenance de Samarcande. Trouve-les moi c'est urgent. J'ai une commande qui provient directement des ateliers de Paris et je compte bien les honorer. Si par mégarde quelqu'un c'est servi, tu viens me le dire de suite et je lui ferais passer l'envie de recommencer.

Le vénitien s'attelait à la tâche. Depuis quelques temps, il était victime de pillage dans les abords de sa boutique et ça ne lui plaisait guère. Il allait engager quelques gardes qui œuvreraient autour des entrepôts ainsi que sur les quais de déchargements de marchandises et autour de la boutique. Paris perdait de sa superbe disait-on depuis quelques temps et la succession de rois et de reines n'étaient guère un bon présage pour le pays aussi n'était-il pas surpris le vénitien de voir arriver de telles pratiques. Mais quand même… en être victime lui mettait quelque peu les nerfs en pelote. Il était encore à compter cette fois le dernier arrivage de vins grecs que des pas retentirent dans la boutique. Les oreilles aux aguets, Dante posa le livre de comptes qu'il tenait précédemment afin de se diriger vers la pièce centrale qui accueillait ses clients. Et il avait déjà la langue levée quand il reconnut le coursier. Sourire aux lèvres, le Vénitien s'approcha de ce dernier tout enjoué.

- Et bien dis-moi, on ne se quitte plus on dirait. Faites attention, on pourrait nous prêter des intentions qui ne sont pourtant pas les nôtres.

Et devant le regard dépité du pauvre bougre, Dante se mit à rire aux éclats.

- Scusi messer mais l'occasion était bien trop tentante de devoir taquiner un peu l'homme pince-sans-rire que vous semblez être… Dites, l'est comment la marquise parce qu'aux vues des visages que vous m'offrez j'ai peur de m'ennuyer à ses côtés ?

Coupant court à toute sorte de réparties, Dante tendait déjà la main afin de recevoir le dernier courrier que la blondeur lui avait fait parvenir. Et sans autre forme de discretion, il ouvrit le vélin devant le bonhomme, le parcourut et fit claquer sa langue contre son palais.

- Bene, bene… je vais te dire mon gars, tu vas aller prendre une nuit de repos à mes frais "aux deux plumes". Tu leur dis que tu viens de ma part et ils te donneront le meilleur qu'ils aient. Et quand tu repartiras demain, dis bien à ta marquise que je serais là dans quelques jours. Le temps pour moi de m'organiser. Et pas la peine de dire quoi que ce soit, je connais la Bretagne, je saurais me repérer…

Le vénitien tourna les talons. Les souvenirs le gagnaient et dans ces cas-là, il n'était pas de bon ton de rester en présence d'étrangers. Son passé, il tentait tant bien que mal de vivre avec mais il était lourd, bien trop lourd certains soirs pour les épaules d'un seul homme mais il le savait le Cereza, il avait choisi sa voie et la rédemption ne serait qu'à ce prix immense et à des efforts surhumains. Mais pour l'heure, il alla s'enfermer dans sa chambre afin de se préparer au grand départ. Et puis cela lui permettrait d'effacer le temps… le temps et les souvenirs…


[ Quelques jours plus tard… ]



La Bretagne, la marquise, une autre Marquise, blonde encore, Marie de Kermorial… ça faisait des jours qu'il pataugeait dans ce marasme fantomatique qui lui faisait office de mémoire et chaque nuit le tenait éveillé tandis que chaque journée l'épuisait sous un soleil de plomb. Mais Dante continuait son bonhomme de chemin. Heureusement pour lui, il n'avait croisé que peu de convives, les routes étant exemptes de brigands et autres vermines notoires. Un luxe qu'il appréciait. Et ce fut tout naturellement qu'il arriva aux abords de Malville sans encombre. Le temps de descendre de cheval et d'investir une taverne que déjà, il commandait du vin pour se désaltérer. Une serveuse un peu trop aguicheuse lui offrait sourire sur sourire ainsi que vue plongeante sur son décolletée mais Dante n'en avait cure. Il sortit sa carte, chercha sur cette dernière le lieu-dit où il se trouvait puis le domaine que la blondine lui avait indiqué.

- humm quelques lieues encore et j'y serais…

- Et bien beau brun, on fait la causette seul. Tu ne préférerais pas un peu de compagnie afin de te changer les idées voyageur ?

Et avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, Dante se retrouvait avec une jolie rousse sur les genoux essayant déjà de la soulager de sa bourse. Le geste fut rapide mais pas assez pour empêcher le vénitien de saisir le poignet de la donzelle et de le tordre à l'en faire crier.

- Bella mia, il va falloir revoir tes prétentions. Si tu offres tes cuisses, laisse-moi au moins ma bourse pour te payer sinon tu iras pleurer dans les girons de ta maîtresse et je t'assure que cela ne sera pas du plus bel effet surtout après être passé entre mes mains. Ce sont des larmes de sang que tu risquerais d'offrir en cadeau…

Et Dante rejeta la pintade au sol en remettant sa bourse de cuir dans son escarcelle. Levant un sourcil face au tavernier qui se précipitait vers son employée, il sourit de toutes ses dents.

- Dites lui d'apprendre la dextérité avant de vouloir soulager vos clients de leurs biens sinon vous risquez d'avoir des ennuis avec les autorités.


Un grognement lui fut offert et une plainte déjà sortait de la bouche de la rousse. Le vénitien se leva, déposa quelques écus sur la table puis se tourna vers le tavernier qui déjà maudissait le bonhomme et appeler à ce qu'on s'empare de lui.

- Le domaine de la marquise de Malville c'est dans quelle direction ?

Et ce fut un silence qui accueillit la demande. Les badauds qui traînaient là, prêts à en découdre avec le vénitien quelques secondes plus tôt, chuchotaient et le lorgnaient comme une bête curieuse mais n'osant aucunement s'avancer. Finalement ce fut la rombière qui fit un pas en avant pour lui indiquer depuis le pas de la porte la route à prendre.

- Messire, faites deux pas à gauche puis vous prenez le petit chemin sur la droite. Il conduit tout droit au château… Ah et dites bien à la marquise que ses villageois sont ravis de vous accueillir…

En signe de soumission, elle allait lui rendre ses écus quand Dante l'arrêta d'un geste puis sortit, son escarcelle de voyage sur l'épaule. Il n'attendit pas son reste et grimpa sur le dos de sa monture, direction le domaine tant attendu… Quelques heures plus tard, il entrait sur les terres de la Marquise de Malville, ses pas l'ayant conduit jusque devant les grilles, Dante se mit à beugler.

- Hé oh du Châteauuuuuuuuu !!!
_________________
Liz52
Le tour du domaine avait été fait, les ouvertures vérifiées et les gardes arpentaient les jardins pour la nuit qui allait tomber dans quelques heures.

Depuis quelques temps il y avait une recrudescence de brigandages et l'ordre était à la méfiance. Les gardes étaient sur les dents des le soir venu. Les chiens eux étaient ravis puisqu'ils étaient de facto autorisés à parcourir les lieux en toute liberté jours et nuits.

Mais ce qui faisait faire avoir des attaques à Higgins, c'était la manie qu'avait la Marquise de se baigner en fin de journée dans le lac sans surveillance.
Oh il avait bien tenter de lui faire accepter un ou deux hommes mais elle n'avait rien trouvé de mieux comme excuse pour refouler l'escorte que de dire qu'elle se baignait nue !!!
Un jour elle aurait sa mort sur la conscience ...

Il en était la à maugreer quand un valet vint lui annoncer une visite ...
Une visite à cette heure ? La Marquise était en train de barboter et un visiteur s'annoncait...
Dante Tommaso .....
Cela ne pouvait être que lui vu que la Maîtresse ne parlait que de lui et de sa venue prochaine.
Il lissa ses vêtements et se rendit au devant du visiteur laissant ainsi le temps à la Marquise de revenir de sa baignade.

L'oeil sévère comme à son habitude et raide comme un passe lacet il s'avanca jusqu'au perron où on avait fait avancer l'homme tant attendu.
Ce qu'il vit ne lui convint pas du tout du tout .... alerte alerte alerte !!!
Trop élégant pour être honnête celui là se disait le majordome....


- Bienvenue à Malville ...

Il n'eu pas le temps d'en dire plus car des aboiements se firent entendre plus loin.
Les yeux levés aux ciel, il se demanda se qui se passait encore.
Un garde arrivait en courant et s'arrêta devant eux essoufflé


- Messire Higgins ! !! C'est le cheval de la Marquise ! Un chien est entré dans son box et l'a effrayé. ... Il s'est enfui on essaie de le rattraper mais il est parti ... près du lac ...

La coupe était pleine cette fois. Qu'allait penser l'invite de sa Magnificence de l'accueil breton !
C'est le moment que choisi ladite maîtresse des lieux pour les honorer de sa présence.


- Que se passe t-il ici Higgins ? Pourquoi ce remue ménage ?

Les cheveux encore humide de l'eau du lac avec qui elle a dansé, la jeune femme s'avanca dans une tenue qui ne semblait guère appropriée à son rang.... elle était habillée en homme.
Ses émeraudes se posèrent alors sur l'homme qui faisait face au majordome. Ses traits se figèrent quelque peu gênée quand elle l’eut reconnu.
Sa stature et cette aura ne la trompait pas.... son découvreur de trésor etait arrivé.


- Messire Tommaso.... je vous souhaite la bienvenue à Malville malgré ..... cette façon peu commune de vous accueillir.

Elle tendit la main vers lui espérant qu'il ne se baserait pas sur son impression première en a voyant ainsi vêtue ...
Pas question qu'il renonca à l'aider !

_________________
Dante.tommaso
Malville ou le joyeux bordel. Décidément la Bretagne réservait toujours des situations cocasses à Dante. Il allait finir par croire qu'il lui faudrait y vivre pour être heureux mais pour l'heure il était surtout heureux d'être arrivé à bon port même si le bonhomme qu'il avait devant lui risquait de lui arracher quelques moqueries s'il l'approchait de trop près. Et finalement, il comprit l'attitude du sieur quand son nom fut prononcé…

    Higgins, encore un angloys qui est venu s'échouer dans le coin. Non mais sérieusement, on dirait qu'il a un manche à balai coincé dans le séant et quand il prend ses grands airs outragés… Dio mio, je vais devoir le supporter celui-là… Aidez-moi seigneur ou je fais un malheur…


Sortant de ses pensées, Dante posa enfin son regard sur la beauté blonde qui s'était vêtue pour l'occasion de la plus belle des façons. Le vénitien aimait les gens originaux qui s'assumaient et ce fut tout naturellement qu'il prit la main de la marquise du bout de ses doigts, s'inclina doucement pour lui présenter ses hommages sans toutefois poser ses lèvres sur la délicate dextre. Le protocole… il avait encore de bons restes le Vénitien et il s'en flattait. Se redressant devant la dame, il sourit légèrement.

- Cereza marquise, mon nom est Cereza… il n'y a guère que ma tendre mère qui me nomme Tommaso et je vous assure que vous ne lui ressemblait point du tout !

Dante offrait un visage amusé tandis qu'au fond de lui-même c'était la haine qui l'animait. Cette haine qu'il vouait à Maddalena depuis sa plus tendre enfance, depuis qu'elle avait tout fait pour le couper de son père qui n'était pas le sien… Les histoires de famille… mais Dante n'avait aucunement envie de parler de cette vieille bigote aussi changea-t-il de position afin d'admirer le paysage et la marquise en toute discrétion.

- Vous avez là un domaine magnifique. Mais la Bretagne est un joyau incomparable qui vaut à elle seule le déplacement.

Déplaçant le haut de son corps afin de se tourner légèrement vers Liz, Dante la toisa de haut de sa stature avec son regard limpide qui aimait à fouiller le tréfonds des âmes vagabondes. Et reprenant doucement la main de cette hôte qui semblait adorablement heureuse de le savoir sur ses terres, il s'inclina une nouvelle fois.

- Je suis heureux que vous m'ayez offert la possibilité de revenir dans ce pays. Il y a des années que je n'y étais pas venu et ça me touche… sincèrement. Et veuillez m'appeler Dante. Les messires sont de sortis surtout quand il s'agit de moi. Je n'ai rien d'un homme bien comme il faut, juste un marchand de biens et on n'est rarement considérés comme tel !

Chassant à grand renfort de concentration le flot des souvenirs qui menaçaient de jaillir, Dante se perdit dans le regard clair de la marquise. Sa beauté diaphane lui donnait déjà l'envie de poser ses doigts sur ce cou gracile dont il voyait palpiter la petite veine de vie. Il imaginait même la jeune femme vêtue des plus beaux atours de la cour de Venise qui mettrait sans nul doute en valeur sa beauté exquise mais aussi son corps que l'on devinait de rêve. Heureusement qu'il avait lâché la main de la marquise sinon il aurait eu du mal à expliquer la moiteur soudaine qu'il ressentait au creux de sa paume. Il prit le parti d'en sourire et de continuer non pas à imaginer quelques belles images dans sa tête mais à revenir à une conversation plus… terre à terre.

- Et il faut avouer que vous m'avez intrigué avec votre lettre… je suis comme un petit garçon qui doit découvrir pour la première fois la mer. Excité et impatient de savoir ce qu'il en est…
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Liz52
Il y a pas à dire il avait un regard à damner une sainte cet homme ....
La profondeur de ses prunelles s'incrustait en vous et vous sondait jusqu'à l’âme ... et que dire de l'impression que la jeune femme avait ressenti lorsqu'il avait saisit sa main avec une extrême délicatesse.
Le trouble etait visible et elle priait dans son fort intérieur pour qu'il n'ait pas entendu le petit son qui s’était échappé de sa gorge presque de frustration de ne pas sentir ses lèvres sur sa main.

Liz bon sang ! ressaisis toi ! Tu n'es pas une de ces coureuses de remparts tout de même à te pâmer devant un homme !
Lorsqu'il s'adressa à elle les yeux dans les yeux, elle reçu le même choc qu'à Paris et se trouva déstabilisée l'espace d'un instant.
Rien que son nom etait en fait un mystère .... Cereza ... Tommaso .... Dante ... elle senti le picotement de la curiosité lui titiller l'échine mais ce n'etait pas le moment de le questionner sous peine de le faire fuir à grands pas.


- Merci oui .... j'ai la chance d'avoir la charge de Malville ... bien que les lieux n'aient pas encore retrouver leur splendeur après le drame qui s'est joué ici ....

Elle pensa à sa demie sœur qui périt ici sans qu'elle ait pu faire quoique cela soit pour elle .....
Liz n'avait pas eu beaucoup l'occasion de la voir et de la connaitre. Les circonstances de leurs naissances en ayant fait des étrangères longtemps. La vie était ainsi faite et il ne servait a rien de remuer le passé.
Là où elle était, elle n'avait plus mal et là était l'essentiel aux yeux de la blonde.


- Je suis ravie que le voyage ne vous ait pas rebuté et que la Bretagne trouve grâce à vos yeux ... Dante.

elle manqua de bafouiller alors qu'il lui reprend la main.

- Je ne considère pas les hommes de votre corporation comme valant moins que des nobles au contraire. Je travaille souvent avec vos semblables .....

Stop Liz commence pas à l'envahir de détails sur toi qui ne l’intéresse surement pas et va à l'essentiel ...
Dur de retrouver le fil de la conversation quand un regard pénétrant vous sondait et vous rendait fébrile sans que vous sachiez pourquoi.
Elle ne saurait dire ce qui la trouble chez cet homme. Il n'etait pas le genre qu'elle appréciait habituellement et n'avait absolument rien à voir avec celui qui partageait sa vie.
La seule chose dont elle semblait à peut prés certaine, c’était qu'avec lui le mot aventure devait être de mise tous les jours ...

Jouant sur l'humour et la légèreté aussi pour retrouver une certaine constance elle ajouta...


- Ainsi je vous ai intrigué ? Voyons ... Que préférez vous ? ... Désirez vous vous désaltérer et vous reposer ou voulez vous que je vous montrer de suite mon trésor ?


Elle se rendi compte de l’ambiguïté de ses propos et senti le feu lui venir aux joues.
Un regard en coin à Higgins lui donna raison au vue de la mine renfrognée qui montrait clairement que celui ci désapprouvait.
D'un signe elle lui fit savoir qu'elle souhaitait qu'il se charge des bagages et de l'installation de son invité.


- Higgins ! Faites en sorte que Messire Dante se sente ici comme chez lui et demandez à Mathilde de nous préparer de quoi nous restaurer ....

Elle se tourna vers lui le regard rieur ..

- Je pense que nous allons avoir une courte nuit .... j'ai de nombreux trésors qui ne demandent qu'à être découverts...

Elle tendi le bras vers l'intérieur du château, l'invitant à entrer.
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Dante.tommaso
Dante avait pris une posture plus détendue tandis que la jeune femme qu'il avait devant lui piaillait comme un petit oiseau à peine sortit du nid et qui découvrait le monde. Un sourire vint tirer ses lippes alors qu'il dodelinait de la tête notant les détails qui lui importaient. Il fallait avouer à sa décharge que le vénitien aurait pu être enquêteur tellement il aimait décortiquer la vie des autres même si dans son cas c'était pour d'autres raisons. Il aimait avoir un avantage certain sur ceux qu'il avait en face de lui.

Reprenant sa respiration là où il l'avait laissé c'est-à-dire sur le bord des lèvres de la jeune marquise, le marchand finit par lever ses azurs un peu plus haut vers les prunelles qui le détaillaient à leur tour. Et sa voix à l'éternel accent chantant venu de sa Venise natale, il répondit par quelques mots à chaque commentaire qu'elle faisait.


- Je suis désolé que votre domaine ait eu à souffrir d'une tragédie mais il semble que le passé s'efface sous vos doigts…

Puis il reprit quelques instants plus tard.

- La Bretagne m'a vu séjourner sur ses terres à plusieurs occasions même si aujourd'hui tout cela est bien loin, j'ai de tendres souvenirs auprès d'une marquise qui osait m'apprécier à l'époque… et ce n'était pas une mince affaire…

Son sourire se fit nostalgique… il se souvenait de chaque détail concernant Marie, de sa triste vie coincée entre son mari et son amant de l'époque, de son arrivée dans son cœur à lui quand il était au plus mal de sa relation incestueuse avec cette sœur qui lui était tombée dessus sans crier gare, de son besoin de liberté qui lui vrillait les entrailles plus souvent qu'il ne l'aurait voulu, de ce passé qu'il n'avait pas envie de voir ressurgir et pourtant qui s'y employait à grands renforts d'images dont il pensait avoir mis au rebus de sa mémoire… Dante tourna la tête vers la marquise afin de capter son attention et par la même détourner ce regain de nostalgie. Il avait devant lui une créature des plus belles qui lui ait été donné de voir alors autant profiter de ce spectacle qu'elle lui offrait même involontairement. Et un instant plus tard, il imaginait déjà sa main glisser dans l'échancrure de sa chemise afin de gouter à cette peau qui semblait des plus douces… mais déjà la jeune femme semblait vouloir organiser leur soirée… à grands renforts de mots et de sens cachés. Le vénitien sourit de plus belle avant de répondre à son tour.

- Ne jugeons pas de la durée de notre nuit dame, nous risquerions d'être nous-mêmes surpris surtout si vous avez tant de trésors à me faire découvrir… Et comme je suis aventurier dans l'âme, j'aime à prendre mon temps afin de deviner ce que réellement on m'offre sinon cela devient triste et vite rébarbatif… il faut étudier les choses, les sentir, les caresser, les faire vibrer afin d'en saisir l'âme profonde… c'est tout un art…

Les azurs vinrent prendre possession des prunelles qui se tintaient d'un éclat nouveau, il le devinait le vénitien. Alors il prit la main de la marquise et y déposa un baiser avec douceur avant de la laisser respirer et de lui répondre simplement.

- Je pense qu'une légère collation saurait nous caller avant de me laisser entrainer vers vos trésors cachés chère marquise… Mon impatience légendaire saura être muselée jusque là, je vous en fais le serment.

Et tandis qu'elle lui montrait le chemin à suivre, il lui fit signe de passer devant elle. Maitresse des lieux, maitresse de leurs futurs instants. Dante inclina légèrement la tête sur le côté histoire de l'encourager à avancer.

- Je vous en prie dame, guidez-moi…

    *Oh oui douce amie, guide-moi dans les zones les plus reculées de ton âme, offre-moi ce que tu caches aux autres et je te mènerais vers ce que tu ne connais pas encore… Dans cette demeure, il y a tant de trésors que tu ignores bella mia, tant de souffles cachés, tant de desseins ignorés… seuls les voyageurs du temps et des sentiments savent les trouver. Ouvre-nous les portes du passé, elles te permettront de dénouer les liens qui s'attachent à te maintenir dans un présent parfois trop étouffant pour une si jolie âme… *

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Liz52
Le flot de paroles qui sortaient de ses lèvres ne semblaient pas vouloir s’arrêter et si elle en jugeait par le regard amusé de son invité, cela l'amusait beaucoup.
Elle avait ce vilain défaut quand elle était nerveuse.

Les commentaires sur son invitation à occuper la nuit confirmèrent que Dante avait de suite trouver la brèche dans sa proposition bien innocente à la base.
Reprendre le contrôle de la situation et vite .... mais c’était sans compter son autre attitude chevaleresque. le roi du baise main visiblement.

Une simple collation lui serait suffisant .... très bien !
Suivant son invitation bien qu'elle soit chez elle, la jeune marquise passa devant le marchand et le conduisit dans le petit salon de réception.

Elle avait l’étrange sensation d’être observée et c’était presque immorale d'imaginer son regard dans son dos.
Sa conscience lui disait de ne pas s’inquiéter car au vue de sa tenue, elle ne risquait de paraitre aguicheuse mais une autre petite voix intérieure lui disait qu'elle aurait bien aimé lui montrer elle aussi ses "richesses" via une magnifique robe au décolleté vertigineux ou des bijoux de prix.
Ces réflexions agaçaient Liz qui ne se reconnaissait pas dans ses réactions et redressant le buste bien droit elle allongeât le pas.

Elle lui indiquât un sofa confortable et choisi la méridienne qui y faisait face après avoir sortit un coffret ciselé du tiroir de son bureau.
Ce fut ce moment que choisi Higgins pour faire son entrée avec un grand plateau d'argent.

Des fruits, des beignets, du fromage, du pain et du vin.... rien ne manquait.


- Votre collation votre Magnificence ...

Le regard dédaigneux que le majordome posa sur l'invité n’échappa pas à Liz qui fronça les sourcils l'air réprobateur.

- Merci Higgins, veillez à ce que la chambre de Messire Dante soit prête et si il a besoin de quelque chose faites en sorte d'y répondre comme pour moi.

Le ton était sans réplique possible, et les émeraudes ne cillaient pas non plus.
L'homme marqua le coup et avec dignité s'inclina avec un "vos désirs sont des ordres" plein de sous entendu.


Une fois seule, la marquise s'excusa de l'attitude peut accueillante de son majordome.

- je vous prie de bien vouloir excuser Higgins .... il est quelque peu protecteur à mon encontre.

Elle lui tendit alors le coffret.

- Voici ce pour quoi je vous ai demandé votre aide ... un des trésors que je souhaiterai vous montrer pour que vous m'en expliquiez les secrets....

Ce regard.... il la sondait. Elle déglutit et dissimula au mieux le tremblement de ses mains de peur de lâcher son précieux trésor.
Le laissant tout loisir d'examiner le tout, elle choisi une grappe de raisin bien mure et s'installa confortablement sur la méridienne.
La curiosité que lui avait procuré les essences contenues dans le coffret sauraient elles captiver le grand Dante Tommaso ?

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Dante.tommaso
Dante avait suivi son hôte jusqu'à l'intérieur du domaine. La fraîcheur des murs apportèrent un bienfait à l'italien qui pourtant ne craignait pas la chaleur mais qui, après des jours passés à cheval, appréciait cette fraîche sensation. Le regard habitué à faire le tour du propriétaire ne se lassait pas de découvrir les intérieurs et il s'en donnait à cœur joie tout en marchant aux côtés de la marquise. Et quand elle lui indiqua où prendre place, il s'inclina légèrement avant de s'octroyer le droit de se poser.

Monsieur "manche-à-balai" avait fait son grand retour apportant avec lui de quoi se sustenter. Dante arqua un sourcil devant le ton de la jolie bretonne mais ne laissa aucunement de regard au rabat-joie de service dont il en avait cure. S'il se prenait pour Cerbère grand bien lui fasse, dans le cas du Vénitien, il y avait bien longtemps qu'il était devenu Hadès et louvoyait en enfer. Et le maître saurait parler à son chien !

Tendant le bras afin de choisir un fruit, Dante le porta rapidement à ses lèvres afin de le croquer et de se laisser envahir par le gout sucré qui déjà prenait possession de ses papilles. Un sourire ravi flotta sur ses lèvres tandis qu'il se faisait avide puis il tourna la tête dans la direction de Liz. Cette dernière s'était levée afin d'ouvrir un tiroir et d'en tirer un coffret qui intrigua rapidement le vénitien. Déjà ce dernier se redressait tout en finissant son met, se frotta les mains avant de prendre le coffret qu'on lui tendait. Et là, toute la délicatesse de l'homme habitué à jouir des beautés de ce monde, Dante ouvrit la boite aux trésors pour y découvrir un flacon.

Les doigts se saisirent rapidement de la petite fiole afin de la mettre à la lumière du jour mais cette dernière, trop peu diffuse à son gout, fit lever Dante qui marcha en direction de la fenêtre d'un pas rapide en murmurant entre ses dents.


- Si je m'attendais à ça…

Levant la fiole vers la fenêtre, Dante découvrit la couleur ambrée du liquide et sourit. Puis délicatement, il fit sauter le bouchon pour en humer l'odeur. La fragrance fit palpiter les narines du vénitien qui lui fit mordre sa lèvre inférieure. Il tourna alors la tête dans la direction de Liz.

- Je voudrais bien connaître l'histoire de ce voyageur qui a ramené cette perle… il a dû voyager jusqu'en Orient pour être en possession de ce liquide…

L'éclat qui luisait dans son regard montrait l'intérêt sincère du Vénitien pour ce que la marquise venait de lui montrer. Il avança de quelques pas, se plaça à côté de Liz puis leva la fiole afin que cette dernière soit à la hauteur de ses yeux avant de la pencher légèrement.

- Voyez cette couleur… elle est sombre… on pourrait croire que le liquide en est repoussant mais… attendez…

Dante se plaça cette fois-ci derrière la marquise tout en posant une main sur son épaule. Penchant son visage vers le creux de son oreille, il murmura avec une lenteur exquise.

- Fermez les yeux marquise. Je sais cela peut vous paraitre surprenant mais vous vouliez connaitre les secrets que renferme cette fiole alors il va falloir me faire complètement confiance…

Dante sourit légèrement tandis que ses doigts ainsi posés sur l'épaule de la jeune femme se faisaient légèrement pressant, diffusant une certaine chaleur à l'endroit même où la pulpe des doigts s'était posée. Le souffle chaud du Vénitien revint à la charge tout contre le cou et l'oreille de Liz.

- Je vous invite au voyage, êtes-vous prête à y succomber ?
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Liz52
La délicatesse avec laquelle il avait prit possession du coffret marqua l'esprit de Liz ainsi que l’éclat quel vit dans les prunelles du vénitien.
L'homme de gout et aux manières élégantes, digne de la réputation des hommes du sud laissait place au découvreur, à l'aventurier et cela fit sourire la jeune femme.
Elle eu tout le loisir d'admirer un peu plus sa stature et son profile tandis qu'il découvrait minutieusement le trésor confié.


Il semblait ... excité.

Intriguée elle s'installa plus confortablement sur la méridienne et continua son observation à distance.
Il regardait le contenu de la fiole mystérieuse avec intérêt et semblait subjugué par son contenu lorsqu'il la respira délicatement.
De quoi pouvait il s'agir ?
Nombreuses seraient celles qui seraient jalouses de l'attention qu'il portait à l'objet plutôt qu'aux charmes féminins....
Liz !! voyons qu'est ce que c'est que ces considérations !!
La voix chantante la fit sortir de ses réflexions de midinette


- Je ne peux hélas pas vous éclairer sur l'histoire en question.... Mon père a du effectivement rapporter ceci de l'un de ses voyages, mais lequel et pourquoi ... le mystère restera entier.


Gawam n'avait jamais su qu'elle existait. Il avait quitté sa mère après une brève aventure au détour d'un voyage en Normandie. Jamais il n'avait laissé d'héritage à sa fille pour lui permettre de le connaitre.
Sa mère elle même n'avait pas eu le loisir de lui conter son histoire.
Morte en lui donnant le jour, celle-ci avait néanmoins confié son secret à sa gouvernante qui avait élevé Liz avec amour.
L'histoire pouvait sembler triste mais au final non. La blonde avait grandit entourée d'amour et cela était le plus important.
Lorsque le temps des révélations était venu, elle l'avait accueilli avec courage et dignité et n'avait eu de cesse depuis d'en savoir plus sur ce père aventureux à bien des égards.


Placé devant elle, le flacon à la main, il la guida à son tour pour observer la fiole...
Il avait raison la couleur semblait peu engageante de prime abord mais non cela n'avait pas rebuté la jeune femme puisqu'au contraire cela avait piqué au vif sa curiosité.
Elle ne bougea pas lorsqu'il vint se placer dans son dos mais sentit sa propre tension au contact de sa main sur sa peau.


Une douce chaleur se diffusa en elle tandis qu'il lui murmurait de lui faire confiance et l'invitait au voyage.
Son souffle brulant aussi semblait l'emporter dans des contrées lointaines ....
Ses paupières se fermèrent à son conseil et déjà elle s’imaginait des paysages.
Si elle était prête à succomber ?
Assurément !


- Allons y ..... faites moi tout découvrir.... dites moi les trésors qui se cachent ici...
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Dante.tommaso
Il n'attendait que ça le vénitien, qu'elle se détache de ce qui semblait la retenir, hors de ses titres et de ses fonctions, de ce côté bien trop guindé qu'il exécrait afin de partir pour un voyage inattendu autant que magique. Il fallait qu'elle le suive là où il la mènerait et peut être découvrirait-elle bien des choses sur ses propres désirs autant que sur sa nature profonde.

Dante inspira profondément tandis que ses lèvres venaient à peine lécher la douce oreille qui faisait barrage à sa bouche. Ses doigts se soulevèrent légèrement pour glisser vers le col de la chemise de la jeune femme. Avec la dextérité qui était sienne, Dante ouvrit les lacets qui retenaient le tissu puis il en écarta les pans afin d'atteindre plus facilement le cou. Enfin de son autre main il fit sauter le bouchon de la fiole mystérieuse. La voix profonde à l'accent du sud, légèrement erraillée repris la direction du voyage dans un murmure léger.


- Puisque vous me faites confiance, je vais vous expliquer ce que je sais sur ce parfum car oui c'est un parfum bella mia… mais un parfum peu ordinaire…

Les doigts du marchand vinrent à se poser sur la gorge de la marquise. Si comme elle le disait, elle lui faisait confiance alors elle le laisserait faire. Il n'était pas dans ses intentions de lui faire de mal ni de la contraindre à quoi que ce soit. Parce qu'il était chez elle et qu'il n'était pas encore fou à lier et parce qu'il fallait bien avouer que cette situation le charmait.

D'un mouvement délicat, il osa faire pencher le cou de Liz sur le côté. Avec douceur, ses lèvres quittèrent l'oreille pour se positionner sur la peau tendue de la gorge effleurant à peine afin de tracer un chemin de son souffle chaud. Enfin il fit couler une goutte de cette essence lointaine qui agita les narines du vénitien.
Reprenant le chemin inverse avec une lenteur exacerbée, la bouche de Dante revint jusqu'au creux de l'oreille de Liz afin de lui susurrer quelques mots dont il avait le secret.


- Cette essence est faite à partir d'ambre grise à laquelle on a rajouté quelques huiles de musc et de Benjoin…

Les doigts sur la gorge déjà dessinaient un autre chemin, ouvrant les pans de la chemise un peu plus franchement. La dextre fit couler une nouvelle goutte dans le creux de la gorge afin qu'elle serpente jusqu'à la naissance de la poitrine de la marquise que le vénitien ne pouvait voir mais en devinait les formes.

- Les femmes d'Orient s'en servent afin de charmer les hommes qu'elles désirent… Cette senteur met en émoi les sens et les rend difficilement contrôlable… la femme est alors objet de désir… un désir brûlant... ardent…

Les lèvres vénitiennes vinrent effleurer légèrement la base du cou de Liz. Plus un souffle chaud qu'un réel baiser, Dante ne se serait pas permis d'outrepasser ses prérogatives de conseiller auprès de la jeune femme. Mais si elle voulait comprendre le secret qui résidait dans ce parfum, il lui fallait en ressentir tous les effets dans chaque parcelle de son corps.

D'un mouvement leste, le marchand glissa la fiole dans sa poche après avoir remis le bouchon pour ne perdre aucune précieuse goutte puis la main libre vint se positionner sur le ventre de la marquise. C'était facile pour lui puisqu'il la dominait de sa haute stature. Les doigts écartés sur ce corps qu'il sentait fin et gracieux, il incita Liz à venir prendre appui contre son propre torse tandis qu'il continuait à lui parler, ses lèvres allant et venant entre son oreille et son cou.


- Ne réfléchissez pas Marquise, laissez-vous prendre par ces odeurs…elles vous content l'histoire d'un ailleurs où l'on laisse parler les corps et les soupirs… cachés derrière des voiles où seul le souffle du vent vient offrir un léger rafraîchissement… la danse des sens peut enfin prendre vie…

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Liz52
L'invitation au voyage avait été plus forte que la raison. La curiosité n'etait elle pas la plus grande faiblesse de la femme ?
Paupières closes, elle respirait profondemment, se laissant tout d'abord bercer par les accents suaves de sa voix qui lui indiquaient comment se preparer à la longue descente vers l'inconnu.

Car c'etait bien de cela dont il s'agissait...

Se perdre dans un univers qui n'etait pas le sien. Se laisser porter juste par des sensations, des reves qui sait ..
La cartésienne qu'elle était se fit ombre pour laisser place à la Liz aventureuse qu'elle voulait secretement.

Depuis sa tendre enfance, elle avait toujours fait ce qu'on attendait d'elle. Elle était repsectueuse et droite .... lisse ..
Du moins c'est ainsi qu'elle se voyait parfois.
Mais une petite voix venait souvent la titiller lui disant que ce n'etait pas elle, qu'elle etait spectatrice de sa vie et de ses desirs...

Etait ce l'odeur du parfum oriental ou le souffle du venitien sur elle qui lui faisait en prendre conscience justement à ce moment là?
Quand ses levres effleurèrent avec autant de légereté qu'une plume son cou gracile, elle ne réagit pas.
Non pas qu'elle ne ressentait rien, bien au contraire, mais ses sens étaient en éveils et dans l'attente de plus ..

Mais que voulait dire justement ce plus ?

Que de question dans la tete tourmentée de la marquise qui n'etait plus que femme en cet instant.

Elle imprima en son esprit embué, que ce parfum avait quelque chose de "magique" et s'en rendi compte lorsque ses doigts vinrent ecarté les pans de la chemise d'homme qu'elle portait sans rien d'autre dessous.
Habituellement elle aurait réagit de suite avec vigeur à cette proximité inatendue mais là .... elle sentait la frustration de ne savoir plus la tenaillait déjà.
Liz ne savait pas ce qu'etait le musc ambre grise ou le benjoin, mais rien que l'evoccation de ces noms avait quelque chose de sensuel.

Sa respiration devint plus profonde encore et sa liberté d'esprit l'etonna. Ni sa main sur elle ni son souffle sur son cou ou ses levres pres de son oreille ne la derangeat.
Les effluves du parfum hantaient à présent ses narrines et seule la perspective de nouvelles découvertes l'animait.

Un doux soupire s'echappa de ses levres lorsque sa tete rencontra le torse du professeur improvisé et un sourire de bien etre étira ses lippes.
Qu'elle était bien....


Dante ... où m'emmenez vous ?
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Dante.tommaso
musique d'ambiance


Recevant la tête de la marquise tout contre lui, Dante sut qu'ils avaient fait un pas sur le chemin aventureux qu'était celui de l'expérimentation des sens. Laissant échapper un soupir d'aise, il fit en sorte que son corps tout entier vienne trouver sa place contre celui particulièrement parfait de la blonde bretonne. Sa respiration se fit plus profonde. Ses propres sens s'éveillaient à la curiosité du moment mais aussi à l'essence enivrante que dégageait le parfum d'Orient. Il le savait pour l'avoir déjà expérimenté résister serait un véritable combat. Mais il s'était fait une promesse à lui-même aussi tiendrait-il les rênes de ses propres désirs. Et heureusement, la marquise sans le vouloir venait de lui rappeler que pour elle, c'était une première découverte.

Les doigts du vénitien remontèrent de son ventre jusqu'à ses lèvres pour venir lui imposer le silence avant de souffler contre son oreille.


- chuuuuttttt… pour comprendre ce voyage Bella, il faut le vivre en soupirs, en désirs, en soifs de l'inconnu… il faut se laisser porter par l'ivresse des sens qui, les yeux fermés, sait vous conduire vers ce que vous désirez le plus profondément…

Et la bouche se déplaça le long du cou. Souffle tiédit qui sillonnait avec volupté la peau hérissée, s'arrêtant sur la veine palpitante de peur autant que de désir, Dante laissa cette fois ses lèvres apposer un baiser d'une tendresse infinie afin de satisfaire au besoin de connaitre le gout de la jeune femme. Mais il savait se faire violence aussi reprit-il le chemin qui le menait sur sa nuque, souffla le chaud et le froid avant de se poser contre l'esgourde jumelle.

- Il y a des chemins qui ne se font qu'en rêve… il vous montre la liberté… la liberté d'aimer mais aussi de vivre… personne ne devrait être enfermé comme vous l'êtes… voyez ce carcan qui enserre votre cœur et votre âme… les convenances, les serments bafoués… vous êtes belle et intelligente et pourtant… on sent l'âme meurtrie qui s'élève en vous… elle réclame de s'évader…

La main qui s'était imposée sur la gorge de la marquise resserra son étreinte de façon à faire cambrer les reins de la jeune femme, maintenant sa tête contre le torse puissant de son compagnon d'aventure tandis que la dextre tantôt sur les lèvres filaient tout droit vers les cuisses fuselées de Liz. Les doigts scrutateurs se stoppèrent soudainement en refermant leur poigne sur la chair qu'il sentait sous les braies.

- il y a des danses que beaucoup refusent de peur de se brûler les ailes… et d'autres qui au contraire savent en profiter… tout est une question de liberté dolce marchesa… de liberté et d'envies…

Le visage de Dante s'approcha des cheveux de Liz et il y déposa ses lèvres qui parsemèrent sa chevelure aux éclats du soleil de baisers légers jusqu'à la tempe sur laquelle il s'arrêta. Son souffle soulevait quelques mèches et doucement il fit pivoter le visage de la jeune femme à l'aide de sa main restée sur sa gorge.

- Dites-vous que vous avez le pouvoir de tout entreprendre Bella… mettez les hommes à vos pieds et arrêtez de subir… il est là le secret de cette essence… devenez celle qui se cache au fond de vous-même si ce n'est que pour de courts instants… la folie a parfois du bon et se laisser guider par elle vous permet de vous libérer de vos entraves… quelles qu'elles soient…

Cette fois-ci, Dante vint poser ses lèvres sur celles de sa compagne. Mais contrairement à ce qu'on aurait pu s'attendre, le baiser fut léger et à peine appuyé. A peine le temps de s'en rendre compte que déjà le marchand vénitien prenant la main de la marquise afin d'y déposer une goutte de parfum dans le creux de son poignet.
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Liz52
Son corps ne lui appartenait plus vraiment, quand à son esprit il semblait détaché de son réceptacle.
La sensation était à la fois étrange et bienfaisante. La légereté éprouvée alors n'avait rien de commune avec tout ce qu'elle avait ressenti jusque là.
Elle ne comprenait pas tout ce que lui disait Dante et ne percevait pas non plus de façon précise ses levres sur elle.


- Que me faites vous ?

Tout autour d'elle n'etait que douceur et volupté. Elle glissait dans un monde inconnu ou les mains du venitiens devenaient fleuves lechant les berges, son souffle le vent qui poussait les nuages noirs ammoncelés au dessus d'elle
Dans un état quasi second, elle laissa echapper un gemissement qui pourrait tromper quand à son origine.


Si quelqu'un était entré à cette instant dans la piece, nul doute qu'il aurait songé à un ébat amoureux, mais il n'en était rien.
Cet homme était semblable à un magicien des mots aidé de ce parfum ennivrant qui lui permettait de s'evader du carcans terrestre qui l'oppressait par moment.


- je ne maitrise plus rien ... c'est étrange ... et bon à la fois

Elle avait entendu parlé de ces potions qu'on faisaient prendre afin d'obtenir les faveurs mais n'en avait jamais expérimenté les effet s'apparantant cela à des croyances d'autres mondes.
Force était de constaté qu'elle n'etait plus que désir à cet instant et cela l'effrayait tout comme cela l'attirait.


Telle une funanbule, elle errait entre deux monde.

Comme il aurait été aisé de se laisser apper ainsi....comme l'attrait était puissant ...
Elle ne s'appartenait plus vraiment. D'ailleurs était elle encore elle meme ?
La musique des ses mots, la chaleur de son souffle, la morsure de ses levres semblaient pourtant si reelles.


Devenait elle folle ?

A ce moment là peut lui importait. le corps allangui contre celui de Dante, elle se laissait bercer sans grande resistance que celle de l'ame qui n'etiait pas encore prete à ceder place.
Ceux qui la connaissaient ne l'auraient pas reconnue.
Elle si fiable, si droite....et là prete à fondre sous l'emprise de cette senteur d'orient.
La goutte qu'il posa au creu de son poignet la fait grimacer.


Non pas que cela soit déagréable non mais l'odeur etait puissante et entetante.
Trop pour la jeune femme qui ressentait petit à petit une douleur venir lui vriller les tempes.
Une bataille intérieur se livrait dans son esprit. Elle luttait pour ne pas revenir à une réalité qui lui pesait ces derniers temps et aussi pour reprendre controle d'elle meme... de sa vie...
Il lui disait qu'elle avait le pouvoir ...


- C'est ... trop ... je ...je ne suis pas assez forte ....


Avait elle peur ou etait ce autre chose ?
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