Dante.tommaso
- *Entre dans la danse, laisse-toi aller et les portes d'un monde extraordinaire s'ouvriront à toi petite Liz. Les femmes sont si craintives, fais-tu partie de celle-ci, laisseras-tu le démon dans sa tanière au lieu de le prendre à bras le corps pour le faire tien ?
Il n'est là que pour ton plaisir, pour te faire découvrir ce qui se cache derrière les voiles de ta conscience mais encore faut-il vouloir sauter le pas
Ton corps frémit, déjà il se plait à entendre la chanson éternelle de la volupté. Quelques perles de rosée viennent à s'égarer sur ton front, la chaleur t'envahit je le sais, je le sens à travers le fin tissu de ta chemise Liz, belle marquise si tu savais *
L'ivresse des sens, le pouvoir du désir, la danse éternelle qui s'ouvrait devant eux entraînaient les deux jeunes gens sur un chemin dont ils auraient du mal à se relever. Pourtant, Tandis que Dante laissait ses doigts vagabonder sur les hanches de la marquise, cette dernière avoua sa faiblesse. Elle n'avait pas la force de continuer ou de prendre le pouvoir
Légère crispation du corps du Vénitien, ses propres sens étaient en alerte de la moindre alerte et celle-ci venait d'être sonnée. Revenant de très loin, sortant des brumes du désir que le savoureux parfum avait su faire naître en lui, il garda les yeux fermés quelques instants entourant la jeune femme de ses bras afin que chacun reprenne sa respiration. Il n'était pas homme à aller au-delà de ce quon lui offrait enfin disons qu'il ne l'était plus ses propres démons avaient été terrassés par sa volonté aussi, reprenant sa respiration après quelques instants de flottements, il ouvrit les yeux pour les baisser sur sa compagne de voyage. La pâleur qu'il devinait sans peine, sa façon de respirer lui indiquaient sans peine que la jeune femme était au bord du gouffre d'un gouffre qu'elle n'était pas prête à accepter.
Alors sans crier gare, Dante souleva Liz dans ses bras afin de l'emporter. Reprenant le chemin qu'ils avaient fait en arrivant, il retrouva facilement son chemin et devant la porte, quelqu'un dont il ignora la présence leur ouvrit les portes. Et là, à l'air frais, il reposa la jeune femme tout en la maintenant toujours contre lui, une main sur son front, l'autre autour de sa taille.
- Respirez profondément doucement gardez encore les yeux fermés mais emplissez-vous d'air frais. Cela va chasser cette sensation de flottement rapidement.
Et tandis qu'il lui donnait des instructions, il vit dans le coin de son il que monsieur "manche-à-balai" était aux aguets. Un sourire presque malsain sur le bord des lèvres, le Vénitien se retourna vers lui pour lui aboyer dessus.
- Ne vous en faites donc pas, je ne lui ai fais aucun mal mais puisque vous êtes là, autant que vous serviez à quelque chose. Apportez-nous un linge humide et frais. Et rapidement !
Son visage déjà revenait auprès de la blonde marquise. Avec des gestes doux, sa main caressait le front de cette dernière afin de l'aider à chasser les démons qui se gardaient de vouloir la quitter.
- vous allez bientôt retrouver vos propres sensations et revenir dans notre monde tout va bien, ne vous en faites pas je suis là
Higgins revenait déjà avec, sur un plateau, ce que Dante lui avait demandé mais ce dernier l'empêcha d'approcher de trop près.
- Allez donc ouvrir les fenêtres de la grande salle et posez le plateau sur la table, je me débrouillerais.
Et comme l'autre ne bougeait pas, Dante rajouta.
- Plus vous perdez du temps, moins je pourrais l'aider alors vous vous bougez ?
L'il était devenu noir et inquisiteur. Dante allait bientôt perdre patience avec ce bouffon aussi serait-il les mâchoires afin de ne pas exploser devant cette défiance qu'on lui opposait. Mais comme il n'était qu'un invité, il préféra tourner le dos au domestique puis reprit Liz dans ses bras afin de la ramener sur l'un des fauteuils confortables qu'ils avaient quittés plus tôt. Heureusement, Higgins avait obéi et l'air frais s'engouffrait déjà dans la pièce chassant les derniers effluves du parfum d'Orient. Dante déposa délicatement la marquise sur le fauteuil puis lui appliqua un linge humide sur le front tout en lui murmurant après s'être accroupi pour être à sa hauteur.
- J'ai présumé de votre capacité à résister Marquise mais ne vous en faites pas, bientôt cela ne sera qu'un souvenir...
Un léger sourire vint étirer les lèvres du Vénitien pourtant son visage ne laissait aucune trace de joie bien au contraire, une certaine tristesse mêlée à de la nostalgie y prenait vie.
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