Keyfeya
C'est une autre culture !
Ah ben y avait pas à dire, c'est sûr que les cérémonies Périgourdines, aussi aristotéliciennes fussent-elles, c'était pas celles de Normandie ! Elle avait fait un clin dil à sa Vivi d'amour forcément et un signe de la main très spontané au Duc de Normandie qui se faisait baptiser.
Puis elle avait suivi la cérémonie avec beaucoup d'attention, mais alors tellement qu'elle avait déjà commencé par s'asseoir sur le banc, et à observer la cathédrale en long, en large et en travers avant de se pencher sur l'observation des invités. Tout le monde avait l'air de suivre le machin qui à son sens prenait des plombes et qui ne ressemblait en rien, mais alors en RIEN hein aux baptêmes Périgourdins. Ils sont fous ces Normands, ils sont fous ! Diable, hum pardon on est dans une Eglise ! Seigneur, Dieu que c'était chi....ennuyeux !
Elle se demandait avec émerveillement comment les invités tenaient leurs yeux ouverts en se fourrant une deuxième chouquette au foie gras dans la bouche, avaient-ils un système bien à eux avec de petits bâtons pour garder les mirettes en alerte ? Se pinçaient-ils secrètement la cuisse ? Se plantaient ils leur dague dedans et la tournaient-ils de temps à autre dans les chairs ?
Elle voulut crier, criiiieer, non pas Aline pour qu'elle revienne mais bien " Monseigneur Seigneur Quasi Princesse de mon coeur vient à notre secours ! Ramène nous donc les petits oignons et le vin qui va bien pour que la connexion avec le Très Haut se fasse avec moins de friture !" Non, décidément si elle devait se remarier un jour,- et c'est pas gagné ça mémé- jamais ô Grand JAMAIS, elle ne tolérerait un truc qui poussait au suicide ou à la folie. C'est que la Pétrocorienne officiait elle-même à ses heures perdues dans les tavernes du Périgord, grimpée sur un comptoir à grand renfort de poire Bergerare et qu'elle en arrosait ses administrés ! Ô Poire suprême ! Délice de ma vie ! Fruit de mon cur ! Apporte nous la joie, la vie et les soucis de mémoire au petit matin !
Feuque quoi, on entrait pas dans la famille du Très Haut tous les jours, ça devait péter le feu, et la joie, l'exaltation devait sortir par tous les pores de la peau ! Elle croisa les jambes et poussa un soupir qu'elle ne put retenir, elle posa la lance contre le banc devant elle et se mit à farfouiller dans le bas de ses jupons. Comme toute bonne Périgourdine, elle y avait fait coudre des casiers pour pouvoir y planquer ses bouteilles, pis avouez que c'est astucieux, parce que si un coup de vent se faisait sentir, le bazar bougeait pas hein ! Elle sortit donc sa bouteille de poire et en profita pendant qu'elle même récitait le credo, même si c'était pas le même que chez eux. On vous a dit qu'elle était une bonne aristotélicienne enfin !
Je crois en Dieu, le Très Haut tout puissant. Plop Ça c'était le bouchon qui avait sauté !
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des enfers et du paradis, et de la poire bergerare,
Juge de notre Âme, le pauvre à l'heure de la mort !
Et en Ari, son prophète, Ouais, on est intime !
Le fils de Nicomaque et Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse,
Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés,
Un regard alentour et le goulot de la bouteille vint à la rencontre de ses lèvres, poussant un soupir cette fois de grande satisfaction.
Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et Giosep,
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin bordé de vignes du Paradis,
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Pierre de son petit nom,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver, de la sobriété,
Il a rejoint le soleil où l'attendait Ari, déjà pété, à la droite du Très Haut.
Je crois en l'action divine,
En la Sainte Eglise Aristotélicienne romaine, une et indivisible,
En la Communion des Saints,
En la Rémission des péchés,
En la poire et les chouquettes éternelles.
Encore une grosse gorgée du divin breuvage vint lui couler discrétos dans le gosier.
Amen !
Elle faillit gueuler " Poneys Roses Faureveure" mais elle s'abstint, voyant que cela ne faisait pas parti des moeurs. Une autre culture, que j'vous disais !
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Ah ben y avait pas à dire, c'est sûr que les cérémonies Périgourdines, aussi aristotéliciennes fussent-elles, c'était pas celles de Normandie ! Elle avait fait un clin dil à sa Vivi d'amour forcément et un signe de la main très spontané au Duc de Normandie qui se faisait baptiser.
Puis elle avait suivi la cérémonie avec beaucoup d'attention, mais alors tellement qu'elle avait déjà commencé par s'asseoir sur le banc, et à observer la cathédrale en long, en large et en travers avant de se pencher sur l'observation des invités. Tout le monde avait l'air de suivre le machin qui à son sens prenait des plombes et qui ne ressemblait en rien, mais alors en RIEN hein aux baptêmes Périgourdins. Ils sont fous ces Normands, ils sont fous ! Diable, hum pardon on est dans une Eglise ! Seigneur, Dieu que c'était chi....ennuyeux !
Elle se demandait avec émerveillement comment les invités tenaient leurs yeux ouverts en se fourrant une deuxième chouquette au foie gras dans la bouche, avaient-ils un système bien à eux avec de petits bâtons pour garder les mirettes en alerte ? Se pinçaient-ils secrètement la cuisse ? Se plantaient ils leur dague dedans et la tournaient-ils de temps à autre dans les chairs ?
Elle voulut crier, criiiieer, non pas Aline pour qu'elle revienne mais bien " Monseigneur Seigneur Quasi Princesse de mon coeur vient à notre secours ! Ramène nous donc les petits oignons et le vin qui va bien pour que la connexion avec le Très Haut se fasse avec moins de friture !" Non, décidément si elle devait se remarier un jour,- et c'est pas gagné ça mémé- jamais ô Grand JAMAIS, elle ne tolérerait un truc qui poussait au suicide ou à la folie. C'est que la Pétrocorienne officiait elle-même à ses heures perdues dans les tavernes du Périgord, grimpée sur un comptoir à grand renfort de poire Bergerare et qu'elle en arrosait ses administrés ! Ô Poire suprême ! Délice de ma vie ! Fruit de mon cur ! Apporte nous la joie, la vie et les soucis de mémoire au petit matin !
Feuque quoi, on entrait pas dans la famille du Très Haut tous les jours, ça devait péter le feu, et la joie, l'exaltation devait sortir par tous les pores de la peau ! Elle croisa les jambes et poussa un soupir qu'elle ne put retenir, elle posa la lance contre le banc devant elle et se mit à farfouiller dans le bas de ses jupons. Comme toute bonne Périgourdine, elle y avait fait coudre des casiers pour pouvoir y planquer ses bouteilles, pis avouez que c'est astucieux, parce que si un coup de vent se faisait sentir, le bazar bougeait pas hein ! Elle sortit donc sa bouteille de poire et en profita pendant qu'elle même récitait le credo, même si c'était pas le même que chez eux. On vous a dit qu'elle était une bonne aristotélicienne enfin !
Je crois en Dieu, le Très Haut tout puissant. Plop Ça c'était le bouchon qui avait sauté !
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des enfers et du paradis, et de la poire bergerare,
Juge de notre Âme, le pauvre à l'heure de la mort !
Et en Ari, son prophète, Ouais, on est intime !
Le fils de Nicomaque et Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse,
Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés,
Un regard alentour et le goulot de la bouteille vint à la rencontre de ses lèvres, poussant un soupir cette fois de grande satisfaction.
Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et Giosep,
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin bordé de vignes du Paradis,
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Pierre de son petit nom,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver, de la sobriété,
Il a rejoint le soleil où l'attendait Ari, déjà pété, à la droite du Très Haut.
Je crois en l'action divine,
En la Sainte Eglise Aristotélicienne romaine, une et indivisible,
En la Communion des Saints,
En la Rémission des péchés,
En la poire et les chouquettes éternelles.
Encore une grosse gorgée du divin breuvage vint lui couler discrétos dans le gosier.
Amen !
Elle faillit gueuler " Poneys Roses Faureveure" mais elle s'abstint, voyant que cela ne faisait pas parti des moeurs. Une autre culture, que j'vous disais !
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