[RP] Angevins, rassemblement !

Elle accueillait tranquillement les nouveaux arrivants : Rose, Momie chérie dont elle attendait avec impatience les leçons de prestige, quand des voix ... hostiles ... s'élevèrent dans son dos.

Une voix féminine, dont elle avait croisé la propriétaire en taverne. Si elle ne se rappelait pas du nom de l'occupante, elle se souvenait de sa phrase. "J'aime venir en terrain hostile". Elle allait être servie.

Premier réflexe, porter la main sur la garde de l'épée ... garde inexistante. Sourcils froncés et ... flèche brune qui arrive avec don baudrier en main.

- J'ai pensé qu'il serait utile.
- Bien vu Louis.
- Je peux aider ? Je sais ... mais ils mettent le feu les fous !
- Louis non ne ... prends pas de risques ...

Sauf que voilà, l'attention de l'Irlandaise est détournée de Louis par la voix du vieil aveugle. Elle se fige. Si il y a une chose qu'elle ne supporte pas ce sont les traitres donneurs de leçon et il y avait un bel exemplaire sur sa monture.

Son regard se glace. Une lueur de haine y passe fugacement. Elle écoute Rose, la voit tirer son épée et imite.

Epée à lame courte dans la main droite dague dans la main gauche. Sens en éveil. Au loin elle perçoit les cris des Andégaves qui s'organisent pour éteindre le feu qui démarre.

La noirceur de son regard s'intensifie quand le projectile atteint le stand. Gâcher c'est nul. Surtout quand on vient de passer une semaine à l'ombre au régime spécial opposant à un Lys qui fait tout pour que sa cour ne se rende pas compte qu'il tremble face à l'Angevin, qui quoiqu'en disent certains reste invaincu parce qu'il résiste.

Invaincu parce qu'il a choisi de démanteler pour éviter des blessés inutiles, suite à une trahison. Aaah la trahison. Une pensée pour la fameuse Ysabeau qui n'a pas intérêt à croiser la route de l'Assassin. Une lueur de haine passe à nouveau dans les prunelles noisettes.

Vient la longue tirade de Kay, elle ne l'a jamais entendu parler autant, mais elles ont souvent échangé à propos de son ancien patron en taverne et de ce qu'elle déballerait quand elle le verrait. Elle écoute Kay, chaque mot fait mouche. Elle a bien choisi sa future porte-parole. Son amie Orpilleuse se tait, et observe la situation. Quand elle porte la main au fauchon, l'Irlangevine se campe sur ses appuis. Autour du groupe d'Angevins, l'armée de Samsa prend place. Elle ne se rendrait pas sans se battre.

POUR l'ANJOU ! JAMAIS NE MEURE !

Un sourire en entendant la voix d'Engloutie après que, du coin de l'oeil elle vit le cheval du vieux traitre donner de leçons se cabrer.

Mains raffermies sur l'épée et la dague. Irlandaise tendue comme la corde d'un arc. L'armée de Samsa se pointe. Qu'importe. Elle ne bougerait pas, car ils n'auront pas leur liberté de penser. Ca non, ils vont résister. Elle lève l'épée.

Résistance !

Un cri venu du fond des tripes. S'il fallait retourner en geôle pour ça, elle le ferait, car c'était ça qu'elle voulait défendre, ces Angevins solidaires, rassemblés, ces moments qui font que même Kay se lâche, que la Momie fomente un assassinat, parce que proche de Rose, elle a saisie les paroles de la Vouivre.
Elle se battrai lui car, non le Lys n'aurait pas leur liberté de penser, ça non.
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Et la Miel, qui n’était pas loin du stand qu’elle voulait rejoindre pour apporter son soutien à la liste angevine, décala un soldat qui la gênait dans son avancée, d’un mouvement du bras, et entra dans le cercle formé par les gardes, nombreux a priori, quand seuls quatre français étaient véritablement présents pour les guider. C’est donc accompagnée de ses propres 150 amis imaginaires et ses innombrables et diverses personnalités qu’elle ponctua son geste d’un :

- Hop, ça dégage, je passe.

Coup d’œil circulaire à la situation. Un stand en feu, bon. C’est ce qu’on appelle brûler les planches, non ? En soi, c’est positif, c’est signe de futur grand succès aux ducales. Quand le grabuge semble suffisamment lancé, et qu’elle note le petit jeu Alatariel/Rose, elle dégaine l’épée, pour détourner l’attention, des fois que le feu du stand n’ait pas parfaitement rempli son rôle d’attrait pour les regards.

D’un geste du menton, elle avise Samsa, à qui elle s’adresse:

- Renvoyez Yohanna, Rackam and Co, ils ont rien à foutre là. Ensuite, on pourra causer. Ce stand n’est pas à destination de l’occupant, mais des Angevins. Reprenez l’autre lépreux, les éventuels morceaux qu’il aurait pu abandonner ça et là, et cassez-vous, tous. Tu parles d’une Couronne qui n’était pas la barbare qu’on annonçait!

Elle ajoute, des fois que cette fois-ci, elle fasse mouche :

- Et je vous signale, Samsa, qu’une lice tient toujours, si vous changez d’avis.

Occuper Cerbère par les mots, par la lente danse de sa lame mue dans un léger mouvement lancinant, lui faire tourner le dos au canasson malmené par Rose en se déplaçant elle-même et en cherchant à attirer son regard… En voilà une bonne idée.
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[L'UNION SERA NOTRE FORCE. ]

Je suis la moi aussi, je salue l'assemblée.
Jamais je ne laisserai ces beaux connards nous la mettre bien profond dans les narines, leur putain de fleur de lys qui sent la daube!

Je reste silencieuse mais aux aguets.
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La PORTE: N.f. parce qu'elle fait mal quand on se la prend, qu'elle s'ouvre jamais dans le bon sens et que quand elle reste ouverte ça fait chier tout le monde surtout en hiver...

Objet généralement en bois muni de gonds et d'un système de fermeture qui peut varier selon les régions et l'intelligence des concepteurs, permet de créer une séparation mobile entre l'extérieur et l'intérieur d'un bâtiment ou bien même entre dans pièces dans le dit bâtiment. La porte utilisé et exploitée contre son gré depuis des génération n'a jamais reçu le moindre remerciement pour sa fidélité et sa droiture. Notons que la porte, comme toute surface plane en bois épais, peut servir de barricade, barrière, bouclier, et autre B.... Bien-sûr, vous pouvez tout aussi bien utiliser des mots qui commencent par une autre lettre de l'alphabet.

La porte donc. Ses dimensions standard sont, étaient, seraient, ou pourrait être de 1m80 par 80cm. N'en déplaise au géants les gens normaux sont petits eux. Bien heureux de ne pas être normal, *s'époussette les épaules*, J'ai décidé de rendre à la porte le respect qu'elle mérite par la fonction qui lui a été donnée en premier lieu. La Pro-Tec-Tion.

Mise en situation:

Björn, 1m.75, cheveux brun en bataille, yeux: brun auréolés de vert, entre 26 et 29 ans, et environ 80kg.

La porte, en bois de chêne, 1m80 par 85cm par 5cm, assemblage par tenons et mortaises, 25kg.

Björn, sur ordre divin de sa cheffe de meute, accoure aussi vite que possible avec sa porte pour permettre de mettre en place une protection valable en cas d'attaque d'archers, de lanceur de couteau magicien ou même d'attaque de guêpes tueuses qui tout le monde le sait s'emplafonnent toutes seule dans les portes en chêne quand elle en voient une.

Le problème, car il y en a toujours un, c'est qu'il ne voit pas grand chose de ce qu'il fait et qu'une porte, pivotée sur un point centrale fixe, prend beaucoup de place.

Qu'ils se dénoncent tout de suite ou se taisent à jamais les gardes royaux qui ont osé, par leur ignorance, leur arrogance, leur stupidité, et leur manque d'yeux derrière la tête, abimer ce monument qu'apportait Björn à sa cheffe.

Voilà le Björn, un peu paumé et très alcoolisé qui se retrouve à terre, la porte sous lui, et trois gardes sous la porte. Il aurait tellement voulu faire des présentations avant d'entamer le combat ou bien parler de hobby en dehors de temps de guerre. Mais non, le destin en avait choisi autrement.
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1) Rose.

C'est qui celle-là ? Encore une de ces fameuses enragées qui vient lui cracher un truc liquide dessus… Et après on s'étonne que ça prend feu, quand y'a pas une goutte d'eau pour parler sobrement autour d'un stand de politique, que voulez-vous qu'on en retire, hein ?
Alors elle sort sa hache d'un coup sec, la brune. Et elle foudroie du regard celle qui a osé souiller son arme. Arme essuyée méticuleusement sur le crin du cheval. Faudrait pas que ça rouille.

Une… Lice ? Haha ! Blague. Je ne me bats pas contre une vaincue.

Et elle s'éloigne de l'agressive d'un leger trot de cheval. Du reste, elle n'a pas bien saisi ce qui se passait. C'est que c'est un peu brouillon… Une place publique ou tout le monde braille et crie au feu quand on demande à brûler une table et deux affichettes.

2) Falco

N'est-ce pas vieux Chnoq' ! Allez donc faire vos prêches dans un endroit où on ne viendras pas vous taper la discut ! On est pas là pour venir leur taper le bout d'gras Tudieu !

Elle essayait d'aller le faire reculer, pour sa protection. Ce serait dommage que le leader des Salopards se retrouver avec les yeux crevés. Ou avec un bras en moins. Non ça va, j'rigole. Juste évitez de lui couper la tête quoi. Ce serait dommage qu'on ne puisse plus l'entendre parler.

3) Sam.

La divine. La belle, la grande, la courageuse. La placide.
Maiiiis ! T'avais pas l'droit d'te ramener avec plus de soldats que moi ! Ils sont sept ici à tout casser. Les épcores qui viennent avec leurs seaux ça compte pas, ils ont cru qu'il y a des choses à sauver. Mais non, Nevada a dit que les caves des angevins sont bien plus remplies que les notre. Remarque, vu avec quelle rapidité la brigande de grands chemins protège son steak, ça ne nous étonne pas. Quand la bouffe devient plus importante que le sort des habitants, on devine tout de suite à quel genre de duchesse on a affaire. Celle qui met facilement le feu aux poudres sans passer par la case « protégez-vous mes enfants, je vous aime ».

4) Nevada. Ha non, tout a été dit. Suivant.
Rackam !

Ca, c'est beau. La tutrette. Nan c'pas ça. Joli objet !
La brune se place à ses côtés. Juste pour regarde le projectile partir. C'est pas bien gros. Ca tient dans une ruelle. Mais ca envoie du lourd. Ca explose la petite table et tout ce qu'il y avait dessus.

Dites, vous auriez pas le même avec une gourde d'eau en projectile ? On sauverait de l'incendie avec de tirs de votre machin là !

Bah ouais, quand on arrive à foutre le feu sur une place publique en ayant juste allumé une table, c'est qu'il doit y avoir pas mal de merde en fumier autour. Ou alors, c'est juste qu'on dramatise tout.

5) Les autres, dans le désordre.

Un acte signé de la Reine ? Bah dites, heureusement qu'on attend pas qu'elle nous donne son accord pour insulter aussi, parce qu'on se ferait grandement chier dans ces murs.

POUR l'ANJOU ! JAMAIS NE MEURE ! 

Oui bon ça va on commence à comprendre. On venait juste vous faire fermer vos bouche, pas besoin de déclencher une nouvelle guerre hein. Enfin quoi que. Si ça pouvait enfin nous dégourdir. C'est qu'on est pas tous des pacifistes chez les royalistes. Nous aussi on a notre lot de petites gens prêts à mordre les mollets de ceux qui viennent leur chatouiller les naseaux. Et on commençait à s'ennuyer sec à vous proposer une paix dont vous ne vouliez pas.

Bref, tout ça, c'est dans la tête de la brune, et ça y restera, car clairement, elle n'a pas envie de parlementer. Elle est là pour agir.
Finalement, elle propose à Rackam l'idée de s'éloigner. Mais s'il reste, elle restera.

Dernier coup d'oeil narquois devant la grosse qui se faufille entre les soldats en demandant d'un ton autoritaire à Samsa de se dégager de là. Comme si elle était encore reine en ce lieu.
Ca la fait rire. Un peu trop sans doute. Et prier pour que Sam ne soit pas trop mielleuse avec le miel.
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Taurin passa sur le stand de ces anciens collaborateurs/trices, il vit qu'il y avait de l'animation, voyants ces crétins de français qui s’efforçaient à détruire le mouvement Angevins.

Y'a de l'animation par ici dis donc !

Dites, les français, faudrait peu être vous concentrer sur autre chose, parce que ce que vous faites là, bah ça sert à rien. Vous brassez du vent comme vous savez si bien le faire.

Vous pourrez par exemple élaborer un plan de fuite quand nous reprendrons le château, parce qu'il en faudra un bon pour que vous puissiez garder votre tête sur vos épaules.

Vous concentrer aussi sur votre liste, qui n'a pas encore les fonds réunis. Alors comme sa vous avez du mal à réunir 1 000 pauvres petits écus ? La guerre a du vous coûter cher ... c'est dommage ... et elle continue de vous coûter, et elle continuera le temps que vous vous obstinerez à faire les sourds devant le peuple Angevins.

Mais parce que parler des vermines ne fera que leur donner de l'importance, je préfère saluer cette liste.

J'aurai vraiment aimé être dessus, mais par manque de temps ...
Beau stand en tout cas si on fait abstractions de toute cette merde qui gesticule d'un peu de partout.

Taurin regarda autour de lui et aperçut Falco.

Ah oui c'est vrais qu'il est sur la liste française lui. Sûrement la plus pourrie des vermines française, pitoyable un gars qui retourne sa veste comme lui ... qu'il aille pourrir en enfer, et encore ce serai trop bon.

Taurin espérait que Falco l'entendrai.
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Et c'est là, là que Sam voit pour la première fois cette femme, montée à dos de cheval, lui passant à deux pas, son regard déviant une fraction de secondes de l'inconnue vers Rose, un échange d'amusement sur leur visages à toutes deux aux dires de la pimbêche. Revenant à celle qui devait avoir sacrément la trouille pour ne pas oser mettre pieds à terre, oui au même temps elle n'avait pas tout à fait tort, un coup de poing perdu voir plus volontaire que perdu dans la gueule était si vite arrivé.

Samsara lui lance le genre de regard qu'elle aurait pu lancer à une poule égarée de sa basse cour...puis évidemment elle l'ouvre comme toujours avec audace, sans prendre de gants mais allant droit au but...

Tu peux causer de vaincue, ça te va à la perfection d'ailleurs la baronnette...tu gardes ton cul posé sur ta monture comme une chiarde au cas ou il te faudrait prendre la fuite rapidement...elle n'élève pas la voix plus qu'il ne faut la Lyce, mais ce fou de la tronche de la paillarde sans sourciller...alors avant d'ouvrir ton clapait à dire de la merdaille, descend de la haut et viens sortir tes tripes comme tu l'ordonnes à tes larbins en armures....se marre en la narguant...grande gueule mais qui ne pisse pas loin...LA BLAGUE !

Samsara s'écarte d'un pas sur le coter, lui faisant signe d'une main de dégager droit vers la fuite, droit sur le chemin des couards...




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Rarement sur le devant de la scène, surtout dans ses périodes d'humeur solitaire, Unega n'en était pas moins présent à chaque coup fourré qui impliquait Rose ou ses amis du CO.
Le pique nique et les politesses qui en découlent lui faisaient royalement chier, on se serait cru à une élection française... Qu'elle ne fut pas sa joie de voir arriver d'abord une poignée de gardes, puis toute une armée, et ensuite une catapulte d'une précision et d'une vitesse miraculeuses jamais égalées, toute la démesure et la désorganisation française à leur paroxysme.
Un joyeux bordel en somme, ça valait bien 10 révoltes de voir ça. Et alors que ça criait de tous les cotés, que ça s'agitait et que les victuailles ainsi que les gentils soldats qui cherchaient quelque chose à se mettre sous la dent furent recouverts de goudron bouillant dans les hurlements et la confusion, Unega se mit à rire, d'un rire franc et sans retenue, comme ça ne lui arrive que très rarement, voir jamais en public.
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"Vous pouvez essayer mais pas m'arrêter,
C'est ce dont je suis faite.
Je ne lâcherai jamais,
C'est ce dont je suis faite.
Personne ne peut me contrôler
Car c'est ce dont je suis faite.
Vous pouvez haïr mais pas me briser,
C'est ce dont je suis faite."*

Baston de taverne.

Un projectile royaliste vole et incendie la place. Guerroyant, bien que destrier de bataille, ne s'y attendait pas plus que sa cavalière et soulève légèrement ses antérieurs, immédiatement maîtrisé par la Cerbère, aguerrie de la cavalerie et à qui il en faudra plus pour se laisser déstabiliser. Falco n'aura visiblement pas eu autant de chance mais la capitaine ne se laisse pas perturber par un homme à terre. Heureusement, sinon elle serait bien piètre combattante et pire capitaine encore. Personne n'a dit que la guerre était bisounours, pas même Samsa -qui dit juste que la guerre, ça a une forme de beauté-.
Joues mangées par la barbute, la Cerbère prend compte de la situation : les angevins ont dégainé, sitôt suivis des royalistes en toute logique, ça se fait des joutes verbales prévisibles de tout côté, ça crie à la liberté et Samsa a presque envie de s'appuyer sur l'encolure de Guerroyant pour rire de ce pitoyable spectacle. Voilà la différence entre une vraie bataille et une baston de taverne -du moins son équivalent- comme maintenant. Mais ce serait indigne d'avoir telle attitude.

Les petits yeux sombres se posent soudainement sur une lame qui danse devant elle, celle de Lady. Cerbère la regarde alors qu'elle lui parle, moindre des politesse qu'elle accorde par nature et non par éducation, notons-le. Si Samsa s'interrogeait souvent de la sincérité de quelques angevins, craignant de conclure à une escroquerie de masse, Lady ne lui en laissait aucun doute. A la différence que Lady, aux yeux de la Cerbère, semblait un peu la prendre pour une idiote -là n'était pas spécialement la différence- mais avec une demi-discrétion. Tant et si bien que l'hypocrisie semblait chez elle une sorte de jeu auquel elle jouait comme au ramponneau quand on clame qu'on a la meilleure main du monde.
Samsa aurait cru Lady totalement hypocrite qu'elle n'aurait même pas détourné ses petits yeux vifs de la lame fourbe qui pourrait causer dégâts. Mais comme elle ne la pense qu'à moitié, c'est ce qu'elle fait : elle plante ses yeux dans ceux de la Mielleuse -excellent surnom- et lâche, avant de tourner bride -parce qu'elle n'a pas que ça à faire- :

-Causer pardi ? Ce n'est pas moi qui ai dégainé té.

Autant dire que ce n'est pas elle qui a foutu la merde et qui fera un pas pour la réparer.

La capitaine repart au trot, direction l'autre bout de la place pour prendre connaissance du terrain et des petites bagarres et joutes isolées, apporter à ce petit monde sa présence. Elle n'entend ni n'écoute les bavardages futiles de celui qu'elle ignore être Taurin, ni même de Samsara. Un regard appuyé sur cette dernière cherche à évaluer les dégâts que la torture a eu sur elle. Pas trop, visiblement, et l'ombre d'un sourire se dessine dans la barbute. L'Idéalisme, ça vous flingue toute la compréhension du monde, ça ébranle toutes les valeurs que l'on veut, ça fait servir la cause dite ennemie au détriment de la "votre". L'Idéalisme ne souffre d'aucun camp ni d'aucune préoccupation temporelle, non; l'Idéalisme, c'est bien plus grand que ça, bien plus humain, bien plus éternel, c'est le drapeau blanc sur un champ de bataille à la Noël pour un banquet partagé, ça fait du bien à tout le monde et celui qui ose servir sa cause en profitant de ce drapeau pour empoisonner le vin se déshonore aux yeux de l'Humanité entière, aux siens même. C'est ça, l'Idéalisme; quelque chose qui est universel, jusqu'à soi-même. Aussi lumineux que sombre car les livres racontent toujours "qu'un drapeau blanc fut levé", éventuellement "que le camp de droite leva le drapeau" mais jamais que ce fut le soldat Machin qui le fit de sa propre initiative, que c'est lui qui fut à l'origine d'un mouvement complet. L'Idéalisme, comme toute grande chose intemporelle et universelle, est souvent ingrate. Ce n'est même pas à accepter, c'est à savoir, et c'est très bien ainsi; ce qui se fait sans recherche de rien est ce qui est beau.

Cerbère la dépasse, la scène n'ayant duré que le temps de deux foulées de trot, et se place aux côtés de Katina vers qui elle incline la tête après avoir observé ce misérable bastion. Quel comble d'être à la fois la plus royaliste, ici, et aussi la plus angevine. Une fois encore, Samsa aura donc le mauvais rôle, celui qui fera crier Maryah parce qu'elle sera celle qui brime, et celui qui fera crier son camp parce qu'elle n'aura pas été une barbare sanguinaire qui n'aurait qu'à ordonner de tous les tuer, histoire "d'avoir la paix". Tu parles d'une paix toi. C'est comme tuer des chatons abandonnés sous prétexte que leur vie sera malheureuse et qu'on ne veut que leur bien; contradictoire et absurde. Katina est l'archiduchesse et peut-être Samsa se fait-elle superbement manipulée par une fausse sympathie, elle est consciente de cette possibilité et l'accepte. Les Idéalistes ont toujours envie de croire à quelques belles choses, pas forcément bisounours mais Belles, simplement. Les plus enragés de cause appellent ceci la naïveté, les plus désappointés -comble !- la nomment "rêverie".

-Désolée pardi...

Il y a une note de regret dans la voix bordelaise, une note sincère qui sait pourtant que Katina doit comprendre que Samsa n'a pas le choix. Même les plus grands ennemis reconnaissent les obligations mutuelles de leurs semblables. A la différence que Samsa ne se considère la grande ennemie de personne, pas même de l'Anjou en elle-même. Paradoxe bordelais qui sait combien elle a fait pour la Couronne mais qui s'estime toujours très modeste puisque venant de basse catégorie sociale; et ça, la catégorie sociale, ça ne trompe personne sur des générations.
La tête royale se redresse et les fines lèvres émettent un fort sifflement pour attirer l'attention des troupes.

-Videz-moi c'te place pardi !

Angevins, royalistes, tout le monde; les vaincus d'abord, ça va de soi, ainsi l'armée presque complète et les deux contingents de dix commencent-ils à amorcer mouvement pour faire évacuer les lieux. Les champs de bataille donnent l'impression d'être chaotiques mais ils sont en vérités très logiques et superbes dans la débandade. Ici, ce n'est qu'un bazar sans formes ni fonds, ça se balance des insultes cent fois entendues, des "arguments" cent fois entendus qui puisent dans un aveuglement orgueilleux d'autruche qui refuse de voir que la ville est occupée -"blablabla vous avez peur, blablabla vous avez un cheval, blablabla venez donc en lice, blablabla étrangers chez nous"-. La provocation ne marche qu'un temps; après, elle n'atteint plus personne, même pas ses partisans.
La capitaine fait repartir son destrier au trot pour faire exécuter l'ordre, femme en armure n'ayant paradoxalement pas dégainé dans cette cohue. Ce serait reconnaître trop de choses beaucoup trop futiles pour souhaiter y accorder une attention première.


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Sade face à la connerie du Lys… une fois encore. Les lieux changent mais le symbole royalo reste entaché du sang de ceux se battant pour leur liberté. Les soi-disant fiers, courageux, détenant la vérité unique, et nobles défenseurs de ce lys rougi à jamais, accompagnés de leurs larbins, étaient là empestant toujours à mille lieues l’odeur putride des infamies commises en son nom.

De naissance Cambrésienne et ancien Bourrin d’Artois Sade avait déjà connu ça. Adopté depuis par ses compagnons il était Angevin maintenant et fier de l’être.

Il n’aimait guère se montrer trop en place publique, préférant d’autres lieux, mais l’instant demandait la présence de tous et c’est donc main sur le pommeau de son épée qu’il se fraya un passage dans la cohue pour rejoindre Rose et ses compagnons.
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Merci à Nevada et Liette, les Artistes.

Pouce le temps de faire le point... Il y a donc les joyeux angevins qui viennent tenir leur stand pour rencontrer les habitants et leur rappeler que voter pour eux c'est ce qu'il faut faire pour bouter les Françoys hors d'Anjou... C'est aussi vrai pour les Simone, Martine, Lafarandole, Baillant l'ennuyeux, Samsa et tous les traitres ou chiens savants qui les accompagnent...

Et de l'autre côté arrivent les moches squatteurs ( c'est toujours moche un squatteur, ça bouffe le pain des gentils gens... ). Et en moche pour de vrai, il y a le squelette ambulant qui a du croire que c'était le jour des morts pour se pointer ici comme ça. Enfin tout seul sur son cheval, ç'aurait pu être héroique... Mais là entouré par les Boites de Conserves comme dirait sa femme ça fait juste exotique... Une publicité pour les repas en solitaire, un bon vieux cassoulet comme doit s'en gaver Ishtara, ou une boite de rillettes du Mans comme doit s'en gaver la Malemort... Le tout avec en apéro un Curly, monté sur monture parce que tout le monde le sait, Falco n'a pas d'ami, il finit toujours par les perdre à force de les trahir...

Les scènes s'enchainent, incendie, insultes, lançage de goudron sur les françoys par les françoys eux mêmes... Logique vu que les hommes obéissaient aux ordres de vider les tables... Manque plus que les plumes et la scène serait encore plus drôle... Mais en fait elle est tragique...

Imaginez des françoys qui viennent en disant " nous sommes trop gentils, on vient pour redonner leur liberté en angevins en leur faisant bénéficier de toute la classe ( crasse ? ) françoyse... Faut dire que les buses sont trop méchants et nous venons juste vous libérer de leur joug... "

Sauf que l'angevin, n'est ni mainois ni tourangeau ni berrichon et ne se laisse pas amadouer alors après la phase, on est classe et on sent bon, voila la phase deux on a gagné vous devez vous soumettre... Sauf que ce genre de propos ça fait juste rire les oiseaux et chanter les angevins, ça rajoute des nuances aux couleurs des arcs en ciel... Enfin vous comprenez quoi... En même temps la phase 3 est en place une liste électorale ayant pour but de faire Duc Curly 1er... Ca nous promet encore beaucoup de rigolade... Avant la mise en place de la phase finale, qui sera la fuite finale après la mort de la piètre Lafarandole... Mais tout ça nous en reparlerons plus tard.

A l'arrivée des gardes, la brune n'avait pas bougé d'un pouce, sortant juste sa lame qu'elle gardait le long de son corps, pas de menace directe, pas de coup donné... Elle étudiait la scène surveillant du coin de l'œil les actions de Rose et de la Momie...

D'un coup elle dit tout haut

Rho les squatteurs sont vexés, on a pas attendu Patrick....
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Tout va très vite Amigos. Très vite.
T'es tranquille, t'es peinard, tu viens juste de reprendre l'air après un emprisonnement réel de 7 jours.
Tu viens partager une sauterie avec de bons camarades sans chercher là, la bagarre avec l'occupant.
Tranquille quoi.
Et qui que voilà ?

La cavalerie. Un type qui se fait chier à en crever, ne trouvant en Anjou l'intérêt de personne. Pathétique. Une H qui n'agit pas mais alors qui pense, qui pense, qui pense, et un simplet avec catapulte sur une place de 20 m de long. Des hommes en armes par 10, 20, 100, 1000 avec l'arrivée de Cerbère. Si si, l'occupant est nombreux faut pas déconner. Et pour disperser une sauterie entre potes faut au moins ça. Montrer sa puissance. Si...si.

D'après les français l'angevin est un bourrin, un idiot, un pisseux, une sous merde. Tu te rends compte quand même que pour une poignée au départ de tout ça, le monde qu'ils font venir ?

D'après les français l'oppression des dirigeants angevins sur la population est totale.
Mais là, elle est juste validée l'oppression de la Couronne sur une idéologie que les angevins récusent. Une idéologie est souvent la dimension culturelle d'une institution sociale ou d'un système de pouvoir. Une idéologie est typiquement imposée d'autorité, par un endoctrinement ou de façon imperceptible dans la vie courante. Une idéologie dominante est diffuse et omniprésente, mais généralement invisible pour celui qui la partage du fait même qu'elle fonde sa façon de voir le monde. Sauf que l'angevin, n'a pas vraiment la même idéologie que le français. Et le Français ne le supporte pas. Sauf que depuis la nuit des temps, il y a toujours eut de la résistance, face à la répression.
Et il y en aura toujours. On crèvera donc Amigos, on en crèvera, mais nous n'accepterons jamais, ici en Anjou d'être sous leur Joug, et y'en a qui crèveront dans leurs rangs aussi.

Et ma lame de sortir de son fourreau, pestant contre mon tonneau de cognac explosé.
Font vraiment chier ! Du vrai gâchis.

Je ne quitterai pas cette place. Je suis là où je dois être, sans subir, sans obligation, auprès des miens. Et ils n'auront pas non ils n'auront pas, ma liberté de penser.
J'étais tranquille, j'étais peinard, mais là je suis vraiment en pétard.
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Les moches ont toujours de moches mésaventures

On tire sur la bride de son canasson et il sent du mou dans le harnais.
Chiotte de coutiliers!
Pour ça qu'on a inventé l'arbalète.
Pour les percer en masse avant de les finir au marteau de guerre.
Il en était à écouter Kayhan.
Il a le temps de répondre:


Mes choix ont toujours fait couiner, routine ma...

Sa monture, ce splendide palefroi récupéré devant le Mans parmis les biens d'un Grand Connétable, qui doit couter la moitié du Maine(Donc pas tant que ça^^), se cabre en hennissant.
Ca sent le coup de jarnac!
Il en perdu des montures au fil des ans , de vrais souverains de batailles.
Celui la, il songe que c'est ballot .
Parce qu'Anjou n'a pas d'écuries dignes de ce nom. Il sera bien à la peine de dénicher monture de qualité.
Foutus soudards à pieds...
Ecorcheurs et coutiliers.
Et il se péte la gueule sur le pavé.
Putentraille!

Samsa opére à un nettoyage de place.
C'était bien le but.
Même si la gendarmette en est acteur principal sans l'avoir voulu.
Salaud de Cartel qui se fout de ce qu'on peut penser de sa pomme ou lui persifler à la tronche.
Un moche pour un travail moche.

Si les Angevins étaient foutus d'être maîtres d'un quelconque lieu à Angers ils auraient repris la Mairie, hein?
Donc ya de l'Angevin en désordre et du mur de garnison qui nous évacue la place de Nuit Debout...
Elle est pas belle la vie? Mon dieu que c'est laid, que c'est la fin du rêve fumeux déconnecté du réel.
L'Idéalisme pour l'aveugle c'est juste un autre mot pour Fanatisme.

Il se mange du pavé, sent ses dents lui mordre la joue et la bouche cracher du sang.
Sonné, pour sûr.
A pédaler pour retirer une demie jambe de sous un animal de quasi une tonne qui tressaute des quatres fers. Avec l'impression d'être une gousse d'ail qu'un cuistot crabouille pour que la peau se détache.

Gasp! A l'aide!
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