Della
La journée aurait pu être comme toutes les autres, grise, ennuyeuse...longue.
Il faut dire que tenir une armée n'était vraiment pas son dada et cela même si elle avait choisi de le faire et décider de continuer à le faire jusqu'au bout.
Ainsi, au campement installé devant Cosne, dans une tente un peu plus confortable que les autres, l'on pouvait trouver une Della penchée sur des documents qu'elle examinait les uns après les autres. Plus tard, elle ferait un tour de garde, comme les autres, elle irait bavarder avec les soldats, boirait sans doute même quelques verres de vin et croquerait avec plaisir quelques fruits.
Pour l'heure, elle fut interrompue par un messager qui vint lui déposer une lettre.
Au sceau, elle sut immédiatement de qui il s'agissait et elle s'attendait à une demande de précision quant au proche voyage : une date, un lieu de rassemblement, l'organisation des provisions peut-être...
D'un sourire et de quelques pièces, elle remercia le messager et prenant le temps de se servir un verre de vin, de retirer les châtaignes qui grillaient sur le feu, elle fit sauter le sceau et les yeux bleus parcoururent rapidement la missive...
Le gobelet tomba sur le sol, le vin s'y répandit...
Sa gorge se serra tandis que les battement de son coeur se firent trop rapides, trop forts, ses mains tremblèrent et si le sol ne s'ouvrit pas, c'est qu'il y eu un bug car elle, elle tomba...Longtemps, longtemps, elle tomba dans un immense trou profond, sans fond...Elle tombait, tombait encore et encore, la tête lui tournait, de plus en plus vite...Chaque parcelle de son corps semblait être soumise aux flammes, bientôt ses oreilles bourdonnèrent et...elle s'effondra, pour de bon, lâchant la lettre qui se teinta d'une belle robe rouge...
Il faut dire que tenir une armée n'était vraiment pas son dada et cela même si elle avait choisi de le faire et décider de continuer à le faire jusqu'au bout.
Ainsi, au campement installé devant Cosne, dans une tente un peu plus confortable que les autres, l'on pouvait trouver une Della penchée sur des documents qu'elle examinait les uns après les autres. Plus tard, elle ferait un tour de garde, comme les autres, elle irait bavarder avec les soldats, boirait sans doute même quelques verres de vin et croquerait avec plaisir quelques fruits.
Pour l'heure, elle fut interrompue par un messager qui vint lui déposer une lettre.
Au sceau, elle sut immédiatement de qui il s'agissait et elle s'attendait à une demande de précision quant au proche voyage : une date, un lieu de rassemblement, l'organisation des provisions peut-être...
D'un sourire et de quelques pièces, elle remercia le messager et prenant le temps de se servir un verre de vin, de retirer les châtaignes qui grillaient sur le feu, elle fit sauter le sceau et les yeux bleus parcoururent rapidement la missive...
Le gobelet tomba sur le sol, le vin s'y répandit...
Sa gorge se serra tandis que les battement de son coeur se firent trop rapides, trop forts, ses mains tremblèrent et si le sol ne s'ouvrit pas, c'est qu'il y eu un bug car elle, elle tomba...Longtemps, longtemps, elle tomba dans un immense trou profond, sans fond...Elle tombait, tombait encore et encore, la tête lui tournait, de plus en plus vite...Chaque parcelle de son corps semblait être soumise aux flammes, bientôt ses oreilles bourdonnèrent et...elle s'effondra, pour de bon, lâchant la lettre qui se teinta d'une belle robe rouge...
Citation:
A vous, Della de la Mirandole, Duchesse de Chartres, Vicomtesse de Montpipeau, Baronne de Seignelay, Dame de Railly,
De moi, Torvar Kedzia Nazarov, Seigneur de Cheny
C'est avec sérénité que je viens à vous ma dame pour vous faire part de mon souhait de renoncer au titre que vous m'avez courageusement confiée.
Il n'est d'honneur plus grand qu'il me fut fait mais je sais au fond de moi que ce n'est pas là ma place. Je ne puis être ce que l'on veut de moi, contrariant ma nature donc je vous prie de prendre les dispositions nécessaires afin que vos terres soient à nouveau prises en charge par vos gens. Je n'admettrai aucun refus de votre part mais je reste à votre disposition pour toute aide dont vous auriez besoin.
Que Dieu vous protège et vous guide.
Torvar Kedzia Nazarov
Faict à Chalon, ce jour le 22 octobre de l'an de grasce mille quatre cents soixante trois.
De moi, Torvar Kedzia Nazarov, Seigneur de Cheny
C'est avec sérénité que je viens à vous ma dame pour vous faire part de mon souhait de renoncer au titre que vous m'avez courageusement confiée.
Il n'est d'honneur plus grand qu'il me fut fait mais je sais au fond de moi que ce n'est pas là ma place. Je ne puis être ce que l'on veut de moi, contrariant ma nature donc je vous prie de prendre les dispositions nécessaires afin que vos terres soient à nouveau prises en charge par vos gens. Je n'admettrai aucun refus de votre part mais je reste à votre disposition pour toute aide dont vous auriez besoin.
Que Dieu vous protège et vous guide.
Torvar Kedzia Nazarov
Faict à Chalon, ce jour le 22 octobre de l'an de grasce mille quatre cents soixante trois.
Dans les limbes qui l'accueillirent, il y avait des enfants, des papillons, des vallons verts gorgés de promesses de récoltes, il y avait ses frères et son Cousin, son époux et Flavien, là-bas, plus loin, l'on voyait des vignes s'étendre à perdre de vue et du vin qui coulait de barriques qui sortaient des caves garnies. Elle était heureuse, elle souriait et ouvrait grand les bras pour que ses enfants viennent se serrer contre elle, Kéridil les rejoignait alors et tous ensemble, ils rentraient à la maison.
Puis, elle eut froid.
La nuit tombait, une nuit sans lune, sombre et lugubre. Un loup hurlait au loin, ce loup peut-être qu'elle avait suivi autrefois à Arquian...Mais où était-elle ? Dans une forêt ? Mais laquelle et où ? Elle ne reconnaissait pas les lieux, les odeurs étaient putrides et lourdes, ses pas senlisaient dans des flaques boueuses, des branches la retenaient, elle voulait hurler mais aucun son ne sortait de sa gorge. Soudain, elle brandissait sa dague contre un opposant invisible dont elle ne pouvait que deviner la présence par le souffle qu'elle sentait sur son visage...
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