Soren
Il y a des miroirs honnêtes mais ordinaires, des miroirs qui reflètent les choses telles quelle sont, sans jamais aller au delà des faits, de lévidence. Ce miroir nétait pas de ceux-là. Lui, il était magique. Il fouillait votre intimité, vous décortiquait pour présenter lessentiel à son auditoire. Sa science était bien moins hermétique, bien plus accessible que lAlchimie
pour celui qui savait déchiffrer un regard fuyant, un simple ride qui se creuse plus quà lordinaire, des épaules qui se voutent sous le poids de certitudes
réelles ou forgées par lesprit. Ce soir-là, dans cet hôtel particulier à Périgueux, le miroir reflétait le visage dun homme aux sentiments ambigus. Dans ces yeux, sur ces lèvres, dans le creux dune joue pouvait se lire le bien-être, la satisfaction du plaisir volé à la grisaille du jour et de lâme, ce plaisir quune étreinte charnelle est à même de distiller dans votre corps et votre âme. Une sensation brève, furtive mais puissante. Une sensation qui narrivait cependant pas à recouvrir les ilots danxiété et dincertitude qui émergeaient ça et là au détour dun trait physique. Ce visage, cétait le mien. Et a cet instant, javais ces dons de magiciens qui me permettaient de voir la vérité du miroir. Être magicien nest pas toujours une bénédiction, croyez-moi.
Glissant le long de ma joue jusquà se retrouver par hasard à lextrémité de mon menton, le « Ploc » dune goutte deau venant mourir à la surface de la cuvette brisa le silence de lendroit. Depuis que javais quitté la couche où les traces de notre indécence sétalaient avec orgueil, elle navait pas détourné son regard de mon corps. Dun geste vif qui trahissait mon irritation de ne point pouvoir savourer entièrement le plaisir tarifé que je venais de moctroyer, je serrerais ma ceinture autour de ma taille, renfilant par là même des braies qui nauraient peut-être jamais dues être détachées. Depuis quelle mavait libéré de létreinte de ses jambes, je ne lui avais pas adressé la parole. Je métais levé et je lui avais tourné le dos, les idées noires reprenant petit à petit le contrôle de mon esprit.
Elle navait pas pudiquement recouvert son corps nu des draps. Elle mincitait encore à savourer, à déguster des yeux. Voyant que je ne prêtais attention à elle, elle fit glisser sensuellement glisser son corps hors du lit et vint se coller au mien. Les lèvres sabandonnèrent sur mes épaules voutées, cherchant les noeuds des muscles comme pour mieux les faire disparaitre par un simple baiser. Elle enveloppa ses bras autour de ma taille et ses mains disparurent sous cette couche de tissu que je venais justement de remettre en place.
- Jai encore un peu de temps devant moi. Il ny a personne en bas
Une voix douce, attirante. Une sirène. Une invitation.
- Tu mas donné le service pour lequel jai payé.
Un fait dénué de sentiments. Froid. Sans aucune agressivité. Comme une hésitation à aller plus avant.
- Ceci est un extra que je toffre
- Tu ny es pas obligé et ce nest pas cela qui garantira que je reviendrais une autre fois
- Alors offre-moi ce présent en gage de mes bons services.
Ses mains cherchaient visiblement à appuyer son argumentaire. Si elle ne savait déchiffrait le pouvoir du miroir, en revanche elle connaissait le pouvoir de persuasion de son corps, de ses caresses. Alors que la gauche se faisait toujours discrète mais inquisitrice sous le tissu, la droite vagabondait le long de laine, poursuivait son chemin par dessus labdomen, inspectait les abords dun torse dénudée. Son ongle hérissait une peau encore sensible de part nos ébats précédents. Elle jouait avec moi. Elle cherchait à me tenter jusquà ce quelle atteigne une partie rugueuse denviron un pouce de diamètre juste sous lépaule gauche. Elle sarrêta un instant comme surprise. Je sentis son souffle dans mon cou. Elle esquissa un sourire, comme amusé par sa découverte. Du bout du doigt, elle en fit le tour, passa son ongle au dessus de cette rugosité dans une sorte de jeu érotique. Si elle croyait atteindre son objectif ainsi, elle se trompait. Fortement.
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Glissant le long de ma joue jusquà se retrouver par hasard à lextrémité de mon menton, le « Ploc » dune goutte deau venant mourir à la surface de la cuvette brisa le silence de lendroit. Depuis que javais quitté la couche où les traces de notre indécence sétalaient avec orgueil, elle navait pas détourné son regard de mon corps. Dun geste vif qui trahissait mon irritation de ne point pouvoir savourer entièrement le plaisir tarifé que je venais de moctroyer, je serrerais ma ceinture autour de ma taille, renfilant par là même des braies qui nauraient peut-être jamais dues être détachées. Depuis quelle mavait libéré de létreinte de ses jambes, je ne lui avais pas adressé la parole. Je métais levé et je lui avais tourné le dos, les idées noires reprenant petit à petit le contrôle de mon esprit.
Elle navait pas pudiquement recouvert son corps nu des draps. Elle mincitait encore à savourer, à déguster des yeux. Voyant que je ne prêtais attention à elle, elle fit glisser sensuellement glisser son corps hors du lit et vint se coller au mien. Les lèvres sabandonnèrent sur mes épaules voutées, cherchant les noeuds des muscles comme pour mieux les faire disparaitre par un simple baiser. Elle enveloppa ses bras autour de ma taille et ses mains disparurent sous cette couche de tissu que je venais justement de remettre en place.
- Jai encore un peu de temps devant moi. Il ny a personne en bas
Une voix douce, attirante. Une sirène. Une invitation.
- Tu mas donné le service pour lequel jai payé.
Un fait dénué de sentiments. Froid. Sans aucune agressivité. Comme une hésitation à aller plus avant.
- Ceci est un extra que je toffre
- Tu ny es pas obligé et ce nest pas cela qui garantira que je reviendrais une autre fois
- Alors offre-moi ce présent en gage de mes bons services.
Ses mains cherchaient visiblement à appuyer son argumentaire. Si elle ne savait déchiffrait le pouvoir du miroir, en revanche elle connaissait le pouvoir de persuasion de son corps, de ses caresses. Alors que la gauche se faisait toujours discrète mais inquisitrice sous le tissu, la droite vagabondait le long de laine, poursuivait son chemin par dessus labdomen, inspectait les abords dun torse dénudée. Son ongle hérissait une peau encore sensible de part nos ébats précédents. Elle jouait avec moi. Elle cherchait à me tenter jusquà ce quelle atteigne une partie rugueuse denviron un pouce de diamètre juste sous lépaule gauche. Elle sarrêta un instant comme surprise. Je sentis son souffle dans mon cou. Elle esquissa un sourire, comme amusé par sa découverte. Du bout du doigt, elle en fit le tour, passa son ongle au dessus de cette rugosité dans une sorte de jeu érotique. Si elle croyait atteindre son objectif ainsi, elle se trompait. Fortement.
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