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[RP] "Les Lettres de Mon Moulin"

Esclarmonde.



Et voila c'était encore sur elle que ça retombait

Esclarmonde était tout aussi bouleversée que Séléna mais, comme elle, elle savait rester calme et prendre les choses en main ....C'était pas la première fois qu'elles se retrouvaient confrontées à un drame et les enfants passaient toujours avant tout
Ils seraient ,encore une fois protégés et tenus loin des horreurs que les hommes prenaient un malin plaisirs à faire fleurir

La servante raccompagna Sandino et regarda s'éloigner la patronne avec Anquin

Cela n'allait pas être simple

Pour l'heure elle se devait d'aller voir Ewen et Colin que leurs mamans respectives avaient laissés sous sa garde au moulin
Lorsqu'elle referma la porte derrière eux la blonde vit encore une fois du mouvement dans les buissons qui bordaient la propriété
Cela n'était pas la première fois que la servante attentive remarquait des branches bouger imperceptiblement toujours dans le même coin

Avant d'aller rejoindre les enfants elle se décida et pris ,par mesure de précaution une énorme poèle à frire bien lourde.....Gwennie lui avait appris qu'il n'y avait pas meilleure arme de défense....Et fila vers les buissons en question
Son regard fit le tour des lieux et elle alla jusqu'à fouiller les ronces avoisinnantes mais ne trouva rien

Il y avait bien quelques traces d'herbes écrasées ......Et......
Son regard bleu resta fixé un moment sans trop croire ce qu'elle voyait
La blonde se baissa pour ramasser un superbe bouquet qui gisait là et pris entre ses doigts tremblants le petit mot qui y était accroché


Citation:
"Esclarmonde,
Que le Vent te garde comme Il nous pardonne.."


Elle resta bouche ouverte et bras ballants......Relut trois fois les mots qui ne laissaient aucun doute sur leur auteur.....

Les larmes qu'elle avait retenues assez facilement jusque là malgré la situation de la journée semblèrent franchir une digue qui ne retenait plus rien

Esclarmonde tomba à genoux sur le sol et, le bouquet serré contre son cœur ,elle le berça comme un bébé en pleurant à chaudes larmes
--Louna_
Louna revient au moulin. Elle vient chercher Colin... Le moulin paraît sans dessus dessous ! Où sont les enfants ?

- Clacla ? Tu es là ? Maman ? Mais il est vide ce moulin ou quoi ?

Elle cherche les enfants...

- Colin ? Où es-tu mon bébé ?
Mathieus
[Lectoure- Armagnac & Comminges]

Mathieus avançait depuis plusieurs jours, semaines… Mois. Il ne savait plus. De nombreuses choses s’étaient passées… Il était parti il y a un an et demi. Il était parti à cause d’une lettre. Une simple lettre l’avait fait fuir. Il avait tout abandonné, tout. Sa maison, son travail, ses amis, sa femme, son enfant… Tout. Et il revenait aujourd’hui comme il était parti, avec rien. 

Ses pas approchaient du village et il ne savait pas s’il devait avancer ou renoncer. A quoi bon vouloir retrouver le passé? N’était-il pas mieux de le laisser où il l’était ? Car rien n’est pire que le dernier. Il fait ressurgir ce qu’il y a de pire en vous, il bouleverse tout : votre présent, votre futur. Quand il réapparait, alors plus rien n’est pareil. Vous n’êtes plus le même, plus jamais.

Alors à quoi bon persister ? Pour retrouver une femme qui ne vous reconnaitra peut-être pas ? Un enfant que vous n’avez pas vu naître ? Ou pire peut-être ? La mort? La mort est-elle passée pendant son absence ?

Et eux, ces êtres qu’il chérissait tant, son retour ne ferait-il pas le même effet que son propre passé? N’était il plus, pour eux, qu’un fantôme venu hanter leur projet? 

Mais il ne voulait pas abandonner sans un dernier combat, une dernière lutte vers l’absolution. Il avait tiré un trait sur son passé trop sombre mais pour cela, il avait dû l’affronter. Il longea donc les ruelles de la ville qu’il connaissait tant, mais toutes les maisons de ses amis étaient vides ou remplacés par des inconnus. En continuant à déambuler, renonçant à pouvoir les trouver un jour, il vit un ancien, assis, au pied des remparts, dans ses loques nauséabondes, en train de le dévisager.
« je vous connais », dit-il. « Vous étiez avec le diable et sa sorcière en rentrant ici, vous auriez pu apporter misère et maladie, guerre et tourment. Mais qui l’eût cru, vous êtes devenu des sauveurs puis vous êtes partis. Tous, un par un. Soit mort, soit par abandon, vous avez préféré fuir la terre qui vous a accueillis. » Le vieux lui cracha alors à ses pieds « Retourne en enfer, Spadassins, La Provence est tellement mieux, ce pays de malfrats que vous avez déjà pillé ! Va-t’en chien ou j’appelle les gardes. »

L’ibère devint livide… Il avait dit mort… Certains de ces amis étaient mort.. Et si c’était elle…S’il n’avait pas été là pour la protéger? Il fuit le vieux, non par peur des gardes, mais peur pour Elle. Que le passé aille se faire, il les retrouvera. Il prit la direction de la Provence, déterminer à les retrouver et il affronterait ses démons…. Ou plutôt, il deviendrait leur démon.


- - - - - - - - - - - Pause de lecture, quelques miles plus tard - - - - - -


[Arles - Provence]


Le doute assommait maintenant Mathieus. Devait-il y aller ? N’aurait-elle pas tourner la page, alors à quoi bon vouloir revenir? Est-ce donc cela qu’il était devenu, un homme qui comptait détruire tout ceux qu’il approchait ? Pourquoi voudrait-on encore de lui, lui, l’homme qui fuyait sans donner de nouvelles, lui qui abandonnait une femme enceinte pour un papier signé « nodriza ».

Il continuait d’avancer, plonger dans ses pensées, repensant à elle. Non pas Alena, mais elle, la nodriza. Cette femme qui l’avait… L’image n’avait pas eu le temps de se construire dans son esprit qu’il percuta un pêcheur.


« Oh, l’ami on s’réveille ! S’tu veux pas tomber dans l’port, regarde où tu vas ! »
L’homme continua sa route en rouspettant mais l’ibère eut comme une illumination, les Alarics avaient eu un bateau! Peut-être que les pêcheurs les connaissaient ?! Et il devait trouver séléna, elle était la seule à l’avoir toujours conseillé, qu’importe les épreuves. Elle pourrait lui dire si Alena l’avait oublié, s’il devait partir ou rester… S’il y avait un espoir ou si… Il arrêta de réfléchir et rattrapa le matelot.
« Holà señor*, excusez moi, dígame*, vous connaissez les Alarics? »
« Oui sûr, ils ont un rafiot sur le port, allez voir le cap’tain si vous cherchez du boulot. Recrute parait-il. »
« Et la Maitresse de l’ordre? »
« Oh les sapadingues? Au Moulin, là-bas à gauche »
« Les sap… » Il regarda l’homme continuer son chemin sans avoir eu le temps de le remercier. Il resta là, droit, le regard vide. Il entendait le bruit des vagues mais ne savait pas quoi faire… Séléna était à quelques mètres mais n’était-il pas encore temps de faire demi-tour ? Personne ne l’avait encore reconnu… Il était temps !

« Arrête de courir ! Tu as fui trop longtemps !! » Mathieu sursauta en entendant ces paroles, mais il ne s’agissait que d’une maronne en train de disputer son fils… Le message n’était pas pour lui mais cela fit comme un électrochoc. S’il fuyait encore, il recevrait peut être une lettre dans quelques mois, quelques années, l’obligeant encore à fuir et à tout abandonner alors non. Non il ne fuirait pas sans avoir eu séléna, sans qu’elle ne le conseille sur son avenir.

Le brun s’avança jusqu’à la porte et frappa… Son coeur battait, il ne savait pas quelle serait leur réaction…


Traduction :
* Senor : Messire
* Digame : Dis-moi

_________________
Selena...


Le fameux bouquet encore serré contre son coeur mais ayant refoulé ses larmes (ou épuisé celles qui avaient coulé),Esclarmonde était revenu d'un pas lent vers la maison

Certes son "fils du vent" était probablement pas très loin ....Peut être même, le connaissant, était il en train de la regarder ,caché dans les épais buissons de romarin qui cernaient le moulin
Si c'était le cas ....Maudit soit il de n'avoir aucune pitié en voyant l'état de la blonde!!!
Bref elle rentra car ,bouleversée ou pas ,elle savait ou était son devoir et il était auprès des enfants de la maison qui avaient besoin de toute son attention.
Une voix résonnait d'ailleurs dans le hall d'entrée et elle y trouva Louna qui s'inquiétait à juste titre du chambardement et du désordre ambiant

Juste ciel......Comment allait elle pouvoir lui dire.....

"Louna!! Ma chérie je suis là t'inquiète pas...Je ...."
Elle ne termina pas sa phrase, incapable d'expliquer ce qu'était ce bouquet et surtout le pourquoi de sa mine et de ses yeux rougis.....A moins de ne donner qu'une seule et même explication pour ce qui l'avait tant secouée et ce qui allait ,à n'en pas douter secouer tout autant sinon plus la jeune femme...
Mais oui c'était ça la solution......
Esclarmonde rejoignit la jeune maman et la serra contre elle avec un peu plus de chaleur encore que d'habitude...Lui claqua deux bises et pris son élan
"Ma chérie.....J'ai une mauvaise......."

Mais pas le temps d'en dire plus que trois coups furent frappés à la porte d'entrée
Avaient ils oublié quelque chose?
"Ouf "se dit la blonde.....Peut être ,avec un peu de chance ,n'aurait elle pas à faire la funeste annonce elle même
Si seulement c'était Anquin ou la patronne ça la soulagerait d'un grand poids.

"Ah zut.....Désolée...Attends voir j'm'en vais ouvrir...."
Mais si elle s'attendait presqu'à tout dans cette maison de fous...Elle était à mille lieues d'imaginer se retrouver devant celui qui attendait devant la porte

Certes il avait maigri et ses traits durcis par les probables moments qu'il avait du vivre depuis...Depuis quand d'ailleurs?
La blonde servante se souvenait juste que c'était avant la naissance d'Ewen....
La réalité l'ébranla
Avaient ils tous décidés de la rendre cinglée?
Qu'est ce que c'était que cette journée où tour à tour on apprenait la mort du jeune Robhin....Où elle découvrait que son manouche était dans le coin......Et maintenant......

"MATH!!!!!Mais??????? T'es vivant???"

Question ridicule certes........Idiote même mais voyez vous la blonde...Là.....Elle était dépassée

(En vrac tout ce qui passait dans son esprit pendant qu'elle regardait le revenant bouche bée et bras pendant:)
"Mathieus nondediou....Comme Aubi..L' font exprès c'pas possib'.....Mais c'que j'suis contente!!! Qu'est c'que j'dois faire...Dire????? Et Alena la pôv'...Qu'est ce qu'elle va faire...Et le p'tiot Enguerand .....Sacrénon va mal finir toussa.....Faut qu'la patronne elle s'en mèle...Moi j'peux rien.....pis bien sûr c'est là qu'il s'pointe quand j'suis toute seule et qu'y'a Louna qui sait pas encore pour son Robhin.....J'fais quoi?????"

Tiens....Elle recommencerait bien à pleurer la blonde...Faut dire que ça fait beaucoup non?
Mathieus
Mathieus regarda Esclarmonde d’un regard neutre, sa réaction devait-elle l’étonner? N'était-ce pas une réaction typique de surprise? Quelle avait été sa réaction en voyant la lettre.. N‘avait-il pas crié, hurlé, sans comprendre pourquoi? Car son âme s’était déchiré en lisant la lettre de sa nourrice… Il avait voulu tout retourner pour ne pas les avoir cherchés avant, il était rentré dans une rage incoercible en lisant ces mots. Alors ces quelques paroles prononcées par Esclarmonde, n’était-il pas les plus innocents des mots? Comparé à ce qu’il avait vécu, il n’était rien, il aurait pu même être un baume catalysant. L’ibère aurait donc dû lui sourire pour la rassurer, lui montrer que tout allait bien.

Mais il ne put s’y résoudre, il resta là, le regard impassible, regardant la demoiselle écarquiller de plus en plus ses yeux. Puis vint les larmes… Voulait-il vraiment tous les faire souffrir comme cela… Il secoua la tête en la regardant et tendit ses bras pour encercler la blonde.


« Estamos Bién, guapa… relatajé » *

En est-il donc là… Devoir réparer pierre par pierre, morceau par morceau, les vies qu’il avait détruites ? Allait-il devoir faire comme pendant l’année écoulée, recoller ce qui ne pouvait l’être ? Car si une simple servante et connaissance ne pouvait retenir ses émotions, ses larmes alors qu’en serait-il de la femme qu’il avait épousée…

Il lui chuchota alors ceci, les yeux non pas remplis de larmes mais de peine :

Yo no… je n’aurais pas du venir, esclar…., je dois repartir, no crées** ? »


Il la serra un peu plus fort, convaincu qu’il avait fait le mauvais choix, encore.

*je vais bien, ma belle, respire
** Tu ne crois pas ?

_________________
Esclarmonde.



AHHhhhhh........Ben voila.....C'est de ça dont elle avait tant besoin depuis longtemps!!

Des bras d'homme qui l'entourent et une voix qui essaye de la rassurer.....

Rien ne pourra jamais remplacer ça et du coup elle pleure un bon coup Esclar mais y'a autant de soulagement qu'autre chose dans ces larmes là.
Et puis elle réalise ce qu'il est en train de lui dire


"je dois repartir, no crées** ? »

Il est fou?Repartir???Ben pourquoi il est venu alors?
La blonde s'accroche alors aux épaules de l'ibère

"Non non non NON!!!!Mais NOOON!!!!!

On va prévenir la patronne d'abord......Pis tu verras avec elle...Elle te dira c'qui c'est passé depuis......Depuis qu't'es parti....Pis après tu verras bien.....Mais TU RESTES!!!!!
Entre ,entre......Y'a juste Louna là avec moi...Entre"
--Louna_
"Louna!! Ma chérie je suis là t'inquiète pas...Je ... Ma chérie.... J'ai une mauvaise.... "

- Une mauvaise quoi ???...


Elle n'a pas le temps d'en savoir plus... Un homme est là, qu'elle ne connaît pas. Du moins dont elle ne se souvient pas. Clacla, elle le connaît très bien, visiblement. Elle attendra donc la mauvaise... la mauvaise elle ne sait pas quoi... De toute façon, en ce moment, elle ne sait plus ce qui est une mauvaise ou une bonne... "elle ne sait pas quoi"... Depuis que Robhin s'est éloigné d'elle, elle est sans goût pour tout. Elle s'occupe de son petit et c'est tout. Elle décide de retourner près des petits qu'elle a entendu babiller dans la pièce à côté.


- Je vais voir les enfants...

Et elle sort...
Mathieus
Mathieus ne savait pas ce qui lui déchirait le plus le coeur, voir la blonde pleurer encore plus dans ses bras ou qu’elle s’agrippe à lui d’une énergie entre rage et désespoir… Il la regarda et n’osa pas jouer encore plus avec ses émotions. Elle avait raison, il devait discuter avec séléna… Après tout, la patronne était toujours maître de ses émotions… Si elle se mettait à pleurer, alors il partirait… Il devait l’attendre. Et après tout, quelques heures au chaud ne lui ferait-il pas un peu de bien…? Mais avait-il le droit de se prélasser dans une maison qui ne voudrait peut être plus l’accueillir ? N’allait-il pas profiter d’une trop grande charité? 

Mathieu recula de quelques pas quand la servante le lâcha mais en la fixant, il hocha la tête toujours en silence, comme lorsqu’un enfant se fait gronder. L’ibère baissa donc la tête, regardant le sol, comme si personne ne pourrait un jour lui pardonner ses péchés… Il rentra dans la maison en ayant peur que le ciel lui tombe sur la tête ou que la rousse descende les escaliers en le renvoyant chez lui… Mais rien ne se passa… Il écouta le silence et la respiration légèrement haletante d’Esclarmonde… Enfin, un presque silence… Il entendait au loin des petits pas et un bruit, sourd. Et des cris. Il regarda Esclarmonde et se dirigea vers le bruit en courant, vit un enfant au sol, les yeux pleins de larmes et un deuxième à côté, bouche bée… Il s’approcha du premier et lui frotta le crâne.. « Eh Nino… Estas bien ». Puis il regarda Esclarmonde en souriant, reculant quelques peu pour la laisser passer.

« Dis-moi, ça se reproduit chez les Alarics » Il esquissa un sourire, chose qu’il n’avait pas fait depuis longtemps. Pouvait-on appeler cela de l’espoir? Un espoir infime que tout redevienne comme avant ?

Il balaya des yeux la pièce et son regard s’arrêta… Il la vit. Alors que son regard n’avait fixé que les petits, une autre demoiselle était pourtant dans la pièce… Elle était là, debout, dans la pièce… Elle avait grandi voire mûri… Louna…

« Oh bonjour… Louna… Comment vas-tu ? »

Il la fixa un peu plus, reprenant son visage fermé… Son regard n’apportait aucun message d’amitié… Le reconnaissait-elle au moins?

_________________
--Louna_
Alors qu'elle se trouve entre deux portes...

- Oh bonjour… Louna… Comment vas-tu ?...


Elle stoppe net et revient sur ses pas...

- Bonjorn... je suis désolée... je... je ne vous reconnais pas.

Elle est rouge de honte...

- J'ai été souffrante plusieurs mois... et j'ai perdu une part de ma mémoire... Vous avez dû me connaître plus jeune... Et pour répondre à votre question : je vais comme quelqu'un qui n'a pas de nouvelle de son mari depuis plusieurs semaines... mais je vais... Quand un homme disparaît... il faut que l'épouse fasse avec ou plutôt sans ! Et vous, vous êtes qui ?
Esclarmonde.



Surprise d'abord par le tour que prenait la chose Esclarmonde resta un moment muette,regardant et écoutant la jeune d'Alaric exprimer sa frustration, gênée mais surtout pleine de rancœur envers ce mari qui avait disparu

Elle ne pensait pas si bien dire d'ailleurs ....
C'était assez! Il fallait qu'elle lui dise et tant pis si la venue de Mathieus compliquait un peu les choses!

"Louna.....Ecoute...."

La blonde fit signe à l'ibère
Il fallait qu'il la laisse parler...Libre à lui ensuite d'attendre Séléna
Il était devant son fils et ne s'en doutait pas et Esclarmonde était de plus en plus mal à l'aise

Elle se lança brutalement
"Ecoute moi...Il y a eu un drame et Robhin...."

Elle était lancée fallait y aller de suite:
"Robhin est mort ...On l'a trouvé dans la cale de l'Alcyon...C'est Anquin qui ....Enfin bref il est venu trouver la patronne et ils sont partis là bas.....
Fallait que je te le dise.."

Elle posa sa main sur le bras de la jeune femme qui avait blémi

"On est tous là ma chérie......Je suis désolée...Désolée vraiment"
--Louna_
- Louna.....Ecoute.... Ecoute moi...Il y a eu un drame et Robhin.... Robhin est mort ...On l'a trouvé dans la cale de l'Alcyon...C'est Anquin qui ....Enfin bref il est venu trouver la patronne et ils sont partis là bas..... Fallait que je te le dise... On est tous là ma chérie... Je suis désolée...Désolée vraiment !

Louna a pâli... Mais elle ne frémit pas. Elle ne pleure pas. Elle regarde Clacla qui se trouve être la seule à être présente pour lu annoncer la nouvelle... Elle inspire profondément, baisse la tête et regarde ses chausses. Puis elle relève la tête et dit simplement...

- Je m'en doutais... Je savais qu'il lui été arrivé quelque chose... Clacla...

Elle plonge ses yeux dans ceux d'Esclarmonde...

- Je n'ai même pas de chagrin. Je me dis que c'est pour ça qu'il ne donnait plus de nouvelles. Sais-tu ce qui s'est passé ? Qui pouvait lui en vouloir à ce point ? Clacla... Je ne comprends pas tu sais... Pourtant je l'aimais tant... Oh oui je l'ai aimé... à un point... J'étais folle de lui... Et maintenant il m'a abandonnée avec son fils... Il nous a abandonnés... tous les deux...

Les larmes, tout à coup, jaillissent et coulent doucement sur ses joues...

- Qu'allons-nous devenir Clacla???
Mathieus
Mathieus regarda la jeune femme qui ne semblait pas le reconnaitre, lui, la personne qui l’avait consolée après ses multiples coup de coeur trop rapides… Car après chaque rupture de la jeune adolescente, elle venait voir l’ibère pour se réconforter et il parlait comme pouvait le faire un grand frère : « tous les hommes sont des idiots, ils fuient sans donner de nouvelles car elle était trop parfaite pour eux… » Et cela la faisait sourire malgré les yeux rougis par les larmes. Mais elle était tombée amoureuse de lui, il l’avait gentiment repoussé comme le fait tout adulte face à une enfant… Puis elle était partie aux couvents… Et ils en étaient là… Comme deux inconnus où tout est à refaire.

Mais rien n’avait changé, il y avait encore une histoire d’homme mais il ne la réconforterait pas cette fois. Quel homme oserait le faire après ce qu’il venait de faire ? Ouvrir la bouche, la consoler n’aurait été que mensonge alors il baissa légèrement la tête pendant qu’elle le fustigeait. Et quand vint le coup fatal, il ne sut quoi dire, quoi répondre. Il l’aurait bien prise dans ses bras, la serrer et lui dire que tout irait bien, qu’elle était forte et qu’elle retrouverait quelqu’un… Mais était-ce vraiment les mots qu’une veuve voulait entendre ?

Car elle n’était plus une enfant, le temps s’était écoulé pendant sa disparition, et tout avait changé… Mathieus ne pouvait plus parler à Louna comme avant, elle était une femme qui venait de perdre un homme, et lui, un homme qui venait de perdre sa place de protecteur… Alors que lui restait-il ? Il n’était ni mari, ni protecteur.

Le brun murmura à Louna :
« Lo siento, je suis désolé pour toi » et il regarda la servante de son regard froid mais décidé: « je ne partirai pas, si tu as besoin, je suis derrière » et il sortit dans le couloir. Il ne pouvait plus rien faire dans cette pièce où toute la douleur qui y régnait n’était que l’écho de la souffrance qu’il faisait aux siens, il le savait. Il s’appuya alors contre le mur pour regarder la vue, les bras croisés, le regard pensif…
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Alena91
Si son retour au moulin aurait annoncer la nouvelle qu'elle allait apprendre ce jour, je ne pense pas que la brune aurait été aussi prête a recevoir le suite des événements.. La nouvelle Dame de Vic-Benquois revient du Domaine de Benque , en Armagnac et Commingue, a cheval avec son Enguerand. Amoureuse comme jamais de son blond, elle a passée tout le voyage collé a lui puisqu'ils ont pris un cheval pour deux. Et même qu'ils ont un peu traîner mais chuuuuuuuuuuut faut le dire a personne. Alena a insister auprès de son blond pour passer à l'Atelier avant d'aller chercher Ewen.

Elle a pas envie d'y aller avec la robe de sirène et préfère passer une tenue un peu plus confortable. Enguerand aide Alena a descendre de cheval galamment comme il en a l'éducation. Alena en profite pour lui volé un baiser des plus tendre avant de rentrer dans leur maison. Enguerand file a l’écurie mettre au repos le cheval et lui donner autant de foin que d'eau. Alena file à la maison pour se changer. Enlever cette robe qu'elle a voulu porter pour non seulement faire plaisir a Enguerand qui lui avait offert mais également pour dire que c'était bien une occasion de porter ce genre d'habit ! Enfin dans une robe un peu plus simple, elle décide d'aller chercher son fils .

Elle passe par l'écurie pour dire a Enguerand qu'elle file chez Selena récupérer Ewen. Afin qu'il ne la cherche pas partout. Puis elle se dirige donc vers le moulin. Elle n'avait pas long a marché étant donnée que le Moulin est juste en face de la demeure d'Alena et Enguerand. Une fois à la porte , elle frappe et , à son habitude pousse la porte, sauf que la , la porte est fermé !

Tiens ? Esclarmonde est sortie avec les enfants ? pense t'elle !


Mais elle entend quelqu'un pleurer et sent tout de suite une vague l'envahir de peur. Qu'est ce qu'il se passe ? Qui pleure ? Alena frappe un peu plus fort :

Monde, c'est Alena ! Tout vas bien ?

Si personne ne vient lui ouvrir, elle est prete a casser une fenetre pour rentrer dans les minutes qui suit. Une mère inquiete pour son enfant et sa famille est prête a tout !
_________________

Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction.
Selena...
Ce jour semblait maudit

Si Séléna et Anquin étaient partis presque en courant vers le port bien plus tôt dans la journée, c'était d'un pas lent et accablé que la rouquine rejoignait à présent le moulin.

Sur l'Alcyon ,et même ayant été prévenue de ce qu'elle allait affronter par son gendre,la Comtesse avait manqué défaillir

Elle était pourtant (ou du moins elle avait été) habituée aux spectacles funestes et sanglants des champs de bataille mais sur ce bateau tranquille qui leur servait aux commerces sur le Rhône on ne pouvait s'attendre à découvrir telle boucherie
Anquin l'avait entraînée vers la cale,toujours la ménageant comme il pouvait mais une fois en bas l'odeur qui les pris aux narines ne laissait déjà point de doute quand à ce qu'ils allaient voir

Robhin...Ou ce qui restait de Robhin.....Gisait sur un lit de fortune fait de vieux sacs de jute
Anquin l"avait détaché car il lui avait raconté l'avoir trouvé ligoté contre un des montants de bois de la cale, son corps lacéré ne laissant aucun doute sur le sort qu'il avait du subir

Séléna ,refoulant son horreur, se pencha sur le corps mutilé de Robhin
C'était sans aucun doute une bien triste et bien douloureuse fin pour le gentil époux de Louna mais POURQUOI......Cette question risquait bien de rester longtemps sans réponse même si la rouquine se jura illico de trouver par tous les moyens les coupables de cette abomination
"Anquin...Je te confie la charge de transporter son corps à la forteresse...Nous nous en occuperons là bas"

Elle baissa la voix
"Fais en sorte que ce soit le plus discret possible...Ce soir de préférence...Pas la peine d'affoler tout le monde avec cette histoire...C'est vraiment trop louche...Va falloir qu'on enquète"
Puis tapant son poing dans sa main ouverte
"Perdent rien pour attendre ceux qui ont fait ça.......J'te jure...Perdent rien pour attendre...."

Elle contempla longuement le père de son petit fils,songeant à Louna sans savoir exactement comment celle ci allait réagir,posa sa main sur le front du jeune homme et récita silencieusement le "convenenza"puis se releva et se dirigea vers l'escalier de bois qui remontait vers l'air libre
Anquin la suivit

"Je vais au moulin.....Faut que je vois Louna et Esclarmonde....Va falloir l'annoncer de toutes façons...On restera vagues sur les circonstances...Vu ce qui s'est passé je préfère....D'accord?"
Elle s'appuya contre son gendre ...Il savait toujours ,même en silence, lui insuffler l'énergie dont elle avait besoin, et là...Franchement elle en avait besoin
"J'te fais confiance.....Occupe toi bien de lui....."

*********************************************************

Plongée dans ses pensées Séléna traversa le village sans voir personne

En arrivant au bas du sentier qui menait au moulin elle pris sur elle et essaya de présenter un visage sinon gai du moins plus serein qu'elle ne l'était en vérité
Elle croisa un jardinier et deux servantes qui allaient étendre le linge,les salua comme si de rien n'était et franchit le seuil de la demeure des d'Alaric dans laquelle raisonnaient des cris d'enfants comme d'habitude

Un homme était dans le hall ,regardant par une des hautes fenêtres

Malgré que cette silhouette lui rappela vaguement quelqu'un ,Séléna se demanda ce que pouvait vouloir ce visiteur inattendu
La Comtesse se redressa et avança jusqu'à lui et ce n'est qu'au moment où elle allait le saluer qu'il tourna son visage vers elle.
Pour le coup elle se figea et son visage changea de couleur alors qu'elle restait bouche ouverte sans qu'aucun son ne veuille franchir ses lèvres
Elle posa sa main sur le mur pour se soutenir sentant ses jambes de dérober sous elle
Bah quoi......Tu vas pas tourner de l'oeil se disait elle......Mais voir cet homme là...chez elle...Ce jour là......ça faisait pas mal d'émotions non?
"Mat....Hieus????" Parvint elle à articuler lorsque la parole lui revint

Et puis ,comme si vraiment tout devait aller mal ce jour là.....On entend quelqu'un frapper à la porte de derrière qui donne sur la petite cour commune aux demeures des Alaric.....
"Monde!!!C'est Alena!!Tout va bien???"

Oh non.......Pas elle...Pas maintenant.......

Séléna plonge un regard affolé dans celui du brun
Il a si peu changé.....Mais tant de choses ont changé!!!

Prenant sa main elle ne réfléchit pas une seconde de plus et l'entraîne dans son bureau au fond du couloir en chuchotant

"Viens par là...Discute pas hein...J'vais t'expliquer ...Mais faut pas que tu la vois...Pas maintenant...Viens"

Cette journée n'en finira donc jamais........Au secours.....
Mathieus
Mathieus était plongé dans ses pensées… Une vague d’émotion l’emportait peu à peu, pourquoi avait-il fait tant de mauvais choix dans sa vie? Il avait passé son existence à fuir et se relever…Aujourd’hui, cette roue interminable recommençait. Il était tombé et il devait se redresser, encore. Mais à quel prix…? Combien ses choix allaient-ils encore lui coûter?

Il entendit des pas, et pensant que c’était Esclarmonde, le brun s’apprêta à lui répondre que tout allait bien mais il croisa son regard. Ce n’était pas celui de la douce servante mais plutôt celui d’une rousse… Déconcertée. Et rare furent les moments où cette sensation traverse les yeux de cette femme. Elle, l’amie, la confidente, était là, bouche bée, les yeux paniqués, sa main tenant son corps vacillant.

Il était en train d’ouvrir la bouche pour s’excuser, lui expliquer, lui parler mais il n’eut pas le temps. On frappa à la porte, la poignée s’abaissa mais elle resta coincé et une voix brisa le silence qui s’était installé pendant ces quelques secondes… Elle était là, elle aussi. Alena, celle qu’il avait abandonnée. Il fit un pas en avant, en direction de la porte, pour la voir. Il devait la voir. Il était venu pour ça, non?

Alors que toutes ses hésitations s’envolaient en entendant la voix de sa douce, la rousse lui prit sa main, l’emmenant dans le sens inverse. Il voulut résister, mais ses yeux commençaient à rougir et il comprit au ton de la voix de Séléna qu’il ne devait pas, pour lui, pour elle, pour eux. Il hocha donc la tête et se laissa guider dans la nouvelle demeure des Alarics.

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