L.imperatrice
Du haut du Mont, Celle qui ici se faisait appeler lImpératrice scrutait la baie à la fois avec un oeil professionnel, à la fois loeil dune amante. Le pendu lui avait demandé de venir su Mont quelques jours avant la cérémonie pour sassurer que la sécurité de lex et future comtesse ne serait mis mise à mal. Elle ne faisait pas partie du service dordre mis en place par les familles des futurs mariés. Seule comptait pour elle la comtesse Keyfeya et celle qui avait pris la lame de la Papesse.
Ladage disait : Mariage pluvieux, mariage heureux. Limpératrice leva un oeil vers le ciel et se mit à sourire. Hé quoi! Ça ne voulait que si vous vous mariez lors dune belle journée dété, vous allez vous ennuyer ferme pendant toute votre vie? Et puis, elle connaissait trop la comtesse pour savoir quelle ne se laisserait pas marcher sur les pieds que ce soit par un ennemi politique, un adage ou un mari. Lhomme la comblerait ou il finirait dans les combles.
Tout là-haut, le vent soufflait en permanence. Sa cape flottait au vent laissant apparaître une rapière sur son côté gauche. Celle-ci venait directement de Tolède. Cest là quétaient produite les armes les plus équilibrées du monde occidental. Ni trop légère, ni trop lourde, elle avait été fabriquée spécialement pour lImpératrice. Mais cest à Périgueux que la garde avait été recouverte dun rose réglementaire pour toute lame de Bors qui se respecte. Les armuriers de Tolède avaient en effet refusé dexécuter cette dernière tâche, la jugeant sacrilège pour larme quils venaient de fabriquer.
A cette heure de la journée, la mer haut facilite larrivée des navires. Lîle accueillait sa déferlante dinvités venus pour le mariage. Les taffetas succédaient au brocart, les coiffes aux rubans, les décolletés aux décolletés. Les hommes n'étaient pas en reste non plus avec leur jabots, leurs poulaines et leurs socques. On dirait que toute la crème de Normandie et toutes les oies blanches de Périgord s'étaient donnés rendez-vous sur lîle. LHéraldique nétait pas une science inconnue de lImpératrice et celle-ci fut capable de deviner le nom de bon nombre dinvités en déchiffrant les étendards qui flottaient au vent.
La pause tirait à sa fin. La lame de Bors reprit sa ronde, inspectant les accostages suspicieux, traquant les mouvements furtifs, détectant les comportements suspects. Elle terminerait sa ronde puis ce serait le Fou qui reprendrait le flambeau. Tant que durera les mariages, les lames de Bors veilleraient à la sécurité de cette assemblée car ils avaient prêté serment.
Ladage disait : Mariage pluvieux, mariage heureux. Limpératrice leva un oeil vers le ciel et se mit à sourire. Hé quoi! Ça ne voulait que si vous vous mariez lors dune belle journée dété, vous allez vous ennuyer ferme pendant toute votre vie? Et puis, elle connaissait trop la comtesse pour savoir quelle ne se laisserait pas marcher sur les pieds que ce soit par un ennemi politique, un adage ou un mari. Lhomme la comblerait ou il finirait dans les combles.
Tout là-haut, le vent soufflait en permanence. Sa cape flottait au vent laissant apparaître une rapière sur son côté gauche. Celle-ci venait directement de Tolède. Cest là quétaient produite les armes les plus équilibrées du monde occidental. Ni trop légère, ni trop lourde, elle avait été fabriquée spécialement pour lImpératrice. Mais cest à Périgueux que la garde avait été recouverte dun rose réglementaire pour toute lame de Bors qui se respecte. Les armuriers de Tolède avaient en effet refusé dexécuter cette dernière tâche, la jugeant sacrilège pour larme quils venaient de fabriquer.
A cette heure de la journée, la mer haut facilite larrivée des navires. Lîle accueillait sa déferlante dinvités venus pour le mariage. Les taffetas succédaient au brocart, les coiffes aux rubans, les décolletés aux décolletés. Les hommes n'étaient pas en reste non plus avec leur jabots, leurs poulaines et leurs socques. On dirait que toute la crème de Normandie et toutes les oies blanches de Périgord s'étaient donnés rendez-vous sur lîle. LHéraldique nétait pas une science inconnue de lImpératrice et celle-ci fut capable de deviner le nom de bon nombre dinvités en déchiffrant les étendards qui flottaient au vent.
La pause tirait à sa fin. La lame de Bors reprit sa ronde, inspectant les accostages suspicieux, traquant les mouvements furtifs, détectant les comportements suspects. Elle terminerait sa ronde puis ce serait le Fou qui reprendrait le flambeau. Tant que durera les mariages, les lames de Bors veilleraient à la sécurité de cette assemblée car ils avaient prêté serment.