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[RP] Le Petit Monde de Key

Keyfeya
[Périgueux, Quartier Taillefer, 49 Place Keyfeya]
[Insomnie]

Elle avait poussé la porte, doucement, enveloppée dans la cape de Dame Berthine, et elle le regardait frapper durement le fer, elle sentit la chaleur de la forge contraster sur son visage avec le froid extérieur, l'odeur de sueur, de fer fondu, les perles dans son dos, humidifiant sa chemise, son front, il avait pris soin de faire fonctionner la forge en son absence.

Elle souffla, comme si c'était le vent.


Louis...

Les regards se croisèrent, les larmes s'ajoutant à la sueur, le cœur palpitant, il se jeta dans ses bras pour s'y blottir, répétant son nom comme une prière.
Elle le berça tendrement contre elle, un moment avant de l'emmener vers la maison.

Elle passa sa main sur le jeune visage devant elle, essuyant les larmes.


L'on m'a dit que tu avais fait des premières armes en place publique ?


Elle lui sourit, taquine, alors qu'elle enlevait la cape, sans fausse pudeur.

Louis alla lui chercher ses vêtements sans répondre et mis de l'eau sur le feu, il ne pouvait la quitter du regard trop longtemps, trop heureux qu'elle soit de nouveau près de lui, peu curieux du pourquoi.


Le Périgord se meurt et s'écharpe... j'ai cru bon....mais je n'ai pas ta verve.

Key s'habilla, replia soigneusement et alla chercher quelques affaires dans ses placard et s'attabla avec encrier, plume et parchemin.
Pendant que Louis lui servait sa tisane préférée et bien chaude.


Tu as bien fait, ne t'inquiètes pas ...dis moi peut tu aller me chercher Willibert et quelques pigeons, j'ai, je crois, beaucoup de correspondance en retard.

Alors que Louis sortait, elle commença à écrire.


Citation:
Moi, Keyfeya, Maitre forgeron de la ville de Périgueux, accorde le titre de Maitre Forgeron a mon apprenti, Louis...e et déclare qu'il est aujourd'hui capable d'avoir sa forge et de travailler le fer en son propre nom.

Fait le 21 du moy de janvier 1463.




Elle déplaça le parchemin sur le côté et en prit un vierge.
Citation:

A Berthine, Maréchale de Périgueux
De Keyfeya

Salutations,

Mon commis, vous remet aujourd'hui la cape que vous avez eu la bonté de me prêter lors de mon retour à Périgueux.

J'espère pouvoir un jour vous rendre la bonté que vous m'avez fait.

Qu'Aristote vous garde.



Citation:

A Elisabeth de Serra, Bourgmestre de Périgueux,
De Keyfeya

Salutations,

J'ai constaté depuis mon retour que mes arriérés d’impôts pendant mon absence m'ont été gracieusement retirés, sans doute par ton prédécesseurs.

Je tiens cependant à m’acquitter de ma dette et le porteur de ce message te remet avec ce pli, une bourse de 100 écus pour la ville de Périgueux.

Je ne doute pas que tu en sauras faire bon usage.

Avec toute mon affection,




La porte grinça doucement, elle ne se retourna pas et prit une bonne gorgée de tisane. Elle regarda Louis qui venait de paraitre devant elle, elle lui sourit.

Willibert n'était pas content mais quand j'ai dit ton nom...il a couru comme un sauvage, j ai bien cru qu'il allait oublier de s'habiller...il attend dehors que tu lui donnes les plis à porter.

Key lui tendit le parchemin non roulé qui le concernait et attendit qu'il le lise.

Je...je...tu me mets à la porte?

Quoi?
Mais non voyons...Tu peux travailler ici autant de temps que tu voudras mais tu as acquis les qualités de Maitre forgeron, il était temps que je fasse ce courrier...


Je veux rester toujours !


Louis se pencha alors vers Key et lui déposa un baiser sur la tempe, séchant ses larmes et son cœur s’apaisant de la frayeur qu'il venait d'avoir.
Key lui indiqua alors les deux rouleaux ainsi que la cape et la bourse qu'il alla remettre à Willlibert avec les instructions de Key avant de revenir et de s'asseoir dans un fauteuil en face de sa Maitresse, qui avait recommencé à écrire.


Citation:
A Leyah de Varenne Salmo Salar
De Keyfeya

Ma Rousse,

Comment t'expliquer mon retour? Je crois que je ne vais pas tenter mais me revoilà à Périgueux pour changer.

J'espère que tu te portes bien ? Comment vas tu? Comment vont tes petits?

J'aimerais que l'on puisse se voir bientôt comme au bon vieux temps, oui ivres toutes les deux et réinventant le monde à notre manière, teinté par le joli son de ton rire.

Tu m'as manqué, tu me manques.

Ta brune, Key


Elle déposa une bouteille de liqueur et une petite cuillère avec le pli cacheté, pour le prochain départ.
Et continua son ouvrage.


Elle mit de côté une bouteille de Calva et plusieurs sachets de plantes médicinales.


Citation:
Très cher Renlie,

Je reviens tout juste dans le Périgord, et j'ai appris qu'une grande fatigue et des soucis de santé te tourmentaient...

Le messager qui t'a donné ce pli a du accompagner son geste d'un petit panier qui contient plusieurs plantes en sachet, une note explicative t'indiquera quoi prendre et à quel moment, tu trouveras également certainement le meilleur médicament pour toi, une bonne bouteille de calva que je gardais dans ma cave.

Je pense que tu sauras en faire bon usage. Disons que regarder cette bouteille me rappelle le bon vieux temps, celui où tu étais Commissaire au Commerce et moi Maire de Périgueux.

La boire te redonnera j'espère la vigueur que tu avais en ce temps là.

Bien à toi,

Key


Key porta elle même ses parchemins a Willibert, avec ses instructions, elle rentra au chaud, posa une couverture sur Louis qui s'était assoupi dans le fauteuil, elle se fit une nouvelle tisane et sortit dans son jardin, s'offrant une pause pour admirer la nuit.
Keyfeya
Revenir de la mort, c'est comme naitre, c'est redécouvrir et apprécier toutes ces choses qu'on ne remarque plus. Le vent frais sur son visage, la douceur de l'herbe sous ses pieds. Key avait l'impression que sa peau avait changé, comme si sa sensibilité tactile s'était accrue. Elle avait l'impression de sentir une pierre respirer, son contact la faisait frissonner plus ou moins fort selon ce qui effleurait sa peau.

Elle rentra de nouveau dans sa maison et remit une bûche dans la cheminée, elle s'y réchauffa un moment avant de se remettre au bureau et de reprendre ses écrits, peut être encore plus intimes cette fois.


Citation:

Chère Pat,

Tu vas sans doute t'interroger sur les circonstances de mon retour soudain mais sachez qu'il m'a fallu user de toute mon imagination pour pouvoir revenir ici.

J'ai déjà appris que tu étais à Bergerac, repoussée par les armées Castionnaises, j'espère que tu es saine et sauve ...as tu besoin que je vienne ? Te faut il que je t'envoie de quoi te soigner ?

Je ne te laisserais pas à la mort ma chère amie, elle est bien trop ennuyeuse ! Dis moi si je dois venir, je le ferais avec plaisir.

Avec toute ma tendresse,

Key


Citation:

Mon ami, Mon Alex,

Me voilà de nouveau à Périgueux, où tu n'es plus...

Qu'es tu allé faire en Royaume de France ? Y as-tu trouvé du bonheur?

Vas tu revenir ici? Ou tu me manques...ou Périgueux n'est plus tout à fait Périgueux sans toi...Mon envie est de m'investir de nouveau pour le Comté mais je peine à le faire sans un ami à mes côtés, trouverais je la force de m’élever à nouveau seule?

Comme tu me manques mon ami de toujours, je t'espère cependant en vie et heureux, où que tu sois, où que tu ailles, quoi que tu cherches.

Avec tout mon cœur,

Key


La prochaine, elle allait l'écrire, le cœur saignant, la nostalgie dans l'âme, mais il fallait le faire, il fallait tenter...advienne ce qui devait advenir

Citation:
Cher Kris,

Je t'avoue que je suis surprise moi même de prendre la plume pour écrire cette lettre et que je l'écris avec le cœur serré, j'ai appris depuis mon retour la situation de Castillon, oh bien sur j'ai entendu divers sons de cloche, dont celui du Comte actuel du PA.

Chacun a sa version des faits, et j'aimerais connaitre la tienne sur les raisons qui ont poussé Castillon à s'affranchir du PA ?
Tu dois te douter de ma surprise, puisque nous avions toujours eu des rapports cordiaux entre les Castillonais et le PA quand j'y étais encore, j'avais déjà alors comme mes prédécesseurs conscience de l'indépendance plus poussée de Castillon par rapport aux autres villes.

Que s'est il passé Kris? J'aimerais comprendre...Les armées sont à vos portes et je suis profondément inquiète du sort de gens que j'apprécie, Castillonais ou non..

J'aimerais venir boire un verre à Castillon avec toi, parler de vive voix, si nous n'étions pas toujours d'accord nous avions su, il me semble toujours trouver un terrain d'entente. Pourrais seulement venir sans risquer ma vie? Pourrais je entrer seule dans Castillon et en repartir indemne ?

Y a-t-il encore un espoir ? De trouver la paix entre le PA et Castillon? J'ai bien une idée, je te l'avoue d'une forme de négociation qui pourrait peut être convenir...peut être aboutir si chacun y met du sien, sans fausse hypocrisie.
Est ce trop tard Kris? Est ce trop tard pour qu'on se batte pour la paix de chacun?

Dois je te dire que je ne suis l'ambassadeur de personne ? Me connais tu suffisamment pour le croire?
Je ne viens pas vers toi en émissaire du Comte mais bien de ma propre volonté de trouver un terrain d'entente entre Castillon et le PA afin que personne ne meurt en vain.

Les liens d'amitié que nous avons forgé avec le temps seront-ils suffisant ?

Key




Elle inspira profondément en envoyant le courrier, elle s'attendait à être renvoyée comme une mal propre dans son taudis mais, elle aurait au moins essayé, elle continua ses écrits, se concentrant sur la rédaction d'une charte qui pourrait convenir, nombreuses furent les ratures et les parchemins chiffonnés, elle s'accorda une pause, en se servant un verre de liqueur de framboise de sa préparation, s'installant dans le fauteuil près de la cheminée, impossible de fermer l'oeil.
Keyfeya
Voilà maintenant, un mois qu'elle était partie de chez elle pour se rendre à Castillon, elle avait soigné tellement de blessés qu'elle en avait le bout des doigts usés. L'aventure castillonaise n'avait pas été ce qu'elle avait escompté mais elle ne revenait pas seule.Elle avait retrouvé Jehane, sa râleuse préférée, elle s'était trouvé un frère, chose fortement inattendue, elle escortait sa rousse, et revenait aussi avec Alex et Sirho, une jeune bordelais.

Elle poussa la porte avec ses affaires à la main, un feu brûlait dans l'âtre et tout était propre et rangé. Louis avait bien fait les choses, il avait même prévu un bouquet de fleurs qu'il avait mis en vase sur la table.

Elle entendait le marteau frapper non loin, son tout nouveau forgeron s'affairait déjà.

Elle rangea sa trousse de barbière dans le buffet et déposa sa besace sur le bureau. Tout se trouvait à portée de main dans la pièce principale, qui était immense. des fauteuils confortables disposés devant l'âtre, un grande table, un bureau non loin du feu et deux gros buffets, ainsi que des étagères plein de livres. A l'arrière, une grande cuisine où crépitait aussi un feu. L'escalier menait aux chambres, une porte menait à la cave, une autre sur le grand jardin.

Elle indiqua à chacun de ses invités qui suivaient, sa chambre que Louis avait soigneusement préparé selon ses désirs. Elle saisit une rose rouge dans le vase et s'installa devant la cheminée, dans son fauteuil, elle ôta ses bottes, huma la rose, les yeux rivés sur les flammes, le sourire aux lèvres.

Dieu qu'l était bon d'être chez soi.
Keyfeya
Et la revoilà encore avec son barda, décidément, elle passait bien trop de temps chez elle, elle avait fait la route de nuit, revenant avec encore des gens différents et nouveaux, elle aimait ça rencontrer des personnes, leur parler, et revenir avec eux. Cette fois certaines personnes l'avaient précédé, une vieille connaissance et sa femme enceinte. Louis, son forgeron et son ami avait du les accueillir comme il se doit, leur préparer chambres et leur offrir le couvert bien sur.

Louis avait l'habitude, sa maison était souvent empli de monde et Key avait l'habitude d'inviter les gens à loger chez elle.

Mais ce matin, il faisait beau, elle savait que la journée serait belle et une chose lui manquait comme après chaque hiver, à l'aube donc, la brune poussa la porte et déposa ses sacs, après avoir laisser son cheval à l'écurie. Elle le posa dans un coin du salon, sans trop faire de bruit, elle reviendrait plus tard mais l'Isle l'attendait et elle attendait l'Isle depuis trop longtemps.

Elle prit des linges propres dans l'arrière cuisine, sa besace et un morceau de savon au doux parfum de rose, qu'elle mit dans sa poche et elle partit en direction de sa forêt, retrouver le contact des arbres, et la fraîcheur de l'eau.Il était temps !
Joannie
"Bon alors quartier Taille... mais Taille quoi déjà ? Un métal oui... Taille bronze ? Non Taille cuivre ? Nan pas ça non plus... ah oui Taillefer !"

La roulotte avance doucement dans les rues de Périgueux et après renseignements pris auprès d'une autochtone, Jo la dirige donc vers le fameux Quartier Taillefer là où réside la Comtesse Keyfeya. Jo qui est-ce donc ? Les habitants et marchands pressés du matin regardent amusés, parfois méfiants cet équipage conduit par ce petit bout de jeune femme aussi large que haute qui tient les rênes de la roulotte familiale. Des troubadours ? Des Tziganes ou malandrins ? Faut dire qu'avec son type de gitane et enceinte jusqu'aux yeux, Jokini la trouvère passe pas inaperçue et la roulotte ne passe pas partout dans les ruelles étroites. Aussi c'est après un détour que la troupe arrive enfin devant les grilles d'une belle demeure. La troupe ? Oui car s'est accompagnée de son époux Jehan, son fils premier né d'un autre mariage Aymerick, sa belle-soeur Tam et de l'ami Bric qu'elle arrive en la capitale du Périgord.

Elle avait fait connaissance de la Comtesse par le plus pur des hasards qui en taverne constatant son état de fatigue lui avait proposé une consultation. Jo dans un premier temps réticente accepta tout d'abord par ce que c'est une ancienne connaissance de son époux et ensuite par ce qu'elle finissait par devenir inquiète par cette grossesse qui ne se déroule pas comme la première. Jehan de Kersaint-Plabennec, mari de Joannie Droucy y Cortez dicte Jokini de son nom de scène
- et oui petite gitane a épousé un payo* ! - suite aux conclusions de Keyfeya a pris la décision de faire halte à Périgueux afin que Jo se repose et bénéficie de l'expérience de la Comtesse en ce domaine pour que la naissance se déroule dans les meilleures conditions possibles.

En effet non seulement Jo est bien plus avancée qu'elle ne le pense dans sa grossesse mais de plus celle-ci ne s'est pas toujours passée sous de bons auspices. Contrariée au début par un environnement menaçant et stressant, elle a failli perdre son bébé sous les pressions dont elle a fait l'objet. Gravement blessée lors de la bataille de Chalon, trop souvent sur les routes, Jo lasse présente les signes d'un enfantement à risques d'autant que le bébé parait bien gros pour son petit mètre 52.

Pour l'heure, le dos douloureux et le petit qui danse la gigue en elle, Jo se réjouit de retrouver la Comtesse car même si elles viennent tout juste de se découvrir, elle lui voue grande admiration et une confiance aveugle. Guillerette malgré la fatigue du voyage, elle saute... non descend doucement à terre, et va ouvrir la porte de la chariote pour réveiller tout son petit monde d'un joyeux.


- "Debout debout les marmottes ! Périgueux tout le monde descend !"

En trottinant elle se dirige vers la haute grille et s'adresse à un euh... très grand homme bien solide qu'elle en est obligée de lever le nez pour lui parler.
"Pas Diou possible, çui-là doit-être au moins bûch'ron ou forgeron !"

Même si sérieusement gênée aux entournures, elle se courbe d'une gracieuse révérence avec sa robe poussiéreuse.

- "Ahem... bien l'bonjour Messire, suis Jokini épouse de Jehan Kersaint-Plabennec et nous venons suite à l'invitation de la Comtesse Kefeya."

Elle lui sourit même si intimidée et se tourne entendant du remue-ménage dans la roulotte.

payo* = gadjo = non gitan/tzigane en hispanique.

_________________
--Louis...e
Louis travaillait déjà à la forge comme à son habitude, de bon matin, il entendit des roues qui crissaient dans la rue. Il s'essuya le front du revers du bras et sortit prendre l'air. Le printemps était arrivé et les températures avaient prodigieusement augmenté ces derniers temps, rendant la forge comme une fournaise. Ils'attendait davantage au bruit des sabots qui annoncerait le retour de Key à la maison. Il avait hâte de la revoir, ces derniers temps, elle ne faisait que de brèves apparition à la maison et depuis son départ pour Angoulême, le jeune forgeron s'inquiétait pour sa maîtresse.


Quand il vit la roulotte s'arrêter devant la cour de la maison, le jeune homme se demanda ce que la brune avait encore inventé. Avait elle pris la décision de changer de vie et de vivre en nomade? Les problèmes du Comté avaient ils eu raison de la persévérance de celle ci? Il l'avait bien vu qu'elle était de plus en plus silencieuse, de plus en plus renfermée sur elle même. Et là encore, il s’inquiétait pour elle.

Il s'avança dans la cour jusqu'au bord de la route et regarda la jeune femme, enceinte jusqu'aux yeux qui descendait du chariot, il la salua d'un signe de tête un peu timide. Louis n'avait pas l'habitude de voir du monde, il restait souvent à la maison entre la forge et l'entretien de celle ci. Et il avait intérêt à la tenir propre d'ailleurs car sa maîtresse invitait toujours tout un tas de monde à y venir, que se soit pour plusieurs jours ou pour déjeuner ou dîner.

Le jeune forgeron au cheveux blonds s'avança en souriant en entendant la jeune femme se présenter, il lui tendit la main en guise de bienvenue et de bonjour et ouvrit en grand la grille de l'entrée. Key avait le cœur sur la main et Louis savait bien que si Key avait envoyé ses gens, il devait faire preuve de la même hospitalité qu'elle le ferait et puis ça lui plaisait de voir ici tant de gens différents.


Bonjour Dame, je suis Louis, l'app...le forgeron de Key.

Il ne se faisait décidément pas au fait d'avoir été enfin promu Maître Forgeron.

Puis je vous aider à quelque chose? Je veux dire ... Vous pouvez entrer dans la maison avec votre ...famille, je suppose que votre voyage a du être fatiguant surtout dans votre état, je vous propose de boire quelque chose de chaud et de vous restaurer et pendant ce temps, je rentrerais votre ...euh roulotte dans la cour et m'occuperais de vos chevaux ...

Key ne m'a pas prévenu mais j'ai l'habitude, vous restez plusieurs jours ? Dois je préparer des lits ? Pour ...euh combien de personnes?


Il avait posé assez de questions comme ça et il s'arrêta donc net et sourit à la jeune Dame , lui laissant le temps de lui donner plus de renseignements sur sa visite.
Joannie
Louis a écrit:
Bonjour Dame, je suis Louis, l'app...le forgeron de Key.

Un forgeron ! Elle l'avait parié, sans se méfier elle répond en lui serrant la main sauf que... "aïe ouiouiouille..." la poigne d'un forgeron n'a rien à voir avec celle d'une joueuse de mandoline ! Tout en massant le plus discrètement possible sa main, elle écoute Louis et se trouve embarrassée d'apprendre que Key n'a pas eu le temps de le prévenir. Bon après tout pas grave ils ont de quoi loger dans la roulotte. Pas ça qui la rebute.

Tout en détaillant le grand blond guère plus jeune qu'elle, Jo remarque son extrême douceur et sa gentillesse. Aussi elle lui répond à la fois souriante et amusée tout en gardant la tête relevée.


- "Houla et bien nous sommes cinq en tout mais besoin de quatre chambres et encore mon fils peut dormir dans la même chambre que nous ou celle de mon ami Bric."
- "Par contre euuuh... nous risquons de rester quelques temps car en fait la Comtesse doit m'accoucher et ce pas avant trois bonnes semaines... enfin... je pense ou p'tête avant on verra.."
- "M'aider et bien si pouviez les réveiller, ils semblent pris d'un grand sommeil. Quant aux chevaux il n'y en a qu'un, et je laisse Fidzi à vos bons soins."


Elle se tourne vers le cheval de trait calme et solide qui broute les herbes rares du bord du chemin. La roulotte bouge légèrement et des voix se font entendre.
Puis à nouveau à l'adresse de Louis.


- "Mais vous savez nous pouvons vivrent encore quelques jours dans la chariote si cela pose problème."
_________________
--Louis...e
Key, l'accoucheuse de retour, forcément en voyant la Dame, il aurait du s'en douter, au moins elle était tombé entre de bonnes mains, c'est qu'elle en avait fait des accouchements la brune et que des succès.

Il lui sourit, c'est qu'il n'avait pas forcément envie de couper dans leur sommeil toute sa famille.


Ah non non, les chambres seront prêtes, je vous assure, nous avons largement assez de place dans la maison et Key ne permettrait pas que je ne vous accueille pas dignement ! Si je ne vous accueille pas, elle risque de me tuer!

Ce que je vous propose c'est de laisser dormir votre famille, encore un peu, ils finiront bien par se réveiller d'eux même et nous allons rentrer dans la cour votre roulotte.

Ensuite nous entrerons et vous pourrez prendre un peu de repos, je vous préparerais un bon lait chaud avec quelques fraises des bois, j'ai fait quelques tartes également et j'ai quelques terrines de lapins et de faisans dans la cuisine avec du pain qui vient de sortir du four du boulanger du coin.

Nous pourrons ainsi faire plus ample connaissance, je pense que Key ne devrait pas tarder et rentrer vite sur Périgueux, comme elle sait que vous êtes là.


Louis en profita pour coincer les lourdes grilles, il s'approcha du cheval, lui caressa l'encolure et attrapa les rennes en parlant doucement à la bête.


Allez mon brave, on va faire rentrer ta roulotte et ensuite je te donnerais du foin frais, toi aussi tu dois avoir faim après cette route.

Aussitôt, il le fit avancer sur la place en marchant à ses côtés, une fois que la roulotte fut bien placée devant la grille, il le fit reculer lentement et avec prudence jusqu'à ce que celle ci soit tout à fait entrée dans la cour puis il détacha le cheval et l'emmena à l'écurie, où le jeune forgeron tint sa promesse.

Puis il revint vers la Dame avec le sourire et lui proposa son bras.


Voilà qui est fait pour la roulotte et le cheval, puis je vous faire entrer ?
Joannie
C'est avec curiosité et un peu d'amusement que Jo le regarde faire et par ma foi il se débrouille très bien. Même Fidzi pas toujours bien luné se laisse conduire docilement, aurait-elle découvert "l'homme qui murmure à l'oreille des chevaux" ? Pensant que ces manoeuvres allaient réveiller son petit monde, elle z'yeute du côté de la porte de la roulotte... mais non !

Alors c'est d'un pas lourd mais décidé qu'elle prend volontiers le bras de Louis pour aller se restaurer en attendant qu'ils se décident à se réveiller et sortir.


- "Bien volontiers Louis allons-y pendant que ces fainéants dorment encore. Et puis j'ai une faim de loup, non de louve !"

Elle rit et se laisse conduire en la grande demeure.
_________________
--Louis...e
Louis accompagna la Dame avec la sourire jusqu'à la maison, il ouvrit la porte sur la grande salle, le parquet craquait légèrement sous leurs pas, un petit bureau sur la droite, une grande armoire, une longue table au centre avec plusieurs chaises, l'endroit était spacieux et aéré, dans la cheminée crépitait une petit feu, deux fauteuils étaient positionnés devant, il lui tira une chaise pour qu'elle prenne place. Il faisait bon dans la pièce et l'air exhalait les fleurs que Louis coupait régulièrement connaissant le gout de Key pour les fleurs. Puis il passa à la cuisine, il lui amena sur une grande planche de bois, de quoi boire, de l'eau et un lait chaud avec des fraises. Il y avait également les terrines sus nommées, du pain, frais, du fromage de chèvre et une grosse tarte aux fraises, qu'il commença à découper en part égales.

Il en déposa une part devant la Dame avec son verre de lait chaud.

Je vous en prie, si vous voulez quelque chose Dame Jokini servez vous!

Il lui sourit et s'installa à table, il se servit de l'eau dans un godet de bois, en but une gorgée et prit lui aussi de la tarte.

Alors dites moi...vous venez d'où ? Qu'est ce qui vous amène en la capitale ? Parlez moi de vous Dame et de votre famille, je serais ravi d'en apprendre plus à votre sujet....Vous connaissiez Key ?
Keyfeya
[Quelques jours plus tard]

Après un retour harassant d'Angoulême, un passage bref au château pour régler les affaires courantes, la brune rentrait enfin chez elle, elle huma les premières roses de la saison qui poussaient dans son jardin, elle en caressa une qu'elle trouva plus épanouie que les autres puis poussa du pied la porte de sa maison, et lâcha lourdement ses bagages.


Louis ? Louis?

Est ce que Dame Jokini et sa famille sont arrivés?

Depuis qu'elle avait examiné la Dame à Angoulême, Key était très inquiète pour sa santé et celle de l'enfant qu'elle portait. Petite taille, petite bassin, et gros bébé qui était plus avancé que la mère le pensait, pour elle l'accouchement serait proche et difficile. Elle avait préconisé le repos pour la Dame, en effet elle avait peur que par les secousses de la route celle ci se retrouve au milieu de nul part avec un homme qui tomberait sans doute dans les pommes pour enfanter.

Et là, elle perdrait sans doute la vie ou celle de son enfant, Key s'était donc proposé pour les loger tous et s'occuper de l'accouchement, puisqu'elle n'était plus à son premier ...

Elle passa sa main sur sa nuque et se rendit dans la cuisine, histoire de manger un petit quelque chose, Key mangeait peu en général mais buvait beaucoup. Elle mangea deux ou trois fraises avant de ressortir de la pièce.


Dame Jokini ? z'êtes bien arrivée? Jehan ?

Après tout, elle avait refilé ses clefs à son mari, Jehan...ou Lovenio, puisque c'est sous ce nom qu'elle l'avait connu, il y avait maintenant fort longtemps.
Keyfeya
[Plusieurs semaines plus tard]

“*La liberté, c'est l'homme. Même pour se soumettre, il faut être libre ; pour se donner, il faut être à soi.”

Elle réapprenait à vivre, doucement mais surement comme disait l'autre, la douleur était derrière elle maintenant, l'Ovate avait fait son travail de façon merveilleuse, elle était sortie de son lit et forcément dès qu'elle avait pu, elle était retournée travailler, bien avant l'heure d'ailleurs puisque Louis avait accepté contraint de la porter pour une réunion sur la sécurité qui s'était terminée par une révocation.

Révocation d'un poste de Prévôt mais jamais elle n'avait mis un terme à une relation avec un homme par annonce comtale, elle trouvait cela fort original pour le coup, pour elle cela restait du domaine de la sphère privée mais pas pour tout le monde visiblement. La Comtesse n'avait pas les même intérêt que Key sur tout et partout. Personne ne voulait le comprendre.

Mais de toute façon, les relations amoureuses n'étaient pas son fort, elle le savait depuis longtemps, elle ne savait encore ce qu'elle s'était imaginée et ce qui lui était passée par la tête. Pas son style.

Elle avait retrouvé des couleurs et un peu de poids et au fond, sur elle rayonnait un sourire qu'elle avait perdu depuis un moment, et Louis la regardait écrire, elle avait passé la veille, une très bonne soirée, en charmante compagnie. Discours direct et droit, cela changeait. Elle avait ri et sourit et goûté à de nouvelles lèvres. Pas de promesses et pas de regrets à avoir.

Un homme d'armes comme elle les aimait, un homme qui vous plante une lame si vous le trahissait, un homme franc, sans complication, elle préférait les lames aux salissures gratuites. Cela lui rappelait le bon vieux temps des mercenaires. Et puis c'était un peu comme se regarder soi même, en masculin cependant.

Elle raturait sa copie, recommençait encore, pour trouver les bons mots, certes crus mais ne dissimulant aucune intention et aucune envie. Cela lui avait pris du temps pour arriver à cet exercice de style auquel elle ne s'était essayé qu'une fois. Elle rédigea au propre, scella le parchemin sans scel particulier, à la cire pure, sans nom et le tendit à Louis. Elle lui remit une clef.


Trouve le et donne lui le tout.

Le jeune homme la regarda, amusé visiblement. Elle se leva, huma une rose au passage avant de déposer un baiser sur la joue de Louis, avec un clin d'oeil.

Ne m'attend pas ce soir.

La nuit s'annonçait prometteuse.




*Jules Michelet De Jules Michelet / Les Jésuites
Keyfeya
“Je me suis ordonné d’oser dire tout ce que j’ose faire.”*
[Dans les jardins de la maison de Key]


La brune profitait du beau temps dans son jardin, elle s'était installée dans son fauteuil au milieu de la verdure et travaillait et prenait connaissance de la situation de la France, de ce qui se disait à Paris sur l'allégeance de la Lorraine mais son âme vagabondait sur la lettre qu'elle avait rédigé plus tôt.

Je vous quittais la veille, au soir
Complètement perdue, déboussolée
Avec folles envies et désirs
D’envoyer politique au panier. Vos mots
Ardents qui m’ont donné l’envie de ressentir
Encore la liberté avec la même égale en force que
Votre virile et puissante hampe
Je suis venue hier et j’ai ressenti le besoin
Au plus profond de mon cul-
ot, qu’il fallait que je vous embrassâtes. La nuit,
Torride, humide et ruisselante était
Mon fardeau pour regagner ma maison,
Mon antre. La tentation est brûlante,
De vous revoir encore,
Irrépressible et lourde de vous ouvrir ma bouche
Pour rencontrer vos lèvres, revoir votre sourire, sentir votre odeur,
De tout prendre et tout avaler
Pour garder l’ensemble en mon cœur secret.
Connaitre votre gout et la texture de votre
Être le plus profond car je ne puis plus m’en contre-
Foutre. Allez et venez encore et revenez
Dans ma vie, dans mon âme,
Au plus profond de moi, avec force et folie.

Certes le début de printemps, rendait les villes désertes et les gens préféraient vaquer à d'autres occupations ou profiter de ce merveilleux soleil, de cette plaine verdoyante mais il remplissait le cœur, ainsi que le corps d'une certaine fraîcheur, un sorte de légèreté, une forme de bonheur.

Louis rentra et se pencha vers elle, pour lui murmurer que son message avait été délivré, la rose rouge étira un sourire taquin.


-"Et qu'a-t- il dit ?"

-"Rien, mais il m'a semblé qu'il appréciait fortement ton écrit."

Des lèvres du jeune homme sortirent un petit rire alors qu'il caressait les cheveux noirs et épais de la Comtesse.

- "Il viendra?"

- "Oh ! Je pense que oui!"

Il déposa un baiser sur la tempe de Key avant que celle ci ne se lève, la fin d'après midi gagnait du terrain et bientôt le soir tomberait, sur une nuit chaude et salvatrice.

Et oh combien cette nuit le fut, détruisant le voile noir dans lequel elle s'était enveloppée, redevenant maîtresse dans tous les sens du terme.




* De Montaigne / Essais
Fauve_ebene
Confidences féminines.


Le couperet était finalement tombé. Me fouettant la réalité en pleine face. J'avais pris mon diagnostique dans la tronche comme une grosse gifle sifflante. Il n'aurait pas du me surprendre. Et pourtant.... Cette possibilité était pourtant si improbable à mes yeux que j'avais tout nié en bloc des symptômes de mon état. Refusant de croire un seul instant que ce genre de chose pouvait m'arriver à moi.

Maintenant que je ne pouvais plus nier l'évidence, que des mots avaient été clairement posé sur ce qui m'arrivait, ne restait plus qu'un horrible sentiment de solitude. Ce décor qui tourne autour de moi et ce contrôle que j'aime avoir sur la situation qui m'échappe effrontément.

J'ai cogité toute la nuit. Trouver une solution. Pour en arriver à la simple conclusion que j'étais incapable de réfléchir seule. J'avais terriblement besoin de me confier à une personne de confiance. Dans le même temps, la peur d'un quelconque jugement me tenaillait les entrailles. Pourquoi avoir pensé à Key? Je ne savais pas vraiment, je ne la connaissais pas plus que ça. Mais comme souvent je laissais mon instinct me guider et c'est ainsi que mes pas me portaient jusqu'au 49 de la rue indiquée sur le vélin que je tenais en main, bien serré entre mes doigts. Comme un espoir que je ne voulais pas lâcher.

De ma main tremblante, je frappais à la porte tout en essayant de calmer ma respiration angoissée. Les dernières semaines m'avaient tant affaiblie que j'avais plutôt des airs de fantôme. Ce qui commençait à devenir plutôt régulier ces derniers mois d'ailleurs. Et ça m'agaçait fortement d'avoir la tête des mauvais jours, tout les jours!

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Keyfeya
L'ébène avait toujours préféré sa maison de Périgueux, certes bien plus modeste que la château mais elle s'y sentait davantage chez elle. Elle avait acquis trois parcelles de terrain dans la quartier Taillefer, ce qui lui donnait assez de place pour avoir installer sa forge dont elle entendait déjà Louis, son fils adoptif qui jouait aussi les rôles d'intendant du château et de secrétaire et confident, battre durement le fer ce matin. Elle le rejoignait parfois dans des élans nostalgiques d'un autre temps mais ce matin elle avait rendez vous.

La lettre de Fauve l'avait un peu surprise mais surtout honorée, après maintenant un mois de mariage avec Namay et son entrée dans le camp de la Memento s'il ne cessait de lui répéter qu'elle était là bas chez elle, elle avait toujours ce léger sentiment d'être une étrangère. Il s’atténuait au fil du temps certes mais la couronnée avait toujours eu du mal à se lier, à se sentir chez elle autre part que dans sa forêt natale ou bien dans cette maison. Adepte de la solitude depuis longtemps, trop longtemps peut être. Élevée en forêt, elle n'arrivait pas à se libérer d'agir et d'être une sauvage.

En matière de femme, elle avait acquis une certaine expérience, dès 5 ans, la femme qui l'avait recueilli lui avait mis un livre entre les mains et c'est dans des traités de botanique qu'elle avait appris à lire et de poisons en décoction, en arrivant en ville, plusieurs années plus tard, elle avait fini par accoucher sa première femme poursuivant son éducation en suivant ensuite des cours pour être chirurgien barbier.

La porte du jardin à l'arrière de la maison était ouverte sur la fraicheur du matin, elle sentait assisse dans son fauteuil la terre gorgée de pluie de la veille, le léger frémissement de l'eau dans la marmite qu'elle avait mis sur le feu pour préparer de la tisane, elle se leva pour aller ouvrir à Fauve. La faisant entrer sur la grande pièce à vivre, deux fauteuils étaient placés devant le grand âtre éteint puis la longue table de bois, où trônait les roses que Louis lui avait cueilli aux premières lueurs de l'aube, le grand buffet et le petit bureau sur lequel elle répondait parfois à ses courriers.


Le bonjorn Fauve, je vous en prie entrez.


Elle lui sourit avec douceur et bienveillance et regarda la jeune femme avec attention, devant sa mine contrariée, les sourcils se froncèrent, sa main vint attraper la main de la jeune femme pour l'inciter à entrer en refermant la porte pour la conduire dans la cuisine. Elle leur préparera deux bols de tisane bien chaude dans lesquels elle glissa quelques feuilles de menthe séchée. Dans le silence, les prunelles se posèrent sur le corps amaigri et le visage pâle en lui tendant son bol.

Nous ne serons pas dérangées ici, vous pouvez parler en toute liberté souhaitez vous vous asseoir ou faire quelques pas dans le jardin ?
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