Keyfeya
[Périgueux, Quartier Taillefer, 49 Place Keyfeya]
[Insomnie]
Elle avait poussé la porte, doucement, enveloppée dans la cape de Dame Berthine, et elle le regardait frapper durement le fer, elle sentit la chaleur de la forge contraster sur son visage avec le froid extérieur, l'odeur de sueur, de fer fondu, les perles dans son dos, humidifiant sa chemise, son front, il avait pris soin de faire fonctionner la forge en son absence.
Elle souffla, comme si c'était le vent.
Louis...
Les regards se croisèrent, les larmes s'ajoutant à la sueur, le cur palpitant, il se jeta dans ses bras pour s'y blottir, répétant son nom comme une prière.
Elle le berça tendrement contre elle, un moment avant de l'emmener vers la maison.
Elle passa sa main sur le jeune visage devant elle, essuyant les larmes.
L'on m'a dit que tu avais fait des premières armes en place publique ?
Elle lui sourit, taquine, alors qu'elle enlevait la cape, sans fausse pudeur.
Louis alla lui chercher ses vêtements sans répondre et mis de l'eau sur le feu, il ne pouvait la quitter du regard trop longtemps, trop heureux qu'elle soit de nouveau près de lui, peu curieux du pourquoi.
Le Périgord se meurt et s'écharpe... j'ai cru bon....mais je n'ai pas ta verve.
Key s'habilla, replia soigneusement et alla chercher quelques affaires dans ses placard et s'attabla avec encrier, plume et parchemin.
Pendant que Louis lui servait sa tisane préférée et bien chaude.
Tu as bien fait, ne t'inquiètes pas ...dis moi peut tu aller me chercher Willibert et quelques pigeons, j'ai, je crois, beaucoup de correspondance en retard.
Alors que Louis sortait, elle commença à écrire.
[Insomnie]
Elle avait poussé la porte, doucement, enveloppée dans la cape de Dame Berthine, et elle le regardait frapper durement le fer, elle sentit la chaleur de la forge contraster sur son visage avec le froid extérieur, l'odeur de sueur, de fer fondu, les perles dans son dos, humidifiant sa chemise, son front, il avait pris soin de faire fonctionner la forge en son absence.
Elle souffla, comme si c'était le vent.
Louis...
Les regards se croisèrent, les larmes s'ajoutant à la sueur, le cur palpitant, il se jeta dans ses bras pour s'y blottir, répétant son nom comme une prière.
Elle le berça tendrement contre elle, un moment avant de l'emmener vers la maison.
Elle passa sa main sur le jeune visage devant elle, essuyant les larmes.
L'on m'a dit que tu avais fait des premières armes en place publique ?
Elle lui sourit, taquine, alors qu'elle enlevait la cape, sans fausse pudeur.
Louis alla lui chercher ses vêtements sans répondre et mis de l'eau sur le feu, il ne pouvait la quitter du regard trop longtemps, trop heureux qu'elle soit de nouveau près de lui, peu curieux du pourquoi.
Le Périgord se meurt et s'écharpe... j'ai cru bon....mais je n'ai pas ta verve.
Key s'habilla, replia soigneusement et alla chercher quelques affaires dans ses placard et s'attabla avec encrier, plume et parchemin.
Pendant que Louis lui servait sa tisane préférée et bien chaude.
Tu as bien fait, ne t'inquiètes pas ...dis moi peut tu aller me chercher Willibert et quelques pigeons, j'ai, je crois, beaucoup de correspondance en retard.
Alors que Louis sortait, elle commença à écrire.
Citation:
Elle déplaça le parchemin sur le côté et en prit un vierge.
Citation:
Citation:
A Elisabeth de Serra, Bourgmestre de Périgueux,
De Keyfeya
Salutations,
J'ai constaté depuis mon retour que mes arriérés dimpôts pendant mon absence m'ont été gracieusement retirés, sans doute par ton prédécesseurs.
Je tiens cependant à macquitter de ma dette et le porteur de ce message te remet avec ce pli, une bourse de 100 écus pour la ville de Périgueux.
Je ne doute pas que tu en sauras faire bon usage.
Avec toute mon affection,
A Elisabeth de Serra, Bourgmestre de Périgueux,
De Keyfeya
Salutations,
J'ai constaté depuis mon retour que mes arriérés dimpôts pendant mon absence m'ont été gracieusement retirés, sans doute par ton prédécesseurs.
Je tiens cependant à macquitter de ma dette et le porteur de ce message te remet avec ce pli, une bourse de 100 écus pour la ville de Périgueux.
Je ne doute pas que tu en sauras faire bon usage.
Avec toute mon affection,
La porte grinça doucement, elle ne se retourna pas et prit une bonne gorgée de tisane. Elle regarda Louis qui venait de paraitre devant elle, elle lui sourit.
Willibert n'était pas content mais quand j'ai dit ton nom...il a couru comme un sauvage, j ai bien cru qu'il allait oublier de s'habiller...il attend dehors que tu lui donnes les plis à porter.
Key lui tendit le parchemin non roulé qui le concernait et attendit qu'il le lise.
Je...je...tu me mets à la porte?
Quoi?
Mais non voyons...Tu peux travailler ici autant de temps que tu voudras mais tu as acquis les qualités de Maitre forgeron, il était temps que je fasse ce courrier...
Je veux rester toujours !
Louis se pencha alors vers Key et lui déposa un baiser sur la tempe, séchant ses larmes et son cur sapaisant de la frayeur qu'il venait d'avoir.
Key lui indiqua alors les deux rouleaux ainsi que la cape et la bourse qu'il alla remettre à Willlibert avec les instructions de Key avant de revenir et de s'asseoir dans un fauteuil en face de sa Maitresse, qui avait recommencé à écrire.
Citation:
A Leyah de Varenne Salmo Salar
De Keyfeya
Ma Rousse,
Comment t'expliquer mon retour? Je crois que je ne vais pas tenter mais me revoilà à Périgueux pour changer.
J'espère que tu te portes bien ? Comment vas tu? Comment vont tes petits?
J'aimerais que l'on puisse se voir bientôt comme au bon vieux temps, oui ivres toutes les deux et réinventant le monde à notre manière, teinté par le joli son de ton rire.
Tu m'as manqué, tu me manques.
Ta brune, Key
De Keyfeya
Ma Rousse,
Comment t'expliquer mon retour? Je crois que je ne vais pas tenter mais me revoilà à Périgueux pour changer.
J'espère que tu te portes bien ? Comment vas tu? Comment vont tes petits?
J'aimerais que l'on puisse se voir bientôt comme au bon vieux temps, oui ivres toutes les deux et réinventant le monde à notre manière, teinté par le joli son de ton rire.
Tu m'as manqué, tu me manques.
Ta brune, Key
Elle déposa une bouteille de liqueur et une petite cuillère avec le pli cacheté, pour le prochain départ.
Et continua son ouvrage.
Elle mit de côté une bouteille de Calva et plusieurs sachets de plantes médicinales.
Citation:
Très cher Renlie,
Je reviens tout juste dans le Périgord, et j'ai appris qu'une grande fatigue et des soucis de santé te tourmentaient...
Le messager qui t'a donné ce pli a du accompagner son geste d'un petit panier qui contient plusieurs plantes en sachet, une note explicative t'indiquera quoi prendre et à quel moment, tu trouveras également certainement le meilleur médicament pour toi, une bonne bouteille de calva que je gardais dans ma cave.
Je pense que tu sauras en faire bon usage. Disons que regarder cette bouteille me rappelle le bon vieux temps, celui où tu étais Commissaire au Commerce et moi Maire de Périgueux.
La boire te redonnera j'espère la vigueur que tu avais en ce temps là.
Bien à toi,
Key
Je reviens tout juste dans le Périgord, et j'ai appris qu'une grande fatigue et des soucis de santé te tourmentaient...
Le messager qui t'a donné ce pli a du accompagner son geste d'un petit panier qui contient plusieurs plantes en sachet, une note explicative t'indiquera quoi prendre et à quel moment, tu trouveras également certainement le meilleur médicament pour toi, une bonne bouteille de calva que je gardais dans ma cave.
Je pense que tu sauras en faire bon usage. Disons que regarder cette bouteille me rappelle le bon vieux temps, celui où tu étais Commissaire au Commerce et moi Maire de Périgueux.
La boire te redonnera j'espère la vigueur que tu avais en ce temps là.
Bien à toi,
Key
Key porta elle même ses parchemins a Willibert, avec ses instructions, elle rentra au chaud, posa une couverture sur Louis qui s'était assoupi dans le fauteuil, elle se fit une nouvelle tisane et sortit dans son jardin, s'offrant une pause pour admirer la nuit.