Gina
Jugée sur la pointe des pieds, Gina pousse la porte entreouverte de la chambre du bout de lépaule, enveloppée dans la toge de fortune que lui fait un grand drap dun blanc passé quelle serre autour de son cou, seul rempart entre elle et le monde. Avec la même épaule, elle repousse la porte contre le chambranle jusquà ce quelle claque. Elle sy adosse de tout son poids encore frêle. Un peu lascive, elle pousse un soupir qui sapparente à du soulagement, le sourire mutin. Il ny a plus queux deux, dans la pièce. En regardant son client de la tête aux pieds, elle saccorde le plaisir de rougir en attardant longuement ses yeux sur le dessin callipyge du blondinet quon la paie pour le distraire. Rougir sur commande, cest lapanage des prostituées de petite expérience, encore jeune et dont la peau est encore fraiche et blanche.
Elle sen fout un peu, Gina. Elle est payée à lheure. Le client peut bien tarder à se mettre à louvrage. Et puis, cest une belle prise quon lui offre. Mutine mutique, elle se décroche de la porte et avance vers le jeune gibier. Petite et droite, les épaules haut dressées, elle marche, un son métallique qui résonne à chacun de ses pas.
Alors Gina tourne autour de lAconit. Elle badine un peu, glousse à peine en le regardant parfois droit dans ses jolis yeux. Voilà un joli morphotype, comme on sen fait rarement, chez Fairbanks. Dordinaire, ses clients sont plus adipeux. Plus velus parfois aussi. Avec un plaisir renouvelé, elle se dit que le travail ne sera pas trop rebutant. Alors, comédienne, elle se pâme soudain. Ses doigts attrapent lavant-bras du jeune chanceux, et sy agrippent, en se donnant lair davoir le vertige.
Elle fait un pas chassé pour éviter une fausse chute, Gina, et fait tourner lAconit vers laxe du lit, avant de les lâcher, lui et la toge quelle portait. Oups, semblent-dire ses yeux. Et elle sétale de tout son long sur le lit, lair marri. La voilà nue, à lexception de ses hanches fraiches, bardées dune cage de fer. Elle se redresse sur un coude, et regarde lAconit lair de souffrir mille enfers malgré un sourire bien malin.
Jsuis seule et jai si froid, m'seigneur, dans ma prison dfer. Ça mcisaille lâme et le corps. Oh, libérez-moi, par pitié. Libérez-moi, et alors jferai nimporte quoi pour vous témoigner ma gratitude.
Nimporte quoi, et elle a de limagination et de la vitalité à revendre. Elle nest pas revêche, Gina. Avec ses mains menues, ses joues charnues, ses seins petits et blancs qui vont et viennent comme elle se débat lascivement sur la couche qui fait sa prison, elle a encore le corps leste qui ne laisse pas son prochain en reste. Alors elle mugit encore un peu, juste pour ajouter le sel sur cette scène douverture, quil lui fait plaisir de jouer. Sa joue repose sur lune de ses mains, et les doigts de lautre main grattent boudeusement le drap de sa couche, petite chatte aux abois, et à lennui infini. Virginale, elle lui offre un tableau peu consensuel, avec sa ceinture de chasteté, qui en fait lui fait vraiment un peu mal.
Et ma gratitude est sans limites, mseigneur. Sans limite et sans fond, lui dit-elle, sans fard. Et sa cuisse s'ouvre un peu sur l'objet du délit qui cache la partie la plus profane de son intimité. Un gros machin avec une grosse serrure.
Elle va lui en donner, de linspiration. Et plus encore, des expirations.
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- Mettez le en difficulté, lui a-t-on soufflé.
Elle sen fout un peu, Gina. Elle est payée à lheure. Le client peut bien tarder à se mettre à louvrage. Et puis, cest une belle prise quon lui offre. Mutine mutique, elle se décroche de la porte et avance vers le jeune gibier. Petite et droite, les épaules haut dressées, elle marche, un son métallique qui résonne à chacun de ses pas.
- Donnez-lui du cur à louvrage, quon lui a dit.
Alors Gina tourne autour de lAconit. Elle badine un peu, glousse à peine en le regardant parfois droit dans ses jolis yeux. Voilà un joli morphotype, comme on sen fait rarement, chez Fairbanks. Dordinaire, ses clients sont plus adipeux. Plus velus parfois aussi. Avec un plaisir renouvelé, elle se dit que le travail ne sera pas trop rebutant. Alors, comédienne, elle se pâme soudain. Ses doigts attrapent lavant-bras du jeune chanceux, et sy agrippent, en se donnant lair davoir le vertige.
- Ardez-lui la tâche, lui a-t-on suggéré.
Elle fait un pas chassé pour éviter une fausse chute, Gina, et fait tourner lAconit vers laxe du lit, avant de les lâcher, lui et la toge quelle portait. Oups, semblent-dire ses yeux. Et elle sétale de tout son long sur le lit, lair marri. La voilà nue, à lexception de ses hanches fraiches, bardées dune cage de fer. Elle se redresse sur un coude, et regarde lAconit lair de souffrir mille enfers malgré un sourire bien malin.
Jsuis seule et jai si froid, m'seigneur, dans ma prison dfer. Ça mcisaille lâme et le corps. Oh, libérez-moi, par pitié. Libérez-moi, et alors jferai nimporte quoi pour vous témoigner ma gratitude.
Nimporte quoi, et elle a de limagination et de la vitalité à revendre. Elle nest pas revêche, Gina. Avec ses mains menues, ses joues charnues, ses seins petits et blancs qui vont et viennent comme elle se débat lascivement sur la couche qui fait sa prison, elle a encore le corps leste qui ne laisse pas son prochain en reste. Alors elle mugit encore un peu, juste pour ajouter le sel sur cette scène douverture, quil lui fait plaisir de jouer. Sa joue repose sur lune de ses mains, et les doigts de lautre main grattent boudeusement le drap de sa couche, petite chatte aux abois, et à lennui infini. Virginale, elle lui offre un tableau peu consensuel, avec sa ceinture de chasteté, qui en fait lui fait vraiment un peu mal.
- Insufflez-lui linspiration, qu'on lui a ordonné.
Et ma gratitude est sans limites, mseigneur. Sans limite et sans fond, lui dit-elle, sans fard. Et sa cuisse s'ouvre un peu sur l'objet du délit qui cache la partie la plus profane de son intimité. Un gros machin avec une grosse serrure.
Elle va lui en donner, de linspiration. Et plus encore, des expirations.
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