[Après le crime de l'Orient-Express... une soirée au Mess]
La porte du Mess s'ouvre à la volée, la Blondeur déboule à fond de train... elle n'est pas échevelée, puisque même en pleine mer, elle garde la classe. Et ouais. Tirée à quatre épingles donc, elle assiège la salle commune en marmonnant dans sa langue, se sert un verre et s'installe près du hublot... le neurone turbine à plein régime quant à sa dernière découverte, celle-là même qui la rend un brin nerveuse. Un gros brin, d'accord !
Alors qu'elle imagine toutes sortes de possibilités quant à la « disparition », son époux pointe le museau... la fleur au dents, sifflotant et tout sourire. En somme, il est bien luné et c'est assez rare pour le souligner- Han ! Dis-moi que c'est pas toi ?! Si c'est toi, ça va chier !
Survoltée, elle lui saute sur le paletot, sans lui laisser le temps de dire « ouf »... le résultat est prévisible, il hausse un sourcil, regarde à gauche et à droite, saisit de surprise forcément
- Hein ? De?Mais?De quoi?
- C'est toi ou pas?
- Moi quoi? Qu'est-ce qui s'passe ?
- Il s'passe que Berthe a disparu ! Comment elle peut disparaître, sur un rafiot, alors qu'on n'a pas accosté!
Elle se met à faire les cent pas, furibonde, avant de revenir vers son Barbu... et de le saisir par le col afin de le secouer comme un prunier.- Mais comment c'est possibleuhhhhhh?!
- C'est queoûaaAaaaaAaAAAaaAaAAaa *il attrape les menottes féminines, les vire d'un grognement mais ne lâche pas les poignets* T'a fini oui ! C'est qui Berthe bordel!?
Évidemment, la Capricieuse chouine, puisqu'il l'empêche de poursuivre les secousses qui, bizarrement, la détendaient.... De son côté, Benjy n'y comprend absolument rien. Pas faute d'avoir essayé de tout mémoriser pourtant.- Mais, c'est pas qui... c'est quoi
- « Quoi » ? C'est quoi alors?
- Mais le canon... le canon à tribord, le troisième en partant de la fin, près d'Angus *Elle le regarde* Tu vois ?
Il l'observe un instant, d'une expression neutre qu'il carbure du neurone... Avant de hocher la tête lentement. Si vous pensez, à ce moment précis, qu'il ne voit absolument pas de quoi il retourne, ben vous avez raison!- Ouais... ouais, ouais... Et ben, qu'est-ce qu'il... Elle ! Elle a Berthe ?
Elle roule des yeux et se débat pour qu'il lui libère les poignets... il la lâche en fronçant les sourcils- Elle a disparu ! P'tain, t'écoute rien!
- Comment un canon pourrait disparaître ! T'as bu?
Joignant le geste à la parole, il se penche afin de sentir son haleine et coupe la Platinette dans son élan... elle allait lui sauter au cou. Dommage, elle chiale à la place et, même, lui colle une taloche.- Mais nooooonnn... c'est justement c'que j'te demande!
- Hey, j'y peux rien ! *Il grogne à la calotte, bien entendu* Où tu veux qu'un foutu canon se fasse la belle, en pleine mer ?!
- Non mais si, t'insinue que j'ai picolé... j'dois te rappeler qui mène ce rafiot ou bien ? *Elle frise l'hystérie, oui oui* Dans ton CULLLLLLLL !
- Je te merde Charogne ! *Il ronchonne* J'ai rien à voir la-dedans !
- Hann, de l'agressivité en plus... alors, c'est moi qui te merde, Raclure !
- A part tomber par-dessus bord et couler, j'vois pas où elle aurait pu aller ta grosse Berthe ! Et c'est toi qui m'agresse !
- Et elle tombe comment... *Elle croise les bras et boudine pour la peine... avant de plisser les mirettes* Hannn, tu l'as poussée ? Sale Crevard !
- Je sais pas moi ! *Il fronce les sourcils que c'est encore pour sa poire, bien sûr!* C'est pas « tout le temps » de ma faute, quand il se passe un truc !
- Mouais... mais tu sais qu'elle est tombée, coOomme par hasard !
Le Barbu porte la main à sa trogne, étouffant un grognement, contre l'agaçante créature qu'est sa femme. Laquelle cale ses bras croisés sous sa poitrine, afin de (re)bouder .- C'est une hy-po-thèse !
- Bien sûr... d'puis quand t'hypotètise toi d'abord ?
- Depuis le 5 mai 1450... ça fait 15 ans jour pour jour d'ailleurs !
Il se la joue sarcastique. La Slave le regarde, interdite un court instant... le temps que le neurone turbine, mais non, y'a 15 ans, elle était loiiiiiiin.- Bah, y'a eu quoi c'jour là ? T'as découvert que t'avais pas d'cerveau? *Elle ricane, toujours adorable quand elle est à cran... tandis qu'il enrage et, devinez, grogne!... elle a épousé un ours en vrai.*
- Rien du tout espèce de blondasse ! J'ai pas de date !
- Bah tu m'étonne *lui lance un regard narquois*
- Tu m'étonnes de quoi ?! J'fais des hypothèses depuis que j'peux tenir une conversation ! T'as d'autres questions à la con ?
- Ah, parce que... tu peux tenir une conversation ? *D'écarquiller les mirettes, histoire d'exagérer un peu le trait* Pour de vrai ?
Elle est en forme, ouais. Lui, inspire, c'est officiel, elle a décidé de le faire chier!- T'es vraiment qu'une peste !
- C'que tu peux être méchant keumême... même pas vrai, j'suis a-do-ra-ble ! *De plisser les mirettes, un brin vexée, il faut bien le dire* C'est toi qui comprends rien d'abord.
- Mais comprendre quoiii ?! A peine je rentre, tu m'agresses sans m'dire de quoi tu parles !
- Oh mandieuuuuu, de Berthe, j'parle de Berthe depuis ton arrivée et t'as toujours pas percuté...
La Punaise soupire, dépitée... et de s'écrouler sur la table, le front posé au bois, déprimique. Le pauvre Barbu crispe les mâchoires, de constater, qu'elle le prend encore pour un imbécile. Au bout du rouleau, sans doute.- J'avais compris ça ! J'parlais de tout à l'heure ! Raaaah ! Tu m'énerves !
- NOOOOON Môssieu, c'est toi qui m'énerve !
Elle a relevé le museau pour s'offusquer, boudant toujours, alors qu'il se lève pour piocher dans les bouteilles. Dos tourné, il réplique d'un grognement ordinaire, avant de revenir s'installer en claquant un litron devant la Chipie. Ronchon, il s'enfile une bonne rasade de la sienne sans rien ajouter. Elle saisit aussitôt la boutanche, la couve même... pas de sa faute, elle est émotive la pauvrette.- Quoi t'as dit ?
- Rien !
- Si, si... t'as baragouiné un truc, je sais, pis j'te connais, pis tu peux pas t'empêcher en plus... QUOUÂÂÂÂÂÂ t'as dit ?!!!
- J'ai RIEN DIT BORDEL ! Et j'ai rien à voir avec la disparition de ton PUTAIN d'canon !
Il a claqué la bouteille sur la table et s'est tourné vivement vers elle, colérique ouais, qu'il l'a mauvaise à force. Lui qu'est tout gentil et de bon poil depuis le départ, et elle, qui l'agresse ! Justement, la Punaise, elle ouvre la bouche et écarquille les mirettes, sidérée : la carpe asphyxiée fut ! Mais ça, c'est avant que la lippe ne tremblotte... et qu'elle se mette à chouiner. Maxi combo !- Pourquouaââââââââ tu beugleuhhhhh... 'spèce de sans cur... tu m'aimeuhhhhh pluuus !!
La Blondeur serait bipolaire que ça n'étonnerait personne... Le Barbu pousse un énième grognement agacé, elle va le faire tourner chèvre... Malgré tout, il passe un bras autour des épaules féminines et l'attire contre lui, un peu rudement, pour tenter de la cajoler, même si c'est une chieuse.- Parce que tu m'accuses alors que j'ai RIEN fait... Et vas pas tout mélanger hein, tu sais très bien que je t'aime !
- Mhm... pour de vrai ?
- Mais ouais...
Elle s'est laissée attirer malgré la rudesse, parce que bon, c'est cool d'être cajolée keumême... maintenant, elle renifle bruyamment, au top de la classe et, même qu'elle s'essuie le museau sur le bras de son époux. Verra choisit ce moment pour pousser la porte du mess. Il reste dans l'embrasure, se demandant s'il ne devrait pas plutôt tourner les talons mais... trop tard ! A l'unisson, le couple tourne la tête. Lui, il fronce les sourcils après avoir roulé des yeux, voir louché sur son bras souillé. Elle, elle cesse de chouiner sitôt qu'elle aperçoit le mercenaire et de pointer un index accusateur dans sa direction- Touâââââââ !
- Toi ! Tu sais quelque chose?!
- Gné ?
- J'suis sûre que c'est toi...
- 'tain, c'est quoi c'bordel ?
- Ouais, il a une tête de coupable !
- Bah, justement, j'te l'demande !
L'accusatrice se lève, pose les poings sur ses hanches et tapote du pied... en mode mégère ouais, alors qu'une fois encore, semblable à l'autre Barbu, celui-là ne pige rien à ce qu'on lui reproche. Benjy passe volontiers le relais « démerdes toi, cousin », tandis que la Blondeur lève la main dont les doigts sont repliés, sauf l'index.- Primo... *le scrute... oubliées les pleurnicheries. Qui a dit versatile ?* D'puis quand tu t'prends pour un lycan ? Non parce que, je sais que c'est toi hein...
- C'quoi un foutu lycan ? *Il plisse les yeux pendant qu'elle hausse un sourcil, blasée*
- ça sent la figure de proue ça, Papy ! Oh putain... un loup garou c'te blague...
Verrazzano s'avance, en tout innocence, pour rejoindre le comptoir. La Slave le jauge, cherche un indice quelconque, alors qu'elle sait très bien que ça n'existe pas... mais faut pas chercher, elle est à fond dans sa connerie d'façon- Tss. J'ai une tête d'loup p't'être ?
Benjy opine. Niki' esquisse un sourire- Bah... T'as les poils
- Poses pas d'questions dont t'aimeras pas les réponses *Et d'étirer davantage les lèvres, découvrant sa dentine, avant de lever le majeur pour qu'il accompagne l'index* Deuxio... Qu'est-ce que t'as fait à Berthes ?!
Pendant que le Gouape se demande dans quel merdier, il s'est encore fourré, l'époux se rince le gosier, pas mécontent du changement d'accusé- J'suis sensé savoir d'qui tu causes ?
- Pas de qui mais QUOI !
Elle roule des yeux, pensant qu'elle est entourée d'ignares en vrai... Benjy étire un sourire qu'il a eu droit à la même... alors que Verra' se tourne désespérément vers lui, genre « Tu peux faire la traduction ? » . En vain, bien évidemment.- Berthe donc... le canon qui s'trouvait à tribord, troisième en partant de la fin, juste à coté d'Angus, et qui a disparu... Avoues que c'est toi qui l'a poussée ! *Parce qu'elle adhère finalement à l'idée benjenesque que le pauvre canon s'est noyé*
- Ah, l'canon...
- Oh mandieuuuuu, c'est toi !
Benjy regarde son comparse, étirant un sourire de compassion qu'on pourrait traduire par « Démerdes-toi, j'ai déjà eu mon tour ! ». La Blondeur plisse les mirettes, prête à mettre la misère au chéri rouquinesque
- J'aurai du m'en douter...
- Si tu y tiens, va falloir mettre l'prix. Héhé.
- POURQUOUAÂÂÂÂÂÂÂÂ ? *Elle se fixe soudainement, sourcil haussé* Gné ?
La suite est à venir^^
Avec l'accord des différents intervenants, à savoir :
Nikita
Benjen
Verrazzano
Edit : Mise en page
_________________