Eurydice
[ Dans un incertain futur proche ]
Aux abords dune grotte, une jeune femme. Encapuchonnée, une légère épée au côté, une belle dague ouvragée de lautre, vêtue de vêtements de voyage de relativement bonne facture, elle observait. Et pour le faire mieux encore, elle découvrit sa tête, laissant le soleil caresser son visage pâle aux joues creusées et aux yeux cernés encadré par une chevelure sombre. Sa cape glissa un peu de son épaule, laissant apparaitre des galons de soldat de lOst ainsi quune besace dont dépassait ce qui semblait être un ours en peluche. Dans sa botte, une dague plus grossière, mais tout aussi efficace prenait du repos. Eurydice était arrivée à son but.
Elle leur avait faussé compagnie, cela faisait deux jours quelle errait aux alentours de la grotte. Une hirondelle lui en avait indiqué le chemin, mais elle nosait y entrer. Sa place était elle ici ? Sans doute, étant donné que lui y était. Elle passerait le cap, bientôt, elle entrerait et le trouverait et, ensuite, il comprendrait quelle nirait nulle part ailleurs. Enfin, bientôt, bientôt, il faudrait déjà que ses jambes acceptent de la porter jusque là bas. Entre la peur de laccueil quil lui réserverait et le fait quelle navait rien avalé depuis deux jours, ses guiboles se faisaient bien faibles. Elle les laissa mollir et sassit à quelques dizaines de pas de ce quelle avait repéré comme étant lentrée, grossièrement cachée derrière un rocher. Ainsi installée, elle se mit à songer aux évènements qui avaient marqués les dernières semaines de sa vie.
Dabord, son départ, ça, ça nétait pas rien, elle en portait la blessure en son sein, celle quelle sétait elle-même infligée au cou sétait cicatrisée, laissant une boursouflure rosâtre en son endroit. Cétait pour lui quelle était là, parce quelle savait quil ny avait quici quil pouvait être revenu. Elle était aussi venue, parce quavec ce quelle avait fait, sa place nétait plus au milieu des bien pensants, du moins le lui avaient ils fait comprendre. Faut dire que daprès ce quils disaient, et ils le lui avaient prouvé, elle avait cramé la mairie et sa taverne. Elle aurait même défiguré un pauvre type, sans raison. Le gus narrivait plus à parler depuis et la regardait dun air terrorisé.
Le truc gênant. Cest que de tout cela, elle ne se souvenait de rien. Alors, ils avaient retrouvé sa médaille de baptême dans les cendres fumantes de la taverne, couverte de sang et de suie. De nombreuses bouteilles de Chrysophernal éclatées, et pareil dans la mairie. Il est vrai que ça faisait pas mal On avait aussi retrouvé sa chemise à moitié déchirée, tachée de sang et noire de fumée, ses traces de mains sur la porte de chez elle Et ses propres mains et pieds couverts de coupures et de brûlures dont elle ignorait la provenance. Vrai, elle ladmettait, ça faisait beaucoup de choses contre elle ça, mais ça ne lui expliquait pas pourquoi elle ne sétait pas présentée à la garde du soir, ni pourquoi elle ne se souvenait de rien. Et puis, lhomme, cétait qui ? Il avait dans la joue, un trou fait par son épingle à cheveux. Et cétait bien la sienne, ça cétait sûr.
Enfin. Cétait fini, elle avait été jugée et condamnée pour tout cela. Se rendant à lévidence que cétait sans doute vrai, quelle était sans doute coupable et avait accompli sa peine sans mot dire. Elle nétait plus elle-même depuis ce jour, ayant par moment quelques absences, des souvenirs latents qui ne demandaient quà ressortir mais sarrêtaient toujours aux portes de sa conscience. Elle avait pris la route avec son grand père et une amie, ils partaient en voyage lui avait dit son grand père. Soit, elle avait suivi. Mais dernièrement, elle sétait souvenu des indications et leur avait faussé compagnie. Il était hors de question que son évêque de grand père et son amie fraichement mère se retrouvent en ce lieu. Cest pour cela quelle était partie sans eux, en pleine nuit, ne pouvant prendre plus de provisions que ce que contenait déjà sa besace.
Et elle était là depuis deux jours, ayant fini ses réserves, fatiguée et plutôt effrayée. Cest quelle faisait la bravache souvent et que bien quayant accepté le fait quelle avait fait tout cela, elle était mal à laise vis-à-vis des gens quelle avait aperçus, entrant et sortant de lendroit. Entrera ? Entrera pas. Entrera ? Elle en était là de ses hésitations quand son ouïe perçut un craquement dans son dos.
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Aux abords dune grotte, une jeune femme. Encapuchonnée, une légère épée au côté, une belle dague ouvragée de lautre, vêtue de vêtements de voyage de relativement bonne facture, elle observait. Et pour le faire mieux encore, elle découvrit sa tête, laissant le soleil caresser son visage pâle aux joues creusées et aux yeux cernés encadré par une chevelure sombre. Sa cape glissa un peu de son épaule, laissant apparaitre des galons de soldat de lOst ainsi quune besace dont dépassait ce qui semblait être un ours en peluche. Dans sa botte, une dague plus grossière, mais tout aussi efficace prenait du repos. Eurydice était arrivée à son but.
Elle leur avait faussé compagnie, cela faisait deux jours quelle errait aux alentours de la grotte. Une hirondelle lui en avait indiqué le chemin, mais elle nosait y entrer. Sa place était elle ici ? Sans doute, étant donné que lui y était. Elle passerait le cap, bientôt, elle entrerait et le trouverait et, ensuite, il comprendrait quelle nirait nulle part ailleurs. Enfin, bientôt, bientôt, il faudrait déjà que ses jambes acceptent de la porter jusque là bas. Entre la peur de laccueil quil lui réserverait et le fait quelle navait rien avalé depuis deux jours, ses guiboles se faisaient bien faibles. Elle les laissa mollir et sassit à quelques dizaines de pas de ce quelle avait repéré comme étant lentrée, grossièrement cachée derrière un rocher. Ainsi installée, elle se mit à songer aux évènements qui avaient marqués les dernières semaines de sa vie.
Dabord, son départ, ça, ça nétait pas rien, elle en portait la blessure en son sein, celle quelle sétait elle-même infligée au cou sétait cicatrisée, laissant une boursouflure rosâtre en son endroit. Cétait pour lui quelle était là, parce quelle savait quil ny avait quici quil pouvait être revenu. Elle était aussi venue, parce quavec ce quelle avait fait, sa place nétait plus au milieu des bien pensants, du moins le lui avaient ils fait comprendre. Faut dire que daprès ce quils disaient, et ils le lui avaient prouvé, elle avait cramé la mairie et sa taverne. Elle aurait même défiguré un pauvre type, sans raison. Le gus narrivait plus à parler depuis et la regardait dun air terrorisé.
Le truc gênant. Cest que de tout cela, elle ne se souvenait de rien. Alors, ils avaient retrouvé sa médaille de baptême dans les cendres fumantes de la taverne, couverte de sang et de suie. De nombreuses bouteilles de Chrysophernal éclatées, et pareil dans la mairie. Il est vrai que ça faisait pas mal On avait aussi retrouvé sa chemise à moitié déchirée, tachée de sang et noire de fumée, ses traces de mains sur la porte de chez elle Et ses propres mains et pieds couverts de coupures et de brûlures dont elle ignorait la provenance. Vrai, elle ladmettait, ça faisait beaucoup de choses contre elle ça, mais ça ne lui expliquait pas pourquoi elle ne sétait pas présentée à la garde du soir, ni pourquoi elle ne se souvenait de rien. Et puis, lhomme, cétait qui ? Il avait dans la joue, un trou fait par son épingle à cheveux. Et cétait bien la sienne, ça cétait sûr.
Enfin. Cétait fini, elle avait été jugée et condamnée pour tout cela. Se rendant à lévidence que cétait sans doute vrai, quelle était sans doute coupable et avait accompli sa peine sans mot dire. Elle nétait plus elle-même depuis ce jour, ayant par moment quelques absences, des souvenirs latents qui ne demandaient quà ressortir mais sarrêtaient toujours aux portes de sa conscience. Elle avait pris la route avec son grand père et une amie, ils partaient en voyage lui avait dit son grand père. Soit, elle avait suivi. Mais dernièrement, elle sétait souvenu des indications et leur avait faussé compagnie. Il était hors de question que son évêque de grand père et son amie fraichement mère se retrouvent en ce lieu. Cest pour cela quelle était partie sans eux, en pleine nuit, ne pouvant prendre plus de provisions que ce que contenait déjà sa besace.
Et elle était là depuis deux jours, ayant fini ses réserves, fatiguée et plutôt effrayée. Cest quelle faisait la bravache souvent et que bien quayant accepté le fait quelle avait fait tout cela, elle était mal à laise vis-à-vis des gens quelle avait aperçus, entrant et sortant de lendroit. Entrera ? Entrera pas. Entrera ? Elle en était là de ses hésitations quand son ouïe perçut un craquement dans son dos.
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