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[RP] Mariage d'Aimeryc et Ursula, 25 mai 1465

Ursula_
La veille au soir, avant de monter se coucher sans grand espoir de pouvoir dormir, l’Ibère s’était assurée que son velu compagnon -oui, on cause de toi, Walburghe- occuperait une chambre assez éloignée de la sienne. Les ragots allaient si rapidement! Déjà qu’on lui avait prêté une liaison avec le duc de Trun, il serait fort malvenu qu’Ursule se voit accusée d’adultère à peine les vœux prononcés. Non. Savian tenait davantage de la figure paternelle que de la menace potentielle. Si l’on omettait le fait que la petite gousse d’ail avait presque forcé la main au colosse à grand coups de menace d’éviction et de chantage émotif, Savian tenait en effet davantage de la figure paternelle que de tout autre fantasque lubie.

Si, à une infime distance de là, les invités commençaient à s’entasser dans la chapelle, l’Ozta aurait presque senti un petit pincement de culpabilité de les faire attendre. Elle honorerait son ascendance espagnole, toutefois, et arriverait en retard. Un peu ou beaucoup, cela dépendrait de l’intensité de la névrose. À l’heure actuelle, cela s’avérait encore contrôlable. La porte de sortie était toute trouvée et avait été proposée par la duchesse d’Alençon. Tir à l’arc, tir à la cible mouvante, pigeon d’argile, Courcy empaillé. Ozta, avec toute l’intensité qu’on lui connait, allait-elle vraiment pencher dans la demi-mesure lorsqu’il serait question de régler un problème conjugal? Allons, soyons réalistes!

D’ailleurs, n’oublions pas que l’heureuse épousée est assise sur le plancher de sa chambre aux prises avec une montée d’angoisse. Des images d’un Aimeryc tortionnaire se superposaient à la réalité et la dominait parfois. Elle aurait pu épouser un veuf, la mort fait partie de la vie, mais elle allait épouser un divorcé. Quelqu’un, quelque part, avait déterminé que celui que se tiendrait devant elle aujourd’hui n’était plus digne d’être son mari. Ou peut-être était-ce l’inverse? Quoi qu’il en soit, Ursula avait joué gros : réputation, terres, rente contre un nom pour son fils. Un fils hypothétiquement bien-portant, mais probablement déjà mort. Quant au Courcy? Des semaines qu’elle n’avait pas eu de ses nouvelles. Presqu’un trimestre qu’ils ne s’étaient pas revus.

La nausée disparaissait peu à peu. Mary, dans toute sa candeur adolescente, avait quelque chose de… placide. Doux. Elle lui demanda si elle était prête. Ce à quoi l’Ibère répondit :

-Prête? Non. Ai-je l’occasion de reculer? Encore moins. J’aurai cependant besoin de vous. Vraiment.

La future belle-fille, bien plus aimable que son paternel, tentait tant bien que mal de calmer la jeune femme. Après tout, les moutons ne savaient pas ce qui leur arriverait avant d’apercevoir le reflet de la lame du boucher. Dans peu de temps, les rôles seront fort probablement inversés et là LÀ elle verrait.

Abattoir sanctifié. Prête ou non, tu y vas!

La jeune vicomtesse se releva et replaça ses atours. Rien n’y paraitrait. Aujourd’hui, elle paraîtrait heureuse et en paix. Elle paraitrait épanouie et amoureuse. N’était-ce pas un mariage heureux, de toute façon? Lui avait-on forcé la main? Non. Lui avait-on imposé qui que ce soit? Non plus. Toute l’atrocité était là, justement : on ne lui avait rien imposé. Ursula serait responsable de son bonheur ou de son malheur. Un sourire à la jouvencelle, pourtant.

-Vous êtes très jolie, Mary.

Elle avait dit cela avec une fierté toute maternelle ou peu s’en fallait. Le bras droit de l’Ozta s’enroula autour de celui de l’autre blonde et elle se dirigea vers la porte.

-Distrayez-moi. Votre père a-t-il finalement accepté que vous vous soyez entichée de Tancarville? J’y veillerai.

Un index vint s’enrouler autour d’une mèche pour la replacer et la couronne vicomtale #StaïleUltime fut replacée.

-Je pense qu’il serait de bon ton que nous y allions… Si je tarde trop à paraître l’on se posera des questions et je préfèrerais éviter l’interrogatoire de l’auteur de vos jours.

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Leana..
En retard la blondinette certainement pas... Mais elle n’était pas en avance. Elle avait traîné à flâner en chemin avec son fiancé et pour le coup s'était à grandes foulées qu'il avait du rattrapé le temps perdu. Et Ursula qui allait l'attendre en plus... Heureusement qu'Argentan n'était pas très loin d'Avranches tout de même sinon cela aurait été la catastrophe.


Le temps était beau et la chaleur ne pesait pas trop. Une fois arrivés à Avranches, ils avaient filé sur le navire pour se rafraîchir un peu et se vêtir convenablement. Elle avait choisi une robe dans les tons parme et vert pastel. Juste de saison quand la nature leur offrait ses nouvelles couleurs juste après l'hiver...






... Elle fila rejoindre Ancelin dans sa cabine et sourit de le voir si joliment vêtu pour l’occasion.


Tu es prêt nous allons être en retard à force, déjà qu'à cause de.... enfin nous ne sommes pas en avance mon ange.


Un sourire espiègle de la blondinette à son blond et direction la cérémonie. Il y avait déjà du monde sur place et la cérémonie des noces n'ayant pas tardé à commencer. Du regard tout en entrant dans la nef Léana chercha Ursula du regard. Elle reconnut quelques visages qu'elle connaissait et en vit d'autres qu'elle ne connaissait pas. Toujours souriante, elle avança vers la future mariée et la prit dans ses bras pour lui chaleureusement

Ma chère amie, tu es resplendissante dans cette robe. Comment vas-tu?


Une main amicale se pose sur le ventre de la future maman et un regard souriant sur les lèvres Léana se tut...
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Pimperlotte
Jamais l'avais vu ca la vieille...
L'soleil allait la cuire à p'tite feu, lent'ment, comme l'bucher qui crâme une sorcière, mais en pire.

Boudiou, l'était passée où la mariée? un r'gard en biais vers l'Courcy. C'est vrai qu'la pauvre gamine, l'avait ben du courage

Ben alors mon p'tit loup, ta p'tite agnelle va s'décider à s'pointer d'vant moi, ou l'grand méchant loup lui fait peur?
Pa'cque j'te rappelle qu'j'a un mariage à célébrer moi


La vieille était d'humeur taquine, fallait ben qu'elle s'amuse un peu.

L'monde arrivait, doucement, mais surement, pour sur qu'elle aurait remplit la p'tite chapelle d'fontaine d'son p'tit vin d'messe que l'monde s'rait d'jà la....

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Aimeryc.
Aux paroles de sa fille le normand arqua un sourcil. Partir? Mais où pouvait-elle bien aller? Ouvrant la bouche pour lui poser la question il n’en eut pas le temps car vive comme l’éclair, ou presque, celle-ci s’éloigna en compagnie d’une autre jeune femme. Secouant la tête légèrement il se mit à regarder les quelques personnes qui arrivaient, encore trop peu nombreuses au vu du nombre des invitations envoyées, et accueillit personnellement chaque personne. Tout d’abord venait sa très chère suzeraine en compagnie du fameux époux.

    « - Si ce n’est pas ma merveilleuse suzeraine adorée qui est la première arrivée! J’espère que vous allez bien. Prenez un siège, la cérémonie ne devrait pas être si longue à commencer j’imagine. »


Doucement il se tourna vers la vieille pour répondre aux propos entendu juste avant qu’il les ai rejoint.

    « - Vous rêvez hein je ne ferais pas une nouvelle confession. Une seule était bien suffisante. »


Secouant doucement la tête il alla ensuite rejoindre la baronne qu’il avait pu apercevoir une fois ou deux à Rouen avant son départ. Il savait maintenant que celle-ci était une amie de sa future. Près d’elle il lui adressa la parole dans sa langue natale.

    « - Thank you for being here. It’s a pleasure for me and for my fiancee who will arrive soon. You can take a seat with your husband.* »


Et lentement il se tourna vers le normand.

    « - Merci d’être venu. C’est un plaisir pour moi et ma fiancée qui arrivera d’ici peu. Vous pouvez prendre un siège avec votre épouse. »


Tranquillement il se détourna d’eux pour alors porter son regard vers l’horizon dans l’espoir de voir un groupe d’invités débarquer assez rapidement mais, et surtout, voir sa future femme débarquer avec très probablement sa fille.

    « - Elle va arriver bientôt je n’en doute pas. Sinon je vais aller la chercher pour la traîner devant l’autel vous pouvez en être certaine. »


* Merci d’être venu. C’est un plaisir pour moi et ma fiancée qui arrivera d’ici peu. Vous pouvez prendre un siège avec votre époux.

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Alistaire.
Quand on parlait de Tancarville dans les salons confinés, loin de la cérémonie, lui même se présentait aux lieux du mariage.
Prime sortie officielle au bras de celle qu'il finirait par épouser, et pas des moindres car il s'agit de l'union de celui qui l'a mis au monde et d'une Alençonnaise assez ingénue. Situation difficile en perspective.

Pourtant, le Vadikra est là. Les traits sont pâles, les cernes mangent une partie du faciès, il n'affiche pas moins ce sempiternel air dédaigneux qu'il porte en masque. Il s'est habillé sobrement, de vêtements sombres. L'argent rehausse la qualité du tissu, et un lourd collier entoure son cou.

Devant le lieu de culte, il a quitté le confort de sa voiture pour affronter les gens qui commencent à arriver. L'acier s'est posé sur le patriarche Courcy, et si les regards se sont croisés, celui du duc de Tancarville ne s'est pas détourné. D'un revers de main, il congédie le garde qui l'accompagne dans chacun de ses déplacements. Il a beaucoup d'ennemis, héritage de l'Ogre.


"-Bonjour, seigneur de la Chapelle-Vaupelteigne" Le ton est cordial et poli, rien de plus. Les deux hommes ne s'apprécient pas outre-mesure " J'attends Mary, je vais donc patienter debout, jusqu'à son arrivée. Inutile de me dire où m'assoir. "

Et c'est tout, déjà il s'éloigne pour patienter.
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Recherche banniériste.
Ursula_
Peu de temps s’était écoulé depuis les péripéties prénuptiales. Durant le court chemin séparant la mariée de son époux, Ozta avait fini par se faire une raison. D’aucun dirait, bien des siècles plus tard, que les gens étaient responsables d’eux-mêmes. Qu’il n’y avait pas de destin, de prédestination ou d’action divine. En somme, l’Ibère s’était mise dans le pétrin marital toute seule comme une grande et assumerait les impacts de sa -mauvaise? bonne? contestable?- décision jusqu’à ce que la mort sépare les deux époux.

Laissant la jeune demoiselle de Courcy s’avancer au-devant d’elle, Ursula se composa un air solennel. C’était un sacrement, le mariage, bordel. Une affaire sérieuse. On ne lui en voudrait pas de ne pas transpirer la félicité comme tant de jeunes promises allant vers l’autel en gambadant guindées dans une robe aux tons pastel. L’œil qui se voulait sévère s’adoucit pourtant l’espace d’un instant en voyant les invités s’engouffrer tour à tour dans le saint lieu. Une ombre de sourire qui disparut bien assez tôt.

Pour celui qui ne l’avait que rarement vue, Ursula paraissait petite. À peine plus grande qu’un enfant, la vicomtesse d’Echauffour n’avait pas la prestance de ces dames longues et plantureuses. C’est donc à petits pas que l’Ibère cheminait, faisant rebondir les cheveux frisés sur les épaules relativement charnues. Jolie, pâle et blonde. Jolie, elle l’était assez pour s’être attiré la quasi fidélité d’un coureur de jupons notoire. Une joliesse quelconque, somme toute et un certain charisme sans toutefois que l’on se pâme devant son éloquence. Assez de couilles pour intimider un taureau, mais plutôt maladroite lors d’événements inconfortables comme celui-ci. Ursula était d’ailleurs plus amusante avinée que sobre. Cela, au vu de l’horaire de la journée, ne saurait tarder. Elle demanderait à boire juste avant de pénétrer dans la chapelle. La chaleur, comprenez?

Elle aurait même pu penser qu’elle pourrait se saouler la corde au cou jusqu’à la perte de conscience. Quand la mort viendra, elle ne serait pas là.

C’est cet air fermé, concentré, qui terminait le tableau en lui donnant une touche d’austérité.

En avançant elle aperçut bientôt la silhouette d’Aimeryc qui accueillait chaque arrivant, en parfaite châtelaine. Ozta lui lancerait la pique plus tard, pour éviter de parler de son retard. Quel retard? Pas de retard. Tout le monde n’était pas encore arrivé. De toute manière, sans doute que l’homme ne remarquerait pas tout de suite son arrivée. Elle en profita pour saluer les invités qu’elle connaissait ou qu’elle avait déjà rencontrés.

Le cou s’étira, cherchant à voir si la Perchée ou les van Hesling avaient daigné se bouger le séant pour venir assister à son supplice. À Trun, elle avait promis de chanter au moins une chanson paillarde qui, en retour, lui avait offert un petit tonnelet de son tord-boyaux maison. Ah, l’amitié!

Pas encore de trace du Walburghe. En train de bouffer? De trousser une servante? Les deux en même temps? Ursula avait pourtant promis qu’elle le balancerait depuis le chemin de ronde s’il oubliait ZE jour important. Quelques secondes le regard accrocha celui du fiancée.

Merde. Il l’a vue. La jeune femme allait s’avancer, droite comme un i, vers celui qui allait partager sa vie, son lit, ses titres et son fric en mode «je gère, même pas peur!» quand elle se fit attraper par la Blauzac à qui elle avait demandé à la dernière minute de devenir son témoin. Les deux femmes, d’abord collègues, avaient fraternisé de manière informelle à quelques reprises et s’étaient étrangement entichées l’une de l’autre. Léana représentait aux yeux d’Ursula une image maternelle et supposait que celle-ci trouvait aussi son compte dans cette amitié intergénérationnelle. L’Ibère se raidit en sentant les bras de son vis-à vis se refermer autour d’elle. Pas vraiment férue des contacts physiques, encore moins des effusions en public. Elle tapota le dos de Blauzac avant de rompre l’étreinte la rendant inconfortable pour ensuite esquisser un léger sourire lorsqu’elle posa subrepticement la main sur son ventre. Oui, il faudrait aborder le sujet avec l’Aimeryc. Ou plutôt le remettre devant le fait accompli. Mais après la cérémonie. Ozta apprend de ses erreurs.

-Léana. Je suis réellement ravie que tu aies pu venir. Sais-tu si la duchesse d'Alençon sera des nôtres? Ahem. Resplendissante, tu dis? Rien de moins?

Rire un tout petit peu forcé.

-Je sais, merci. Cette réplique, franchement!

Les petits doigts dodus se refermèrent sur ceux de l’amie, et Ursula s’éloigna pour marcher vers son avenir. Barbu, mal aimable et chauvin, mais son avenir quand même. Et puis Aimeryc la traiterait bien, avait-elle déterminé. Elle ne serait pas malheureuse. Cela aussi, elle l’avait déterminé.

Relevant la tête, prenant de ces airs pincés qui agaçaient au plus haut point ses détracteurs, la mariée salua d’abord l’officiante.

-Pimpren’… Pimpertille… Pétron’. Pim-per-lotte. Merci de veiller à la bénédiction de cette union. Vous prierez pour moi, n’est-ce pas?


Sans dec’?

Par la suite, elle tourna la tête vers le Courcy.

-Messer* de Courcy.


T’as pas répondu à ma lettre, crétin!

Sourire de circonstance, par contre. Vouvoiement de rigueur en public. Révérence aussi brève que légère. Ozta ne ploie le genou que devant le Très-Haut. Promis salué.

-Je suis là. Finissons-en. Ou plutôt, attendons le reste. Vous connaissez les lieux mieux que moi. Il y a à boire, déjà?

Elle s’éventa un peu, pour appuyer ses propos.

N’oublie pas que tu es heureuse, Ursula.

Ha oui, vraiment?


*Messire, occitan
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Pimperlotte
[TOUJOURS devant le perron d'la p'tite chapelle non d'un chien...]

Les invités attendent donc sur l'perron... Les mariés sont là, les témoins aussi!
La p'tite vieille sourit chaleureusement à la courageuse fiancée. Cette dernière est ben polie, la seule avec sa p'tite caille a et'venue la saluer.
Sur qu'elle fait un peu partie des meubl' mais quand même, ca réchauffe l'coeur d'l'officiante.

Enfin elle adresse la parole aux époux.

Vous avez l'âge voulu.
Vous n'êtes point parents.
Vous êtes Aristotéliciens tous deux.
Vous êtes veufs ou libre d'vous engager.
Les publications ont été faites, et les bans proclamés dans l'église paroissiale, pendant l'office.
Personne ne s'oppose à votre mariage? Non?


La vieille ricanne en scrutant l'assistance, avant d'reprendre

Vous avez des témoins?

La vieille est d'humeur taquine, elle lance

Quelques centaines, dites-vous ? Deux auraient suffi.
Qu'les témoins s'avancent!


Pimperlotte attend qu'sa belle p'tite caille d'Elsa et la jolie Léana s'avancent près des futurs mariés!

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Mary_lisa.
A force de patience et de mots, la Navarraise finit par se calmer. Elle se rendait quelque peu devant l’autel à reculons, mais au moins elle s’y rendait. Les prochaines semaines risquaient d’être compliquées, ils allaient tous avoir besoin de s’adapter les uns aux autres, et former une nouvelle famille. Et au vue du caractère qu’ils possédaient tous, cela allait vite devenir… explosif.
Si l’Ozta la regardait un instant avec ce regard dès plus maternel, la solaire en fit autant en détaillant des yeux sa belle-mère. D’un geste de la main elle l’aida à défroisser ses jupons, et replacer au mieux la robe. Après tout elle lui faisait l’honneur de porter une de ses propres créations, elle devait donc être à son avantage. Mais ses mains se stoppèrent un instant sur les hanches de l’ainée. Ses sourcils se froncèrent un instant. Elle avait elle-même cousu cette robe, en avait réalisé plusieurs pour la Navarraise on est donc connaissait fort bien ses mensurations.


« - N’auriez-vous pas grossis ? »

Non, la délicatesse elle ne connait pas. Puis elle allait devenir sa belle-mère c’est le genre de tact que l’on peut manquer lorsque on à se lien non ?
Mais la jeunesse naïve qu’elle était toujours pensa à quelque biscuit trop engouffré peut-être dû au stress du mariage. Non, l’arrivé de l’Héritier ne lui traversa pas encore l’esprit.
C’est donc l’esprit léger qu’elle reprit le carrosse à ses côtés pour se rendre enfin devant sa sentence. Comme demandé elle ne se fit pas prier pour faire la conversation, notamment lorsque il s’agissait de se confier sur ce conflit perpétuel. Elle avait ENFIN une seule - une seule et uniquement soulignons-le - personne de son côté ou presque.

« - Non, il refuse toujours que je puisse le voir, et c’est toujours autant un sujet tendancieux entre nous. Ceci dit, il a finalement concédé à ce qu’Alistaire m’accompagne pour vos noces. C’est déjà un pas je trouve. Quoi qu’il en soit je persiste.»

Et bien que cette situation de conflits perpétuels commençait à sérieusement lui peser, rien ne la ferait changer d’avis.
Elles arrivèrent enfin près de la chapelle. Elle ne pouvait plus reculer, ou presque. Avant de partir elle serra un instant la main de l’Ozta fixant ses azurs sur elle.


« - Je resterais non loin. »

Ouais, juste au cas où tu souhaiterais t’enfuir au dernier moment. Elle finit enfin par se diriger vers le parvis où se trouvait son père et non loin de lui… Tancarville. En voyant cette image son cœur s’emballa une demi-seconde. Mais à première vue ils semblaient tout deux assez disposé et ne s’étaient pas encore entretué. Déjà ça. Elle se dirigea premièrement vers son père, et sa main glissa sur son avant-bras pour chuchoter près de lui.

« - Ursula m’a faite mander. Mais ne vous inquiétez pas tout va bien, vous allez pouvoir commencer. »

Après un sourire rassurant elle le laissa accueillir les retardataires et se tourna enfin vers le jeune Duc. Un doux sourire allait apparaître sur ses lèvres, mais très vite effacé par un froncement de sourcil inquiet. Il était gravement malade elle en était intimement persuadé, la simple vision de son visage suffisait à le comprendre. Mais jamais il ne lui en parlait. Elle glissa doucement sa main dans la sienne et une légère bise fut glisser contre sa joue d’adolescent. Que cela plaise ou non, elle assumait entièrement leur relation.

« - Merci d’être venu. Venez allons-nous asseoir, la cérémonie va bientôt commencer. »

Elle l’entraina doucement vers l’intérieur. Saluant au passage les quelques invités présent, notamment son cousin Erwaan avec qui elle pourrait sans doute discuter à la fin de la cérémonie, et Elsa la Suzeraine de son père, accompagné de son Époux.
Avisant la première rangée elle s’y glissa aux côtés d’Alistaire attendant avec une pointe d’appréhension le début de la cérémonie.

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Savian
    Continuant de manger et essuyant quelques fois ses grasses mains sur son bavoir, la Bête plongea quelques fois son regard dans celui de Della. Quand il eut terminé de manger, il se redressa alors.

    — Je la trouve plutôt chanceuse. Surtout si elle a pu enfin trouver la personne pouvant la supporter pour le reste de son existence.
    Enfin, moi je la supporte et on n’est pas marié… ! J’espère juste qu’il en est à la hauteur. Sinon il aura à faire à moi.


    Petite pointe de tristesse. Non pas car il voulait se faire la Ozta, ça, non. Mais car l’idée de vieillir aux côtés de quelqu’un, de partager sa vie au quotidien, ça le touchait. Un jour il trouvera… Un jour… ! Et faites qu’elle soit Alençonnaise… ! Oui, on a tous ses critères et Savian a les siens.

    — Je suis venu avec la mariée. Depuis mon retour du monastère, n’ayant plus un sou, elle m’a proposé de m’héberger à Echauffour.

    Puis plus bas.

    En plus, je mange à ses frais ! Mais je ne suis pas certaine qu’elle soit au courant.

    De son bavoir il s’essuie la bouche et le repose sur la table.

    — Je souhaitais inviter Eulalie de Cosnac à m’accompagner au mariage. Cependant, elle a tellement tardé à me répondre que je n’ai pas pu faire le nécessaire. Peut-être la croiserais-je ici.

    Décidemment, personne n’avait envie de profiter de sa présence, téh !

    — Après ce verre, que dites-vous d’y aller ? Je n’ai pas le droit de manquer le mariage d’Ursula.
    C’est un coup à finir sans château fixe ! Même si c’est déjà un peu le cas, huhu.


    Il proposait mais en réalité il était prêt à bondir, retourner à ses appartements, se changer et assister à la cérémonie. A moins que… Ce sont les cloches qui sonnent… ? Savian devra-t-il assister au mariage avec ses fringues sentant le poulet… ?


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(Oui c'est un chaton sur mon blason. On choisit pas sa famille...)

Messager_de_vire
    [Juste avant l’arrivé de la mariée]

      Il devait être écrit qu’elle ne pourrait assister à ce mariage. Volonté du Très-Haut ou simple question de malchance ? Les dès étaient de toute façon jetés et le jeu, perdu.
      Gravement blessée au court d’un affrontement avec l’armée alors qu’elle regagnait la Normandie pour assister à ce mariage, la Marquise acheva son périple dans la chambre miteuse d’une auberge de la ville où elle avait échoué avec ses compagnons de voyage et c’est un messager au couleur de Vire qui se présenta le jour des noces.

      Cherchant du regard le futur marié (devait pas y’en avoir trente six dans cette chapelle), le messager le remarqua en bout de l’allée qu’il remonta au pas de course avant de le saluer discrètement.


      -Messire de Courcy ?
      La Marquise de Neauphles le Château m’envoie pour vous dire qu’elle ne pourra pas venir. Elle a fait une mauvaise rencontre sur la route et se retrouve… comment dire ? Blessée et alitée. Elle vous envoie tout de même ses meilleurs vœux pour vous et votre épouse.


      Le message délivré, il hocha légèrement la tête pour saluer respectueusement le Seigneur, puis se tourna vers les invités cherchant du regard le fils de la marquise avant de s’approcher de lui tout aussi discrètement.

      -Messire Erwan ? Votre mère ne pourra pas venir. Elle… elle a eu un accident sur la route. Une armée.

      Il n'en rajouta pas plus, parce que de toute façon, il n'en savait pas plus. Si le jeune Courcy voulait le suivre, il le conduirait.
Pimperlotte
[TOUJOURS d'vant l'parvis d'la p'tite chapelle...]

La vieille attend.. Attend... Et fini par plus attendre!

Un messager débarque et annonce que la marquise viendra point, encore un témoin d'perdu, heureusement qu'le Courcy avait des témoins par centaine final'ment...

Elle lance d'sa p'tite voix nasillarde


Nous sommes en un temps liturgique où l'Eglise permet la célébration des noces. Tout est bien, et il m'reste plus qu'à vous demander solennellement votre consentement au mariage. C'est le moment d'vous r'cueillir, de vous dire en vous-mêmes que vous allez avoir de grands devoirs à remplir, Priez.


Pimperlotte lève la tête au ciel, en les r'gardant toujours d'un oeil et prie pour les jeunes époux avant d'inviter tout le monde à la suivre à l'intérieur...



[A l'INTERIEUR de la p'tite chapelle...]

Mon bon seigneur, veille sur tes deux p'tits agneaux divins qu'ils s'aiment et t'fasse plein d'ptiots à chérir et à m'faire baptiser! AMEN

Pimperlotte gravit les quelques marches et entre dans la chapelle.
Elle s'arrête pour saluer la statue d'Aristote et se r'toune d'vant l'autel pour adresser la parole aux époux.

Bien! chers Ursula et aimeryc! C'est pour moi une joie immense d'vous r'cevoir ici, afin que vous r'ceviez des mains de l'Eglise l'sacrement qui va faire vot'bonheur.
N'prenez pas à la légère l'engagement que vous allez déclarer maintenant devant tous.
Vous allez vous unir pour l'meilleur et pour l'pire, vous allez affronter des difficultés, des disputes et des tristesses.
Mais avec l'aide de Dieu et l'enseignement d'Aristote, vous allez surmonter tout cela chaque jour, et donner à tous un exemple d'Amitié, d'Amour et de courage. Qu'le Très-Haut vous bénisse !


Pimperlotte ouvre son grand livre des vertus et commence à lire un extrait



Citation:
...En ce temps là une grande nouvelle se répandit dans la ville de Stagire : les sages astrologues venaient de repérer une comète inconnue dans le firmament. Aussitôt l’assemblée de la ville se réunie sur l'agora, tentant de découvrir le message que les cieux voulaient transmettre aux hommes. Hélas leur cœur était obscurci par leur foi erronée en de faux dieux, et ils s’égaraient dans des suggestions impies : pour l’un il s’agissait de la venue d’Hermès aux pieds ailés. Pour d’autre la foudre de Zeus allait s’abattre au milieu des hommes, et les temps touchaient à leur fin.
Seul dans l’assemblée un homme se taisait : son épouse était sur le point d’enfanter, et l’angoisse qui était la sienne ne lui permettait pas d’intervenir. Il n’était pourtant pas le moins sage, ni le moins écouté. La noblesse et la paix se lisait sur son visage, ainsi que les marques d’un dur labeur et d’une vie sans mollesse.


Vous avez dans c'texte l'exemple d'un père noble et sage, soucieux d'son épouse et de l'enfant qui va naitre. Son existence a été marquée par la justice, l'travail et l'honneur. Voilà l'exemple que vous devez suivre. L'honneur, la justice, le travail quotidien. C'est là qu'se trouve la clé du bonheur. Et p'tête ben alors qu'vos enfants, suivant vos traces, auront la sagesse d'Aristote et la bonté d'Christos.

Le moment solennel était arrivé. Les époux s'levent, la chapelaine s'avançe vers eux:

Nous allons donc unir devant Aristote et les hommes Aimeryc et ursula.
Mais tout d'abord, récitons tous ensemble le credo.




Pimperlotte commence sa p'tite prêche décrivant les deux époux, ce qu'ils ont fait, les postes qu'ils occupent ou occupaient, leur place dans la ville, leur rencontre, ...

Aimeryc de Courcy, l'seigneur de la Chapelle-Vaupelteigne, vassale d'la duchesse d'Andelot, commissaire aux mines de Normandie, maire d'Rouen, conseiller aux animations.
Ursula de Ozta, Vicomtesse d'Échauffour, ancienne duchesse d'Alençon,

L'amour c'est simple comme une rencontre épique lors d'une cérémonie, d'un échange épistolaire et de r'trouvailles empruntes d'sentiments... Nos deux tourt'rôts se sont trouvés, aimés, perdus et idée saugrenue finir par s'marier!


Le mariage suppose que les deux époux s'engagent l'un vers l'autre librement et sans contrainte, qu'ils se promettent amour mutuel et respect pour toute la vie, qu'ils accueillent les enfants que Dieu leur donne, et les éduquent selon les écrits d'Aristote et la pensée de Christos.
Ursula, Aimeryc, est-ce bien ainsi que vous voulez vivre dans le mariage ?

La vieille guigne l'futur époux songeant à sa confession et s'marre avant d'poursuivre...


Pimperlotte sourit offrant son beau sourire édenté avant de se tourner vers Ursula

Ursula veux-tu prendre Aimeryc pour époux, dans la saint'té et la confiance, pour vivre avec lui dans l'amour d'chaque jour?
Veux-tu faire dépendre ton bonheur d'son bonheur et donner par l'exemple de vot'union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre? Tu peux m'sortir tes voeux si t'en a préparer...

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Marcassin




Marco trépigne à l'extérieur de la Chapelle Saint-Nicolas, à l'attends son petit pruneau et à jeun en plus ! Il aimerait bien lui faire faire le tour du propriétaire en calèche après la cérémonie, il a prévu le coup, soudoyé un coché et prévenu le Duc. Il a prévu le grand jeu aujourd'hui, il a poussé jusqu'à prendre un bain ce matin, oui môssieur ! Adossé à un arbre, il regarde l'entrée de la Chapelle, qui est aussi la sortie, ben oui ! toi même tu sais !
Il marmonne, réfléchit, se pose des questions, au combien existentielles. " Bon qu'est ce qu'à foutent, comme si à l'a bien bsoin d'ça pour mettre le ptit jésus dans la crèche " . Puis, il décide de ramasser des coquelicots environnants pour faire un petit bouquet. Avec tout ça il est certain de conclure, sans compter sa botte secrète, il a piqué un petit parfum à l'Hermance pour s'en asperger un peu, beaucoup...Mais tout ceci ne serait rien sans son poème fait maison , l'amour courtois évidemment ! Il le relit sur le vélin pour être bien sûr de ne pas le dénaturer durant sa lecture !




" Rome Antique "

Lorsque j'ai posé le regard sur toi,
J'ai eu envie de te mettre des...fleurs dans les cheveux

Car tu es de loin la plus romantique,
Tu m'en a donné la...plénitude de l'art

Plus le temps passe plus c'est chouette,
J'ai envie de te prendre en...tant qu'épouse

L'amour me prend aux tripes,
Fais moi donc une bonne...sérénade

Nous regardons ensemble les crépuscules,
Si tu avance moi je t'en...voudrais de pas m'attendre

A minuit notre carrosse deviendra citrouille,
Vite attrape moi les...mains

Je connais pas encore notre suite,
De toute façon j'ai une petite...panne

L'amour parfois est éphémère,
Malheureusement pas ma belle...liturgie

Je te laisse sur cette fin,
Moins sec que les...ordinaires à Taupin

Enfin quoique si tout cela te mine,
Viens un peu que je te ...raconte la suite
Della
Alors on y va !
Elle acheva son verre et se mit sur ses pieds, prête à s'en aller au mariage au bras du vaillant Capitaine !

Oh...il me semble entendre sonner les cloches ! Bras passé sous celui de Savian, sans demander la permission évidemment, elle sortit de la taverne, direction l'église !

Là...ô miséricorde, la célébration avait déjà débuté !
Un doigt sur la bouche, pour signifier le silence à son compagnon de fortune, elle pénétra dans l'édifice sur la pointe des pieds...Chuuuut...bien décidée à gagner une place d'où elle pourrait voir la mariée - le marié, elle ne s'en souciait que peu à dire vrai. Et là, ce fut le drame ! La vision diminuée à cause de la différence de lumière entre dehors et dedans, elle avançait un peu à l'aveuglette lorsque son pied heurta le pied d'un banc et que son petit orteil lui fit un mal de chien !


Aiiieuh !!!! Nom d'une pipe en bois, saleté de machin !!!!

Le pied douloureux relevé, pendue au bras de Savian pour ne pas tomber, elle aurait donné tout ce qu'elle avait pour se trouver ailleurs qu'au milieu de cette église où tout le monde devait la regarder.
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Savian
    Sans demande aucune, Savian vient de se faire happer par le bras de Della et voilà que tous deux se rendent à la cérémonie de l’Ursule. Savian s’était débarbouillé comme il fallait, tête passée sous l’eau froide, il avait meilleure allure. Mais il ne put repasser par sa chambre pour se changer et vêtir son joli veston. Mais au moins, il serait à l’heure ! Enfin… Presque. Une charmante mélodie s’élevait et voilà qu’une petite femme toute rabougrie se trouvait à officier. Ni une ni deux, avant que les deux époux remontent la nef, Savian allait souffler quelques mots quand... Della fit démonstration de son éloquence. Comment gérer ça au plus vite et dans le silence… ? Il hésita un instant, se disant qu’il préférait qu’une noble comme Della lui colle procès plutôt que de se retrouver sur la liste noire d’Ursula.

    — Vous avez mal… ?

    Stupide question aux vues des mots lancés, mais sans attendre et avant que tout le monde comprenne d’où venait le bruit de trop, Savian porta tel un chevalier servant –ahem- Della pour la poser délicatement sur un siège. Il dégagea par la même occasion un gredin qui louchait trop fort sur le décolleté de Chartres et agita l’index en direction de Della puis lui parla tout bas.

    — Vous restez sage ici, et vous me gardez ma place.

    Il partit puis revint pour quelques derniers mots.

    — Je suis désolé pour votre pied… Vous pouvez frapper le gars sur votre gauche pour vous défouler, il m’a l’air mauvais.

    Léger sourire taquin, il espérait que la belle s’en remettrait et le voilà qui glisse furtivement, du moins, ce que sa carrure lui permet, en direction d’Ursula. Il lui tend alors son bras. Il avait promis, il était là.


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(Oui c'est un chaton sur mon blason. On choisit pas sa famille...)

Pimperlotte
La vieille s'gratte la tête, s'gratte l'nez, s'gratte ...

Ben alors gamine?
T'as changé d'avis? Tu veux plus t'marier?


Pimperlotte est inquiete, faudrait pas qu'la p'tite lui fasse un malaise. Alors serviable au possible, elle va lui servir un p'tit godet d'vin d'messe avant d'en boire elle même une longueeeeeeeee rasade.
Ben ouais, ca donne soif d'attendre

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