Gwennegh
Ce RP est ouvert à quiconque veut y participer, qu'importe l'endroit où il se trouve IG. Je ne définis pas l'endroit où ça se trouve pour ne rien empêcher, alors n'hésitez pas le moins du monde : participez si vous le voulez ! Juste quelques points de cohérence à respecter quant au paysage, à la saison et à l'heure de la journée où commence ce RP. Et c'est touuuut ! Bon jeu ! Et les PS sont bienvenus aussi !
- « Quand on ne sait pas où l'on est, on peut difficilement savoir où l'on va. »
Réflexion d'une Galloise en France
𝒰ne fois n'est pas coutume à ce que l'on dit. Pourtant c'était bien la cinquième ou sixième fois que Gwenn se perdait depuis qu'elle était en France, alors peut-être que si une fois n'est pas coutume, au bout de trois, on peut commencer à appeler ça une habitude. Tout ce que savait la Galloise de l'endroit où elle se trouvait, c'était qu'il y avait un bosquet d'arbres assez touffus à une vingtaine de mètres de là, qu'une rivière serpentait au loin elle en voyait le scintillement et qu'une croix se dressait au carrefour de quatre sentiers de terre battue. Elle était devant un calvaire, et la pierre sous la croix était gravée de mots qu'elle ne savait pas déchiffrer. Tout cette histoire ne commençait pas très bien pour la Galloise, en résumé.
𝓔lle tourna sur elle-même à plusieurs reprises, poings sur les hanches et sourcils froncés. Sa robe était pleine de poussière, elle avait faim, soif, et mal aux pieds. Cela faisait deux fois qu'elle remontait son épaisse crinière rousse, bouclée, en chignon qu'elle maintenait à l'aide d'un pic en bois. Elle n'en supporterait pas davantage. Elle voulait que tout soit écrit en gallois, que les gens parlent gallois, que tout soit aussi limpide et simple qu'à Anglesey... bref, elle aurait voulu une immense île, bien comme la sienne, où tout aurait été bien comme il faut. Et surtout pas comme ça !
𝒢wenn pesta haut et fort dans sa langue natale, jurant comme un charretier et insultant tout le monde, depuis l'inventeur des sentiers de terre battue au Bon Dieu qui n'animait même pas la statut d'Aristote en pleine souffrance pour lui indiquer la bonne route. C'était pourtant bien simple, non ? Les miracles, c'était son truc, au Bon Dieu, non ? Il ne se donnait vraiment pas de mal...
𝒞ela n'était pas très compliqué. Elle était partie de cette ville, là-bas plus loin, et voulait atteindre l'autre ville, là-bas plus loin aussi. Alors pourquoi y avait-il quatre chemin ? Si elle excluait celui d'où elle venait, ça en laissait quand même trois. Et c'était deux de trop. Gwenn n'aimait pas quand c'était compliqué. Elle tapait sur les choses compliquées jusqu'à ce qu'elles deviennent simples, mais taper sur chemin ne servirait à rien. Un chemin, c'était encore plus têtu qu'une Galloise. C'était peu dire !
- - A fydd rhywun yn fy helpu i ddod o hyd i fy ffordd ?
𝓔lle avait parlé en gallois sans s'en rendrecompte, la colère faisant remonter sa langue maternelle à la surface. Elle se racla la gorge et répéta, dans un français moyen, à peu de chose près la même chose, précisément au cas où quelqu'un passerait miraculeusement par-là.
- - Est-ce qu'un gens va m'aider à emprunter ma route bonne vers la ville ?
𝓔lle tapa du pied, pour faire bonne mesure, et jeta son sac par terre. Pitié, implora-t-elle en levant les yeux vers le calvaire. Quelqu'un, n'importe qui !
[Titre issu d'un épisode de la série Big Bang Theorie]
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