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[RP]Retour aux racines.. Deux godets pour une Eudoxie

Wgaby
Le barbu se donnait à fond dans sa tâche pour que la maison de son amie, reprenne un peu d'éclat et de propreté. Il transpirai à grosse goûtes et zieutai dans les moindres recoins si une de ces bestioles à 8 pattes ne débarquerait pas de dessous d'un meubles ou du plafond.

Tandis que son amie Eud, après avoir dépoussiérer, et enlever une velue de l'épaule de celui ci, se rendit à la cuisine pour préparer un petit repas rafraîchissant.


Et ben!c'étai pas du luxe hein? Je suis encore plus sale que d'avoir travailler une journée à la mine!

La brune lui rétorqua aussitôt:
Citation:

SI tu veux te rafraîchir y'a une petite source *Hips* derrière la maison à deux-trois pas


Oh merci, mais ne t'en fais pas, j'irai prendre un bon bain dans ma chambre d'auberge...Ca me fera une occasion de me délasser et de prendre mon temps.

Bah voila mon amie, ta maison est tout de même plus propre non? On a bien bosser je crois. Ah!...Et tant que j'y suis, je vais reprendre la route dès ce soir, j'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais je te promet qu'on se reverra très prochainement , et on boira un bon coup tous ensembles


Après avoir manger, il remercia son amie de ce délicieux repas, ce qu'elle fit en retour pour son coup de main. Il bisa son amie, et sorti de la maison en direction de l'auberge pour s'y laver, et se préparer pour le départ
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Eudoxie_
“Le maître doit faire honneur à sa maison, et non la maison au maître" (Cicéron)

Arrivée ? Départ ? Mouvement...

La maison avait repris un aspect humain, et bon sang c'était pas du luxe parce que franchement, pfiou y'avait de quoi faire et que Gaby lui ai filé un coup de main c'était juste un méchant coup de bol.
Black qui arrivait tôt ou tard de son week-end de chasse solitaire, pourrait ainsi découvrir son petit chez elle sans qu'elle ai trop l'impression de l'inviter à séjourner dans une porcherie où même un cochon n'aurait pas séjourné d'ailleurs. Trop d'araignées.

Repas pris, le brun-blond avait pris congé annonçant de but en blanc son départ le soir même, pour où, mystère mais après tout personne n'était enchainé et pouvait bien partir quand ça lui chantait.
Pourtant un petit pincement, c'est qu'il était gentil comme tout le blondin, tout sympa, rigolo, même si pas bien chanceux avec les dames par contre, mais ça hein, quand on cherche on trouve pas, faut pas chercher.

Elle lui avait dit l'inénarrable. "cherche pas et tu trouveras", ça lui avait plutôt bien réussi jusqu'ici à elle, ne pas chercher et être soi-même, vivre sa vie comme on l'entendait en faisant la nique aux préjugés.
En attendant les jours s'écoulaient les uns après les autres, et après plusieurs passages à la source derrière la maison, la béarnaise avait rempli le baquet de la grange d'eau, ainsi qu'un énorme chaudron qu'elle avait mis dans l'âtre où elle avait allumé un feu.

Oui un feu de ce temps... Nan mais je vous jures... En même temps pour faire chauffer de l'eau y'avait pas trente six façons hein ???
En attendant que l'eau du chaudron soit chaude, Eudoxie tira la porte de sa maisonnée sans la fermer comme à l'habitude, sa porte était toujours ouverte.

Le pas assurée, quelques fleurs sauvages furent cueillis sur le bord de la maison, résultat du jardinage de celle à qui la petite brune allait aller rendre visite tout de suite.
Végétaux à la main Eudoxie se dirigea vers le cimetière où reposait sa mère...


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Black07
Joindre l'utile à l'agréable voila ce que le Pommier avait bien l'intention de faire. Surtout qu'il savait par sa brune qu'elle avait embauché Gaby à faire l'ingrat travail.

Belle aubaine pour le grand brun qui décida de partir à la recherche de client pour son négoce de pommes et profiter des bois environnants pour chasser, laissant largement le temps aux deux nouveaux compères de tout nettoyer pour son retour.

C'est ainsi qu'il était parti très tôt laissant Eudoxie en taverne à attendre le fameux Gaby. Black ne l'avait croisé que très furtivement depuis qu'il avait rejoint leur groupe au final.

Plusieurs jours plus tard, affaires et chasse terminées ses pas le menèrent rapidement à la maisonnée. Porte poussée une bonne odeur de cuisine flottait dans l'air, mais point de traces de la brunette.

C'est comme ça qu'on accueille son homme ?

Si elle l'entendait il risquait de se prendre une avoine verbale de son Chaton....
Eudoxie_
"Le chasseur rencontre le gibier là où ils n'ont pas pris rendez-vous." (proverbe Malinké)

Guerrier ? Retour ? Repos...

Au loin la silhouette trapue du sorcier avait été aperçu par l'inénarrable, elle n'avait pas pressé le pas pour autant lui laissant le soin d'entrer vu que ce n'était de toute façon pas fermé.
S'approchant la petite brune étira un sourire en l'entendant baragouiner dieu sait quoi tout seul dans la maison, probablement à grommeler qu'elle ne soit pas présente pour l'accueillir ou un truc du genre.

Mais oh !!! Lui et la chasse, ça restait du mode de l'aléatoire, quand il partait ? Coup de tête la plupart du temps... Quand il rentrait ? Oh la bonne question... Toujours une idée approximative mais jamais rien de précis alors bon...
Se morfondre au fond de sa maison par un beau soleil, han han, pas question, et les quelques jours qu'ils s'accordaient ici allait arriver à leurs termes, et la visite à sa mère se devait d'être faite.

S'appuyant contre le cadre de bois de la porte d'entrée, la béarnaise observait le limousin à la moue grognonne de ne pas la trouver, large sourire inondant son visage en inclinant la tête.
Pas un bruit pas un mouvement observation tout simplement, elle s'attendait à le voir aller chipper dans l'assiette gourmandise qu'elle avait préparé au matin et dont il était friand, bah ouais quoi on s'occupait comme on pouvait, pis si en plus ça faisait plaisir.

La chasse fût bonne Messire de Wurmstein...

Sourire en coin, taquin autant que mutin, Eudoxie observait le barbu de pied en cape songeant que l'eau qu'elle avait mis chauffé à son départ était plus qu'une bonne idée, il avait grand besoin d'un passage baquet.
Pas un mouvement... Attendre... Pour une fois le faire mariner et ne pas lui sauter au cou à son retour après une absence de plusieurs jours, nan mais oh, se faire désirer, ça avait du bon aussi, pour ne pas se lasser, rien d'acquis toujours à conquérir, au jour le jour ne disait-il pas.

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Eudoxie_
"Pour revenir il faut déjà partir..." (E. Castera)

Racine ? Vie ? départ...

Retrouvailles et baquet pour deux, moment léger hors du temps, et instant qui deviendrait un souvenir comme beaucoup de ceux qu'elle avait ici, sa terre natale, son Béarn, ses racines à jamais, même si ses pas allaient la mener vers ailleurs pour un nouveau chapitre de sa vie.
Chaque histoire se composait de plusieurs parties, celle du Béarn semblait vouloir se terminer, celle du Limousin débuter, l'avenir écrirait si cet épisode du livre du passage sur terre de la petite brune serait long ou non.

Tout avait été bouclé, la majeure partie des récoltes vendues, les colifichets et autres petits objets à la valeur bien plus sentimentale que vénale avaient été enfouis au fond d'une petite malle.
Le passé d'Eudoxie se résumait à ça, une petite malle d'objets entassés et une énorme bibliothèque de souvenirs à n'en plus finir.

Black avait avancé les chevaux vers la roulotte de Sub et Lucie avec la charrette connaissant suffisamment la jeune femme pour savoir qu'elle avait ce besoin d'un moment seul pour fermer sa maison.
Le tour de la chaumine serait vite fait, un grand linge jeté sur le lit pour le protéger, il ne servait à rien de laisser libre accès à la poussière et aux insectes à la paillasse, guéridon et tête de lit effleurés du bout des doigts, rideaux et portes furent fermés.

La pulpe des doigts se promenant sur les différents meubles de la pièce à vivre, son regard sombre se posa sur un sachet de lin qu'elle attrapa pour le humer, un sourire s'étirant en pensant à un blond mal coiffé, reniflant la menthe séchée.
Il ne servait à rien de s'éterniser, étoffe aux fenêtres et le panonceau sur la table fut ramassé ainsi que sa besace. Porte tirée mais non fermée, ouvert à qui voudrait, elle accrocha sur le bois un panneau qu'elle avait fait graver.




    Cette maison est ouverte
    Abritez vous si vous en avez besoin,
    En échange prenez soin d'elle
    Et gardez moi une petite place au chaud quand je viendrais en visite



Chose faite, Eudoxie recula de quelques pas pour regarder dans son entier son chez elle, une nouvelle aventure commençait et les mains chaudes qui venaient de se poser pour lui frictionner le haut des bras dans un geste de soutien réconfortant en était le prémisse.
Baiser à son cou, invitant à rejoindre le reste du groupe, fit tourner talons à la béarnaise dans un dernier soupir avant d'entamer le long voyage vers demain et ses nouveaux horizons, laissant dans son sillage un murmure.

A bientôt Orthez...


Topic ouvert à tous ceux qui aurait besoin d'un toit pour un temps ou pour longtemps comme l'indique le panneau.

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Eudoxie_


Après presque près de huit mois de voyage



“Celui qui oublie ses racines n'atteind jamais sa destination.” (Proverbe philippin)


Racines ? Retour ? Orthez...

Huit mois, huit long mois que la béarnaise avait repris la route après un trop bref passage par sa maison à Orthez, pour la vider, pour un nouveau départ, pour une autre vie, tenter une aventure qui, bien qu'agréable et devenu souvenir impérissable, n'avait finalement pas abouti sur ce qu'elle espérait à ce moment là.
Le fait d'avoir décidé de laisser ici son mobilier était-il un présage à cet épilogue de son histoire limousine ? Peut-être, peut-être pas, la petite brune savait qu'elle reviendrait à Orthez d'une façon ou d'une autre, mais toujours de passage, vous savez comme ces ports d'ancrage auxquels on revient quoiqu'il advienne.

Fin bref, une page tournée, sans rancoeur, à peine quelques semaines après son départ d'Orthez, laissant la place pour l'ouverture d'une nouvelle histoire, dont le protagoniste danois allait découvrir sous peu cette ville dont il avait entendu parler, qui avait été aussi le point de départ d'une relation amitueuse.
Comme quoi les petits coups de pied en vache que vous mets la vie peuvent aboutir sur de belles histoires, les siennes fonctionnaient ainsi au final pour celles qui l'avait marqué.

Pour celle-ci le premier échange fut la promesse d'un emprisonnement pour fût vidé, qui eut cru que quelques mois plus tard, le danois et la béarnaise seraient liés d'une promesse et dans l'attente d'un bébé pour l'été, surement personne et encore moins la brunette avec une certitude absolue.
Pour l'heure, Eudoxie dirigeait la roulotte vers sa masure ayant récupéré la direction de leur cocon mobile, contournant le rempart avant de stopper auprès d'une maisonnette au toit de chaume abimé, tirant les rènes et le frein pour stopper le vago, tournant ses onyx vers son blond.

Bienvenue chez moi Seurn, attend moi devant je reviens.

Pressée oui, pressée d'aller découvrir si quelqu'un avait pris en compte le panonceau laissé sur sa porte, si sa p'tite bicoque avait servi de refuge à quelqu'un, si.... rhaaa stoppe les "si" et en route avance pipelette !!!
Panneau en place attrapé et retiré, pour quelques jours, peut-être semaine, l'offre était... obsolète, l'orthézienne reprenait possession de son "domaine", rien de luxueux, rien d'extravagant, mais c'était chez elle !!!

Nom de...

Feuilles mortes, toiles d'araignée, poussière, huit mois d'une maison morte de toute vie, passant de la pièce principale à la pièce à coucher, rien n'avait bougé d'un pouce à part les stigmates du temps écoulé.
Pas portés vers la fenêtre de la chambre, le linge porté aux fenêtres fut retiré et les battants ouverts, parce que sans dire que ça sentait le mort, ça puait le renfermer, et pour le coup peu probable que les deux dorment là ce soir.

Linge sur les meubles envolés la maison ressemblait de nouveau à quelque chose de vivant, même si le garde-manger était vide de toute substance, seul subsistait croché au meuble de la salle le sachet de lin avec la menthe de Kaghan.
Buche jetée dans l'âtre et feu allumé, le regard noir parcouru l'endroit en souriant, petit, sans prétention mais accueillant, comme elle, il était temps de faire découvrir l'endroit à son danois.

Sans plus attendre, une béarnaise surexcitée au ventre arrondi d'une grossesse dans son quatrième mois vint au devant d'un grand blond, attrapant la dextre sans autre forme de cérémonie, le tirant derrière elle après un baiser picoré.
La scène était risible, un petit bout de femme brune qui trainait dans son sillage un géant danois jusqu'à sa chaumine, pour qui pour quoi ah ah bah juste comme ça, parce qu'elle était comme ça.

Et voilà mon p'tit chez moi... un autre chez nous

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Soren

Au début Il n’y avait rien, moins encore que le vide. C’était le néant. Et puis vint le silex, la pierre angulaire de laquelle apparut l’univers Eudoren. Vous raconter d’où le silex est apparut serait compliqué mais rien n’empêche d’essayer. Certains prétendent qu’il vient d’un autre univers apparu un peu avant. Si l’on en croit donc les historiens, le silex Eudoren aurait ses racines ici, en Béarn, alors que Flex le félon à la couronne du Périgord-Angoumois montait la gigantesque armée d’Hercule pour prendre une revanche sanglante et faire tomber la capitale Périgourdine. Malgré le déséquilibre des forces en sa faveur, Flex n’attaqua pas Périgueux, il se rabattit sur Bergerac qu’il fit chuter en criant lapin mais le prix de cette victoire fut incommensurable. Son armée se disloqua en forçant les portes de la ville tenues par des paysans et des soldats paralytiques. Lui-même fut gravement blessé par la bergeracoise qu’il aspirait à mettre dans sa couche. Les pillards furieux de trouver les caisses municipales vides, mirent le feu à Bergecrac, quartier malfamé du village. Le félon s’isola et il pleura, pleura toutes les larmes de son corps. Ses aspirations de vengeance venaient de s’effondrer en un instant. De ces larmes, naquirent une carrière. Et depuis, le silex de Bergerac fait partie des fiertés de la ville périgourdine.

Et Eudoren s’est bâti sur un silex oui. Il était une fois un danois qui affronta l’armée d’Hercule, un danois qui ne pouvait à l’époque bouger aucune de ses jambes et qui avait très mal vécu les tentatives de manipulations de son ancien ami Enguerrand de la Mirandole. Ce danois voulait tisser des liens entre le Béarn et le Périgord. Habitant Bergerac, il choisit le petit village d’Orthez pour mettre ses idées en application. Il parla à son maire de l’idée de jumeler Bergerac et Orthez. Les deux agglomérations avaient sensiblement la même taille. Oublier le passé guerrier, sceller une amitié solide et durable. Mais il ne fallait pas trop demander au bourgmestre périgourdin. A part compter les pains et les maïs sur le marché, celui-ci ne comprenait pas grand chose à la vie municipale. De ce fait, le danois, se substituant au maire, avait dans l’idée d’offrir un présent de la ville de Bergerac à la ville d’Orthez mais ses fonctions de prévôt-adjoint l’empêchait d’effectuer la livraison en personne.

Il était une fois une jolie brune en vadrouille qui passait par Angoulême et qui dut s’arrêter dans la ville pour soigner l’un des membres fort malade de son groupe de voyageurs. Un vendredi soir, elle entra en taverne où un blond prévôt descendait les chopes en attendant celle qui lui avait donné rendez-vous à cet endroit même. Les soeurs de la destinée décidèrent, ce soir-là, de mettre des embûches sur le chemin d’une lionne, l’empêchant ainsi d’honorer son rendez-vous en taverne avec Søren MacFadyen Eriksen. Des menaces d’emprisonnement plus loin décernées par un blond prévôt à une brune béarnaise, quelques bières forcées, la présence d’une chèvre venue torturer des pieds danois, une brune assise sur un blond et toutes les conditions étaient réunies pour que naisse l’univers Eudoren.

Ayant appris son désir d’offrir un silex à la mairie d’Orthez, Eudoxie Castera se fit fille-porteuse. Cadeau municipal fut confié par Søren à la brune orthézienne qui l’apporta à Colombe, mairesse d’Orthez. Quelques mois plus tard l’univers Eudoxie Castera et mêla à l’univers Søren MacFadyen Eriksen: Eudoren était né.

Oui…Des voyages, nous en fîmes depuis ce moment-là: Genève, Marseille, Montpellier, Bergerac, Farges et finalement Orthez. Retour aux sources, aux racines. Le blond que je suis et la brune s’étaient enrubannés et de notre insouciance, un nouveau chapitre s’écrivait chaque jour un peu plus, au fur et à mesure que le bedon de Eudoxie Castera Eriksen s’arrondissait.


- J’espère que la table de l’hôte est à la hauteur de sa réputation! J’ai une faim de loup!

J’imaginais aisément le bien que ce voyage pouvait lui faire. Cela faisait des années que j’avais été banni du Danemark, des années que je n’avais pas revu mon pays, mes terres et cela me manquait. Un retour là-bas signifiait une mort plus que probable. La voyageuse qu’elle était ne voyait plus souvent son pays natal mais au moins elle avait la chance de pouvoir y revenir quand elle le souhaitait. Je savais que ce voyage revêtait une importance particulière pour elle. Il y avait eu beaucoup de changements dans sa vie depuis sa dernière visite : un brun qui vire au blond, une tentative d’enlèvement, la perte du collier maternel, une grossesse surprise. Oh oui, elle avait beaucoup de choses à annoncer à sa mère…et à me présenter.

J’avais stationné la roulotte sur le bord de la route afin de ne pas encombrer le passage. Une inspection sommaire me confirma que les travaux réalisés à Farges sur le vago tenaient bons. Comme tout bon danois, j’avais certes des talents de charpentier mais entre une roulotte et un bateau il y avait des considérations architecturales fort différentes. J’avais à peine terminé mon tour qu’Eud revint vers moi pour me passer les menottes et m’emmener à l’intérieur. Ouais, ça sentait un peu le renfermé, c’était plein de poussières et de vide mais surtout c’était chez elle. Sans lâcher sa main, mes bras s’enroulèrent autour de son cou, se croisèrent sous sa poitrine, prirent appui sur une corniche bedonnante. La menton vint s’appuyer sur le haut d’un crâne dont je ne savais plus s’il était blond ou brun.


- Bienvenue chez nous ma dame Castera Eriksen. Cet endroit vous va à ravir. L’échancrure de la cheminée nous permet de découvrir un galbe intéressant. Quand aux rideaux des fenêtres, ils sont tissés aussi fins que les bas dont je raffole. Mais dis-moi, Il n’y a pas une tradition orthézienne d’embrasser son amoureux quand on l’accueille pour la première chez soi?


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Eudoxie_
"Quand il me prend dans ses bras" (E.Piaf)

Béarn ? Maison ? Retour...

"Quand il me prend dans ses bras, il me parle tout bas, je vois la vie en rose, il me dit des mots d'amour, des mots de tous les jours, et ça me fait quelque chose."
Pourquoi cette étrange mélodie lui trottait dans la tête alors que les bras de son danois l'enveloppait tendrement au creux de la demeure qui fut celle de sa mère, uhm laissez moi réfléchir... Ah oui vous avez compris aussi bien que moi n'est-ce pas ? Parce qu'elle était éperdument amoureuse notre Eudoxie bah vi.

Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres quand elle l'entendit parler de tradition orthézienne, cela deviendrait-il un jeu entre eux cette utilisation des façons de faire de chaque région ou pays ? Alors ça.
Déjà pour lui offrir cette fameuse pelisse rouge dont elle avait envie, Soren avait fait usage d'une supposé tradition danoise de cadeau pour l'annonce d'une grossesse, tout comme elle en avait usé en prétextant une tradition béarnais pour lui offrir une hache danoise qu'elle avait dégoté à un forgeron étrangement tressé de la barbe.

Hum pas que je sache... Mais pour toute tradition il faut bien une première fois non ?

Relevant le nez vers le visage de son géant blond qui la surplombait, onyx et topazes prirent possession de leurs opposés, douce rencontre de l'ombre et de la lumière, un cou s'étirant jusqu'à rencontrer des lippes scandinaves dans un baiser tendre de bienvenue chez moi, chez nous, chez eux.
"Il est entré dans mon cœur, une part de bonheur, dont je connais la cause. C'est lui pour moi. Moi pour lui dans la vie, il me l'a dit, l'a juré pour la vie. Et dès que je l'aperçois alors je sens en moi mon cœur qui bat."

Et une tradition qui débute Sir Eriksen

Sourire mutin, taquin, badin et tout le gratin, l'inénarrable se détacha à regret du cocon des bras de son blond danois, détaillant l'étendue des dégâts concernant le garde-manger avant d'attraper sa besace et de la jeter sur l'épaule.
Pas bien le choix s'il ne voulait pas mourir de faim, plus de potager attenant à la propriété, donc... direction le marché pour se ravitailler, c'est qu'un grand scandinave comme ça ça mangeait et une bestiole enceinte tout autant.

On va aller au village, et puis...

Il était un endroit où elle se rendait à chaque fois qu'elle venait ici, rituel immuable depuis qu'elle avait remis les pieds sur le sol béarnais un peu plus d'un an en arrière... rendre visite à sa mère.
La brunette aurait pas mal de choses à lui raconter, à lui expliquer, huit mois et tellement de changement depuis la dernière fois, dans sa vie, dans sa façon de l'envisager, dans ses convictions aussi.

... une visite à faire aussi.
On y va après on pourra se reposer ici ou dans la roulotte comme tu préfères.



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Soren

Écrire les légendes, créer les traditions, tisser la trame de l’histoire d’une province en passant par la petite histoire, celle des personnes, des enfants parfois naïfs, des philosophes déconnectés de la société et pourtant si pertinents, des couples éperdument amoureux insouciant de tout le reste. Oui, il faudrait qu’ils en parlent aux autorités locales. Cette tradition-là méritait de survivre à Eudoren: embrasser son amoureuse ou amoureux la première fois qu’elle ou il entrait dans la demeure de l’autre pourrait devenir une bien belle coutume béarnaise.


- Aller au marché? Déjà? Mais…tu ne m’as même pas fait visiter sa maison?

Oui, je sais ce qu’elle va me dire: « Mais tu l’as sous ton regard la maison Seurn! Y’a rien de plus que ce que tu vois tu sais? Ma mère était nourrice au château. Cette maison lui ressemble. » Je sais. Oui je sais. Mais quand un danois est d’humeur taquine, il faut bien le satisfaire non?

- Dis-moi Eud, tu as dit à ton personnel de maison que désormais il faut t’appeler dame Castera-Eriksen? Hum?

Vous aussi vous imaginez les yeux ronds de la brune sur le visage satisfait d’un danois n’est-ce pas? Je rajouterai même que moi je la visualise sans voix, la bouche ouverte, muette de l’étonnement provoqué par ma réflexion. Et si je poussais le bouchon un peu plus loin encore? Hum? Attendez. Là il va vous falloir faire preuve de créativité. Prenez un blond breuchingué. Mettez-lui une petit robe noire qui descend jusqu’aux chevilles avec un fin tablier blanc qui lui couvre le bedon. Donnez-lui un petit air timide, des bas à tissage grossier pour recouvrir ses frêles mais néanmoins sexy jambes. Imaginez-là les mains jointes sur le devant et…

- Ma dame a sonné? Comment puis-je vous être agréable ma dame? vous appelez Castera-Eriksen? Mais pourquoi salir votre nom avec un nom de sauvage ma dame? Pardon? Bien madame, il en sera fait selon votre désir.

Là, c’est sur, elle me prend pour un fou. En même temps, si elle le découvre seulement maintenant, c’est qu’il y a un sacré problème entre nous.

- Au village? Tu m’invites à un tête-à-tête en amoureux dans la plus réputée des auberges de la ville? Pour? Me saouler ou…

Je reconnais que parfois je deviens insupportable. Aujourd’hui était un jour comme cela. Elle était chez elle et elle était avec moi. La dernière fois qu’elle était venue ici, les choses étaient totalement différentes. Alors vous me permettez un moment d’extravagance?

- …Satisfaire mon appétit? Que tu penses ne pas être capable de rassasier? Hum? C’est ça que je dois comprendre?

Et ce que femme veut, elle l’obtient souvent non. Le ventre vite, les lèvres ayant eu à peine le temps de plonger dans les libations locales, me voilà en sa compagnie à arpenter les rues de la ville et à zyeuter les étals du marché.


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Eudoxie_
"Comme la folie peut-être douce" (E.C)

Doux ? Dingue ? Soren...

Envie de rire, de sourire sans aucun doute, voilà ce qui passait par la tête de la béarnaise en apercevant son danois se cambrer en courbette après lui avoir fait écarquiller les yeux de surprise en parlant de personnel.
Cet homme était tout simplement fou, délicieusement fou génialement fou, et elle l'aimait comme une folle portant par choix et non à sa demande le nom de sauvage d'un fou danois qui le lui rendait bien.

S'il s'imaginait un moment de beuveurie et de folles dégustations le pauvre risquait hélàs d'être fort déçu, mais l'heure n'était pas à la tristesse plutôt à la liesse de le voir ainsi "heureux" de ce qu'elle pouvait en voir.
Envie de lui sauter au cou de l'embrasser, de lui murmurer des mots doux et de lui demander de dire encore son nom au complet, celui qui la faisait frissonner désormais à chaque fois qu'elle l'entendait.

Point d'auberge, ou de tavernes Sir Eriksen, nous irons au marché, tu verras qu'on y trouve de bonnes choses, tu as déjà découvert le Patxaran et bien il y'a plein d'autres spécialités.
Mais ensuite... je voudrais...


Petite moue de biais et le regarder, et faire ce dont elle avait envie : l'embrasser avant d'ajouter.

Rhaaa on va au marché et tu verras bien ce qu'on fait après, viens

Une main attrapée à la volée et une maison à la porte tirée, tout juste une besace et voilà le couple Eriksen qui partait en directiond'un marché qu'Eudoxie espérait achalandé.
Si pas de choses habituelles au moins des spécialités ou autres, histoire que l'inénarrable n'ai pas menti à on danois, histoire de lui faire découvrir le goût du béarn à Soren.

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Eudoxie_


Quelques semaines plus tard



“Colombe hors de la maison, corbeau au logis.” (Proverbe basque)


Frayeur ? Bonheur ? Vivre...

Déjà quelques temps que le couple franco-danois avait posé ses valises, ou plutôt sa roulotte à coté de la petite bicoque de la brunette, rien de fou, mais de bons moments à deux une fois les frayeurs passées.
Les premiers jours n'avaient pas été des plus joyeux, plutôt du genre stressant même, avec au retour d'une visite au cimetière d'Orthez un message ailé et zélé.

Je vous laisse deviner ce que ça fait quand en rentrant chez vous alors que vous êtes tout juste arrivée quelques heures plus tôt, que vous rentrez d'une visite au marché puis au cimetière, un message particulièrement... visuel.
Un oiseau noir planté d'un poignard dans le bois de votre porte, un corbeau surement et ici comme ailleurs c'était symbole de mauvais augure, de mauvais présage, alors quand sous la bestiole y'a une petite note avec un "premier avertissement", ça confirme juste l'adage.

Oui y'avait des gens pas franchement jojos et très "joueur" pour délivrer un message, celui-ci était bien bien passé pour le coup et avait été bien bien compris, et pour autant son auteur pleutre et fourbe et totalement inconnu du couple vu qu'anonyme, n'avait pas les corones de signer sa prose.
Cela dit, l'idée de qui, s'il ne s'agissait pas d'une malencontreuse coincidence avec un plaisantin mal avisé, était déjà en train de se dessiner clairement entre Soren et Eudoxie.

Pour autant, les deux avaient décidés de ne pas se laisser bouffer la vie, la petite brune avait même trouvé le moyen de remporter le tournoi d'archerie de la ville voisine, le premier de sa vie et.... bah ça lui donnait envie d'en remporter d'autres. Sorte de compensation pour ne pas pouvoir maraver en Helvétie cette année.
Et oui parait que porter un enfant et se battre dans la gadoue c'était pas bien compatible alors forcément.... pis pour se mouvoir vu le bide qui enflait chaque jour un peu plus, ça allait pas s'arranger d'ici un mois.

Eud avait pris plaisir à faire découvrir sa ville natale et son pays à Soren, un peu de son histoire aussi, sa vie au château et un petit recoin secret connu d'elle seule et de son ami, un vieil ermite rencontré au hasard d'une de ses escapades de gamine à l'époque.
Une présentation officielle à sa mère aussi, intense, au final c'était le coeur lourd qu'elle reprendrait la route ce soir, mais les pieds fourmillaient et dans ce cas là, et puis même si l'Helvétie ne la verrait pas se battre cette année, leurs amis les y attendaient, il était donc temps de remettre la roulotte en branle.

Cette fois la maison ne serait pas ouverte, sauf pour son vieil ami qui entretiendrait sa masure pour elle, car oui c'était assurée, une fois de plus elle reviendrait, peut-être pour s'y installer ou pas.
En attendant, Adamet avait reçu d'Eudoxie une belle bourse bien garnie pour prendre en charge la réfection du toit de chaume quand la saison serait suffisamment clémente pour ça, elle savait son ami capable de ça, de rendre à sa maison un confort que les saisons avaient mis en péril, un ermite plein de ressources.

Pour l'heure, le départ était proche et tout tournait autour de la roulotte, va et vient entre la chaumine et le cocon roulant, sourire franc regardant sa maison en caressant son ventre tendrement.
Ses absences de sa ville étaient parfois longues, alors elle se demandait si la prochaine fois, il serait deux ou trois à venir réinvestir cette petite bicoque qui lui tenait tant à coeur.

A bientôt Orthez

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