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[rp] Nuit de Yule, le solstice d'hiver

Mortemer
Surgissant du noir, une voix proclame:

-Nous sommes à l'aube de l'humanité.
Des hommes guettent le ciel où le soleil faiblit.
Ils ont peur.
Celui qui les réchauffe, celui qui les éclaire,
celui qui leur permet de voir les dangers, de repérer leurs proies,
s'éteint peu à peu.

Est-ce la mort du soleil? Est-ce aussi leur mort à tous?


Derrière le drap, l’ombre d’une femme tenant une bougie dans ses mains, s’avance lentement jusqu’au tas de branches.



La voix continue :

-Une lumière qui tremble dans la nuit
La nature semble retenir son souffle
Tout mouvement semble suspendu
Voici la Nuit la plus longue du cycle annuel
Alban Arthan, la lumière de l'ours
La nuit est à son apogée mais dans chaque mort
Se trouve le germe d'une nouvelle naissance.

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"Journal de voyage"
Eudoxie_
“De deux choses lune l'autre, c'est le soleil.”(Jacques Prévert)

Automne ? Hiver ? Solstice...

Des jours si pas des lunes que la brunette avait quitté son Béarn natal pour vivre une aventure singulière en Helvétie, mais le hasard, la destinée ou tout ce qu'on veut bien lui donner comme nom lui avait fait croiser la route en Armagnac d'un voyageur céleste, passeur d'histoires de son état, qui s'y rendait également.
Entente fut faite de cheminer jusque là-bas à ses cotés, bah oui quoi tant qu'à faire pourquoi cheminer seule quand on pouvait avoir de la compagnie, d'autant que lui avait l'air de connaître la route ce qui n'était pas forcément le cas de la jolie brune.
Bah quoi ? Partir à l'aventure c'est aussi ça.

Un étape se devait d'être faite en Auvergne pour que le célestien honore de sa présence une fête païenne pour le solstice d'hiver, on célébrerait Yüle à cette occasion.
Eudoxie n'avait pas la moindre idée de comment se déroulait tout ceci mais arrivée de bon matin à Clermont, elle avait entrepris de pétrir de la pâte à pain en y intégrant les fameuses olives du conteur provençal.

Guère douée dans l'art culinaire, la jeune femme avait préféré se cantonner à quelque chose de simple pour être certaine de ne point le rater.
Bah oui quoi, se pointer avec un plat tout raté pas bon, en ne connaissant personne qui plus est vu que le célestien serait probablement occupée à d'autres réjouissances en ce premier jour, c'était pas l'idéal.

Contente de son pain aux olives modelé au mieux en forme de soleil vu qu'il était question de lui pour ces festivités, la béarnaise avait pris soin de se parer d'un lainage par dessus son corsage, d'un châle, de sa cape et au cas où une couverture avait été enfouie dans sa besace.
Hé, envie de faire la fête et découvrir encore des choses nouvelles, mais pas folle la guêpe, avoir voyagé de nuit dans l'air frais des montagnes auvergnates lui avait servi de leçon, point trop de couches contre les frimas du seigneur Hiver.

Chemin faisant en suivant les indications de Dom, la brunette s'enfonça dans la forêt, la neige crissant sous ses bottes à chaque pas, jusqu'à tomber sur le chemin de bougies rouges.
Sourire ravie sur ses carmines, Eud ne s'était pas plantée de route c'était déjà un bon début pour la soirée qui s'annonçait, son pain sous le bras elle progressa encore, trouvant le cadre des plus fantasmagoriques avant d'apercevoir une clairière savamment agencée pour l'occasion.

Bon bah suis pas trop nulle, j'ai trouvé toute seule

Achevant d'entrer dans le lieu festif à la façon d'un campement nomade, Eudoxie salua d'un signe de tête les personnes déjà sur place, n'en reconnaissant aucune, limite intimidée.
Table de fortune à proximité, plusieurs plats représentant le soleil alignés, elle se dit que c'était surement là qu'elle devait déposé le sien, réflexion stupide s'il en était, elle allait pas se le garder et encore moins le poser à même le sol dans la neige.

Quelques pas et le pain aux olives avec une forme plus ou moins probable de soleil fut discrètement ajouté aux autres mets dont la totalité donnait une furieuse envie de picorer dedans.



Bras croisés sous la poitrine, Eudoxie inclina la tête en observant davantage le moindre détail de l'endroit, c'était vraiment des plus magiques, elle ne regrettait pas d'avoir suivi le célestien.
Elle ignorait totalement ce que donnerait la suite des évènements mais rien que cet univers hors du temps et presque de l'espace lui plaisait grandement, lui faisant presque occulter la fraicheur mordante de la nuit, mais presque seulement hein fallait pas abuser non plus.

La surprenant dans sa contemplation, une voix s'élèva non loin, la scène improvisée s'animant, son regard sombre observant en écoutant attentivement.
Quelques pas supplémentaires, la petite Marie, comme la nommait le conteur provençal, s'approcha n'osant cependant s'assoir sur les peaux étalées au sol avec les autres convives.

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Sorianne
Bien que le froid règne en ce moment, le voyage de nos deux compagnons s'est parfaitement passé. La destination est enfin atteinte et il n'y a pas de perte à déplorer. La bonne humeur domine, même si la fatigue se fait sentir malgré tout. Il n'y a pas à dire, la petite noiraude n'a plus vingt ans et elle commence à le sentir, l'air de rien. Elle a prit l'habitude de rester en place, et peut-être est-ce à cause de l'hiver bien présent maintenant, mais les voyages s'avèrent plus compliqués qu'à l'époque où elle ne faisait que cela.

Repos est prit à l'auberge, le temps de se remettre un peu et de profiter de calmes moments à deux, cocon de douceur que la So apprécie tout particulièrement, propices aux confidences et aux mots doux qu'elle dispense au peintre de temps à autres.


Sandino m'avait parlé de la fête du solstice. En arrivant j'ai vu un petit panneau donnant les indications pour s'y rendre... La So sourit doucement, un peu taquine. Vous n'allez pas avoir peur de rencontrer du monde, Sire de Petrus?

***

Chaudement couverte, et panier en main, la petite brune les conduit jusqu'au panneau qu'elle a aperçu à l'orée du bois, lorsqu'ils sont arrivés. Avec un sourire, elle le désigne du doigt et s'approche pour lire.

Suivez le chemin des bougies rouges vers la clairière.

Un regard complice à Raymond et la noiraude, excitée à l'idée de retrouver la troupe, l'entraine à nouveau sur le chemin balisé. Excitée mais nerveuse, il faut l'avouer, et si elle allait bon train au départ, l'allure ralentit petit à petit, et les doigts serrent un peu plus ceux du peintre.

L'atmosphère est pourtant agréable même si particulière avec les bougies qui éclairent faiblement le lieu.


Tu vas te plaire parmi eux. Ils sont merveilleux pour le repos de l'âme. Tu pars le cœur plus léger.

Le regard posé sur le blond est doux et elle prend son temps pour percer l'obscurité et l'observer à loisir, mais peu après, la lumière plus vive perce et déjà l'on peut apercevoir les silhouettes s'agiter, parler, rire... L'approche et So, penchée sur le peintre, lui explique qui il peut trouver là. Sandino, là bas non loin du drap, et à qui la jeune femme lance un sourire au cas où il la voit, Tayla, Zézé est cherchée mais sans succès... Mortemer?

So lance un regard à Raymond avant de lâcher doucement la main de Ray pour aller trouver le patriarche, avec un sourire ravi et chaleureux, émue de revoir celui qui l'a tant aidé, que ce soit à la Cour ou dans une période de sa vie bien compliquée.


Vous m'avez manqué Sandino.

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Cerise_de_bost
Dans les pas de Clothilde, car du haut de ses 9 ans, sa mère ne l'aurait pas laissée s'aventurer seule en forêt à la nuit tombée, et à présent assise près d'elle, se trouvait Cerise, sa plus jeune fille.

Ambassadrice de la Biscuiterie clermontoise de son grand ami Alexandre, la fillette avait préparé pour la soirée une brioche en forme de soleil, fourrée à la pomme :



Elle s'était littéralement extasiée devant les biscuits citronnés d'Alexandre ! et allait lui en demander la recette, lorsqu'une voix surgie de nulle part la fit sursauter !

Elle se serra tout contre sa mère, écoutant le début de la narration...

Bientôt, une silhouette se dessina derrière le drap tendu, et la voix reprit le cours de son histoire...

La fillette tremblait un peu...


Le spectacle était tout simplement féerique !!!!!!


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Nannou
Surgissant alors de la pénombre, caché par le drap, la silhouette d’un enfant grelottant apparaît aux cotés de la femme.
Il s’adresse à elle :




l'enfant :
-La nuit tombe déjà ! J'ai bien froid ! Pourquoi fait-il si sombre ?

Avant de répondre la femme allume le feu sous le tas de branches et déclame :

-Que cette flamme venue du jour le plus long de l’année nous éclaire pendant la nuit la plus longue ! Qu’avec elle, le soleil revienne dans notre demeure !
Malgré le sommeil qui enveloppe ce monde, malgré les morsures du vent glacial, malgré la neige abondante et serrée, je ne m'attriste pas, car cela est nécessaire et passera.


Le drap tombe et le feu naissant éclaire tout alentour, l’enfant s’y réchauffe tout en écoutant la femme :



-Enfant, depuis Samhain, nous sommes dans la saison sombre, le soleil faiblit de jour en jour, mais après cette nuit de décembre du solstice, nous entrons dans le grand festival de Yule qui voit célébrer le soleil renaissant pendant 12 jours.

Hier, les Déesses Mères sont venues nous visiter, nous, les femmes sages du village.
Puis, elles ont été rejointes par leurs époux, donnant ainsi le signal du départ de la fête durant laquelle, entre autres réjouissances, on raconte des légendes.
Et ce soir, je vais t’en conter une que tu devras retenir car bientôt c’est toi qui tiendras la bougie et qui embraseras le feu de Yule.


L'enfant et la femme s’assoient près du feu.
L'enfant est attentif .
La conteuse ouvre un manuscrit et commence le récit :




-C'est la longue bataille entre le Roi du Houx et le Roi du Chêne qui dure toute l'année et aujourd'hui elle arrive à l'un de ses paroxysmes.
Mais écoutons les !


La voix du Roi du Houx :
« Hélas, mon temps est désormais compté ! Mes racines s’effritent, mes branches se racornissent , mon écorce se fendille et pend, prête à se détacher ! beaux fruits rouges sont tout ternis, moins rutilants ! »

La voix du Roi du Chêne
« Il est temps de me laisser la place ! Je suis le seigneur de la Lumière, je représente la vie et le recommencement ! Je suis le maître de l'année du solstice d'hiver au solstice d'été ! »

La voix du Roi du Houx :
« J'ai régné sur les forêts de l'automne et de l'hiver lorsque tout était en dormance et souterrain. Je suis piquant à l'image du froid mais c'est aussi ma protection contre toute attaque éventuelle.
Je symbolise la période le repos, l'idée que toute mort est nécessaire avant le renouveau, la prise de recul et le rechargement en énergie. Un retour sur soi en quelque sorte, à une période où l'on aime son petit chez soi »


La voix du Roi du Chêne:
« Maintenant, je vais dominer pendant que les fleurs et le feuillage gagnent en puissance, je vais dominer sur les forêts de printemps et d'été. Je suis solaire, et dans la joie et la sagesse, je pousse à l'action, et je symbolise la force de vie sous le signe de sa montée de sève.
Il est temps pour toi Roi du Houx de mourir ! car je suis naissance et renouveau. »


Alors, d'un grand coup de branche, le Roi du Chêne abat le Roi du Houx qui chante son dernier chant :

« Je suis la pointe de la lance,
Je suis le saumon dans le courant,
Je suis la colline du poète,
Je suis le féroce sanglier,
Je suis le mugissement de la mer,
Je suis la vague de l'océan,
Je suis celui qui connaît les secrets des dolmens inviolés. »
*

Le Roi du Chêne répond:
« Je suis un cerf dix-cors,
Je suis un fleuve coulant dans une plaine,
Je suis le vent ridant les flots,
Je suis un rayon du Soleil,
Je suis un faucon sur une falaise,
Je suis une fleur dans un champ fleuri,
Je suis celui qui dresse sa tête de feu et de fumée. »
*



La femme relève la tête du manuscrit, observe l’enfant un instant et reprend.
-Ainsi, les forces du Roi du Houx et du Roi du Chêne sont mises en présence lors de chaque solstice.
L'un va céder sa place à l'autre lorsque ses forces s'épuisent, afin de prendre le relais sur le règne de la forêt.
Ils semblent être opposés, mais ne sont qu'en fait une complémentarité, qui va avec le cycle de la vie et des saisons, marquant ainsi la roue du temps.


La femme montre la dernière image représentant les Arbres Rois à l'enfant, puis tourne la page.



La voix de la femme s'éteint dans la nuit, puis...

Texte de LJ de Mortemer aidé par LJ de Sandino

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Carnet de voyage, toi qui a croisé leur route, n'hésite pas à venir poster!
Krakinette
( Avant que le spectacle commence)

Kraki arriva, on lui avait dit " tu diras bravo et fort hein" ce quelle fit bien sur.

BRAVOOOOOOOOOOOOOO!! BRAVOOOOOOOOOOO!

Ha mais non crote de bique, elle avait oublier qu'on lui avait dit quand le spectacle commencerait, tant pis elle l'avait dit avant.

Paim arriva et lui demanda.


-Kraki, ma chère, voudrais tu me donner la main... enfin, je veux dire, un coup de main pour réaliser le gâteau à la broche ?

Elle avait bien envie d'éclater de rire en voyant le regard qu'il lui jetait.

Heu, bin pourquoi pas! Qu'es que je dois faire?

L'affaire était louche, elle attendit sa réponse, tout en s’approchant.

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Paimbohe
( Toujours un peu avant le spectacle)

Vous l'auriez vu comme il était content, le Paimbohé !
Elle avait dit qu'elle voulait bien ! Kraki avait dit oui !
Bon d'accord, ce qu'avait demandé le gros, ça n'était pas une demande en mariage mais, tout de même, c'était un premier pas !

Et bien voilà ! Nous allons faire un gâteau à la broche. C'est une recette que j'avais empruntée aux rouergats et que j'ai oublié de rendre.

Paimbohé attira Krakinette devant le feu.

Tu tourneras la manivelle pendant que moi, je verserais la pâte sur ce cône mais, d'abord, il faut qu'il chauffe.

Quelques instants plus tard,

Voilà, c'est bon ! Tourne doucement, maintenant !

Le gros bonhomme commença à verser la pâte liquide avec une louche.

Un peu plus vite, s'il te plaît !…
Mais, non ! Pas trop vite ! Attend, je vais te montrer !


Paimbohé, tout en continuant à étaler la pâte d'une main et en tendant le bras, se mit derrière la brunette et de son autre main, la lui posa sur celle de Krakinette.

Voilà, comme çà ! En douceur mais en rythme ! Oh oui, c'est bon, ça !

Le ventre de Paimbohé qui n'en manquait pas, de ventre, touchait le dos de Krakinette.

Un observateur, écoutant et voyant les deux ainsi accolés, se dirait sûrement :
« Tout de même ! Ceux là pourrait aller faire ça ailleurs ! »

On n'est pas bien comme ça, Kraki ? En plus, d'ici, on voit la scène !
Tiens, d'ailleurs,, ça commence !

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Sandino
…Avant même que ne débute la fête, un premier « Bravo » a éclaté dans la nuit. Cette voix qui a fait sourire Sandino, cette voix reconnaissable entre mille signalait l’arrivée de Kraki, puis lui succédant Sorianne et son compagnon firent leur apparition. A la noiraude venue jusqu’à lui pour le saluer, le patriarche fit un sourire chaleureux.

- bienvenue bohémienne, allons nous installer pour assister à l’ouverture de la fête, nous parlerons plus tard.

La précédant, il l’accompagne du coté des participants et invite le couple à prendre place, puis rejoint Zézé, dépose un châle sur les épaules de cette dernière et l’enlace, se tenant derrière elle pour toute la durée du spectacle.

Car c’est bien sous la forme d’un petit spectacle que Mortemer a décidé d’évoquer YULE, un conte mis en scène avec des moyens simples sur lequel le patriarche a donné son avis pendant la préparation.

Pourtant, serrant fermement sa compagne de toujours et à jamais contre lui, partageant avec elle la chaleur de leurs corps enlacés, c’est avec un œil neuf que Sandino assiste à l’ouverture de la fête de YULE.

Le troubadour elfique fait mouche, le symbolisme est là sans tomber dans l’occulte, le conte porte une spiritualité tout en étant poétique, le vieux gitan boit du petit lait.
Ladyday
" Bohémiens du ciel
énamourés dans le vent
chantent l'hiver "


DyDy comme le disait si bien , la jolie petite Emma était là , Bisettant goulument la fillette de Tayla .

Lady fut bien contente de l'avoir tout prêt d'elle , et pendant que tout le monde arrivée , et que la fête commencer , la légende enveloppée l'assemblée , Lady regardait le drap ,et ses poulettes et son coq qui partaient en vadrouille vers ce paravent de tissu et qui s'engager derrière .

Elle se garda d'intervenir et laissa sa basse- cour profiter du spectacle ,et puis Lady se disait que " le Roi du Houx " et le Roi des chênes " seraient ravis de voir ses volailles chéries , picorer le drap de lin tout comme elle , qui écouter avec émerveillement . .
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Un fil , deux fils ,trois fils brodeuse de mots ...et confiturière
Raymond_de_petrus
Raymond s'était laissé mener dans la clairière par une Sorianne ayant hâte de retrouver les gitans. Il affichait une mine sérieuse, qui dissimulait sa réticence, née de la conjonction de plusieurs facteurs.
Le chahut bourguignon avait beaucoup plus au peintre, et il n'aurait tenu qu'à lui, il serait resté pour s'amuser des turpitudes politiques du duché voisin. Ainsi cette fin de voyage en Bourbonnais laissait présager une ambiance plus calme, et ce que le peintre craignait, plus ennuyeuse. Toutefois, une part de lui convenait qu'il n'était pas inutile de s'éloigner de certaines influences, qui l'auraient ramené à de vieilles addictions.
L'insistance de Sorianne, pour le rassurer, avait fini par faire l'effet inverse sur Raymond, et si il n'y avait pas eu Mortemer et Nannou, que le peintre appréciait, sans doute aurait-il donné une excuse vaseuse pour passer son tour concernant cette cérémonie. On pouvait ajouter à cela un deuil marital encore frais, une culture aristotélicien jusqu'au bout des ongles, et cela donnait ainsi un invité en retrait et silencieux.
Sorianne s'échappa pour aller saluer un vieil homme, et Raymond se contenta d'un hochement de tête pour toute salutation, et ils furent invités à s'asseoir pour regarder le spectacle préparé par Mortemer et sa compagne.

N'ayant pas pu cuisiner, le peintre s'était donc contenté d'apporter deux bouteilles de l'hypocras familial, estimant que c'était presque lui, indirectement, qui l'avait réalisé. Ainsi cela remplissait, plus ou moins, le critère souhaité. Les bouteilles furent déposées sur la table, au milieu de toutes ces choses magnifiques que les gens avaient préparé, et Raymond alla prendre place à côté de Sorianne, pour assister au conte, qu'il écouta avec attention.

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Domdom
Oh ! Mais Petite Marie ! Attendez nous, peuchèèèèèreuuuhhh !

Tenant la main gracile de son Ame dans sa grosse patoune, le conteur Marseillais avait vu Eudoxie se carapater à toute vitesse avec son gâteau aux olives dans les mains, en direction de la clairière où devait avoir lieu la fête du solstice, dont le chemin était tracé de petites bougies rouges..
Il tourna la tête vers Ambre, sourire amusé aux lèvres:


Tu crois que quelqu'un a dit qu'il y a de jeunes hommes nus, là bas, pour qu'elle ait détalé aussi vite, sans nous attendre, ma Fée ?

Il posa un regard appuyé sur la merveilleuse femme qu'il avait retrouvée la veille, ici, à Clermont, pour réécrire à quatre mains une histoire qui avait pourtant fini, quelques mois plus tôt sur une plage occitane.
Ces deux là avaient visiblement trop de choses à partager encore, pour que leur vie en commun s'arrêtât sur un malentendu.

Et pour commencer, le conteur avait donné rendez vous à la blonde Monmouth à la fête du solstice à laquelle Sandino et Zézé, ses amis gitans, l'avaient convié, lors de leur précédente rencontre, à Limoges.
Le conteur Provençal leur avait promis qu'il raconterait, lui aussi, un conte d'hiver et comme le brun est plutôt du genre à tenir ses engagements (quoique...), il avait traversé la moitié des royaumes pour se retrouver ici.
Chose promise, chose due.

Suivant Eudoxie de loin, le couple déboucha sur ladite clairière.
La kumpania avait fait les choses en grand : une estrade avait été installée, ainsi que des tables, pour accueillir les victuailles.
L'encapuché y déposa les spécialités qu'il avait apportées pour l'occasion, à savoir un sac de succulentes olives provençales , goûteuses à donner des envies de péché charnel à un eunuque et cinq bouteilles de vin de Bandol :







Beaucoup de monde était déjà sur place : des têtes connues, certaines moins, d'autres pas du tout.
L'encapuché salua ses connaissances, puis il entraîna Ambre dans son sillage, pour aller se camper devant l'estrade où Mortemer et Nannou avaient déjà commencé à conter un spectacle d'ombres projetées par un drap.
Original !

Domdom se pencha vers sa belle blonde et y chuchota tout bas , pour ne pas déranger les conteur et l'auditoire :

Té...on a de la chance, Love, ça vient tout juste de commencer...


Il agrémenta sa phrase d'un petit baiser craquant sur l'oreille aimée, histoire de la taquiner un peu.
Elle lui avait tant manqué!

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Emmelyne
Elle était tombée sur l'affiche par hasard en se promenant . La plus ancienne fête de l'humanité ? elle ne pouvait pas la louper et la condition pour y assister était assez facile , un met ou un plat en forme de soleil
ça devait pas être compliqué à faire , elle avait de la farine , des œufs , de la crème

Sauf que c'était pas si facile que ça , elle eut une pensée émue pour la cuisinière de Yolet alors que les mains pleines de pâte elle se demandait si elle y arriverait jamais
En plus fallait trouver un moule en forme de soleil et ça .....Elle bidouilla alors un truc comme elle put . Elle divisa sa pâte , en prit un bon morceau pour former une boule qu'elle aplatit légèrement . Avec le reste elle forma plusieurs rubans qu'elle roula entre ses mains , elle les positionna ensuite contre la boule pour former des rayons , un peu d ' œuf pour donner une belle teinte dorée et elle enfourna le tout

Un moment plus tard TADAMMM !!!!!




Elle s'était pas trop mal débrouillée , elle mit la brioche dans un torchon puis dans un panier . Et puis bien emmitouflée dans une pelisse doublée de fourrure elle alla retrouver sa mère qui devait l'attendre.

Elle lui en avait bien évidemment parlé de cette affiche et mère et fille avaient décidé d'y aller
Elles ne pouvaient pas la manquer .

Coucou tu es prête ? tu as fait quoi comme gâteau ?


Curieuse de savoir ce que sa mère avait fait ? mais nooonnn

un seul mot jaillit

Waouh ! presque aussi beau que le mien ...presque

En riant elles prirent le chemin de la forêt puis se laissèrent guider par les bougies pour arriver à la clairière
Il y avait pas mal de monde déjà et elles s'installèrent juste avant que ça commence

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Nannou
... Puis, la femme observe l’enfant un instant et reprend : .

-Maintenant chantons, veux-tu ! Viens près de moi que nous puissions lire et chanter ensemble ce chant de Yule.

L’enfant s’exécute et uni sa voix à celle de la femme pour chanter : .
-♫ ♫ ♪ ♫ ♫ ♫ ♪ ♫ ♪ ♪ ♪ ♫
Ô Dieu du Soleil,
Je salue ton retour en ce monde.
Puisses-tu nous éclairer de tous tes feux!
Puisses-tu éclairer la terre de tous tes feux,
Répandre tes semences et fertiliser le sol.
Sois comblé de grâces,
Ô réincarnation du Soleil.*

♫ ♫ ♪ ♫ ♫ ♫ ♪ ♫ ♪ ♪ ♪ ♫
Nous t'honorons, Ô Dieu du Soleil,
En ce jour de ta renaissance,
Brille sur nous,
Réchauffe-nous de tes rayons.
Vois ces feux de joie allumés en ton honneur.
Reviens de ton long séjour loin de nous,
Reviens vers nous,
nous t'implorons,
Réchauffe-nous.*


La chanson terminée, la femme referme le livre. Son regard se porte vers le feu qui brille joyeusement et donne ses dernières recommandations à l’enfant :
-Il faut s'occuper du feu avec les doigts ou des bâtons en bois, sans jamais utiliser le moindre instrument de fer et la bûche doit se consumer toute la nuit de Yule.
On conservera les charbons de la bûche car ils ont la réputation de guérir de diverses maladies et de protéger la maison ou bien, on rangera les cendres dans le grenier pour éloigner les souris ou encore, on les répandra aux pieds des arbres fruitiers pour fertiliser la terre.

-Allez viens nous avons fort à faire et tu dois apprendre comme j’ai appris, pour que toujours Yule soit fêtée.


La femme se dresse alors et prenant la main de l’enfant, ils disparaissent dans le noir des bois.



*poème druidique
Texte de LJ de Mortemer aidé par LJ de Sandino

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Carnet de voyage, toi qui a croisé leur route, n'hésite pas à venir poster!
Mortemer
Sortant de l'ombre de l'arbre, Mortemer apparaît, tenant Nannou par la main. Souriants, ils saluent, puis Mortemer dit :

-Bonsoir! Bonsoir et merci à vous, petits et grands, poules et ... -se retourne vers la forêt - biche, vous qui êtes venus fêter avec nous la nuit du solstice d'hiver, la nuit la plus longue de l'année.
Avant le grand banquet en l'honneur du soleil renaissant, place maintenant aux poètes, chanteurs, conteurs, musiciens, et tous ceux qui veulent s'exprimer


Un petit coup d’œil vers Sandino et Zézé, puis son regard se porte sur l'homme qui s'était installé au premier rang, entre deux très belles femmes.

-Mais avant toutes choses, je tiens à vous présenter un ami de Sandino.
Il nous vient du pays des Marseillais, et il en a la malice et la gouaille....
Il se dit pêcheur d'étoiles et je le crois car il entraîne dans son sillage une nuée de pépites étincelantes...
J'ai l'honneur de vous présenter, pour notre grand bonheur, Domdom le conteur !


Et Mortemer et Nannou disparaissent dans l'ombre.
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"Journal de voyage"
Nannou
Ouf! Elle s'en était bien sortie! Bon elle avait failli pouffer de rire en voyant les poulettes de Lady s'avancer vers la scène. Elle avaient agrémenté le spectacle de quelques caquètement, mais Nannou avait su rester concentrée.
Nannou saluait avec son troubadour, à la fois heureuse et soulagée.

Descendue de la scène, elle le regarda un instant, emplie d'admiration. Elle ne dirait pas grand chose car elle savait que d'une pirouette il retournerait le compliment, ou le minimiserait.
Mais elle était heureuse, heureuse que son talent s'exprime un fois de plus. Ce soir, c'était en grande partie grâce au couple de gitans. Elle jeta un coup d’œil reconnaissant à Zézé et Sandino qui semblaient partager un moment d'intimité bien mérité. Elle se doutait que ça n'était pas si souvent au milieu de la vie tumultueuse de la Kumpania, et elle décida de les laisser en profiter. Il auraient bien le temps de parler plus tard!

Le temps que Dom s'installe, ils firent des petits signes à l'attention des amis qu'ils n'avaient pas eu le temps de saluer.

Les membres de la Kumpania et la petite famille de son frère tout d'abord, elle leva le pouce à l'attention de Paim qui semblait avoir réussi une sorte de rapprochement avec Kraki.
Puis quelques auvergnats croisé au fil des animations, la petite troupe qui voyageait avec Dom qui animaient un peu plus les tavernes de leur présence, et puis ho! surprise! Sorianne et Raymond! Elle leur glissa quelques mots à voix basse pour ne pas troubler le silence :


Vous êtes arrivés à temps pour le spectacle, ça fait plaisir!


La table s'était garnie, certains avaient même apporté de quoi boire, bonne idée!

Enfin ils pouvaient s'installer sur une peau bien épaisse et profiter de la suite de la soirée, Nannou dans les bras de son mari.

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