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[rp] Nuit de Yule, le solstice d'hiver

Carla..
Après quelques petits contretemps qui retardèrent le groupe, ils étaient enfin arrivés à la première destination de leurs nouvelles aventures. Une petite halte bien méritée de quelques jours pour assister à la fête de Yule. Elle en avait entendu parler par son brun et son enthousiasme pour y participer avait été communicatif et l’italienne avait une certaine curiosité et excitation à découvrir ce rassemblement.

La nuit était déjà tombée et la brune pestait de constater qu’il devait déjà y être sans l’avoir attendu… comme si la brunette était habituée à être en retard… voir arriver à la fumée des cierges… C’est une réputation qu’elle niera toujours ou trouvera toujours une bonne excuse.

Sans trop savoir où avait lieu ces festivités, ses pas la menaient vers la forêt seul indice qu’elle avait. Heureusement pour elle, le chemin était balisé par une allée de bougies scintillantes. Un soupçon énervée, elle pressait le pas.. bien décidée à râler qu’on ne l’avait pas attendue…

Mais arrivée sur les lieux… elle reste un instant en retrait pour se faire la plus discrète possible et ne pas interrompre les conteurs…

L'endroit est magnifique avec les lueurs chaudes qui reflètent sur la végétation... Elle contemple le campement, la scène qui se déroule sous ses yeux et d’une oreille attentive, elle se laisse vite plonger dans l’imaginaire des récits… Une sensation d’apaisement l’envahit.. Elle balaye du regard l’assemblée dans l’espoir de reconnaître quelques visages familiers… et c’est celui du conteur encapuchonné qu’elle aperçoit en premier. Un sourire se dessine alors sur ses lèvres… et elle se contente pour le moment de lui adresser un petit signe de la main pour le saluer.

Enfin, elle repère son enchanteur… totalement absorbé par les histoires contées. La brune vient alors à pas de louve derrière lui pour poser délicatement ses lèvres dans sa nuque et murmurer dans le creux de son oreille Vilain… tu ne m’as pas attendu.. de croquer furtivement la jugulaire pour appuyer ses mots.. Puis reporte son attention sur le conteur, se blottissant contre son Merlin pour profiter de sa chaleur et sa tendresse.

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Paimbohe
Ah ! Elle s'échappe ! Se dit le gros bonhomme quand Kraki lâcha la broche.

En fait, ça n'était pas pour lui déplaire. La victoire n'est jamais plus belle, pour le pécheur que quand la truite bataille avant de se retrouver dans l'épuisette.
Krakinette serait sa truite à lui, il en était certain, le Paimbohé….. les poils en moins.

Pour l'heure, le bonhomme avait fini, seul, la cuisson du gâteau à la broche puisque son inaccessible étoile avait décidé de crier bravo avant même que les artistes n'aient commencé leur numéro.

Pendant que chacun, à tour de rôle, venait dire son conte et, tout en les écoutant, le marchand de poissons démoula son œuvre. Il en ôta les ficelles et le papier gras et alla poser le gâteau à la broche aux cotés des autres préparations culinaires.


Le temps de faire tout ça, il se trouva un trou, sur la scène. Paimbohé en profita pour occuper l'espace, avec pour arme, une guiterne négociée, jadis, à un musicien espagnol contre une truite angora.

Z'avez vu ? Ils sont bons nos « compaings », hein ? Moi, je s'rais eux, j'en f'rais mon métier !
Ah? Ils le font déjà?
Bon, nous autres, on est là à s'amuser, à écouter des contes fabuleux, mais moi, j'ai une pensée pour ceux qu'ont pas de bol. Alors, je vais vous chanter la complainte des gueux.

Le gros prit une mine renfrognée de circonstance avec le sourcil froncé. Il commença à gratter les cordes de son instrument en sortant une mélodie lancinante sur un rythme qui rappelait les tambours sur le passage de la charrette conduisant un condamné à mort sur l’échafaud.

Oyez, oyez, les gens,
La complainte des gueux,
Dehors par tous les temps,
Quand d'autres sont près du feu !

Un pauvre hère marchait
Suivi de son enfant
Tout maigre et affamé,
Dépenaillé, tremblant.

Le père frappait aux portes
Des villageois nantis
Priant qu'on lui apporte
Même du pain rassis.

La part à Dieu, braves gens
Car nous sommes indigents.
Mon enfants est malade,
Gelant sous la tornade.

Sa pauvre mère est morte,
Hier, de froid, de faim.
Donnez nous , qu'importe,
Je vous prie, quelques grains !

Je n'offre pas mon grain
Pour le premier coquin.
Passe donc ton chemin
Ou je lâche les chiens !

Plus tard autours de la minuit
Le désespoir lâchait la bonde
Au cœur de la nuit profonde
Un médecin ouvrit son huis

La part à Dieu, mon bon monsieur
Car nous sommes miséreux.
Mon enfants est malade,
Gelant sous la tornade.

Sa pauvre mère est morte,
Hier, de froid, de faim.
Donnez nous , qu'importe,
Je vous prie, quelques grains !

Je n'ai ni gîte, ni couvert
Pour te sortir de la misère
Mais pour soigner ton enfant,
Je te donne ces médicaments.

Mais le paternel, les refusa.
Je ne veux pas de tout cela.
Je ne veux pas de cette potion,
Car on la doit à un breton.

Je ne veux pas de cet onguent
Car inventé par un normand.
Je ne veux pas de ce flacon
Qui fut rempli par un gascon

Ô les gens, ne condamnez pas
Un père qui se conduit comme çà !
Il se trouve que cette médecine là
Était a prendre pendant l'repas.

Et l'on trouva, dans le matin,
Le père, son fils entre ses bras,
Tous deux, morts de froid, de faim
Couvert de givre et de verglas.

Quand le bedeau sonna le glas,
On put voir les villageois
Baissant la tête, le front bas,
Tous contrits, traînant le pas.

Vous avez ouï, braves gens,
La complainte des gueux,
Dehors par tous les temps,
Quand d'autres sont près du feu !



Paimbohé décrocha son instrument de sa bandoulière et salua le public.

Y a de l'ambiance, hein ?

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Eudoxie_
“A la différence du soleil, l’homme se montre surtout ardent au moment de se coucher.” (Anonyme)

Ecouter ? Sentir ? Se délecter...

La fée à ses côtés était totalement subjuguée par son conteur, l'image était mignonnette bien qu'un peu répétitive depuis leur arrivée ici, ah l'amour, toujours l'amour, on dit que ça rend aveugle, mouais peut-être bien en fait, niais ça c'était certain par contre.
Mais la brunette devait l'avouer, par moment elle les enviait ces deux là, sauf quand elle se devait de jouer la chandelle, pas qu'elle veuille d'une histoire à l'eau de rose, mais de la compagnie en revanche... l'arrivée du vieux sage de la troupe sur scène lui donna une excellente raison de délaisser le couple céleste à leur papillonnage.

Le vénérable gitan narra à son tour une histoire, captivant son auditoire à ne point entendre une mouche égarée voler, pas un chuchottis, rien du tout même le vent semblait vouloir s'être fait silencieux.
Il fallait dire que quand Sandino parlait, bah on avait tendance à se taire, toujours dans le verbe et le bon mot, le jeu de mots même, et son conte ne dérogeait pas à la règle, et comme d'ordinaire tout le monde l'écoutait religieusement, Eudoxie aussi.

L'histoire achevée, tête et corps se remuèrent un peu pour dégourdir ses membres refroidis si pas gelés d'ailleurs, son petit nez retroussé sentant venir à lui une effluve douceatre des plus appréciables, y'avait un truc qui sentait bon dans le coin.
A la recherche de la source de ce divin parfum de son regard noir, la brunette fut freiné par un nouvel intervenant qui de toute évidence allait leur pousser la chansonnette, ah !!! De la musique, de l'ambiance, de la danse !!!

Ah bah oui mais non en fait... Il s'agissait bien d'une chanson ça pas de doute mais dans le genre triste à mourir on faisait pas mieux, mais bon ça faisait aussi parti de ce que l'hiver apporterait au monde des humains.
Par contre même si les paroles étaient plutôt belles et la voix du vendeur de truites angoras étonnement mélodieuse, bah dans le genre plombeur d'ambiance, y se posait là le moustachu.

Voilà, voilà, voilà...

Ceci étant tout comme les autres, des félicitations étaient de mise, ne serait-ce que pour avoir partagé ce chant avec eux, Eudoxie se mit donc à applaudir avec le reste des convives.
Nez retroussé toujours en quête de la source du doux fumet, la jolie brune sentit son ventre se manifester violemment dans des grognements qui la firent rougir en espérant que personne ne les aient entendus.

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Ladyday
" Bohémiens du ciel
énamourés dans le vent
gazouillent l'hiver "


Après les fées fleurs , l'histoire de Sandino ou Lady avait piqué un roupillon , la chanson de Paim toute tristounette Lady fit comme Kraki la belle elle lança une salve de bravos tout en ce rapprochant du drôle de gâteau qui s'offrait devant ses yeux .

____ Bravoooooooooooooo a voussss!!!!

___ Ben dit donc ma Kraki je te conseille de prendre en épousaille Paim , il est semble t'il un bon pâtissier c'est la première fois que je vois ce drôle de gâteau ! voyons voir si c'est bon !

et Lady délicatement chipa un morceau du gâteau de ses doigts juste un quignon du haut .
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Un fil , deux fils ,trois fils brodeuse de mots ...et confiturière
Mortemer
La lune voguait dans le ciel...

Alternance de contes, de poésie, de haïku et de tanka , de complainte Paimbohaise et de silences inspirés, émerveillement...
Les passeurs de mémoire se succédaient dans la pure tradition orale et transmettaient leurs émotions, leurs sentiments, leur angle de vue, avec gestes et intonations.
La tradition orale sans laquelle une légende ne serait que langue morte et s'éteindrait avec le temps.
Les mots, les phrases, tournoyaient, transformés en images, traversaient l'assistance, se coulaient dans chacun, creusaient dans leurs pensées sans fond pour que remonte ensuite leur âme renouvelée, leur cœur transformé.
Les doigts de la brise dans leurs cheveux, leurs paumes sous le menton, attentifs!
Sortie d'un bosquet sacré, du lit d'un prince mourant ou du désespoir des gueux, les paroles circulaient autour d'eux, sur le bord de leur propre vie, pour venir s'asseoir à leurs côtés, évoquant un souvenir, un rêve ou une ancienne expérience

Mortemer prenait le pouls de la nuit. Il observait les visages dans les flaques de lumière qui s'étendaient au pied de la scène, tandis que la nuit se poursuivait avec de lents mouvements d'épaule et que peu à peu, le givre de l'hiver se refermait sur eux comme un cocon protecteur.
Quand soudain :


-Crouink !

Quel malheur d'avoir un estomac musicien qui claironne en la majeur quand l'ambiance est en si bémol mineur !
Il est l'heure du quart'heur ! Il est l'heure du quart'heur !
Mortemer, laissant derrière lui mille bravos pour les artistes, lâchant la main de Nannou, se mit à quatre pattes et dans l'ombre, sans déranger les nouveaux protagonistes qui souhaitaient se produire, il remonta à travers les spectateurs, dans une lente reptation.
Il tapota le mollet de Sandino, lui murmurant :


-Je vais aller voir ce qui se passe côté « buffet » !

Il salua discrètement Lys au passage, assise un peu à l'écart, heureux de la voir, ainsi que la jeune dame brune qui se glissait auprès de Maraud.
Il écrasa, pas très discrètement, le pied de Inénarrable Eudoxie.


-Hu ! Pardon !

Il sera temps plus tard de converser avec tous ces amis retrouvés.
Puis, il atterrit, près de Krakinette et lui susurre :


-Hummmmmmm ! Mmmmmm ! Ça sent bon ! Tout est prêt ? Peut-on lancer le festin de Yule ?


Il admira un peu tous les plats dans leurs formes ensoleillées, un clin d’œil à Krakinette et dans un élan irrésistible d'appétit cria :

-Le festin de Yule est prêt ! Il vous attends !

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"Journal de voyage"
Sandino
...L'enchaînement des contes a laissé des traces au sein des " Yulistes". Chacun est imprégné de l'importance que revêt le passage du solstice, et en fonction de sa nature profonde, a eu l'occasion de se poser les questions symboliques soulevées par le combat de la lumière et de l'obscurité, chacun étant porteur d'une part de chaque.

C'est à la faveur du silence qui a suivi la fin du troisième conte que Paim s'est décidé à chanter, attirant à lui les regards des participants qui n'ont pas manqué de remarquer que le gâteau à la broche était prêt.

C'est Ladyday la première qui se charge de goûter la douceur, donnant ainsi le départ des agapes qui vont suivre.
Eudoxie_
“Nous resplendissons tous comme la lune et les étoiles et le soleil...” (William Blake)

Humer ? Gouter ? Savourer...

Tout à chacun commençait à babiller, jacasser et donner ses impressions après les contes, poésies et chansons, mais toujours dans un calme "païen" puisqu'on ne pouvait pas le caractériser de religieux icilieu et c'était tant mieux.
Du coin de l'oeil, la brunette put apercevoir la lady aux haïkus fleuris s'échapper vers le buffet des victuailles pour gouter à ce drôle de gâteau qui embaumait l'endroit de son doux fumet.

Le ventre grognant de la jeune femme se mit à parler à sa place en ralant encore plus fort à cette vision, les mains de la jolie brune venant se poser sur son bidou.
Bah oui quoi, elle restait sagement à attendre une invitation et hop il semblait qu'il n'y en avait pas besoin et que chacun pouvait se servir à sa guise, quelle nouille, c'était sans chichis et sans manière, à la "bonne franquette" comme on dit.

S'apprétant à se lever, Eud aperçut une espèce de serpent blond rampant au milieu des convives pour aller chuchoter au vieux sage de la tribu gitane, surement pour envisager la suite des évènements.
La vision de Mortemer qui serpentait tel un reptile entre les invités la faisait sourire grandement, détournant son attention des amoureux célestes à ses cotés, jusqu'à ce que....

HUMFFF !!!! AAaaIIiiEEee....

La douleur à son pied par le maladroit la fit pousser un cri qu'elle n'eut qu'à peine le temps de contrôler, bah non tiens c'est que ça fait mal tiens quand on vous écrase joyeusement le pied.
Portant la main à son peton pour le masser en envoyant un sourire à Morty genre "pas grave ça arrive", elle maugréa gentiment tout de même, mais en silence cette fois et pour elle même.

Les hostilités de dégustation furent ouvertes et la jolie brune ne se fit pas prier pour aller rejoindre le buffet, se relevant en claudiquant un chouilla du passage brutal de Mortemer.
Enfin les victuailles étaient à portée, et le regard sombre d'Eudoxie ne savait quoi choisir jusqu'à ce que ses onyx ne rencontrent l'étrange gâteau en forme de pyramide, c'était de lui qu'exhalait la bonne odeur qui lui tiraillait les narines depuis toute à l'heure.

Ca sent divinement bon ça, je veux gouter c'est quoi ?

Sans même attendre la réponse, elle en arracha un morceau en saluant au passage la dame chapeautée qui en goutait elle aussi un bout, pas affamée mais presque, la Marie enfourna la brioche dans sa bouche.
Les yeux fermés, les papilles de la béarnaise découvrait avec délice la saveur de ce gâteau à la forme si original, le moelleux, la douceur, le sucré dansaient sur sa langue et lui remplissaient la bouche avec un plaisir non contenu dont la manifestation sonore s'extirpa d'entre ses lèvres bien malgré elle.

MMMMmmmm !!!!!



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Tayla



La fête battait son plein, tous suivaient avec attention et émerveillement.
Clay au coté de Nannou jouait à la perfection. Emma était contre Lady à regarder avec des yeux brillants les histoires et écoutant avec attention.
Tayla observe, regarde et applaudit appréciant l’entrée de Nannou et les suivants.

Après le chant de Paim, un silence se fait, Emma se blotti contre elle, la brune câline sa fille.
Puis l’appel est donner pour le festin, tenant la main d’Emmaline, Tayla se lève et va chercher à manger pour elle deux, Clay les suis se servant également.
Le trio retourne s’attabler pour déguster les différentes préparations pour le plaisir de leur panse…

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Nannou
A table appelait le troubadour gourmand!
Nannou alla tout d'abord jeter symboliquement une très grosse bûche ramassée lors de l'escapade avec les enfants. La buche, qui était en réalité un tronçon du tronc du chêne séculaire, ne devrait pas se consumer entièrement et être ensuite conservée toute l'année.
Elle alimenta ensuite généreusement le brasier histoire de réchauffer l'assemblée.

Puis elle termina de saluer ceux qu'elle n'avait pas encore vu. Maraud le jeune élève de Mortemer qui était venu accompagné, puis elle eut la surprise d'apercevoir Lys et Kamille!

Elle les invita tous à s'approcher du buffet. Certain avaient pris un raccourcis et s'attaquaient au dessert.
Elle pour sa part avait envie de goûter à tout. Pas toujours facile d'entamer le plat qui formaient de si jolis dessins d'ailleurs!

Elle s'approcha de son troubadour et lui glissa un morceau de piZZZZZZa dans la bouche!

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Carnet de voyage, toi qui a croisé leur route, n'hésite pas à venir poster!
Zeze5
La soirée du solstice avait passé comme dans un rêve. Elle avait commencée par un froid que rien ne pouvait dissiper, sauf les bras de Sandino, qui, comme un sauvage central, avait pris Zézé tout contre lui.

Les différents tableaux avaient enchanté les spectateurs et Zézé bien plus que les autres. Pour une fois, elle s'était laissé emporter par les histoires et c'est par la voix de Paimbohé que le spectacle pour célébrer cette nuit du solstice d'hiver avait finie.

En début de soirée, la gitane avait vu arriver Sorianne, d'un signe de la main elle lui fait comprendre que la revoir lui faisait un grand plaisir. Puis c'est Lys et Kamille, qui avaient pris place légèrement à l'écart, mais Zézé leur avait aussi fait un signe de la main. Krakinette avait fait sursauter tout le monde, même Zézé qui pourtant était habituée à la voix de son amie, mais elle était encore surprise qu'une petite bonne femme comme elle pouvait avoir une voix qui pouvait guider un bateau perdu dans le brouillard vers le port.

Après la nourriture de l'esprit, c'est celle du ventre qui fait réagir.
Zézé, comme les autres, se dirige vers la table où chacun avait apporté sa contribution, sans oublier de féliciter les acteurs de cette soirée, tout comme ceux qui avaient participé à ce qui allait être un moment de partage.
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Eudoxie_
"Que le soleil est beau quand tout frais il se lève, Comme une explosion nous lançant son bonjour !" (Charles Baudelaire)

Court ? Trop court ? Partir...

Les papilles en réjouissance totale, la brunette profitait de chacun des plats que les participants à la nuit de Yüle avaient déposés sur cette table improvisée, picorant une petite bouchée à chaque fois.
Comment était-il possible que tout soit aussi bon, les goûts, les saveurs se mélangeaient sur sa langue mêlant le sucré au salé sans que cela n'entrave aucun des mets préparés avec une attention qui se ressentait tant dans la forme que dans le succulent.

La nuit s'écoulait et la bonne humeur gagnait chacun, les discussions allant bon train de part et d'autre, la fée et le célestien ne se lâchant pas d'un iota, attendrissant un court instant Eudoxie.
Nan mais sans blague, un truc corsé, relevé, qui picote et qui engourdit la langue, bah oui mais non y avait pas trop en fait. Du regard, la béarnaise chercha du regard les truites angoras sans en voir une seule sur le buffet, ni fraîche, ni pourrie, déception intense.

L'heure du départ allait sonner et déjà la Marie sentait qu'elle allait regretter cet endroit, sa joie de vivre et son animation, la Kumpania était vraiment une compagnie, une famille qu'il fallait croiser une fois dans sa vie.
Discutant avec certains d'entre eux, elle apprit au détour d'un échange de bon mot qu'une célébration similaire aurait lieu pour le printemps, pour sure qu'Eud comptait bien y amener ses guêtres, elle ferait donc en sorte de savoir où et quand.

Embrassant chacun de ceux qu'elle avait eu loisir et plaisir de rencontrer lors de cette célébration du solstice d'hiver, la brunette promit de s'arranger pour les revoir et de donner de ses nouvelles ainsi que des exploits du tournoi, enfin si elle était encore en capacité d'écrire après.
Rebroussant chemin dans la lueur des chandelles, une pointe de déception lui envahit la gorge, quel dommage de devoir déjà partir mais de nouvelles aventures l'attendait et le petit groupe d'amis reprenait la route vers l'Helvétie, Eudoxie aussi.

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Sandino
…L’aurore du nouveau cycle cosmique est proche, cette musique des cieux, cet air d’hiver qui va accompagner la croissance de la lumière au quotidien va bientôt débuter.

Dans les victuailles et les boissons variées apportées par les participants à la fête, les compagnons du Solstice ont pioché allègrement et festoyé avec entrain.

Gourmand, Sandino a goûté aux différents plats, tout en naviguant au sein du groupe des participants un corne de vin de Bandol en main, saluant ceux qu’il n’avait pas pu saluer plus tôt.

A Marraud c’est à grand renfort de claques dans le dos qu’il a souhaité la bienvenue en BA, à Raymond le compagnon de Sorianne il a serré la main chaleureusement lui souhaitant pareillement la bienvenue comme il l’a fait pour Antonio ensuite, puis à Legowen et sa fille Emmelyne, il a dit sa joie de les voir parmi eux.

En pareille compagnie le temps a vite passé, les premiers à partir sont les combattants en route pour le tournoi annuel de « Marave » en Helvétie.

Salués fraternellement comme des cousins bohémiens venus faire la fête, tous ont eu droit de la part du patriarche qui une accolade, une autre des bises, Eudoxie aussi.

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Mortemer
Une légère brume voguait dans la clairière, froide et humide.
La lune, enchâssée d'étoiles, déclinait, encore souveraine sur les hauts arbres.
Le jour ne naissait pas, retenu dans le profond de la nuit.
Oh ! Que revienne la vie qui flamboie et qui bouge !
Le solstice d'hiver, une invite à se perdre dans cette obscurité, pour ensuite mieux se retrouver, se resserrer autour du feu fraternel.


Ils étaient tous rassemblés autour de la table festive.
Grâce à la magie des contes, aux paroles savantes tressées, ils ne craignaient plus la longue nuit d'hiver mais la respectaient car ils savaient qu'en son sein s'enfante ''l'enfant soleil'' et avec lui une nouvelle espérance.


Chacun grignotant les mets solaires, si joliment décorés, apportés par tous, ou bien, se délectant de ces vins du sud si subtils ou simplement dégustant la bière chaude ou l'hydromel du solstice.
Tout cela les réchauffe, les ranime, et les langues se délient.
On raconte un bout de sa vie, ses souvenirs, ses projets, mille paroles fusent, rires et exclamations, c'est gai, c'est animé...


Mais ce que nul ne sait, ce que personne ne peut percevoir, c'est ce remuement dans les buissons, ces minuscules crissements de brindilles...
Le petit peuple des mousses, le monde des invisibles, oui, celui conté par Domdom, fête aussi le solstice, grappillant au passage les restes du banquet des humains.


Mortemer prit son violon et pour remercier animateurs et participants pour leur investissement à cette belle nuitée, il leur offrit un chant nouveau d'un compositeur encore inconnu mais qui savait si bien décrire "l'hiver" .

Puis, son regard se tourne vers l'est.
Le ciel s'éclaircissait, l'aurore venait vers eux à l'horizon du jour.
Pour certains, venus spécialement pour Yule, il était déjà temps de préparer leur départ.
Il n'est pas de chemin sans étoile !
Mortemer, passa son bras autour des épaules de sa femme. Une grande nostalgie les étreignait.
Eux aussi dans peu de temps allaient partir pour remonter dans leur passé, revoir des lieux où bien des événements les avaient bousculés.
Ils ne seraient pas seuls, heureusement.
Mortemer leva le bras, montrant le ciel déjà rosé :


-Le jour se lève. Il est temps de rentrer, mes amis, d'aller se réchauffer dans nos demeures, riches de ces instants uniques. Merci pour votre présence, merci pour tout !

Il les embrassa tous, un par un, puis toujours enlacé avec Nannou, dans la douce clarté du jour nouveau, il suivit le chemin des bougies rouges.
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"Journal de voyage"
Ladyday
" Bohémiens du ciel
énamourés dans le vent

gazouillent l'hiver "


Envouté par la musique que Morty jouait délicieusement avec son violon Vivalden , Lady n'arrivait pas a partir et quitter la clairière du regard ses yeux balayaient le sol ,elle cherchait ses poulettes et son coq " Prince Bobby " le beau ...

Elle finit par trouver sa volaille roupillant le ventre bien dodue , aucune miette de tout les gâteaux ne trainer sur la tablée , sa volaille chérie était gavé , bien gavé .

toujours la musique dans sa tête , elle attrapa sa volaille et la mit bien doucement dans son panier .

___ Il est tant d'aller faire nonotte ! mes poulettes !

et d'un signe de la main , et un sourire chantonnant la musique du violon elle salua tout le monde

__ Au revoir et bonne nuitée à tous !

Lady s'éloigna pour se dirigeait vers le camp et suivit les bougies toutes rouges qui scintillaient joyeusement sur le chemin .
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Un fil , deux fils ,trois fils brodeuse de mots ...et confiturière
Domdom
Assis sur une fourrure, bien calfeutré dans une chaude pelisse, sa charmante blonde dans le creux de ses bras, le passeur d'histoires avait écouté ceux qui avaient pris son relais.
D'abord, le patriarche Sandino, assis en tailleur sur l'estrade, narrant une histoire pleine de bon sens sur l'équilibre nécessaire des choses, des éléments,qui avait marqué le Marseillais et l'avait renvoyé dans son passé, du temps où il suivait l'enseignement des bardes, en Bretagne.

Juste le temps de saluer d'un sourire Lys et Carla, qui venaient d'arriver,se fondant dans l'assemblée avec la discrétion des retardataires, avant qu' un vacarme avait fait tourner toutes les dans la même direction : c'étaient Kraki et Païm en train de finir le gateau à la broche qu'ils avaient fait cuire pendant les différentes contées.

Un peu bizarre avec sa forme conique, ce gâteau, mais diablement appétissant, rien qu'à sentir l'odeur qui venait draguer les narines de l'assemblée, et particulièrement celles du conteur et de sa blonde parfumeuse de compagne.Un nez d'exception.

La triste complainte qu'avait alors chanté Païm, au son mélancolique de sa guiterne avait été accueilli par un petit rictus coupable par la majorité de l'auditoire, se reconnaissant sans doute dans les croquants qu'avait habilement croqués le poissonnier dans sa chanson.

Domdom se sentait un agréable bien être s'emparer de lui, malgré le froid glacial qu'il ne sentait même plus et il en était même à songer à relancer ce projet un peu fou qui lui tenait tant à coeur depuis de nombreuses années, mais qu'il n'avait jamais pu mener à bien, faute de confrères : celui de créer une guilde de conteurs, qui mettraient leur répertoire et leur savoir faire en commun.

Il fut sorti de sa rêverie par l'Inénarrable Eudoxie, assise à ses côtés et qui s'était levée pour aller goûter au gâteau de Paimbohé et Krakinette.
Le conteur et Ambre finirent par se lever à l'appel de Mortemer et se rapprochèrent de la table où se trouvait le gâteau.

Tout le monde était réuni pour partager ce gâteau, tout autant que ce moment d'amitié, de respect et de lumière.

Et c'est au son du violon de Morty que l'olivophile prit congé de ses amis en les saluant un à un, les remerciant du fond du cœur de l'avoir invité,avant de redescendre vers le village en compagnie de sa Fée Lune et de son Inénarrable bestiole.

Il était temps de repartir vers de nouveaux horizons, de nouvelles découvertes et de nouvelles rencontres.
C'était sa vie d'arpenteur du ciel et des chemins, de rallumeur d'étoiles et de sourires d'amitié.
Et il n'en changerait pour rien au monde.

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