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Ivresse d'océan

William_zola


Will sourit en écoutant son hôte le bombarder de questions ...
Tout en la conduisant à travers l'édifice pour rejoindre le salle de séjour, il tente de lui répondre.

Concernant le nombre de marches, sincèrement, je ne me suis jamais posé la question. Tout ce que je sais, c'est qu'il y en a toujours trop ... mais une fois en haut, on est heureux et on se demande pourquoi il n'y en a pas plus pour monter encore plus haut.

Recevant la bouteille de son invité, Will s'incline.

Il ne fallait pas damoiselle. Je l'accepte avec bon coeur si vous acceptez de partager mon repas. Et ne dites pas non, je vois que vous êtes morte de froid pour avoir voulu voir la plage. Donc, prenez le temps de vous réchauffer, de profiter d'un bon repas avant de vous sauvez. De plus, je n'aime pas boire du vin tout seul ... Et je profiterai du repas pour répondre à vos questions et vous parlez de Bertincourt et de ses environs.

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Ginalova


L'homme était gentil et avenant. Cela changeait des hommes sur les routes qui ne cherchait que quelques instants de plaisir!Il ne faisait pas bon être une femme seules sur les routes du royaume.
Elle le suivit avec joie, heureuse de trouver une âme avec qui parler.


Je me demande comment n'avez vous jamais pensé compter les marches!! dit elle malicieusement!Faudra y songer un de ces jours! Juste par curiosité.

Il la remercia pour le petit cadeau.

Lorsqu'on s'invite chez les gens la moindre des choses ,c'est d'offrir un petit quelque chose il me semble! J'ai beau être vêtue de haillons je n'en sais pas moins vivre pour autant! elle lui fit un petit clin d'œil malicieux et découvrit une petite salle de séjour fort agréable mais surtout réconfortante et pleine de chaleur, elle soupira d'aise et se tourna vers lui pour accepter l'invitation à rester diner.

Je serai bien sotte de dire non!J'accepte avec joie de partager votre repas! J'en serais ravie! et si je peux vous aider cela me va aussi! je n'ai pas l'habitude de me faire servir!et puis je serais heureuse de ne pas me retrouver seule après ce long voyage qui m'a mené jusqu'ici!

Elle sourit et s'approcha d'un carreau pour tenter de voir ce que l'on pouvait découvrir dehors. Elle espérait bien démarrer une jolie vie ici, et profiter de chaque instant. Elle était à l'aise et sans complexe, juste la joie de vivre pouvait se lire sur son visage qui ne cessait de sourire.
William_zola


Will se réjouie de voir Gina reprendre des couleurs et se détendre. Par un froid pareil, rester dehors risque de causer beaucoup de tords ...

Pour le repas d'aide je n'ai point besoin puisqu'il est déjà prêt. J'ai juste besoin de l'apporter. Donc, prenez place, je reviens vite.

Voyant son inviter regarder par le hublot.

Je vous mènerai en haut du phare pour y admirer la vue après le repas si cela vous intéresse. Et vous pourrez comptez les marches rajoute Will en rigolant.

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Ginalova


J'adorerais ca! en espérant que je n'ai pas le vertige!!

Elle rit et s'installa à la demande de son hôte.

Merci encore de me garder à diner! C'est vraiment adorable de votre part surtout que je suis une inconnue ! Vous êtes très gentil d'ouvrir votre porte ainsi. J'en suis très touchée. dit elle en attendant que Will revienne avec les plats. Son ventre se mit à grogner. C'est qu'elle était épuisée et affamée la brunette.Elle passa sa main sur son ventre comme pour calmer la bête folle qui criait famine!

Vous n'avez pas besoin d'aide pour apporter ce qu'il faut?

Elle demeura là, heureuse d'avoir fait une si agréable rencontre, pensant qu'elle avait vraiment de la chance d'être tombé ici. Son regard se promenait sur la pièce et elle se remit à penser un instant d'où elle venait et ce qu'elle fuyait...Elle soupira et d'un geste de la main, elle chassa ses pensée.
William_zola


En cuisine, Will regarde le sanglier mijoter. Il tente une recette façon Jehanne, une amie de longue date...

*Quelques épices en plus ... et hop prêt pour être dégusté.*

Il farfouille dans ses placards pour trouver les ustensiles nécessaire pour le repas ...

* Boudiou ... ou ai-je bien pu ranger mes affaires moi ... *

Will entend Gina lui parler depuis le salon ... Il se hâte de prendre un plateau de le charger des victuailles et des couverts qui étaient toujours dans leur malle et retourne voir son invité.

C'est la moindre des choses chère damoiselle. Bertincourt est une ville accueillante et ses habitants sont là pour défendre cette réputation. De plus, je n'allais pas vous laisser dehors par ce froid. La nuit n'est pas encore haute que vous trembliez déjà malgré votre châle. Et les hivers sont plutôt rigoureux par ici.

Will dépose le plateau sur la table et se dirige vers le buffet pour sortir des verres.

Bon, je vous préviens, je ne suis pas un chef cuisinier et je teste une recette. J'espère que cal vous plaira.

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Ginalova


On entendait du bruit de la cuisine. Gina souriait impatiente de découvrir comment l'homme s'en sortait en cuisine.
elle l'écoutait lui répondre quand il apparut enfin avec le plat qui embaumait la maison.

Son visage s'illumina et son ventre grogna de plus belle lorsque l'odeur alléchante rempli ses narines.elle rougit et se plia sur sa chaise pour étouffer les bruits et ne pu s'empêcher de rire comme pour effacer le malaise qui la saisissait de ne pouvoir contenir sa faim!


Pardon! hihi! Je suis intenable! Mais ca sent drôlement bon! Je vais vous dire si c'est aussi bon que ca en a l'air!

N'en pouvant plus de ne rien faire, elle saisit les assiettes et les remplie toute les deux, remplissant les verres d'un peu de vin et pris place en souriant!

Et voilà! Y a pas de raison que je me fasse servir tout de même!


Elle passa sa langue sur ses lèvres, roulant des yeux, sentant de plus près la douce odeur du gibier qui avait mijoté.

hummmmmmm... dit elle ne plongeant son couvert dans son assiette et soufflant sur la buchée pour ne pas se bruler. Elle la porta à sa bouche et attendit un moment... laissant chaque saveur exploser sur son palais, la sauce couler délicatement dans sa gorge... C'était un délice... Elle fondit!

Fé 'hi chi'ta chion! Dit elle la bouche encore pleine! Je vais vous épouser si vous cuisiner aussi bien tous les jours!

Elle rit et avala le tout pour pouvoir parler convenablement.

Excusez moi!! Je suis un peu trop spontanée parfois... Je manque d'éducation! Mais enfin d'où je viens... Enfin bref! C'est divin! Mais mangez! Sinon ca va refroidir!!

Elle lui sourit tendrement et continua de déguster son repas.
William_zola


A peine avait-il posé le plateau sur la table que Gina faisait le service.
Will sourit en voyant son invité s'activer de la sorte. Il prend place à table et observe cette damoiselle énigmatique.
Apparemment, Will commence à devenir un bon cuisinier au regard de la façon dont Gina savoure le plat proposé.


Fé 'hi chi'ta chion!

Merci, mais je ne suis que les petites mains, c'est une amie à moi qui à eu l'idée de la recette.


Will sourit

Excusez moi!! Je suis un peu trop spontanée parfois... Je manque d'éducation! Mais enfin d'où je viens... Enfin bref! C'est divin! Mais mangez! Sinon ca va refroidir!!


Will éclate de rire

Ne vous en faites pas, je ne suis point choqué. Et j'apprécie votre spontanéité. Je peux paraitre noble, mais je ne le suis point, je suis juste un artisan et un soldat. Donc, ici, vous pouvez oublier les tenues protocolaires et faire comme vous l'entendez.

Sur l'invitation de son invité, Will déguste à son tour son repas... Il l'accompagne d'une gorgé de vin de noix ...

Hum, je ne connaissait pas cette spécialité, elle a comme un petit goût de r'viensy.

Will avale une seconde gorgé ...

Dites moi Dame Gina, pourquoi avez vous voulu braver le froid sur la plage ce soir ? Vous testiez si la mer pouvait vous avaler ?
Ou vous vouliez juste apercevoir la mer ?

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Ginalova


Gina regardait Will qui dégustait tranquillement et ne put s'empêcher de rire quand elle vit qu'il buvait le vin de noix comme du vin...

Oh sire Will!! Vous êtes vraiment très drôle! Car le vin de noix...ben.. hihihi... c'est un apéritif en fait!Faut le boire avant le repas pas avec le gibier!Va paraitre fade sinon!!!!

Elle rit de plus belle et cela lui fit du bien! après tout il n'y avait pas de mal! on pouvait faire comme on voulait!puis il lui demanda pourquoi elle était venue... elle se grattouilla la tête en se disant que l'homme avait la mémoire courte!

Sire Will, lorsque nous nous sommes rencontrés plus tot en taverne, vous m'avez invité à venir vous rendre visite dans votre phare! Et je vous ai dit que je viendrais! Voilà pourquoi j'ai décidé de venir! Et puis je viens d'arriver! Je n'avais nul part où aller alors je ne pouvais pas refuser votre invitation!puis la mer a cette heure ci on ne la voit pas très bien... le soleil est déjà partit!

elle lui sourit tendrement et finit son assiette.

Je ne vais pas vous importuner plus longtemps sire will! Je vous remercie beaucoup de votre hospitalité! Faut que je me trouve une paille pour dormir! J'aurai bien trop peur de rentrer si j'attends encore trop longtemps!

Elle se leva et pris son assiette demandant où est ce qu'elle pouvait poser le tout.
Hildegarden
Hilde sortie de la taverne les yeux pleins de larmes en quittant sa soeur jumelle Recto ...
elle se dirigea vers la plage en trainant les pieds!
en arrivant elle aperçut le reflet des étoiles sur l'eau,elle leva les yeux et admira la beauté qui éclairée le ciel,elle mit une couverture et s'allongea un moment sur le sable.....

Elle enleva ces bottes et se mit à courir dans l'eau en riant,soudain elle sentie quelques choses la pincée a l'orteil!
aieeeeeeeeee!mais ces quoi ça!!
saleté de bestiole!pffffffff un crabe nonméoooo !tu va me lâcher oui..

Hilde sortit de l'eau et remis ces bottes et ramassa sa couverture elle grimpa en haut et enfonça ces pieds dans le sable pour y laisser ces empreintes pour que Recto mette les siennes demain dedans!
elle éclata de rire en s'imaginant la scène.

Bon en route pour Azincourt la route et longue pourvut que l'ont trouve une grange pour dormir un peut le voyage ma épuisée moi
Lineluna
Les quatre voyageurs étaient arrivés à Bertincourt par une belle matinée. Le ciel était légèrement dégagé et la bise, moins fraiche que celle de la veille, transportait inlassablement ces effluves d'eau salé si ennivrantes. Ce que c'était beau de voyager, on découvrait des paysages sublimes, on s'émerveillait devant des choses toutes simples et puis, on laissait voguer son imagination.

La mer, la mer... Ce qu'elle était belle ! Line aimait plus que tout flâner sur les plages, écouter le bruit des vagues, regarder l'eau se fracasser sur les rochers, admirer les reflets du soleil que renvoyait cette immense étendue d'eau.
La mer... tout le monde voulait un jour voir la mer... Il fallait voir la mer !

Seulement cette fois, Line était épuisée, tout comme ses compagnons d'ailleurs. Cela faisait des jours qu'ils marchaient sans interruption, visitant la région, allant d'un village à un autre, inlassablement. Seulement cette fois elle était lasse... Lasse de ce voyage, lasse de son attitude, lasse de faire des efforts qui ne menaient nul part, lasse de cette vie qui ne lui plaisait plus...

Sur la route Anna, sa meilleure amie, sa soeur jumelle, son ange gardien, lui avait parlé d'autrefois : leurs insouciences, leurs rires sains, leurs plaisanteries.
"Avant tes rires, tes animations, ta bonne humeur était l'oriflamme d'un rassemblement de toutes les bonnes âmes." Autrefois... car aujourd'hui rien n'était plus pareil. "Maintenant tu rallies qui ? ..." Les deux amies s'aimaient tout autant qu'avant, ça oui, car leur amitié était éternelle. Seulement, le temps les avait fait changer, comme tout le monde. Mais l'on n'évolue pas toujours dans le sens que l'on désirait, c'était en tout cas ce que pensait Line. Les deux amies s'étaient séparées un temps, une séparation qui n'avait pas été de leur plein gré et qui leur avait fait énormément de mal à toutes les deux. Son caractère avait changé, normal direz-vous peut-être, mais changé dans un sens qui ne lui plaisait guère, ce qui fait qu'aujourd'hui elle se trouvait dans une impasse. "Je ne reconnais plus ma Line, ce n'est plus la même. T'es pas ce que tu veux faire paraître. " Une impasse si étroite qu'on ne pouvait en ressortir qu'à reculons, sans voir où l'on posait ses pieds. Mais tout au bout du chemin, là-bas, il y avait des voix qui l'appelaient "Line, redeviens ce que tu étais, redeviens la Line d'avant, on est là Line, reviens-nous" comme un espoir, comme une douce chaleur qui l'enveloppait.

Ce soir, Line avait besoin de solitude. Ses yeux rougis n'avaient plus de larmes à présent. Elle s'assit sur la plage, s'enroula dans sa cape et observa l'horizon, bercée par le murmure des vagues mourant sur le sable. Le soleil couchant répendait sa merveilleuse lumière dorée avant de sombrer à l'horizon, remplissant le ciel de mille couleurs. Un savant mélange de teintes rouge, orangé, rose, bleu puis violacé dont ne se lasserait jamais de contempler la belle.
Sylvine


Les cheveux au vent, Sylvine descendit sur la plage totalement déserte à cette heure avancée de la nuit . Elle n’arrivait pas à s’endormir.
Non pas parce qu’elle avait installée sa couche dans l’étable depuis que son toit s’était envolé mais elle était si..si courroucée. Elle avait même réussi dans sa rage à y mettre tout sans dessus dessous, effarouchant ses porcelets.

Elle avait besoin de marcher, d’évacuer la bouillonnante mauvaise humeur qui était en elle. Elle rageait, elle pestait.
Le froid de la nuit n’arrivait pas à éteindre cette colère qui ronronnait en elle.

Elle lui en voulait ou plutôt elle leur en voulait.
La damoiselle leva la tête au ciel et pointa un poing rageur :

Vas-tu tous me les enlever ?? Je n’arrive plus à compter mes amis qui t’ont rejoint. Je te soupçonne déjà de m’avoir dérobé mon tendre et attentionné Jehan. Et que viens je d’apprendre ? Pourquoi ai-je eu l’idée de me rendre au château !!!

La jeune femme continua sa marche faisant jaillir quelques gerbes d’eau sous ses pas. Elle serrait les dents et marmonna :
Pourquoi ? Pourquoi m’en a-t-on pas avertie ? Une semaine c’est long…
Ses yeux se remplirent de larmes. La contrée est si loin, en plus ! Même si je partais, je ne pourrais récupérer le corps en un état transportable.

Elle s’arrêta et regarda à nouveau le ciel.
Suis je maudite ??? Est-il dit que tous ceux avec qui mes liens sont les plus serrés doivent partir plus tôt ?

La colère était moins sourde mais son cœur saignait. Plus que la tristesse, c’était le sentiment d’avoir été trahie qui la submergeait.
Pourquoi n’en ai-je pas été avertie plus tôt ??

Elle s’arrêta , tomba à genoux.
La brunette sortit un médaillon de l’échancrure de sa chemise en lin: elle l’avait tout le temps gardé près d’elle avec sa médaille aristotélicienne. Elle le tourna dans ses mains. Ce serait le seul souvenir qu’elle aurait d'elle.

Très-Haut, ma sœur de cœur n’était pas un modèle mais elle avait des qualités. Ne la jugez pas trop sévèrement !
Son corps fut secoué par des spasmes. Ses larmes rejoignirent les vaguelettes de la grande immensité sombre.

Elle leva un peu la tête et un long gémissement sortit de sa gorge. La douleur et la peine compagnes depuis plusieurs semaines déjà, s’étreignirent et quittèrent son corps pour s’envoler vers les étoiles.
Lineluna

[A quelques mètres de là... il y avait pourtant quelqu'un d'autre sur la plage]



N'ayant emporté ni bougie ni lanterne avec elle, la jeune femme s'était finalement allongé sur le sable, silencieuse, invisible, les yeux rivés vers le ciel. Sa respiration avait maintenant pris le rythme lent d'un calme incertain et ses yeux, reflet de son âme, semblaient maintenant dépouillés de toute émotion.

Elle observait le ciel constellé d'étoiles brillantes, scintillantes, solitaires. Elle avait froid malgré qu'elle soit chaudement vêtue. Un froid mordant qui lui enserrait le coeur, elle avait froid au plus profond d'elle-même.

Le vent s'était légèrement levé, intensifiant le grondement des vagues et les complaintes d'une jeune femme lui parvinrent par bribes.

"Vas-tu tous me les enlever ?? ... Pourquoi ? ... Suis-je maudite ??? Est-il dit que tous ceux avec qui mes liens sont les plus serrés doivent partir plus tôt ?"

Maudite... Elle l'était certainement, elle, il ne pouvait en être autrement.

S'insinuèrent alors les souvenirs de ces amis, si chers, dont la perte avait été si terrible autrefois. Puis ses pensées voguèrent vers les personnes qui lui étaient encore proches aujourd'hui. Elle tenait tant à leur amitié, elle les aimait tellement, tellement fort... Mais son corps n'était plus que haine et rage mêlées, souvenir de ses erreurs passées, souvenir de ses amours bafoués. Elle n'arrivait plus à retrouver la sérénité qui l'avait enfin gagnée. Aujourd'hui elle avait l'impression d'avoir achevé de tout perdre, ses amis, son intégrité, son équilibre.

L'envie de fuir la reprenait, plus forte encore qu'auparavant. Fuir le plus loin possible, fuir le plus vite possible, sans regarder en arrière, tout effacer, tout oublier... Mais elle savait qu'elle n'oublierait jamais, qu'un jour ou l'autre ses douleurs remonteront à la surface à nouveau et que ce jour là, tout recommencera encore une fois. Elle savait que si elle les perdait eux, elle en mourrait. Oui, elle mourrait de douleur, elle mourrait de désespoir, elle mourrait d'épuisement.

Mais peut-être que c'était ce qu'elle désirait finalement... mourir... avoir enfin la paix qu'elle n'espérait plus...
Sylvine


Un vide se fit en Sylvine. La fatigue prit le dessus sur sa peine.
Les larmes se tarirent. Elle se releva puis resta immobile, quelques instants, les bras croisés. Elle sentait la bise s'insérer dans les plis et replis de ses vêtementst mordillant ses chevilles et mollets trempés.
Elle écouta le ressac des vagues et un oiseau de nuit poussa son cri de chasse.


Pas la peine de rester pour attraper froid.
Elle rebroussa chemin. Sous les rayons lunaires, une forme se dessina sur la grève.
Etrange! Il n'y a point eu de grandes marées ou de tempêtes depuis que je suis revenue, songea-t-elle.
La meunière ralentit l'allure et dévia de sa trajectoire pour s'en approcher. Sa main, par instinct, se maintint sur sa cuisse droite, prête à dégainer sa miséricorde, si nécessaire.

Est-ce un animal blessé? Elle espérait juste que ne ce ne fût pas un loup, la meute n'était souvent pas loin. Les loups dans les rues, c'était un mauvais présage.

Ses craintes s'estompèrent en reconnaissant les pans d'une cape.
Elle hésita à parler. Échevelée comme elle était, elle devait ressembler à une océanide sortant du bain.

Elle rabattit un peu sa chevelure et gardant une petite distance, d’une voix douce prit la parole.


Bonsoir… Vous allez bien ?
Lineluna
Petit à petit, ses noires pensées l’avaient envahie toute entière et ses yeux s’étaient doucement soustraits à la vue des étoiles. Ses paupières étaient lourdes de peine et son corps si las de lutter contre le froid qu’elle s’abandonnait doucement à l’oubli.

Oubliés ses précieux enfants, évanoui son amour si fort, effacés ses si beaux souvenirs, délaissés ses amitiés si fortes et négligés ces souvenirs à venir, ces rires, ces joies qui n’avaient finalement plus d’importance. Elle glissait, doucement, ailleurs, sans pouvoir rien y faire. Si seulement… rien qu’une petite branche… une toute petite branche…

Finalement une vie c’est tellement fragile, tellement éphémère, que si l’on n’y prenait pas garde, en quelques heures à peine on pouvait déjà la perdre.

"Bonsoir… Vous allez bien ?"

Une voix s’éleva soudain à quelques pas de la jeune femme, si proche et pourtant si lointaine. La voilà la branche qu’elle n’espérait plus… elle s’y agrippa alors de toutes ses forces pour enfin sortir de sa torpeur.

Le froid de la nuit lui apparu à nouveau, plus violent encore qu’auparavant, et son cœur se mit à battre violemment dans sa poitrine. Line ouvrit alors les yeux dans une puissante inspiration. Mais où était-elle ? Elle se redressa légèrement et observa l’inconnue qui se tenait debout devant elle.

La douceur du sable, la fraicheur de la nuit, le ciel étoilé, le grondement des vagues, ça y est… les souvenirs lui revenaient à présent.

Elle resserra plus fermement sa cape autour de ses épaules et articula quelques mots, un peu abasourdie.


Bonsoir… Oui je… Merci, je vais bien. J’ai seulement du m’assoupir…

Elle ne réalisa pas vraiment, pourtant… Dire qu’elle était passé si près de ne jamais se réveiller…

Il ne lui fallu pas faire très attention pour remarquer que le bas des vêtements de la jeune femme étaient mouillés, et se rappelant alors ces fameuses complaintes, Line se releva doucement et ajouta d’une voix douce, un peu plus lucide à présent :


Je pense que nous ferions bien de rentrer au chaud, vous ne croyez pas ?
Sylvine


Sylvine observait le corps inerte. Un dormeur ou un blessé ? Elle s’approcha, la main gauche tendue vers ce qui paraissait être une épaule.
La forme eut un léger mouvement. Une voix empâtée mais douce lui répondit.

Bonsoir… Oui je… Merci, je vais bien. J’ai seulement du m’assoupir…

La brune damoiselle sourit :
Il n’est guère prudent de s’endormir ici en cette saison.

Je pense que nous ferions bien de rentrer au chaud, vous ne croyez pas ?

Voilà une sage parole. La taverne des Soiffards est à une centaine de pas d’ici. Vous pourrez vous y réchauffez.

Un peu d’aide ? Sylvine lui tendit le bras.

Avez-vous un toit ? Si non, voulez-vous que l’on apprête une chambre en taverne ?
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