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Ivresse d'océan

Socklyne
Après avoir inscrit ses vers à la cabane Socklyne s’était mise à courir jusqu’à l'eau , le vent violent soulevait ses cheveux... en même temps qu'il faisait aussi voler le sable, venant fouetter son visage.
Trop heureuse cependant elle n'y pretta pas plus d'attention et continua sa course.
Elle se ralentit lorsque l'eau viens s'enrouler autour de ses chevilles..elle sourit, ferma les yeux ...et respira l'air frai, écoutant les mouettes chanter...

Elle resta là un moment...le vent déchaînait la mer créant des rouleaux de vagues ..
Elle contempla l'horizon ...se perdant dans la beautés que créaient les éléments...puis l’Ebène, décida que malgré le froid , malgré le vent , malgré le fait que l'eau était glaciale..elle irait se baigner.!


Mhmm..tu n'es pas venue jusque là pour contempler..courage... le froid tu as déjà connue ça ne pourra pas être pire !


Elle avança lentement laissant les vagues frapper son corps...ses jambes forçaient contre le courant...elle grimaçât tout de même sous l'effet glacé de l'eau...folle elle était certainement mais socklyne faisait toujours comme bon lui semble ...

Une fois l'eau embrassant ses hanches..elle se laissa glisser en avant , alla à la rencontre de la vague qui arrivait ..la laissa passer sur elle et ressortit la tète de l'eau!

Outch..pas facile..mais geniallllllleeee Elle sourit ..elle l'avait fait !

Elle se retourna ,menant ses pas vers le sable et la plage grelottante ...pressant ses cheveux avec ses mains, les enroulant , afin d'en retirer l'eau puis les attacha avec le pic de bois qu'elle avait taillé quelque jours plutôt.

Il lui fallait maintenant trouver une taverne ou se réchauffer et se sécher..
Sylvine
Encapuchonnée sous la clarté de l'astre lunaire, elle avançait sans but. La solitude en ce moment lui permettait réflexion.... Sa vie devait prendre un tournant....
Lorsque dame fortune frappait à sa porte ne lui avait-on toujours pas dit de l'attraper par les cheveux, qu'attendre c'était la perdre et que rien ne servait de courir après....

Se détacherait-elle de l'arbre ou y resterait-elle? Là était la question......
Azalid
Les stimulantes gifles du sel marin contre ses lèvres avaient éveillé la curiosité d’Azalid dès la première seconde. Elle allait voir cette eau-là pour la première fois. Ce n’était pas la mer calme qu’elle avait côtoyée dans le Sud, à quelques jours seulement d’Albi. C’était encore moins le Tarn, dans lequel ses pieds avaient pataugé au fil de leur croissance. Non cette eau-là, ce sel-là, ce vent-là, c’était l’exotisme d’un Nord marin qu’Azalid se plaisait à apprécier secrètement, tout en râlant à longueur de journée.

Alors que ses compagnons de voyage étaient certainement allés se reposer en arrivant à Bertincourt, Azalid avait préféré prendre le chemin de la page pour faire connaissance avec ce paysage nouveau. Elle y voyait quelque chose de mystique, une force de la nature plus honnête que celles qu’elle connaissait, que celle du soleil, par exemple, qui use lentement mais sûrement. Ici, elle voyait que l’eau emportait sans prévenir, qu’elle dominait quiconque osait se mesurer à elle. Sans le moindre répit. Et ma foi, elle trouvait cela très impressionnant.

Elle n’osa pas s’approcher de l’eau, resta auprès d’une cabane, s’assurant ainsi d’éviter que l’eau ne monte jusqu’à elle. Et elle s’allongea pour se laisser bercer par les grandes respirations salées qu’elle prit. Définitivement, elle appréciait d’être là.


    Pu*ain de Nord.

Elle se mit à penser au Sud. À Albi. À la légèreté de l'insouciance qui avait soutenu ses dix premières années. Puis elle effleura le souvenir de la mort. Une seconde fois, encore. Elle revoyait peu à peu sa déchéance. Paris. L'alcool. Les nuits dans les taudis, qui n'avait paps la tranquillité de celle-ci, qu'elle passerait sur la plage. Puis elle pensa à la Savoie, éveillant une douleur enragée qu'elle se donnait tant de mal à étouffer.

    Pu*ain d'Empire.

    Pu*ain de monde.

Elle avait bien hâte de retrouver son frère, et, dans ses yeux, les souvenirs innocents.
Oui, bien hâte.

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Amarante.
La brune avait quitté l'auberge. Elle avait marché longtemps, pour enfin arriver sur la plage. Depuis qu'elle avait quitté SB, elle n'avait plus ce petit plaisir de venir se détendre les pieds dans l'eau ... Elle se baissa pour s'asseoir sur le sable et enlever ses bas et ses chausses. Elle se releva ensuite et remonta un peu le tissu de sa robe dans sa ceinture et alla jusqu'à l'eau, où elle se marcher en bordure de plage, les pieds nus dans l'eau fraîche ...

Cela lui avait manqué, mais en même temps, à ce moment précis, elle en appréciait le simple moment ... Le soir tombait et l'air était doux, malgré quelques nuages assombrissant le ciel du nord.

Tout en marchant, ses pensées se portaient sur sa chère Bretagne et sur un jeune homme qui n' avait pas encore répondu à son dernier courrier ... Elle ne s'impatientait pas, elle savait qu'il allait bien, juste qu'elle se demandait ce qu'il faisait ...

Puis, son esprit vagabonda vers sa petite fille Korydwen. Elle grandissait et bientôt, elle allait devoir partir pour continuer son éducation ... Elle ne savait pas vraiment si elle voulait la laisser s'en aller comme ça ... Elle était la seule à laquelle, elle tenait plus que tout ... Elle avait encore un peu de temps devant elle, mais cela venait plus qu'elle ne le voulait ...

Elle avisa un rocher et alla s'installer. Elle se cala du mieux qu'elle put et laissa son regard émeraude se perdre dans l'immensité bleue ...

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Enfermé dans sa tour d'ivoire ...
Perdu au milieu de ses incertitudes ...

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Polianna
Polianna prit une grande bouffée d'air.

La nuit était à présent tombée.
Il était tard, il faisait sombre. On n'entendait que le crissement du sable où s'enfonçait ses pieds nus, et le murmure incessant des vagues dansantes dans l'obscurité de l'horizon dont on apercevait que l'écume blanche et étincelante, même au loin.
Le phare, toujours immobile, inaltérable malgré le vent marin, le froid ou la chaleur, les jaillissements de la mer, jetait un grand trait de lumière circulaire, lent, sur l'eau noire et insondable.

La châtaine se laissa retomber sur le sable, puis ramena ses jambes contre elle. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'était pas venue ici... Plus d'une année. Une longue, très longue année.
Ses retrouvailles avec Bertincourt et ses lieux familiers qu'elle avait habités pendant deux ans furent courtes. Même pas une journée. La sensation de revenir ici était étrange. Un mélange de nostalgie, de sentiment d'échec, et d'un certain plaisir aussi, malgré tout.

Bertincourt qu'elle avait quitté, voilà plus d'un an, pour aller vivre dans sa ville natale, auprès de l'homme qu'elle avait toujours aimé, le seul homme qu'elle ait aimé, et qui voulait bien d'elle à nouveau. Elle s'était efforcée de lui plaire, de se conformer à ses attentes, d'essayer de le mériter, de le rendre un peu fier d'elle, elle qui n'était rien, elle qui n'avait rien, lui qui était... tant et tant de choses.

Et pourtant... la joinvilloise n'avait pu se montrer à la hauteur de ses espérances. Elle l'avait déçu. Elle s'était finalement montrée indigne de lui. Elle ne le méritait pas. Et après un petit mois de mariage, altéré par son enlèvement, ils se séparèrent...
Alors qu'elle n'avait jamais aimé que lui. Alors qu'il n'y avait toujours eu que lui à ses yeux. Depuis plus de sept ans.
Et qu'elle aime toujours, malgré elle. Et tout ce qu'elle a toujours voulu pour lui, durant toute ces années, c'était simplement qu'il soit heureux. Même si c'était sans elle. Et voilà un peu plus d'un mois qu'ils s'étaient séparés car... elle savait, à présent, qu'il ne pouvait être heureux avec elle.

Pendant quelques jours, elle a erré, hors des saisons, sans plus aucun contact avec la réalité, sans plus aucune notion du temps. Elle ne se laissait pas aller pour autant au chagrin, la châtaine avait toujours mis un point d'honneur à ne pas accabler les autres avec sa tristesse, et se caparaçonnait dans sa coquille, et affichait un masque de bonne humeur aux inconnus qu'elle croisait.
Sa Suzeraine et amie s'était empressée de lui proposer des projets, comme pour la sauvegarder en vie, comme pour lui dire que d'autres horizons pouvaient se présenter à elle, et de lui dire d'avancer.
Que c'était le seul moyen, pour ne pas sombrer et perdre ce qu'elle était.

Faisant route vers elle, Poli avait croisé par hasard Lilas, sa petite Fleur, si chère à son coeur, la fille de son amie disparue. Lilas voyageait encore avec Cettia, une adorable jeune fille. Elles étaient désormais inséparables, après l'avoir longtemps été, séparées. Et elles se glissèrent dans sa charrette, en disant à Poli qu'elles n'avaient pas envie de rentrer tout de suite, mais qu'elles ne savaient pas trop où aller.
La châtaine les soupçonnait de ne pas vouloir la laisser seule... et leur était reconnaissante, car leur présence et leurs douceurs lui faisaient énormément de bien.

Puis Poli avait aussi rencontré un homme étrange à Péronne.
Siegfried.
Sans qu'elle ne sache ou ne comprenne bien pourquoi, il lui avait proposé de les accompagner pour l'escorter et les protéger des brigands, que c'était son occupation professionnelle la plupart du temps.
La joinvilloise avait refusé, mais ce dernier se mit à les suivre lors des étapes suivantes de leur voyage, lui affirmant qu'il s'assurait de leur sécurité, en toute discrétion. Si bien que... Poli finit par accepter qu'il voyage avec elles, puisqu'il était déterminé à entreprendre le même chemin qu'elles, même si elle ne comprenait vraiment pas pourquoi il faisait cela. Et puis il était plutôt un bon compagnon de route, avec une conversation intéressante et semblait un homme d'honneur et de confiance. Alors tant qu'à faire, tant qu'à prendre la même route...

C'est ainsi que tous les quatre avaient atteint Bertincourt au petit matin.
Poli s'était isolée, pour se promener seules dans ces ruelles qu'elle connaissait bien mais qu'elle n'avait pas foulée depuis longtemps. Elle savait que Cettia emmènerait sans doute Lilas à la plage dès leur arrivée, pour faire découvrir à la petite Fleur la mer pour la première fois. Tout comme le père de Lilas l'avait découverte pour la première fois à la diagonale du Royaume, à Bayonne, il y a peu.

Laissant glisser ses doigts sur les pierres en souriant, visitant son ancienne maison, qui fut la première après avoir tant erré sur les routes autrefois, son ancienne bergerie, la châtaine se rappelait. Mais avec un sentiment étranger. Comme si toutes ses sensations familières qu'elle retrouvait, ces endroits qu'elle reconnaissait, était tout de même lointain. Comme si ses souvenirs d'ici ne lui appartenaient plus.

Et au soir, comme elle le faisait souvent autrefois, elle vint ici à la nuit tombée, sur la plage, lorsqu'elle était quasiment désertée, loin du port. Revenir à Bertincourt, là où elle avait habité avec sa Méli, était pour elle un... véritable retour en arrière. Un retour à la case départ.
Le chagrin d'avoir perdu à jamais le seul homme qu'elle ait jamais aimé était encore là, vivace, et elle savait que la peine ne partirait sans doute jamais. Della lui avait dit, avec honnêteté, que l'on ne guérit pas une telle peine... On vit simplement avec. Poli savait que c'était la vérité.

Mais Bertincourt, et surtout sa plage, était l'endroit idéal pour faire enfin un peu le point, se poser, et réfléchir à elle, à sa vie, à cette page de son existence, la plus belle sans doute, qui se tournait... La châtaine essayait de se présager de ce qu'elle pourrait bien écrire sur la suivante.

La joinvilloise se releva, et, fidèle à sa tradition, se dirigea vers l'eau sombre qui léchait le sable. Elle s'arrêta, les chevilles immergées, observa l'eau, puis le lointain. Enfin, elle se pencha et trempa son doigt dans une vaguelette avant de la porter à ses lèvres et de la goûter.
Après un moment, la châtaine fit un moue, et poussa un soupir.


- Toujours salée...

Elle pouffa doucement, toute seule.
Poli restait persuadée, que la nuit, l'eau de mer devenait sucrée.
Elle avait, une fois de plus, échoué à prendre la mer en défaut, mais elle ne renonça pas, et verra bien, qu'un jour, elle goûterait au sucre de mer.
C'était désormais sur ce genre de petites croyances saugrenues qu'elle se reposait, car la vie qu'elle s'était construite avait été soufflée il y avait un mois à peine, et il ne lui en restait presque plus rien. Perdue. Sans plus aucune attache. Alors, elle avait encore besoin de s'accrocher à ce genre de petits repères qu'elle avait toujours eu, pour ne pas se perdre complètement.


Il était l'heure à présent.

Elle pivota sur elle-même et remonta le long de la plage.
Il était l'heure de repartir.
De quitter à nouveau Bertincourt.
De reprendre la route.
De prendre à nouveau... un nouveau départ.

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Dalmas
C'est par un début d'après midi grisonnant sous un ciel bas qu'il s'en alla faire un tour sur la plage, il marchait sur le sable humide regardant les vagues déferler et venir s'échouer sur la plage avec fureur et fracas les reflets de la mer reflétait la couleur du ciel entre le gris et le noir, il s’imprégnait des odeurs d'iode et un gout salé d'embruns s'installait dans sa bouche, il marchait tout en écoutant le bruit des vagues et des oiseaux qui volaient bas et d'un chien qui aboyer au loin tout était pour lui un choc sensoriel et émotionnel. Il trébucha sur une branche déséchée qu'il ramassa et la jeta à la mer ondulante comme une offrande celle ci l'emporta vers le large, il resta un moment à l'observer jusqu'à ce que la branche ne soit plus visible. Il reprit sa marche pensant aux derniers jours, il avait revu sa sœur brièvement, ils avaient discuté très peu, mais il était content de la savoir en bonne santé, il avait revu aussi une amie de longue date qui avait réussi à le soigner de certaines maladies qu'il traînait depuis quelque temps avec sa hantise des médecins qu'il avait depuis toujours c'était une prouesse. Il s'arrêta et regarda en direction du port avec un sourire le bateau était en construction depuis deux jours. Son regard fut attiré par le phare visible à des lieux afin d'avertir les bateaux des dangers de la cote. Absorbé à ne rien rater afin de garder ce moment longtemps dans sa mémoire, il se laissait emporter comme la branche dans ses souvenirs. L'eau l'apaisait, il avait toujours était attiré par l'eau que ce soit le lac de Macon ou la mer de Bertin, elle le lavait de ses souillures et purifiait son âme comme un pardon divin le froid l'envahit et il décida de rejoindre la ville afin de se réchauffer dans une taverne et attendre Arfie.
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Theolinde
Face à la mer... Theolinde se retrouvait seule sur la plage, ses pieds nus fourrés dans le sable bien qu'il fasse un peu froid en cette saison. Un peu... Ouais, non, il faisait carrément glacial. Mais si ses petits pieds étaient congelés, le haut du corps lui était bien couvert car en plus de ses habits en laine, Theolinde avait aussi pris une couverture pour s'emmitoufler dedans.

Voilà. Elle y était. Ils y étaient. Bertincourt. C'était le moment des adieux. Les adieux...

Elle ferma les yeux, prit une grande inspiration, une grande bouffée d'air iodé s'infiltra dans ses narines pour remplir ses poumons.


Ppfff...

Elle n'avait pas eu de grands regrets en quittant la Champagne. Elle n'avait pas hésité longtemps. Elle voulait voyager, faire de nouvelles rencontres. Il y avait surement plus vivant comme endroit que celui là. Son objectif : la Bretagne. Elle voulait les entendre causer, il paraît que ça causait bizarrement là bas ! Pour ça il fallait traverser la Normandie. Mais avant c'était l'Artois. Et c'est là que...

Arrivée à Péronne elle avait intégré la tournée comtale tout à fait par hasard. C'était facile : une taverne, des chopes, ça dit que ça bouge dans telle ville, ça forme ou rejoint un groupe déjà formé pour faire le chemin à plusieurs. Et zooou c'est parti ! C'est convivial. On s'entend bien. Trop bien !

Elle marche sur la plage, l'eau salée et froide vient lui lécher les pieds tandis qu'elle est perdue dans ses pensées.

Ils ont bu. Ils ont parié. Ils ont navigué. Puis... Bertincourt, voilà, c'était la toute dernière étape, qui la mettait au pied du mur.

L'Artois n'était pas la Champagne.

Elle se pose. Le parchemin posé sur un pan de muret construit dans le sable, elle écrit à Maighdin.


Citation:
Salut !


Voilà voilà, on est arrivé à Bertincourt et la Normandie est à côté. Du coup... Et bien...

Bon en fait, je vais pas en Bretagne. Je reste. Ici. En Artois ! Avec vous tous.


A plus tard pour vider des tonneaux !

Theolinde
Sylvine
Une petite descente jusqu'à la plage, cela ne lui était plus arrivé depuis un moment....

Elle rajusta bien son capuchon sur ses oreilles pour que la bise ne les lui mordit pas...
Elle croisa ses bras au dessus de sa besace et entra les mains dans ses manches pour les laisser au chaud...

Ses pas crissaient... Son esprit s'envolait.

Elle était une simple silhouette encapuchonnée sans nom sur la plage......

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Cela faisait déjà pas mal de temps qu'elle avait disparu aux yeux de tous et ce matin là, l'envie fut plus forte que tout et elle se dirigea vers la plage, d'un pas décidé, enveloppée dans sa cape sombre, ses longs cheveux attachés pour que le vent ne lui envoie pas sur son visage .

Puis, une fois arrivée face à la mer, elle regarda à droite, à gauche, au loin et il n'y avait pas une âme qui vive, ce qui était parfait.
Elle s'assied sur un mur de pierres décidée de rêvasser, laisser passer le temps et réfléchir à la missive qu'elle avait reçue de ses amis.

Mais pourquoi personne ne l'avait vue depuis des jours et des jours et que personne ne s'en était inquiétée ?
Et bien tout simplement, par besoin de ne croiser aucun regard, ne pas avoir à discuter, être seule. Elle avait tout prévu et avait punaisé une affichette sur la porte de son moulin pour ne pas être dérangée "JE SUIS EN VOYAGE"
Du coup, ceux qui se présentaient, repartaient sans aucune inquiétude.

Mais que s'était t il passé un soir pas comme un autre ?
Et bien elle avait décidé de s'enfermer dans son moulin et pour ne pas être tentée d'en sortir, elle avait prit sa clé et l'avait lancée dans son tas de farine et pouf ! La clé avait disparue.

Enfin tranquille, se dit elle !

Et au fil des jours, plutôt que d'avoir été chez les nones qu'elle ne voulait pas voir non plus, elle se reposa, peint la mer, peint des bateaux jusqu'à ce matin où en prenant de la farine pour faire son pain , retrouva sa clé.

C'était surement un signe. Le signe qu'il lui fallait à nouveau affronter le monde.

Il est peut être temps de reprendre le frais se dit t elle, et c'est comme ça qu'elle se retrouva sur cette plage qu'elle aimait tant.

Elle était emmitouflée dans sa cape avec le vents frais qui la fouettait, le froid lui pinçait les oreilles et le nez, mais combien ce vent et l'odeur de la mer étaient bons.

Mais aujourd'hui ce qui importait, c'était de profiter de la beauté du paysage et de réfléchir à la décision que ses amis lui demandaient de prendre rapidement de partir ou non.
Pour l'heure, elle n'avait aucune autre envie que de passer sa journée assise sur le muret pour prendre la bonne décision avant peut être de se transformer en statut de glace.



Sylvine
Elle avait besoin de sentir la caresse de l'air marin entre les mèches de sa chevelure d'entendre le glissement du sable sous la déferlante.....
La brune n'était pas rentrée directement chez elle. Elle avait arrêté sa carriole en bord de mer , à la plage....
Après avoir déchargé ses trois petiots qui s'en donnaient depuis à cœur joie de se poursuivre en criant et gesticulant, elle marchait tranquillement bien qu'attentive à leurs faits et gestes.

Ils avaient besoin de se défouler après quatre jours à être restés enfermés.....

Ses mains récupéraient de temps à autre les coquillages, qu'ils trouvaient..... Elle s'assit sur un rocher, caressant du doigt le roseau taillé en pendentif à son cou...

Les enfants savaient que dès qu'ils entendraient le signal, les jeux cesseraient et sonnerait le retour à la maison....

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Push

C'est nostalgique que Push décida de faire une dernière balade sur la plage avant d'embarquer sur La Pulce Del Poeta, la nave génoise de Awen. Quelle joie de partir avec lui et Juju et d'apprendre à mieux les connaitre.

Cette fois, elle quittait définitivement l'Artois et la veille au soir, avait été dire adieu à ses amis Omby, Sylvine, Chany, Lou, Shim... en taverne .

Au fond de son cœur, elle savait qu'un jour elle reviendrait, mais il lui fallait tourner cette page et continuer son histoire loin d'ici, loin de ceux qui l'avaient blessée, mais décidé à ne garder que les bons moments, car elle partait avec tant de beaux souvenirs qui se bousculaient dans sa tête, mais cette fois, elle partait pour de bon .

La mer était calme, le vent léger caressait sa peau, ce vent qui parfois pouvait devenir si violent, si agressif comme certains hommes qu'elle avait connus. Cette mer si douce, si calme qui pouvait se transformer en tempête et finalement, cette mer reflétait la vie, sa vie... et c'est les pieds dans l'eau, qu'elle ce remémorait cette vie qu'elle quittait en regardant au loin, les yeux dans le vague.

Soudain, elle entendit la corne de brume pour prévenir les passagers qu'il était temps d'embarquer. Il lui fallait donc quitter ses rêves et revenir à la réalité du moment.
Ses amis étaient peut être déjà à bord et il était temps de les rejoindre.

Son compagnon Fantask devait s'impatienter de la voir monter et être certain qu'elle ne changerait pas d'avis.
Comment pourrait elle changer d'avis après cette belle rencontre et tout cet amour qu'il lui donnait depuis le premier jour de leur rencontre...

Et c'est d'un pas pressé qu'elle se dirigea vers le port pour embarquer en ramassant un dernier coquillage qu'elle serra fort dans sa main et qui resterait ce lien avec ce lieu qu'elle aimait tant...


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Louiseanne


Louiseanne et Gaëtan arrivèrent à l'aube, fourbus mais enchantés. La jeune femme malgré la fatigue du voyage ne tenait pas en place


Allons vite boire une tisane et ensuite tu me mèneras à la plage, hein!



Elle le regarda les yeux mi-suppliants, mi-coquins, comme à son habitude.
Ils entrèrent dans la taverne la plus proche, éclusèrent leur tisane, en moins de deux et se rendirent à la plage.
Le jeune femme resta un instant immobile et stupéfaite face à la vue qui s'offrait à elle, elle serra la main de son compagnon et dans un chuchotement, s'adressa autant à lui que pour elle-même


L'océan! c'est fabuleusement beau. Tu me l'avais dit, mais même dans mes rêves les plus fous, jamais je n'aurais imaginé que ce fût si envoutant.



Elle se pencha vers Gaëtan et l'embrassa tendrement


Merci de m'avoir permis de réaliser un de mes rêves



La prenant par la main, ils avancèrent sur le sable en direction de cette immensité qui l'attirait et la subjuguait tant. Arrivés à quelques mètres de l'eau, elle s'immobilisa, ôta ses bottes, remonta sa jupe et s'avança jusqu'à avoir les pieds mouilles.


Ouppsss c'est frais!



Ils restèrent là a marcher les pieds dans l'eau le long de cette magnifique plage
Cle0phee
Elle est arrivée tot, à l'heure ou le coq n'a pas encore poussé son célèbre cri. Et même si elle ne vient pas de loin elle est un peu fatigué par la route qu'elle vient de faire. Azincourt - Bertincourt, il n'y a peut-être que quelques lieux qui separent les deux villes mais il faut malgré tout les parcourir et ce n'est pas en regardant pousser les marguerites quelle y est parvenue.

Le taudis de Bertincourt elle l'a découvert, propre, douillet, accueillant...enfin comme tout taudis peut l'être se dit-elle avec un humour bien à elle... Au petit matin elle se reveille le dos en compote, l'estomac hurlant famine. C'est à la municipale qu'elle a pu enfin prendre un bon repas avant d'aller visiter la ville et le soir venu à la sortie d'une taverne elle s'est dirigé vers une ruelle, d'une ruelle elle a suivit un chemin et du chemin elle a découvert un sentier qui a fini par la conduire face à la mer.

Et si elle fut plus habituée aux plages de sable fin de La Rochelle, une fois débarrassée de ses chausses elle est surprise par celle-ci si differente de ce qu'elle a pu connaitre, passant de la douceur du sable blond à la perfection des galets ronds et bleutés elle avance tout en réfléchissant aux deux derniers jours qui viennent de se passer..

15 jours d'hésitation ! Rester à Calais et s'investir ou partir fut sa grande question avant se décider. C'est le manque de monde qui a fait remonter à la surface celle qu'elle a toujours été et qu'on nommait " la girouette " et ce qu'elle cherche, c'est un village. Un village avec un peu de vie où les habitants ne sont pas que des silhouettes furtives. Après 15 jours passés à Calais, elle a tenté Azincourt mais une nouvelle fois face à une ville déserte elle ne reste pas ou peu.

Mais elle ne n'a pas tout perdu car durant deux jours elle a discutée avec Merlin, échangée et abordée divers sujets et c'est sur ces conseils qu'elle quitte Azincourt. Si elle a du mal à croire que l'amitié puisse naitre en si peu de temps elle est mise devant le fait, car entre eux c'est ce qui se passe et une promesse est faite celle de s'écrire, de ne pas couper le contact.

Mais en voyant une étoile filante, lui vient l'idée de faire un vœux pour celui qui est en passe de devenir un ami " Faites qu'un jour son rêve se réalise ..."

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Frangipane

Extrait du journal de Frang, le 02/07/1465 :





En parlant d'océan, nous arrivons à une ville portuaire, demain. On entre bientôt en Normandie. Rien qu'à sentir l'air qui s'humidifie au fur et à mesure qu'on en approche, cela me réjouit le cœur. Je me souviens des contes que l'on nous racontait, étant enfants. Des contes sur l'océan et sur les marins qui vagabondent sur ses flots. J'ai hâte de découvrir le monstre... ou la merveille. Difficile à dire, tant aux yeux de chacun elle apparaît d'une splendeur terrible, ou bien d'une douce puissance... Ce qui est sûr, c'est qu'elle est immense.


Extrait du journal de Frang, le 03/07/1465 :



Je me suis rendue à la plage, pour la toute première fois de ma vie. Ce fut un choc indescriptible, que d'être envahie de toute part par ces nouvelles perceptions que m'offrait la mer. Je m'y noyais déjà, sans même l'avoir touchée du doigt. Les rafales de vent et le chant profond de ses vagues qui se fracassaient au loin, ou qui venaient déposer leur écume à mes pieds, roulant sur le sable chaud, m'ont étourdie d'égarement. Je respirais un air nouveau, puissant, qui s'engouffrait en moi pour noyer tout mon être, épris de cette plénitude nouvelle. Son parfum me semblait à la fois nouveau et familier. Neuf et imposant de clarté, et tout aussi terriblement ancien et écrasant, grandiose, presque intimidant à une âme qui ne l'a jamais rencontré. Son parfum comme sa voix semblaient constituer un tout, doté de vie. Jamais je ne serai en mesure d'oublier une telle présence. Je me consumais d'un désir inconnu, submergée, le souffle coupé, sans voix. Je me laissais absorber par cette entité nouvelle, sans être plus capable de penser, mais uniquement de ressentir.



Penday-tad pel sakilous say-tad lyan - La clef de l'horizon se trouve au cœur de l'éternité

J'ai entendu dire que lorsque l'on tombe amoureux de la mer, on tombe amoureux de la liberté à l'état pur. Une sublime illusion, qui entretient ce lien immatériel (et impalpable) qui nous enchaîne à la vie. Ses flots sont porteurs de cette illusion, lorsque notre âme s'y pose. L'horizon... peut-être ne fait-il que s'imaginer, l'horizon. Lointain, invisible pour moi, mais présent à moi, dans toute son étendue. Une frontière qui sépare à nos yeux le bleu de l'océan et celui du ciel. Une frontière qui ouvre une porte sur la liberté. Pourtant, pour moi qui n'imagine le ciel que comme cette chose impalpable, au silence éternel, et que tant d'yeux s'évertuent à contempler jour et nuit... pour moi, qui ne sait ni le bleu du ciel, ni le bleu de la mer, leur souffle se mêlent. Ils se mêlent en mon imaginaire. Ils m'immergent dans des sensations uniques, impossible à identifier, à distinguer, lorsque les remous du vent et ceux de l'océan soufflent des mots qui sont pareils aux nuages, sans forme fixe, insaisissables et changeants, qui me font m'oublier dans un soupir... qui se prolonge sans fin. S'il existe des nuages en forme d'océan, je ne pourrai jamais y noyer mon regard. C'est un monde jusqu'à présent inaccessible, qui s'ouvre à moi en cet instant. J'avais la sensation qu'une part du ciel que je n'ai jamais connu s'étendait maintenant devant moi, à perte de vue... Même les expressions que je n'ai jamais su saisir prennent sens et forme en cette heure enivrante. Cette part de ciel, on l'avait déposée là, il y a... toute l'éternité. Elle était perceptible. Je m'étais agenouillée, peut-être pour la première fois devant une présence qui s'imposait à moi, éperdue. Le vent soufflait tandis que je laissais les vaguelettes de la plage m'entourer, puis s'éloigner, puis revenir ainsi, encore et encore, inlassablement. Ce bout de ciel là, je me demandais si des astres pouvaient s'y trouver. Ou, s'y refléter, toujours aussi lointains et intouchables. C'était pour moi un bout de ciel tangible. Il avait une odeur, une froideur ravivante au toucher. Il avait un goût, salé. Et il avait une voix, un souffle. On parle avec le souffle. Mais il gardait ce qui me semblait être son essence. Il restait, plus que tout, insaisissable.

J'avais déjà le sentiment que je passerai une vie entière à tenter de la décrire. Et que cela ne mènerai à rien, tout comme la vie elle-même. C'était une flamme qui m'animait, d'une puissance implacable et d'une extraordinaire douceur. Elle s'allumait d'un souffle, de ce nouveau souffle qui m'étreignait. Ce souffle qui faisait toute son imprenabilité. J'ai l'habitude de constater que ce qui est insaisissable, est éphémère. C'est pourquoi à cet instant j'étais perdue, éperdue, du sentiment qu'elle portait en elle l'éternité. C'était peut-être même cette immensité perceptible qu'elle portait en elle, qui restait insondable. Et j'avais pourtant l'impression et la certitude intuitive que ce sentiment était tout sauf évanescent. J'avais même la sensation étrange qu'il avait toujours été là, depuis mon premier souffle, indiscernable. J'étais fascinée, comme jamais je ne l'avais été de ma vie. Sans même saisir comment, pourquoi, sans même alors saisir ce que j'étais, face à ce charme irrépressible. C'était comme si toutes mes certitudes s'effondraient, comme si tout ce que j'avais appris et découvert n'était que poussière destinée à s'éparpiller dans ce vent marin. Comme si moi même je n'étais plus rien, et pourtant bien vivante et présente, traversée de flux fugitifs et toute empreinte de fascination et d'attrait profonds devant son immensité qui me sondait le cœur et me l'emportait déjà...

C'est ce sentiment là que j'ai à présent. Comme si cet amour pour elle avait toujours été là, enfoui en moi, et qu'il se révélait à présent, aussi puissant qu'inébranlable. Elle a toujours été présente en moi et autour de moi, je pouvais même en ce temps la ressentir dans le vent, la brume et la pluie toute emplie de secrets et qui fait émaner toutes les senteurs des choses, les rendant plus perceptibles, les dévoilant parfois. J'ai trouvé une nouvelle confidente que la nuit, la pluie ou la Lune invisible. Si tu veux te dévoiler toi aussi au monde, tu souffle ton être à l'océan. C'est si facile, quand elle t'engage à l'aimer, inconditionnellement.

Toujours dans le sable et trempée d'eau salée, je me suis levée et j'ai avancé vers ce que j'imaginais être l'horizon, cette limite dont je n'avais pas conscience, et cette liberté qui m'étreignait. J'avais de l'eau à la taille quand je me suis arrêtée, avec la sensation, pendant un instant, d'être ce phare, qui devait se dresser non loin de là. J'étais ce phare, comme il s'en sème un peu partout sur les bordures maritimes. Ce phare qui se dresse, entouré par la mer, relié à la terre et la tête dans les airs. Un vrai nénu-phare. J'étais le phare, qui, bien qu'aveugle, porte jour et nuit son regard vers l'horizon, sachant bien avant les hommes que personne ne pourra jamais l'atteindre. Alors il les attend, il guide ces inconscients, au cœur épris de la liberté sans fin que leur procurent les flots, tandis que lui reste sur le rivage pour l'éternité, ignorant les tourments de sa bien aimée, imperturbable. Jamais il ne la quittera. Le monde pourrait bien arriver à sa fin, qu'il se dresserait toujours là, enraciné dans ses profondeurs à jamais, n'attendant plus que sa flamme éternelle s'éteigne.

C'est en fait la mer qui guide le phare, qui le rattache à elle, à l'existence. Tout comme l'homme, qu'elle anime de cette même flamme indestructible. Je ne peux pas voir le feu qui brûle là-haut, dans cette colonne de pierre, mais je peux percevoir celle qui anime et s'empare du cœur des hommes. Je pouvais le ressentir en moi, en songeant que durant toutes ces années, il attendait son heure, fait de simples braises attisés par les vents. En songeant que cela s'emparait violemment de tout ce à quoi j'ai cru, de tout ce que je suis. Je suis aveuglée par elle, car si l'on peut créer un feu par nous-même, certains d'entre eux se font immensément plus forts que nous. On ne peut lutter contre. Mais j'avais aussi ce sentiment que l'océan était alors un guide immensément plus fiable que tous ceux que j'avais rencontrés jusqu'alors, car son souffle est intarissable. Ce sentiment qui s'affirmait en moi était ineffable, mais ineffaçable. Même mon tout dernier souffle, sera empreint de cet amour pour elle. Et c'est sur cette dernière note que je songeais à la vérité humaine, qui pourtant prend selon moi sa source dans le néant. Je me laissais alors bercer par des pensées fugitives.

La mer prend sens uniquement à nos yeux. Ce sens, on l'invente à travers son souffle et son rugissement, à travers le vent et le mouvement, qui lui font prendre vie et qui nous (r)amènent à la vie. On lui trouve un sens profond et indescriptible, qui prend source dans le sens que l'on s'est nous-même créé, et qui n'a aucun fondement. Elle fait partie de ce qui tisse ce lien qu'on a à la vie, le plus fortement. Un espoir, une liberté. Pourtant, je savais, et je l'ai toujours su, ce sentiment de liberté n'émane que de nous. La liberté est ce qui nous enchaîne à la vie. Je pouvais à présent résoudre le paradoxe de ce sentiment, aussi insaisissable qu'indestructible à nos yeux. Ce sentiment qui guide notre vie et qui nous y attache, est impossible à saisir, car fugitif. Éternel à nos yeux, alors que nous-même sommes éphémères.

Alors oui, il peut être infiniment difficile d'admettre que la mer n'est qu'une étendue d'eau, un reflet du sens qu'on s'est donné à nous-même, et de ce qu'on appelle la vie. Et surtout, une étendue porteuse de l'illusion de l'infini. De l'infini que l'on a voulu se donner, par tous les moyens, que l'on cherche à insérer en notre être. On croit même qu'il y est déjà, quand on entend le bruit des vagues. Mais au fond, je sens que l'homme qui cherche à se rendre éternel oublie que toute chose a une fin, et que même l'océan a des limites, des frontières. S'il ne peut dépasser même l'océan, comment pourrait-il lui-même être éternel ? Quand au ciel, je n'en sais rien, je ne l'ai jamais vu. Mais nous, ici et maintenant, sommes éphémères. Nous ne sommes rien, c'est la seule vérité que l'océan peut nous imposer. Ou bien nous insuffler.

Un écho de mes songes et de mes pensées se répercutait au creux des vagues. Il n'y avait pourtant que les vagues. Et moi pour écouter.


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Je ne suis peut-être pas voyante, mais je suis réceptive au présent, hé !
Shame
Dans la Nuit du 03 Août 1465 au 04 Août 1465


Finalement, ce sera en Artois, première ville traversée, qu'il prendra plaisir à nager au clair de Lune, de ses Astres, bien lumineux lorsqu'il est bien rond, plein et d'une circonférence à en faire frémir tous les diamètres. Le Sable sous les pieds s'enfonce avec délice, beaucoup moins brûlant que le reste du temps en matinée et après midi, mais cependant, la moiteur et la sensation d'un temps lourd et orageux, laisse perler sur sa peau mate depuis le début de son voyage depuis le Sud Ouest de la France, cette fine pellicule à la senteur de plus en plus suave et douce, une sueur naturelle et étourdissante. A la nuit tombée, dernière Prière, avant que l'autre astre solaire, de feu, disparaisse, pour celui plus incandescent que la Lune, le bruit des rouleaux de vagues, plus ou moins, forts, proches du rivage et de la plage ont finit par l'attirer tel le chant de sirènes. Il ne met pas longtemps à poser toutes ses affaires, à faire confiance, à ses deux Guépards, et sans crainte, l'eau vient peu à peu prendre possession de son corps. Il n'est pas habitué. Il a même du mal malgré sa force de son corps à tenir bon, se faisant rejeter en arrière. Oui, c'est la première fois qu'il découvre un plan d'eau à perte de vue sous des vagues plus agitées que l'étendue d'un lac. S'il sait nager ? Bonne question. S'il vous dit, tout simplement, qu'il ne sait plus du tout. Plein de choses qu'il ne sait plus du tout y répondre ou bien n'ose pas avouer qu'il ne sait pas nager tout comme danser, ou bien le sait-il, mais ne s'en rappelle plus ou bien le sait-il mais n'ose plus du tout le savoir et préfère les réapprendre. Il ne cherchera pas vraiment de réponse ni à savoir. La pression de l'eau à contre sens de lui, l'incite, à fendre de son corps les vagues par le seul moyen qu'il lui semble d'un automatisme déconcertant de celui de plonger, corps entier dans le magma de mousse, de fond marin complétement dans la pénombre et de revenir en surface de la lumière en surface de la Lune. Et c'est entièrement prisonnier des gouttes de son crâne, de ses cils, de son visage jusque sur l'ensemble de sa peau hors de l'eau qu'il reste sur place, secoué par des mouvements plus ou moins, réguliers et incessants, telle une lutte calculée pour pouvoir de ses bras étendus au plus large possible de chaque côté de son corps, pieds remuants plusieurs mètres plus bas en profondeur, stagner là, et profiter du paysage, de l'horizon, jetant un œil au loin, vers la plage vers l'endroit où se tiennent ses deux Félins et le repère de tout son bardas. Il n'a même pas songé à allumé un feu. Peur de l'interdiction, peur d'être découvert, peur d'attirer l'attention et du monde. Un peu de tout. Cette sensation grisante d'être au cœur de la nature, au milieu d'un Elément, Maître de son Univers, et de l'y accepter sans trop lui faire la misère, lui fait étirer un sourire réjouit. Il est bien ici. Plus d'agression ni de courant ni de dérive trop importante, même s'il n'a pied, il ne semble pas qu'il soit trop loin du fond. Il va et vient, les bruits des vagues qui claquent sont lointaines, le faisant frémir, qu'elles ne viennent le déloger avec violence et fracas. Cela ne répond toujours pas: sait -il nager ou non. Aucune idée. Ses paupières battent la mesure, une expression penaude s'installe, face au fait, que moins il est actif, dans l'action, à faire tourner sa tête en des questions, informations et connaissances, moins, il est capable de les retenir en lui, tout lui échappe et mémoire et souvenirs s'évanouissent. Pourtant, en contre partie, il doit se reposer, au risque, d'exploser et de ne plus se contenir, et que tout sorte et jaillisse, alors qu'il ne doit en rien révéler tout ce qu'il porte en lui. Il est le dur et laborieux travail d'archivages, non seulement, qu'il possède sur parchemins qui peuvent disparaître et se faire détruire alors que là haut dans sa tête, tout y est répertorié, inaccessible et bien au secret. Il va et vient d'avant en arrière, tout son corps se détend, son esprit se vide. Toute énergie est superflu ici, cette nuit. Et ce sera un claquement trop fort qui le fera revenir à la réalité, pour rejoindre la plage, comme effrayé, tournant sur lui-même, à la surface de l'eau face à un danger qu'il peut entendre sans ne pouvoir le distinguer par la vue, ni le ressentir que lorsqu'il serait trop tard, surement, avec les mouvements de l'eau autour de lui. Alors sans avoir de précises positions ou attitude de nage, jusqu'à l'instant, d'avoir pied, il se penchera sur le côté, un flan de son corps, moitié du visage dans l'eau, l'autre à l'extérieur, les yeux perdus dans le ciel obscurcit, examinant la Lune blanche, bien ronde, comme repère et sensation agréable tel un phare, un repère salutaire, de vie et de survie, surement n'a-t-il pas été assez loin, pour y voir ce fameux phare dont il est question. D'un bras sur le côté, il se fait avancer, en nage indienne, comme s'il a une rame, et cela semble lui plaire, cette façon naturelle qu'il a trouvé sans pouvoir se rappeler s'il connaissait auparavant. Imaginez, pour danser, il fut obligé de demander à sa toute première compagne connue en France, s'ils avaient déjà dansés ensemble et si lui, il savait ou non. Une frayeur l'avait saisit devant ce constat. La réponse fut non. Pas étonné car dans le fond, il ne comprenait pas sa timidité, sa réserve, son vide, son absence d'être inculte, de se laisser guider, prendre en main, alors que rarement, il connaît cet état d'être entre prit au dépourvu, maladroit, si peu expressif, avec autant de manque de confiance. Fragilisé. Surtout aux yeux de tout le monde en public quand on connaît son parcours et sa personnalité, c'est déroutant et cela pique l'égo à vif surtout si cela amuse autour de soi, même si ce n'est que l'Humour, mais l'Humour, seul soi-même peut se le permettre sur sa personne et non point autrui. C'est ce que beaucoup ne comprenne pas. Il doit réagir. Il n'est pas comme ça. Possible que ce qui s'était passé à côté l'avait affaiblit plus qu'il ne faut mais cela ne serait pas bien difficile et profiter de ses faiblesses, de son état, lui a apporté bien plus que certains ne le pense sur eux mêmes en retour. Il ne reste plus qu'à réitérer l'expérience et d'inverser la tendance cette fois ci.

Le sable humide sous l'eau qui dégouline de sa masse musculaire le rassure. Il se passe les mains sur son crâne, réflexe, comme s'il avait des cheveux, pour les faire retomber lentement sur chaque côté de son visage jusqu'à sa nuque où ses doigts la caresse doucement. Il s'étire de tout son long, tête vers le ciel, yeux fermés un instant, puis rejoint ses deux animaux, pour fouiller dans ses affaires, et, ne point se sécher, se disant qu'un feu aurait été une idée idéale mais la route les attend sans doute, à moins, que d'ici la sortie de la ville de Bertincourt, il en soit autrement. Il range bien de côté tous les parchemins reçus pendant son voyage, les seuls, qui sont les Lettres de Bienvenus des Provinces et Villes qu'il traverse avec tous les conseils nécessaires pour que son séjour se passe bien. Il regrette de ne pas les remercier en retour, mais, écrire, est redevenu pour lui, comme une chose oubliée parmi tant d'autres avec lesquelles, il avait renouée petit à petit, puis il les abandonne à nouveau. Il n'en voit pas l'intérêt. Pis écrire, prendre contact, c'est entrer dans la vie d'autrui, et quelque soit le lien ou la place attribuée, cela ne changera rien surtout pas avec la distance, à ce que chacun vit tous les jours et peut avoir une influence et tout changé au point de ne plus donner autant d'importance à ce que nous sommes aux yeux des autres. Peut-il a -t-il tord ou raison. Mais parfois veut mieux ne pas être dans l'entourage d'autrui ou dans leur vie, au jour le jour, pour se rendre compte que si on était là ou pas, ce serait la même chose.

Il avait encore la tête en Normandie avec sa visite du Mont Saint Michel et la Légende du Crâne, son visage s'illumine avec simplicité, à y repenser. Il les avait quitté la veille comme un regret consenti. Un long soupire. Il laisse à la dérive tout ce qu'il devrait faire et entreprendre, en son Comté du Périgord et au niveau Royal. Même s'il se rapproche de Paris, il en a de moins en moins envie, parce qu'il en connaît la mentalité Politique et Noble, cela va de Paire ou Pairs.

D'ailleurs, personne n'a remarqué que Paris ou Pairs sont un anagramme de l'un et de l'autre ? En tout cas, si vous ne savez où trouver les Pairs, suffit de vous souvenir de cet anagramme. A Paris.

Ils sont prêts. Le sable aura encore la sensation agréable quelques mètres, jusqu'à disparaître, dans la nuit noire, au loin, où enfin, le Phare fait des siennes avec ses jets de lumière dans une circonférence et un diamètre parfait, à mieux faire remarquer la Lune sur l'horizon et son champs de Lumière plus diffus.
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