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[rp]Le vrai jardinier se découvre devant la pensée sauvage

Eudoxie_
“La pensée voyage à la vitesse du désir.” (Malcolm de Chazal)

Endormi ? P'tit dej ? Vorace...

Matinée du second jour de février, contrairement à l'ordinaire, l'inénarrable avait ouvert un oeil avant celui qui partageait ses nuits, petit sourire en coin, idée d'un déjeuner au lit germa rapidement en son esprit, la petite brune s'extirpant avec milles précautions de la couche.
Chemise sombre du Wurmstein et jupe ramassées, tout ceci fut rapidement enfilé pour descendre en salle commune récupérer de quoi se sustenter et saluer Modimir, le remerciant au passage de la grande efficacité de l'essence curative qu'il lui avait fourni lors de son passage à Annecy en allant au tournoi.

Pointes de pieds silencieuses, pain, broc de tisane et corde du saucisson entre les dents, Eudoxie étira un sourire en entrant dans la chambre, l'amant étant toujours endormi, la folle envie serait donc assouvie.
Victuailles matinales déposées à proximité et trait de prune ajouté dans le tisane de baies noires, léger baiser déposé aux lippes masculines suffirent à faire ouvrir oeil embué d'un pommier encore ensommeillé.

Partage de délices alimentaires et plus personnel, l'entrain masculin matinal ne relevant nullement de la légende, à n'en point douter le Wurmstein et la béarnaise s'avéraient de fins gourmets se délectant de la moindre source provocatrice de plaisirs.
Epicuriens dans l'âme, ces deux là avaient su se trouver pour jouir de ce que leur offraient la vie au jour le jour, sans se soucier du lendemain, chaque étape du voyage se dessinant d'un soir à l'autre, d'une discussion à une autre, des envies de chacun.

Si hier l'itinéraire se dessinait vers le Languedoc, ce soir s'orienterait en direction de l'Auvergne après la réception d'une missive du patriarche de la Kumpania, décision avait été prise d'aller rendre visite à la joyeuse troupe, un exemple parlant du vivre au jour le jour.
Pour l'heure visite de la ville et du verger s'affichait au programme de la journée, Lucie restant en chambre, probablement lasse du voyage ou cuvant l'alcool local, à chacun sa façon de s'occuper.

Arbres dénudés de leurs atours et discussion à bâtons rompus de la notion de chacun du danger, échange philosophique s'il en était autour d'une bonne bouteille de vin, les deux bruns revinrent à l'auberge du "Cabinet médical".
Convoi prêt au départ, apparition d'une blondinette et un gros pépère sombre attaché au cul du convoi, point de chevauchée pour Eudoxie cette nuit, elle tiendrait compagnie à Lucie dans la charrette, offrant à son fessier rebondi un peu de répit, au moins jusqu'à Chambéry.

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Eudoxie_
“Le monde est dévoré par l’ennui. ” (Georges Bernanos)

Voyage ? Savoie ? Désert...

Annecy, Chambéry, Belley, Bourg... Duché de Savoie et villes désertes, peu de monde en taverne pour ne pas dire personne, le peu de personnes rencontrées n'étant que fort peu aimables préférant se papouiller en privé dans les tavernes publiques plutôt que de faire connaissance avec voyageur de passage.
Le Wurmstein et l'inferno ayant tous deux des occupations de leurs côtés, gestion de paperasse et autres petites choses diverses dont l'inénarrable n'avait toute connaissance et ne souhaitait l'avoir, l'avait laissé seule avec elle-même en journée durant cette fin de semaine où le trio avait traversé la Savoie.

Lecture de poésie, balade dans les villages et consommation d'opium ayant rythmé ses journées de solitude sans forcément les combler du manque de présence amie.
Cruellement ses pensées s'étaient évadées vers l'Anjou et le Franche-Comté où elle savait ceux qu’elle porte dans son cœur, sa tornade, le célestien, la nymphette, comment se portaient-ils tous...

Plume fut prise, vélin, écriture fine courant pour demander des nouvelles et en donner, une envie subite de conte, de moqueries, de tendresse et de confidences, tout ce qu'elle partageait avec chacun.
Fort heureusement, la fin de journée lui apportait instant de passage avec le Wurmstein, profitant de l'alcôve de ses bras pour se ressourcer, demain La Savoie serait enfin quitter et ça sans aucun regret.

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Black07
Là où certains voit l'ennui, d'autre ne le ressentent pas ou le vivent de manière différente.

Obligations majeures pour Lucie et le Wurmstein, connues lui semblait il de la brune voyageant avec eux. Impression de malaise au matin sur Macon. Situation déplaisant au brun qui l'exprime sans détour à Eudoxie.
L'ennui est récurrent, et nul envie de plonger la brune dans ce ressenti.
Liberté est offerte à chacun de prendre son destin en main chose dite sans détour.


Brume dissipée, ambiance plus détendue, invitation à pique nique et baignade sur le lac bourguignon.

Feu de bois et nourriture furent de l'ordre du grand brun quand la brune le rejoignit avec couvertures et barda au bord du lac. Effeuillage et jeux aquatiques, avant de rejoindre la terre ferme pour des jeux d'O.

Agapes et sieste réparatrice avant de rejoindre la ville, charger à nouveau la charrette et se préparer pour l'étape suivante.

Un jour après l'autre, voir demain se lever.
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Eudoxie_
“La frontière entre bon et mauvais choix est presque impossible à définir.” (Maxïmo Park)

Black ? Attachement ? Fuir...

Journée riche, riche d'échanges au sortir de la Savoie, mettre pied en Bourgogne et s'enivrer, d'une discussion, d'allusions, d'affections, de perditions, de sensations, de confessions.
Il aurait pu être dit que le bon vin avait délié les langues en ce matin au sein de la taverne, mais non ce n’en était nullement le cas, juste un besoin de discuter de certaines choses, d’évoquer des sujets non-évoqués aussi, histoire de ne rester dans la supputation et le non-dit.

Des éclaircissements, des zones d’ombre aussi traversaient l’esprit de la béarnaise concernant le Wurmstein, il était si franc et si ouvert que s’en était presque déroutant de simplicité, ni plus, ni moins ça…. Déroutant.
Pourtant un je ne sais quoi l’attirait irrémédiablement chez lui, sa franchise sans doute, sa façon de dire les choses sans détour, peut-être même parfois trop abrupt dans sa façon de le faire, mais ça la petite brune se gardait bien de lui dire, il était ainsi, elle l’acceptait tel qu’il était.

Au terme de cette discussion enrichissante, Black proposa une excursion au lac, pique-nique et baignade, idée reçue avec enthousiasme le soleil semblant vouloir se joindre à eux, le brun parti en "éclaireur", Eud rassemblant quelques couvertures et autres linges pour se sécher si baignade il y avait effectivement.
Lac rejoint, simili campement installé, feu couverture, pitance à cuire, deux options le confort de la couverture ou l’aventure d’une baignade, le sourire large s’étira sur les lippes de la brunette, vêtements au sol et Eudoxie envolée au creux des bras, un dernier baiser donné avant le lâché de la condamnée dans l’eau glacée.

Joutes aquatiques et autres tentatives de noyade entre les deux compagnons, se soldèrent par la reddition des deux combattants, et l’élégance du Wurmstein de porter la demoiselle trempée jusqu’à la couverture pour s’y vautrer afin de s’y sécher avant de s’y réchauffer d’une manière plus qu’agréable entre adultes consentants.
Plaisir et repas partagé, sieste au grand air endormis l’un contre l’autre, chauffés par l’astre solaire généreux en ce jour, les pensées de la béarnaise s’envolait vers les paroles du matin et ce geste sur son ventre, ce "quelque chose" à cet endroit qu’on ne contrôlait pas, oui il lui avait dit quelque chose dans ce gout-là, avant d’ajouter le sempiternelle "au jour le jour, demain est un autre jour" comme pour s'auto-protéger.

Cette rengaine était sienne, épicurienne dans l’âme et pourtant ce soir-là, en préparant ses affaires pour le départ, quelque chose sonnait faux, ce sentiment aux creux de ses entrailles qu’il avait évoqué et qu’elle se refusait à ressentir était bel et bien présent.
Trois semaines tout rond aujourd’hui que la relation avec lui avait débuté, autant de jours où elle avait appris à le connaitre au travers de leurs échanges, discussions, lettres, moments intimes, presque un mois que petit à petit elle s’attachait à lui sans s’en rendre compte, mais là la vérité lui sautait aux yeux, la prenait aux "tripes".

La résonance des mots du matin, de l’évocation d’un "nous" de sa propre bouche après leur baignade, la gorge qui se serrait à chaque fois qu’il prononçait "jour après jour", "demain est un autre jour", la rapprochait d’une souffrance qu’elle s’était jurée de ne plus jamais ressentir, et pour laquelle elle n’avait jamais trouvé qu’une solution, partir quand l’attachement se faisait trop grand.
Le cœur serré, le nécessaire pour écrire fut saisi, elle avait nombre de défaut mais pas celui de la lâcheté, elle ne fuirait pas même si l’idée était tentante, lettre fut écrite à la blondinette. Etait-ce la bonne décision ? Elle n’en avait aucune idée… presque comme si elle la prenait malgré elle, mais hésiter ne la ferait pas avancer.



Le sixième jour du deuxième mois de l’an de Grace mille quatre cent soixante cinq
"Désolée..."

Bonsoir Lucie,

Je vais quitter vos routes, officiellement mes amis me manquent; ce qui est vrai aussi, officieusement la raison est autre.
Ça me crève le cœur de partir, je n'ai pas eu le temps de te connaitre mieux, peut-être dans une autre vie, ma porte en Orthez t'es toujours ouverte.

Je ne veux pas que tu te trompes je tiens énormément à Black, paradoxalement c'est ce qui me pousse à partir aussi, oui je suis compliquée comme fille, cherche pas à comprendre.

Prend soin de toi, Lu, de Black aussi.

Bisous


Inspirant fortement seconde lettre était prête à être écrite quand il arriva pour terminer le chargement du convoi, jais croisant aciers, Eudoxie annonça la gorge serrée son départ, mentant par omission en évoquant la proximité de ses amis qui lui manquaient plus qu’elle ne le pensait à deux jours de route.
Comme elle s’y attendait il n’y eu pas d’objection, d’aucune sorte, les choses avaient toujours été limpides entre eux, surtout pour lui, il n’entraverait jamais ses choix, ses envies, il tenait parole, presque au regret de la béarnaise, ultime étreinte, ultime baiser, longe de son cheval sombre attrapée, Eudoxie le cœur lourd s’éloigna de l’auberge pour reprendre sa route... Sans lui…

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Black07
Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage.
Périclès

Les adieux, les au revoir, Le Wurmstein y est roué depuis longtemps, les routes se croisent et se décroisent sans que cela ne lui coûte. Sans doute bétonné depuis la seule fois où il a laissé une femme atteindre son âme.

Depuis il est redevenu, l'homme qu'il a toujours été. Sans attaches, sans volonté de tenir, ou retenir un oiseau dans une cage.

Ne jamais faire à l'autre sans doute ce qu'il n'accepterait lui même de personne sur ses choix.

Ainsi Eudoxie pouvait reprendre son envol et rejoindre ses amis et sa route, lui avec Lucie, la sienne, sans aucune colère ou rancœur l'un vis à vis de l'autre.

Leurs routes se croiseraient peut-être un jour ou l'autre sur les chemins du royaume avec le même plaisir que lors de leur rencontre sur Morat.

Duo blond, brun, en route vers Clermont pour rencontrer au final le clan de Sandino.
Petit déjeuner partagé sur Lyon avec une Lucie un peu triste de ne pas avoir pu embrasser Eud au soir, mais soulagée de savoir qu'elle aurait de temps à autre de ses nouvelles par courrier.

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