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[RP] Courriers and Cie, Lucie et Black sur les routes.

Black07
Inquiet le grand brun au retour de sa missive envoyée vers Nikkita. Très inquiet en prenant lecture du pli bref, emplit de tout et surtout de rien en lisant entre les lignes sur les tracas que traversaient l'amie de Lucie. Il pensait que la nouvelle attiserait un sourire sur le vélin mais il n'en fut rien. Qu'arrivait il à la petite brunette ?
Il avait pu l'écouter lui parler de Nicolas, de Sub et de Lucie. Etrange vraiment. Devait il parler à Lucie de ce retour ?
Bon sang tout le monde semblait dans la gadoue jusqu'au coup ces derniers temps.





De Nikkita


Black,

Merci pour ces nouvelles...
Je ne peux, ni ne veux, imaginer... J'ai besoin de toutes mes forces, aujourd'hui, maintenant. Etreignez Lucie pour moi...

*La plume tremble et hésite sur les mots qu'elle ne peut écrire. Finalement appuyée, juste un peu trop fort, égratignant le vélin*

Je vous en donnerai.
Nikkita


D'autres nouvelles enfin en provenance de Dijon, morceau de viande séchée et lecture dans un confortable fauteuil face à l'âtre dans la chambre louée sur Murat.



De Eudoxie_
Objet "Pensées et espérances"



Black,

Ecriture nocturne après lecture et miracle, Icare s'habitue je crois, pas de becquée, à moins que ce ne soit moi qui devienne plus douée à le réceptionner.

Vous n'aurez finalement passé que bien peu de temps avec la Kumpania à Clermont, mais avec telle nouvelle ça me semblait évident que Lucie ne voudrait pas s'attarder.
J'espère que vous aurez passé un bon moment avec eux même si courtement et que ça lui aura changé les idées en vu de ce qui vous attend.

Rodez sera donc une sacrée étape pour Lucie, j'espère de tout coeur que cet homme se rappellera d'elle, que tout se passera pour le mieux et que la souffrance de l'ignorance ne sera pas au rendez-vous, pour vous tous.
Dommage que Montpellier soit si douloureux pour Lucie, tu aurais pu revoir Siri, ton amie duchesse ou comtesse et la mère de ta fille, de mémoire tu manquais beaucoup à Siri et réciproquement non ?

J'espère que tout se passera bien jusque là-bas, et une fois là-bas, embrasse fort Lucie pour moi et dis lui que je ne lui écris pas pour le moment pour la laisser à ce qui l'occupe en ce moment, mais que je pense fort à elle.

Doux baisers

Eud


Verre de prune, moment tranquille et propice pour faire réponse à la belle brune au loin.



À Eudoxie_
Objet Murat



Chaton,

C'est de Murat que je viens faire réponse à ton dernier message. Icare semble fier à chaque fois qu'il me livre une de tes missives. Serais tu du genre à le gaver de douceurs ?
J'ai peu vu les membres de la Kumpania, mais chaque rencontres fut des plus agréables. Tant la matriarche Zézé, que sa fille Chivas, ou le futur promis Pachi, ou encore deux personnes dont tu m'avais parlé, Nannou et Mortemer. Je leur ai promis de revenir parmi eux avec Lucie après Rodez et la rencontre délicate à venir.
J'ai aussi pu revoir hier une jeune demoiselle Fanette, que j'avais rencontré en Limousin, elle aussi a trouvé réconfort dans la joyeuse troupe suite à une déception sentimentale.
A croire qu'ils apaisent par leur joie de vivre. Je n'ai pas pu malheureusement transmettre ton bonjour à Sandino. Nous n'avons pas du avoir les mêmes disponibilités.
Autre chose qui m'inquiete, je ne sais si tu te souviens de Nikkita, une amie de Lucie sur Geneve ? Mais elle fut proche un temps de Sub, le compagnon de Lucie, donc tout comme à Ober je lui ai fait part des dernières nouvelles. Mais son retour de nouvelles me laisse perplexe, et ne me dit rien qui vaille. A l'avoir entendu me parler de Lucie, de Sub et de Nicolas, je ne m'attendais pas à réponse si...étrange. J'ose espérer qu'elle n'a pas de soucis avec le terme de sa grossesse.
J'hésite même à en parler à Lucie pour ne pas la ronger d'inquiétudes supplémentaires.
Concernant ma fille, elle me manque oui, mais elle doit faire sa vie, nous serons menés à nous revoir si ce n'est pas demain, bientôt ou à son retour de voyage, tout comme Victoire, ou Diny.
Tu sais que je vis au jour le jour ...et là le demain est déjà compliqué tu avoueras.
Je pense que tu peux écrire à Lucie tu sais elle sera toujours heureuse de te lire j'en suis certain.
Et toi ? Les retrouvailles ? Les futurs projets ? Car nous parlons de moi, mais toi comment vas tu aujourd'hui ?
Je t'embrasse.
Black


Un dernier pigeon en partance vers Ventadour et son intendant, satisfait de savoir son domaine entre bonnes mains pendant son absence.
_________________
Eulalie
................ En bordure de flotte à Montpellier.



J’avançais jusqu’en bordure de mer et contemplait l’horizon en serrant fortement ma capeline sur moi. Mazette c’que ca caillait, j’avais hâte de revoir l’été se pointer puis je me rappelais que bientôt je serai entre mes murs. Ailleurs … plus loin… Seule… mouais, mais devant une cheminée parce que…





.......................................................... Ca s compliquait…




Entre lui et moi, l’histoire n’est pas neuve, elle est même sacrément vieille. Mélange de bon et très mauvais souvenirs, mais depuis quelques jours j’essayais de zapper le passé pour mieux regarder devant.


........................................................................... Mouais sauf que……..


Par les Saints couillons du Pape ! Pourquoi fallait-il que le chasseur veuille lui, regarder derrière lui ?
Bon d’accord il voulait se retrouver, parce que ce couillon s’était perdu figurez vous…‘ fin…… il ne savait plus ce qu’il était avant.




............................................................................ Avant quoi me direz-vous ?


Bah avant de se réveiller à poil dans une piaule a Marseille.
M’est avis qu’il y a une donzelle la dessous - une de plus - mais bon…. En tout cas, ca avait changé pas mal de chose aussi chez moi, surtout quand je me suis réveillée aussi nue qu’un ver à coté de lui.



.............................................................................. Rien captée.


J’allais en Armagnac voir un fillot qui m’appelait et je me suis retrouvée dans les Alpes….. Forcement j’étais persuadé que le chasseur m’avait suivit, drogué, emmené et tout le reste... Comment pouvait-il en être autrement. Jamais il ne m’aurait vu dans mon si simple appareil. Jusqu’ici j’avais résisté. C’était comme un jeu ; celui de : tu m’aimes ? moi non plus… C’était ca notre vie…..’ fin…….. la mienne….. Alors me droguer pour arriver à ses fins, ouais, il en était tout à fait capable le coquebert.

On s’était engueuler à ce sujet, il n’a jamais avoué, à même nié en fait, pendant que moi, j’ai gardé ma défiance. Apres ? J’ai fait ma première B.A. - du moins pour lui - je l’ai ramené a Montpellier, là ou j’étais sure qu’il y retrouverait son passé. Il y avait vécu un petit moment, je savais même qu’il avait un mioche, une souris qui le tenait en haleine, bref, son passé quoi…

Puis on est arrivé… et là….. pchoune. Plus de mioche, plus de donzelle, plus son taudis, plus rien, pas même le bouquin qui m’avait anéanti à sa lecture ….combien d’années plus tôt ? une ? deux ? J’ai l’impression qu’il y a si longtemps….
Dire que j’ai profité de ce vide ? Mouais on pourrait le penser, mais en fait c’est advenu plus parce que cela le devait….. La même manse, la même piaule, le même pieu…

Mais à force de quémander à tous qui il était, il a eu vent de quelques noms et s’est empressé d envoyer un courrier à un de ceux là. Et ces satanés volatiles qui font toujours preuve de bravache ont trouvé le destinataire. Destinataire qui a aussi sec parlé de vive voix à Elle…

Et depuis la donne avait encore changé.

Du coup, j’avais l impression d’un jeu truqué. Les paires d’As avaient changées de main, et ca, ca ne me plaisait pas plein plein. La faute à ? Un parchemin qu’il avait reçu, un gribouillis…… d’elle. Invitation à la rejoindre dans une autre ville… Eurf…

T’es résignée qu’il m’avait dit. Y pouvait pas mettre plus dans le mille. Pour être résignée, je l’étais. Je savais qu’une fois qu’il aurait revu celle qu’il adorait jadis, ma p’tite personne passerait à la trappe, et ma foi, je n’avais aucune envie de me batailler pour le garder, donc oui j’étais résignée. J’avais l intention de faire une dernière B.A. l’emmener au lieu du rendez vous, puis me tirer.
Y me manquerait l’ahaus, mais de ca j’avais l’habitude. Oui, j'avais consenti à profiter des derniers instants avant de reprendre le courant de ma vie d’avant, cet abime de néant. Déjà mon vieil adage tournicotait dans mon ciboulot :


................................................................................................ Advienne que pourra..


Machinalement je fais demi-tour, je tente de remettre ma cape d irascibilité mais même de cela je n’en suis plus capable….. Lentement je me dirige vers le repaire sans nom. Cette appellation convient si bien à nos deux vies…

Eulalie
Le lendemain, vers son destin


Ce n'est ni les bosquets, ni les fourrées que la bouffonne fit visiter à son……brun ? Blond ? Mazette ! Elle n’aurait même pas su le dire... charmant...... quoiqu'il en soit, il restera son ahaus préféré, son favori, son……….. Mignon.

Elle le lui prouva au détour d'un virage, dans la paille d’une bergerie ; sous les prunelles ébahies de ses habitants qui -pour sur - firent bien moins de boucan que les deux amants.

L’aimer comme un besoin d oxygène ….. Glisser ses lèvres sur son corps……. s’imprégner de sa substance … … Graduellement le gouter…...délier sa langue sur sa vigueur amie…….

Douce ; lente ; barbare agonie…..

Puis enfin offrir son bouton fiévreux…… Sens en ivresse…. osciller ses reins…. Délicieuse souffrance…… Corps enchevêtrés…..Brasier de feu et de glace…… Orage ténébreux….Sauvages accords……Féroces combats.…. Farouches abrasions……. Jusqu’aux tombeaux enchanteurs de la jouissance salvatrice au recueil de la sève libératrice.

Telle fut son cadeau, la surprise qu’elle lui avait promis, mais fut il seulement surprit ? Rien n’est moins sur. Pour elle, c’était presque …. Comme un cadeau d’adieu… résigner ….. et pourtant chacun de ses pas qui l’emmenaient vers cet horizon dont elle ne voulait pas, furent plus lourds de minutes en secondes. Elle préférait de rien dire, ne rien montrer…. Comme souvent…….. comme toujours….. Elle savait que ce n’était pas à elle de choisir et puis surtout, elle savait son peu d importance, son manque de……. tout…. Sa fadeur… quoiqu’en dise son mignon, devant l’autre souris, elle n’avait aucune chance. Se battre contre des moulins à vent ne l’intéressait plus depuis longtemps….. Alors bien sur, les rats revenaient creuser leurs galeries dans le creux de son estomac, et cette impression de manquer d'air ne la quitta plus. Ne rien montrer…

Aussi; rehausser son sourire, tenter de calmer la peur de Sub et y ajouter même le ravissement pour lui de retrouver enfin son passé, parce qu’elle était comme ça avec ceux qu’elle aimait, elle pensait à leur propres biens avant le sien ; elle s y perdait souvent, tout le temps ; mais de cela Sub n’en saurait jamais rien. C’était la seule promesse qu’elle espérait pouvoir encore tenir devant lui.
Mortsubite
[Oeil pour œil, Rat pour Rat]


Durant des années leurs rapports n'avaient été que des échanges de plus ou moins tendres vacheries au sens propre comme au figuré avec notamment l'arrivée des belles croupes de Bibiche.

C'est nu, à ses côtés, qu'il s'était réveillé et qu'il continuait d'ailleurs à se réveiller...
Sa mémoire, farceuse, le laissait en proie, à elle, cette bonne femme aux cornes de bouc en veux-tu en voilà.
Il était le pire des goujats, des salops ou des connards, au choix et selon l'humeur de la dame.
Il n'y a pas de fumée sans feu me direz-vous, et les réminiscences qui tentaient de faire surface ne lui donnaient malheureusement pas tort.

La Bretagne le gagnait un peu plus à chacun de leurs corps à corps vengeurs... Des années de frustration, de retenue, de faux semblants, de fierté mal placée à expier... et c'est toute une vague de flash back de débauche qui revient en rouleau compresseur accabler l'être nouveau qu'il pensait être.

Qui était-il en fait? Le chasseur tant décrié et pourtant "aimé", du moins le pensait-il sans doute abusivement.

Ce pan là de sa vie s'éclaircissait de jour en jour et presque paradoxalement, il se résignait à la noirceur de son personnage. Egoïste, narcissique, imbu de lui-même, chasseur aux multiples flèches, ahaus...
Il l'avait été avec elle, elle qui s'était toujours refusée fort intelligemment à lui; avec Ambroisine, avec Clémence, avec Menthe, avec... avec... avec... tous les pseudonymes ne lui revenaient pas, seules demeuraient des sensations, des moments, de vagues souvenirs...

Même ses vieux réflexes ne laissaient pas de place aux doutes. Il devait charmer, énerver, piquer... chasser quoi!
Tout ce qui portait jupons ou poitrine opulente ou pas devenait son terrain de jeu. Deux sorties en taverne depuis son réveil lui avaient d'ailleurs valu les foudres d'une soit disant effarouchée exclusive...

Montpellier, tout le poussait là-bas, loin de la Bretagne, mais pourquoi?
Aussi, quelle ne fut pas sa surprise quand là-bas, il appris avoir eu l'équivalent d'UNE femme et un fils.
Blanc, grand moment de solitude avant que finalement ne gagne cette curiosité presque viscérale de savoir, de comprendre cet autre lui, ce lui qu'il ne connaît pas, qu'il ne connaît plus. Ce peut-être autre pan plus glorieux de sa vie...

Alors oui... elle avait ses vermines qui lui ravageaient le ventre, de l'amener vers celle qui l'avait converti à l'unicité et qui, "Bordel de Cornes de Bouc", avait fait de lui un père radieux lors de sa dernière venue en Montpellier.
Mais ses entrailles aussi se faisaient ronger par ses propres rats. Peur de ne voir remonter aucun souvenir ou peur de n'en voir émerger que trop.
Son cœur balançait entre l'impatience de la tachycardie et la crise pure et simple de tétanie.

Rodez et son espoir de reconstituer son propre tout...

Ne pas appeler une ravissante blonde madame...

Se souvenir... Se souvenir....
Lucifaire
[Le moyen le plus sûr de se consoler de tout ce qui peut arriver est de s'attendre toujours au pire.]

Aurillac.

Comme un métronome, j'entends le tic tac qui me donne le tempo, le rythme de plus en plus rapide sur lequel je dois composer. Quelle sera la musique au final? Lente et mélancolique? ou bien celle qui vous donne envie de danser jusqu'à n'en plus pouvoir?

Il reste un jour du lieu de Rendez-vous, un seul....

J'ai une boule désagréable dans le ventre, l'amnésie est une maladie qui laisse des séquelles, je me préparais à subir la seconde mort de celui que j'ai aimé le pire parmi toutes mes histoires. Sub c'était"quand y en a plus bah y en a encore!"Pourquoi j'en parle au passé.... tout simplement parce que je ne réalise pas encore que demain ce n'est pas son fantôme qui sera face à moi....

Je soupire, j'aimerai tant une bonne pipe de pavot ou même une bonne beuverie parmi plein de monde et me soûler avec le bruit!

Le voyage n'a du pas être agréable pour Black, je suis restée muette tout le long, enfermée dans une préparation psychologique extrême, même pas j'ai pris soin de répondre à mes missives en instance de réponse... je suis dans une bulle de chagrin, dans une bulle de ravissement, deux sentiments qui me torturent. Mon esprit est avec mon fils aussi, pour lui que je me bats pour lui que .... je pars retrouver son père.... un père qui ne se rappellera plus des d'Albois-subite.

Cependant, ce calme dont je fais preuve n'est que le reflet de celle que je suis devenue, moi aussi j'ai oublié..... oublié ce que c'était le bonheur....

.......la VIE...

Je porte un regard sur Black épuisé , il me sourit.... réconfortant comme il sait si bien le faire. En retour, je m'enferme dans ses bras protecteurs, il est inquiet je le sais, je caresse son avant bras comme pour le rassurer moi aussi... "Tout va bien se passer, je suis prête"je vais bien ne t'en fais pas......

Qu'est ce qui pourrait m'arriver de pire aujourd'hui.... si ce n'est qu'apporter le meilleur à Sub et de le laisser reconstruire un présent, un futur sans maux, et .... sans moi.

Black07
Elle se faisait rare, l'évitant au maximum, tel un animal apeuré. L'état dans lequel se trouvait Lucie. Elle ne le leurrait pas en lui faisant croire que tout allait bien. Il savait sa hâte et sa peur de LE revoir.
Elle pouvait donner le change à bien du monde, mais pas au Wurmstein.


Comment alors lui parler des dernières nouvelles qui venaient d'arriver ? Il avait bien senti que quelque chose clochait dans la missive de Nikkita. Et confirmation venait d'arriver à l'aube par un pigeon de Bourgogne. D'abord étonné vu qu'Icare était revenu lui porter des nouvelles d'Eud, de la lire à nouveau. Mais en lisant le second pli, il compris rapidement pourquoi la brune s'était sentie le besoin de reprendre plume.



De Eudoxie_
Objet Pensées positives pour demain


Black,

Bien sur que je me souviens de Nikkita, elle a partagé quelques jours de notre route commune, le détour par St Claude pour elle je m'en souviens encore, dois-je te le remémorer également ?
Je ne te dirais alors qu'un mot : escalier *sourire mutin aux lippes*
Mais cela dit je n'ai pas plus de ses nouvelles si ce n'est qu'elle a été un temps à Dôle en même temps que le célestien et Ambre.
Il n'est peut-être pas temps d'en parler à Lucie, tu ne sais rien au fond, et si il y a quelque chose et qu'elle n'a pas voulu le dire elle a surement ses raisons.

Préoccupe toi déjà de ce qui se profile devant toi demain si je peux me permettre de te donner mon avis, tu va avoir fort à faire, je le crains, que tout se passe bien ou non.
L'émotion sera forte pour Lucie assurément, je la souhaite douce et non douloureuse mais ça...seul le moment précis le dira.
Et puis on parle de Lucie mais toi aussi, tu es en crainte pour elle, ça t'inquiète, tu essaie de la maintenir hors de l'eau depuis tant de temps et là soit tu va voir ton désir se réaliser et la voir sourire de nouveau sans faux semblant, soit... je préfères même pas y songer en fait.

Je suis heureuse que vous ayez pu apaiser un peu vos esprits bien agités avec la kumpania avant tout ça, je ne connais pas ce Pachi dont tu parles ce sera l'occasion lorsque j'irais, peut-être t'y trouverais-je si tu dois y retourner, j'en éprouverais un plaisir certain.

Moi ?
Oh rien d'aussi fou que ce que tu peux vivre en ce moment, les retrouvailles ont été plus qu'arrosées et à plusieurs reprises, j'en ai même été à dormir presque toute la journée d'hier vois-tu... Impossible de faire quoi que ce soit.
J'ai rencontré un mercenaire aussi avec qui j'ai discuté longuement, j'en ai appris plus sur ce que ça veut dire en fait, un peu plus sur toi avant aussi par le fait, enfin peut-être je ne sais pas s'il y a plusieurs sortes de mercenaire.

Futurs projets ?
Ce soir nous partons de Dijon pour Sainte Menehould via Reims pour voir de la famille d' Ambre, après je ne sais pas, je redescendrais très probablement sur Clermont pour voir la kumpania, puis comme toujours le Béarn.
Je te l'avais dit moi et les lignes droites on n'est pas copines, mais le but reste le même, à un moment ou un autre.

Comment je vais ?
Et bien je vais... bien, je suis avec des amis qui sont là pour moi, quelques ombres au tableau tout de même.
Je t'ai parlé de Kaghan, mon ami particulier je crois qu'on avait fini par le définir ainsi, disons qu'il ne va pas bien, et j'aimerais fort être à ses côtés pour l'épauler mais sa situation comme la mienne ne le permettent pas et ça me ronge.
Et il y'a toi aussi, le manque reste là tu vois,c'est que tu laisses des marques mine de rien, et je parle pas de celles affectueuses que tu aimais laissé, et puis c'est pas comme si on s'était quittés fachés donc forcément, une furieuse envie de sentir ton étreinte. *sourit en y repensant* Je m'égares je crois.

Quand à Icare, hum... Nan je ne le gave pas de douceurs, enfin tout dépend de ce que tu entends par là, tu m'as dit de l'appater pour ne pas qu'il me bouffe la main alors je lui donne à manger, forcément, et puis il est peut-être juste content de me voir après tout. *ricane*

Bon courage pour demain, je penserais fort à vous deux.

Je t'embrasse.

Eud






De Eudoxie_
Objet Instinct


Black,

Petite missive avant de lancer le convoi pour partir de Dijon afin de t'apporter une triste nouvelle...
Ton instinct ne t'as pas trompé, Nikkita a bien un problème, je l'ai appris ce soir au retour du célestien à la roulotte.

Il m'a appris qu'Ober ne suivait pas notre groupe car elle rebrousse chemin pour rejoindre Nikkita dont le corps de son époux sans vie a été retrouvé en bord de route.
Voilà donc pourquoi son courrier a du te sembler étrange...

Je pense que le dire à Lucie n'est pas une bonne idée, mais tu en seras juge.
Je te laisse nous partons, fais attention à vous deux sur les routes.

Je t'embrasse

Eud


Du calme, un moment de répit. Lucie se repose, les cernes sous ses yeux font peine à voir, son sourire ne le dupe pas.
Plume en main le Pommier griffe le vélin pour qu'Icare puisse délivrer quelques nouvelles du jour à la brune sur les chemins.




À Eudoxie_
Objet Aurillac au matin

Eud,

Comment te décrire mon état ce matin en ouvrant ta dernière missive. En effet, je ne me vois pas annoncer à Lucie que son amie traverse un drame. L'impression que chaque jour en ce moment annonce une nouvelle plus terrible que la précédente. As tu déjà vécu pareille chose ? Je me dois de masquer, feindre, et donner l'impression que rien ne m'échappe, que tout va bien et va s'arranger. Je fais au mieux je t'assure. Lucie se veut rassurante alors qu'elle est si fragile.
Une chance qu'Ober ne soit pas loin de son amie, dure épreuve pour Nikkita, si proche de son terme qui plus est.
Cette femme parlait de son époux comme son Autre, son Essence, sa Vie. Terrible douleur doit l'éteindre elle aussi. On ne peut porter tous les maux de chacun, et notre soutien semble si dérisoire. Peut on trouver les mots, je ne crois pas. Ni prendre une once de douleur.
De ton côté tout semblait plus limpide, des retrouvailles bien fêtées, une nouvelle rencontre. Serais tu attirée par les mauvais garçons ? Tu quittes un ex mercenaire pour en trouver un en activité sur ta route, clin d'oeil du destin.
Puis, je vois sur ta lettre que cela n'est pas tout à fait vrai. Tu es donc en soucis toi aussi concernant ton double, et tu ne peux l'aider comme tu voudrais. Ce sentiment d'impuissance dont je faisais cas plus haut.
Puis je nier que la chaleur de ton corps me manque ? *sourit* Je ne sais mentir. Mais tu avais besoin de reprendre ta route à ce moment là et ainsi va la vie. Nos routes se rejoindrons sans doute un jour ou l'autre. Ce manque sera ou ne sera plus en fonction de nos vies. Tu sais que je suis optimiste et que je n'aime pas me nourrir de regrets Chaton. Aujourd'hui, n'est pas demain. Que nous reserve demain ?
Enfin si demain pour nous c'est Rodez. Rodez, Lucie et Sub.
Je te souffle un peu de ma tendresse dans ce monde de brutes.
Baisers vers toi,
Black



Icare vient à peine de prendre son envol, qu'un piaf frappe à la fenêtre. Des nouvelles de Victoire cette fois, en dépliant la missive, le grand brun espère sincèrement y trouver du positif. Cela fait plusieurs jours qu'il a répondu à sa fille et à Diny, et il sourit en pensant que s'il n'a pas de nouvelles c'est que tout va bien pour le groupe qui se trouvait sur Montpellier. Lecture et confirmation que rien ne cloche, si ce n'est un léger changement dans leur projet.




De Victoire_ de Kerry


Black,

Le plus important à mes yeux est que je sois en vie, auprès des miens et de mes amis. Loin du Limousin je suis, mais ce voyage est une bouffée d'air, même si l'idée de partir à Alexandrie ne m'avait jamais convaincue.
La persuasion de Diny a eu raison de moi ... pour une fois, et pourtant le Limousin me manque déjà. D'ailleurs, vous ne devez pas en être étonné, vous me connaissez bien, j'y suis née, j'y ai toujours vécu, je lui ai beaucoup donné sans jamais regretter.

La vie n'est pas un long fleuve tranquille, contrairement à ce que croient certains. Pour preuve, chaque jour ou presque est fait de changements concernant notre départ de Montpellier. Pas d'achat de bateau, pas de retour en Limousin dans les jours prochains, peut-être mes premiers pas sur le pont d'un bateau dans quelques jours ou pas ...
Aujourd'hui ou demain, les projets changeront-ils à nouveau, seul l'avenir nous le dira.
En attendant je passe mon temps à visiter la ville, son port, avec nos fils et profite des moments où Era les emmène à la pêche pour emprunter des livres à la bibliothèque.
Suffisamment parlé de moi.

Comment vous portez-vous ?
Lucie se remet-elle après tout ce qu'elle a subi ? A t'elle appris au sujet de cet homme au nom de Sub ? Ne l'ayant revu qu'une fois rapidement depuis l'autre jour, je ne peux donc vous en dire plus à son sujet. Je ne sais même pas s'il est toujours sur Montpellier.

J'espère que tout se passe bien pour vous, que votre voyage se déroule sans encombre,

Mes amitiés,

Victoire


Autant profiter de ce temps libre pour continuer sa correspondance.



À Victoire_
Objet Aurillac au matin


Ma Comtesse,

Je viens de prendre lecture des dernières nouvelles.
Que vous dire me concernant ? Je ne suis plus en route pour le Béarn. Mais sur Rodez demain.
Sub, l'homme que vous avez vu sur Montpellier et Lucie s'y sont donnés rendez vous.
Je crains cette rencontre qui risque de bouleverser à nouveau l'équilibre fragile de Lucie je ne vous le cache pas.
Nous étions sur Clermont pour y retrouver une troupe de saltimbanques au demeurant fort sympathiques.
Donc vous êtes toujours sur Montpellier ? Plusieurs jours que je n'ai eu de nouvelles de Siri ni de Diny.
Alors plus de Limousin, plus d'achat mais l'attente d'un prochain départ ? Cela semble encore flou dans votre courrier.
Faire le vide va vous faire un bien fou. Vous êtes en plus en très bonne compagnie avouez le. Famille et amis quoi de mieux pour vous refaire une santé et revenir fraiche et dispose pour retourner à votre vie, la politique et le bien du Limousin.
Pour ma part je ne suis pas fait pour ça. Jamais plus je ne veux être bloqué deux mois sans pouvoir bouger. Je ne suis pas fait pour ça, j'en suis certain désormais. Vous ne pourrez plus me faire fléchir à ce sujet.
Je suis un homme de terrain et d'action. L'immobilisme et la routine ne me vont pas. Je fane et pour me sentir vivant j'ai besoin de vibrer.
Je vous embrasse avec toute mon affection,
Votre Pommier,
Black

_________________
Eulalie
- T’es ma bouée de sauvetage.

La Vache !

En entendant ca, j’ai retenu ma mâchoire qui voulait se la jouer Tex Avery, genre .. je me fais la malle sur les godasses.

Mazette !

Exit ; le phare imposant, robuste et fier sur lequel on peut compter pour montrer le port aux âmes en perdition, idem pour ces rafiots qui certes tanguaient mais offraient cependant une certaine sécurité ………..Nan, j’étais dans la peau de ce truc insignifiant, minuscule, ridicule, qui ballotait au milieu d’une marre de flotte…….. une bouée……une risible bouée….. … Il ne lui manquait plus qu’une trogne de canard et j’étais servie !
Eh bin ! Si ce n’est pas du compliment ça ! Comment mon égo en avait prit un coup ! Puis je me souvins d’autres mots qu’il m’avait dit :


- Je vois toujours le verre à moitié plein et pas à moitié vide.

Ouais bah s cuse moi Bichon hein ?! Mais la, la bouée ; elle prend l’eau de toute part ; elle est juste en train de couler et pas que dans un maigre verre d’eau ! Elle aurait sacrément bien besoin d une rustine !! Bon, j’ai dû laisser paraitre comme un……malaise, parce qu’aussi sec il enchaina :

- Je me sens moi-même avec toi…

Allez …. on continue ….. Me tance ma caboche. Attendu qu’en ce moment même, il n’est justement que la moitié de lui-même, ca promet ! Tsss, p’t’et’e qu’un jour, lui et moi on sera entier…… A ce rythme ci, je ne voyais vraiment pas…… quand……….. Mouais, vraiment pas gagné l’affaire…

- Sans toi, je ne suis vraiment plus rien….

Et mille anges se mirent à débiter :

- Alléluia, Alléluia, Alléluia, Alllééééé luia !

Là, mes neurones acceptèrent enfin de voir le verre à moitié plein. Après tout, c’est vrai qu’il n’avait en souvenir que de ses débuts de chasseur, et donc, de la terre des chiabrenas et …. ma foi.. de moi…. Perplexe je le regarde en me demandant bien pourquoi d’ailleurs..

- T’es pas quelqu’un qu on oublie…

Bichon s’améliorait, y a pas….

- D'ailleurs, Lucie a parfumé sa lettre de son parfum pour raviver des souvenirs.

Gné ? outre le fait que mon estomac se bourra de plomb en entendant, une fois de plus, ce satané prénom, j'ai malgré tout, éclaté de rire devant ce genre de mièvrerie. Toute ma délicatesse y est passée ! Que dire si ce n'est que je trouvais cela encore plus ridicule que de passer pour une bouée.

- Cesses de rire. A sa place, je suis sur que tu en aurais fait autant

Nom d un chien….. me connaissait il vraiment si peu ? Parce que ca…. non définitivement non, je n’aurai pas fait ca. Perso, je préférai lui envoyer…… des vaches en cadeau.... Bref un truc qui ne sent pas du tout mon arôme ... Et puis d’ailleurs je pense que si quiconque m’écrivait m’avoir oublier, bah je n’aurai même pas répondu en fait…….. ‘ fin bon chacun fait comme il veux. Mais franchement… savoir être tomber dans l oublie n’était pas des plus gratifiant alors vouloir en prime le constater de visu, fallait être quelque peu masochiste, non ?
Mouais… pas net tout ça…..


- J'aime beaucoup son parfum.

Et la, c'est la marrée haute.........Les rats se transformèrent en ragondins tant les galeries deviennent immense, et me rappelèrent qu’il ne restait plus qu’une toute petite journée de rien avant le plongeon de Bichon…….. Mouais après ca, la flotte engloutirait la bouée, la broierait, l'engloutirait...
J’avais décidé de l’emmener jusqu’aux portes de la ville, pas d y entrer….. Non, je ne voulais pas assister à ça….. Je n’avais rien de maso justement… Le supplice était bien suffisamment profondément ancrée, je trouvais donc, inutile et idiot de m’y vautrer encore plus en les voyant parlementer entre eux, voire même plus que cela…..Je resterai aux portes puis je décanillerai aussi sec. C’était ça mon plan.

Et puis... quoiqu'il décide de faire, reste que j’étais sure d une chose : Ou qu’il aille, il emmènerait
au creux de son ombre, des poussières de moi.


Et ca finalement, c’était rassurant.
Mortsubite
[TIC TAC, TIC TAC]


Langueur, lenteur de ce temps qui demeure... Demain, demain... peut-être... Rodez...
Adossé sur ma chaise, avec pour toute présence une chope docile qui tente vainement de couler la vermine qui furète en mon sein, je tente de l'ignorer.
Son tic-tac pesant, m'irrite, m'agace, finalement m'hypnotise. Elle trône imposante face à moi...


Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible
Dont le doigt nous menace et nous dit "Souviens-toi!"
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible:

Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de sa coulisse:
Chaque instant te devore un morceau du delice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cent fois par heure, la Seconde
Chuchote: "Souviens-toi!" - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!

"Rememer! Souviens-toi, prodigue Esto memor!"
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!

"Souviens-toi" que le temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi.
Le jour décroit; la nuit augmente, "souviens-toi!"
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l'heure ou le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le repentir même (oh! la dernière auberge!),
Où tout te dira: Meurs, vieux lâche! il est trop tard!


Merci à Mossieur Charles Baudelaire pour ce petit emprunt fort à propos (Spleen et idéal LXXXV)
Lucifaire
[L’éclair]


Éclair qui te caches dans un nuage,
Éclair bleu que je vois,
Quand jailliras-tu ?
Éclair, ô toi, béni,
Chargé de foudre, fécondant, purifiant,
Je t’attends, exténuée.
Mon corps gît comme une loque
Pour pouvoir une fois, saisi par des mains électriques,
Plus ferme que tous les minerais de la terre,

Envoyer l’éclair.....





Édith SÖDERGRAN
Eulalie
Un pas : je trainaille......... deux pas : je pinaille
un pas : plus de gouaille........ deux pas : je déraille
un pas………. des murailles............ deux pas : je défaille…

On y était…….


Advienne que pourra tourneboula en rond dans ma caboche, mais il n’aurait pas fallu gratter trop fort pour que je m’effondre, que j’attrape Sub par la manche et fasse demi tour avec lui….
Non je n’avais pas envie de la suite….. Oui il le fallait pour lui…….. Oui, il me reviendrait ….. Non sure qu’il s’en irait…….. Non je ne pouvais pas me faire à cette idée…..Oui c’était lui qui choisirait…… Non Oui Non Oui Oui Non

Nom d un chien….. un vrai joyeux bordel dans ma caboche, la balance mental que j’avais oublié se remit à jouer son jeu favori du : il faut que, y a qu’a et du : je veux que, faut pas……. Mes guiboles, elles, jouaient des castagnettes, mon estomac n’était plus qu’un trou béant, mon oxygène se raréfiait, je m asphyxiais ……et le souvenir de cette nuit mirifique qui s agitait dans mon crane……. et le regret d avoir laissé filer tant d années sans rien lui avouer …et, et, et,…….. Tss je ne tournais plus rond, moi qui avait horreur de la guimauve, je me faisais colère pour ne pas m enflammer sur ses lèvres, ne pas le toucher, le respirer, le gouter de tout mes pores…de toute mon âme….. Au final, je l’ai juste laissé en paix avec ses propres démons……. Eurff, rien n’allait plus, la bouée sombrait, chavirait, crevait, se noyait…..

Mon plan était clair, je l’attendrai aux portes, j’espérai qu’au moins il est la décence de venir me dire un dernier adieu……. Puis l’espoir revint…… non, il viendra sourire aux lèvres et vous repartirez tous les deux……. Je rehausse mon sourire avant qu’aussi sec il ne vire……. Mazette une véritable girouette…… Je ne suis plus qu’un poisson prise dans le nase à la recherche de l’essence même de vie.

On y était………
L heure……
Le moment……….


Ne pas assister à ca………. Voix tremblante encourageante qui lui demande de la chercher alors qu’elle désire juste le contraire…attrapes le et tire toi avec ! …

Maso ? Oui… en fait surement, totalement, complètement……. pourtant….. Savoir qu’elle s en voudrait tout le restant de sa vie si elle lui en empêche, ne pas vouloir ressembler à tout ces autres pour qui l humain n’est rien alors lui laisser prendre ses propres décisions même si…… même si….. Non ! il va revenir ! Non…… il ne reviendra pas……

Advienne que pourra…..Le retenir.... mais c’est un regard de désespoir qui se pose sur sa silhouette qui s’éloigne… un peu…. toujours une peu plus…. totalement…… disparu…….. je n’ai rien retenu.

Des secondes qui se transforment en heure, les yeux qui scrutent le vide, y a pchoune dans ce bled, juste le silence qui fait écho à ma désespérance…….

C’est mort….. Cette fois Lalie, tu l’as ta réponse…….. Il ne viendra plus, retournes t en.. Ce que je fis…….. Mais la maso refit surface, fit demi tour et décida d’elle-même d’aller constater les dégâts……

C ’était pas ca le plan ; j’aurai dû pourtant m y tenir…. Parce que…….

C’est la que tout à foiré…..

Bichon est la, dans un taudis, seul….. Paumé dans ses pensées, du moins ça y ressemble, alors j ouvre la porte, j entre, curieuse, la trouille au ventre, machinalement j’avance…..

un pas : la tenaille
deux pas : la porte se rouvre ; je regarde, je trésaille
plus de pas….. je défaille………

Sous mes prunelles écarquillées Sub me présente le frangin de la souris, Black… Je savais bien que ce nom me rappelait quelque chose ! Même tronche…… même barbe mal rasée…….. Même……tout…….. Je le reconnais ! Je ne peux pas me tromper ! Bordel ! C’est ca son passé ?!! Celui la, il ma refilé une mandale à Aurillac, y a un bail certes mais mon nez s en souvient !!

Aucun pas : je déraille………..
Tout s enchaine……….

Mes mots acides, aucune envie de faire dans la politesse avec ce bonzhomme çi ! Et pourquoi vient t il nous emmerder en prime ? Pouvait pas nous foutre la paix ? Tout y passe et ma colère contenue envers ma propre décision d’emmener Sub dans ce lieu maudit, exacerbe mes mots….. qui s enchainent, qui s emmêlent... qui s’écoulent tel un poison…… Nouvelle ouverture de porte, le taudis se remplit, une blonde, une brune, un blond, je ne vois rien, je crie……. A croire que les démons se sont emparés de moi, Black me tend un verre, je le prends et le vide sur le sol puis au final, je claque la porte, sors en rage…….

Je n’entends rien, je ne vois même plus rien…… Irascible ? pire…… les rats ont quitté le navire, ne reste que dégout et haine cette très chère amie……


- Lalie!!!!
- Ohhhhh !! oh merde mais attends moi!!!!!!


Sub…… il me rattrape, me questionne m interroge, personne apparemment n a rien compris, je me plante de quidam, cela ne peux pas être lui qui m’a défoncé le pif, je confonds, c’est obligé je suis…….. complètement folle……et en prime insociable…… rien de neuf quoi…….sauf que le doute s initie en moi lorsqu’ il ajoute

- Lalie ! j en aurais jamais fait le parrain de mon fils si c’était lui, merde !
- J’ai une très bonne mémoire, pis t façon j’aime pas son teint quoiqu’ il en soit.


Capitulée ? Avouer que peut être je me suis plantée ? Non ! ca jamais ! Je reste sur ma position et puis il lui ressemble trop pour que ce soit un hasard ! Encore un ? Cela serait un de trop vraiment ! Et tout s enchaine……. tout continue....

Une proposition d’aller à Clermont avec eux……. Avec Elle ? Non mais dites-moi que je rêve !! Clermont en prime, cette ville si hautaine ?! Bon d accord l’avait peut être changé depuis le temps que je n’y avais pas mis les pieds, mais ma mémoire est tenace, comme toujours, et surtout, surtout, hors de question de trainer sur mes basques l’autre souris ! que croit il donc ?!! Et puis sa mémoire…….. de retour……… mauvais signe, tres tres mauvais…… Vouloir la suivre alors que tout lui est revenu ? ... Déjà mon arrêt de mort est signé, car je comprends là, juste là, que je l’ai perdu……Il enjolive, me dit que sa propre présence peut être toxique a Lucie…… mais quand il ajoute qu il veut le mieux pour elle…… Je dégringole…… la bouée est morte asphyxiée.. les jeux sont fait…. rien ne va plus……

Mais la maso en demandait plus, et quand il lui demande de revenir dans le taudis, elle suit…….



Et que vienne le coup de grâce….


Ma hargne à son niveau décisif, je hais tous ceux qui m’entourent, je ronge mon frein puis je défaille……. Je déraille……. J’en sais rien.. Je suis là et ailleurs, est ce moi qui parle ? Je ne sais plus, je suis cette autre….. quand soudain c’est Sub qui se tire, me laissant là, comme une conne, au milieu de tout ceux que j’ exècre.. et Sa Blondeur qui montre les crocs à présent…….. Mauvaise comme une teigne…comme moi peut être..… mais surtout fourbe…d’avoir attendu la sortie de Sub. Je sors…. le retrouver… chercher l’air…. décaniller, sauf que cette fois çi, je sais……..je l’entends dans son …


- je veux etre seul..........

Je défaille, je déraille, je me noie……alors retourner dans un taudis …. Seule………. Je bois……. Je bois……….je bois…….

Me terrer ou crever….

Que m importe, je suis déjà morte…..
Black07
Tard, juste avant le départ le grand brun passe la porte de la taverne. Sourire éclairant son faciès d'y distinguer Alizéa, sa brune Amie. L'homme témoin des retrouvailles quitte l'auberge, laissant les deux bruns prendre quelques nouvelles. Dérouté par le sentiment de mal être et la tristesse qui habite son amie, il se sent impuissant, mais doit prendre congés pour poursuivre sa route. L'esprit embrumé par moultes questions : Aurait il été déplaisant ? pas assez à l'écoute ? L'attente d'Alizéa sur son passage différente ?
La peur de perdre Cette Amie le dévore. Et c'est au lendemain qu'il couche sur un parchemin son inquiétude.



À Alizea28
Objet Rodez



Ali Jolie,

Hier fut assez déroutant de vous voir réagir ainsi. Sans doute n'ai je pas été à la hauteur de vos attentes de ces retrouvailles. Que dire si je suis inquiet, inquiet pour vous meme si vous ne le croyez pas. Inquiet pour votre fille, et dérouté par le fait que je ne vous ai apporté aucun soutien. J'étais pris par le temps également. Ce temps qui file et qui ne permet pas de tout résoudre en quelques instants.
Vous savez l'affection que je vous porte et la personne chère que vous êtes pour moi.
Je ne vais pas vous narrer cette journée éprouvante également en émotions, vous avez bien assez à gérer de votre côté.
J'ose croire que notre prochaine rencontre sera plus apaisée. Je ne tiens pas à perdre l'amitié que nous avons construite l'un et l'autre depuis de si longues années.
Je vous embrasse tendrement,
Black


Peu après c'est la rencontre tant attendue, tant crainte, tant désirée. Un panel différent d'émotions, d'inquiétudes, de peur, de joie.
Le Pommier se demande s'il doit être là, tout le temps là, s'il ne devrait pas laisser les deux acteurs au final seuls. Mais le regard et la pression de la main de Lucie sur la sienne, prouve qu'il est à la bonne place. Elle a besoin de lui. Petit à petit, l'étrange voile opaque qui embrumait Sub, se lève, plus ou moins nettement. Leur vie passée, leur fils, leurs pleurs sur sa perte. Le deuil finalement commun des deux parents.

Obligation est faite de prendre congés pour se rendre au travail, promesse de se revoir plus tard. Ce rendez vous, a lieu en milieu d'après midi, avec une présentation de la compagne de voyage de Sub, Eulalie.

Eulalie, qui part dans un délire dont elle seule doit avoir le secret pour imaginer que Black puisse avoir croisé sa route des mois plus tôt, et seule en taverne à ses cotés ce dernier l'aurait violemment frappé.

Toute dénégation semble superflue, la brunette campe sur ses positions. Quiconque connaît le grand brun rirait de l'entendre maintenir sa version. Le Wurmstein n'use jamais de violence physique envers une femme.

Ensuite le drame, Sub sort de la taverne agacé, suivit d'une Eulalie un peu grinçante envers Lucie et plutôt le sourire aux lèvres pour le rejoindre.
Peu après, Lucie devant terminer un champ, le brun retrouve Eulalie, ivre morte. Sub, veut rester seul, et semblerait lui avoir fait comprendre qu'il poursuivrait la route avec Lucie. Femme perdue, cœur en miette avec qui faute de compatir, le brun écoute avec empathie. Finissant par trouver cette femme touchante et intéressante.

La quitter ensuite pour répondre à plusieurs pigeons en absences. Faire parvenir par coursier un bouquet de fleur vers la Champagne.

Un repos bien mérité. Pensant le départ pour le lendemain avant de recevoir un pli de sa fille qui lui annonce son passage via Rodez.
Retarder le groupe pour pouvoir serrer dans ses bras sa Princesse.
Prévenir les autres rapidement.

_________________
Lucifaire
[Le jour J, l'heure H, l'instant T...]

Le jour ....

Rodez, 15 Février 1465

Il était venu le jour, l'heure et l'instant de revoir le visage de Sub, impossible de contenir mon stress, ma peur, mes tremblements, mon cœur.......

Arrivée du matin très tôt, Black et moi avions regagné nos chambres, un peu de repos avant la tempête, impossible pour moi de fermer un œil.... Il était à Rodez lui aussi et peut être même dans la chambre voisine?

Profond soupire, il me fallait prendre une bonne douche froide.....

.....Puis l'heure ...

Enroulée sous un châle, je me dirige "au pain retrouvé, pourquoi cette taverne? Parce que son nom me parlait que trop bien. J'ouvre la porte, un sourire lancé au tavernier puis mon regard longe la pièce, personne.....me voilà rassurée à l'idée de ne pas entendre un "Bonjour madame".

Sans même commander quoi que ce soit... je me poste à la fenêtre, dos à la porte, regard perdu dans le paysage, c'était une histoire de fous.....
Mes doigts nerveux se nouent entre eux quand un Baiser tendre vient s' écraser sur ma joue.... : Black...mon ami.

.....Puis vint l'instant.....

...où il m'est apparu.....








Mortsubite
[ Les tourbillons de la vie ]

Elle avait des bagues à chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitôt, m'enjôla.

Elle avait des yeux, des yeux d'opale,
Qui me fascinaient, qui me fascinaient.
Y avait l'ovale de son visage pâle
De femme fatale qui m'fut fatal.

On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés,
Puis on s'est séparés.

Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, Aïe Aïe Aïe
Ça fait déjà un fameux bail.

Au son des banjos je l'ai reconnue.
Ce curieux sourire qui m'avait tant plu.
Sa voix si fatale, son beau visage pâle
M'émurent plus que jamais.

Je me suis soûlé en l'écoutant.
L'alcool fait oublier le temps.
Je me suis réveillé en sentant
Des baisers sur mon front brûlant.

On s'est connus, on s'est reconnus.
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus de vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffées,
Puis on s'est séparés.

Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie.
Je l'ai revue un soir ah là là
Elle est retombée dans mes bras.

Quand on s'est connus,
Quand on s'est reconnus,
Pourquoi se perdre de vue,
Se reperdre de vue ?

Quand on s'est retrouvés,
Quand on s'est réchauffés,
Pourquoi se séparer ?

Alors tous deux on est repartis
Dans le tourbillon de la vie
On a continué à tourner
Tous les deux enlacés.
Eulalie
La vie est parfois étrange……… Lalie commençait en effet à le penser sérieusement alors qu’elle finissait de se finir au fond du taudis.



Fin de journée

Bouteille amie, tentative d’oublie par une marée d'alcool..…mélange de désespoir, de colère envers moi même, de haine envers eux tous…… Ce clan…… ce trio, Sa Blondeur, son frangin et Sub….
Mais voilà que l'ahaus entre, s’attable juste à mes cotés…Que me veux t il de plus ? Je suis déjà morte. Pourtant, il continue le combat et me transperce le cœur encore un peu plus de ses mots, tel un couteau acéré :

- T’avais raison, je ne peux pas la quitter.

Ce qu’il dit ensuite reste dans les ténèbres…… mon âme butta sur cette phrase….. J’eus l’impression de dégringoler plusieurs volés de marches dans la pénombre …….Je ne touchai plus terre …… Regard de paumée, horizon nébuleux……Espoir anéanti……. Avenir ? Aucun. * Il peut bien creuser la terre avec tous ses remords, il n’aura plus rien de moi, il n y a plus rien à prendre, l’envie de me jeter au ciel et qu’ il commence à comprendre, que tout n’est pas à prendre, non tout n’est pas à prendre..*

Sub sorti.
Je tentai de me noyer à l’aide d’un tonnelet….. D un fut entier. Et de cogner mon poing sur la table pour ressentir dans ma chair cette douleur insondable qui me lacère à l intérieur.
Plaie profonde, béante aux arêtes aussi tranchantes qu’une lame de rasoir. Elles me cisaillent, me tailladent à chacun de mes souffles. Ne pas la laisser vivre, la virer dans l’alcool…. La fin est proche, je manque d’air, gosier qui se resserre…. ne pas penser… ne pas penser…. ne pas penser ….. Tout ce que j’ai perdu…..

Mais comme l’ivresse est cruelle ! Elle remonte le temps. Encore ; encore et encore……Ses mots doux et acides que j’aimais tant... ses mains sur mon corps….. Son corps sur le mien……. ses prunelles avides, affamées, impatientes, taquines qui me transperçaient l âme…l’emportait, la faisait vibrer à l unisson de la sienne. Plus rien de cela ne m’appartient……Ne plus penser à ce rien qu il me reste…….. et boire, boire, boire, pour l’oublier.
Mais le jeu n’était pas fini, la bête n’était pas complètement assené alors à son tour……

Black entra.

Comme les bonzhommes aiment voir les mises à mort………

Ce fut ma seule pensée en le voyant. Il devait se ravir, la bête se mourait devant lui, il ne lui restait plus qu’un souffle de vie déchirant qu'un simple coup de vent pouvait balayer. Tableau merveilleux à raconter à Sa Blondeur frangine, comme ils s’en réjouiront tous trois ensemble. Oh pas longtemps, jusqu’à la prochaine mise à mort d une autre bête, d’une autre biche que le chasseur acculerait une fois encore.

Mais la vie est étrange parfois…
Je n’ai rien compris de ses paroles…….. Encourageantes ? Gentilles ? Compatissantes ? Que cherchait-il vraiment ? Était ce un jeu ? Celui d un matador s’amusant du désespoir de la bête, le narguant avec son mantel rouge avant de l’achever ? Le coup fatal lui était il réservé ? C’était de cela dont s amusaient le trio ?
Impossible de comprendre…. Complaisance ? Empathie ? Mon esprit trop embrumé ne capte pas, pas plus que je ne suis capable d’une seule once de rage… Vide…..Toute force m a abandonnée …. Alors je le laisse faire, j’attends que vienne le coup d’épée qui transpercera le peu de vie qui me reste.

J’attends encore……

Oui, la vie est étrange parfois.

Dérangeante sensation quand je m’aperçois que je parle avec la seule personne qui l'accepte encore. Pourquoi lui racontai je tout cela ? Comme à un ami ? Étais je donc si cinglée que cela ? Ce n’était pas un ami ! D'ailleurs je n'avais aucun ami... personne.... La seule personne à qui je pensais, à qui parfois j’écrivais, quand tout m’anéantissait venait de broyer mon âme entre ses mains...Que me reste t il à présent ? Revient alors cette fougueuse envie de me jeter au ciel devant l'abysse de néant qui m’étreins.

Black sorti.

Ne reste que le silence et les godets qui s'alignent, l'un derrière l'autre, plus rien n'a de sens. Je tente de me lever, décaniller de cette ville; mais sans être morte, je suis incapable de bouger. Tout tangue.....Alors je continue, un godet, puis un autre. De nouveau la porte s ouvre pour laisser entrer triste sire et ses remords ...... il empeste son parfum, à elle... Comme les bonzhommes sont cruels.....Il veux me venir en aide ? ne pas me laisser roupiller la, dans ce taudis ? M aider a me coucher ? La belle affaire, qu'en a t il bien à carrer ! Que cent diables lui arrachent le cœur ! Et surtout qu il aille donc la retrouver et me foute la paix ! Il insiste..... je me lève; titubante et mes pas zigzaguent jusque dans une chambre....Non il ne me touchera pas, ni pour grimper ce fichu escalier, ni après, plus jamais...... il n'aura plus rien de moi. Demain...... demain je partirai avec le seul espoir qu il me reste: Que mes pas me guident vers des maroufles, qu ils achèvent l’œuvre déjà commencé, pour qu'enfin ne me reste que le ciel.



Nouvel journée, aucun changement

Cette journée .... promesse de ne pas picoler pour pouvoir décaniller.... même la boulasse n'a pas voulu de moi...... Décidément la solitude me colle à la peau.... Mais voila que devant ma tisane, c'est Sa Blondeur qui se pointe pour déverser de nouveau son venin... Mauvaise comme une tique, je reste impassible....Du moins, je fais tout pour le paraitre, Y parvins je alors qu'au plus profond de moi, tout est détruit une fois de plus.
Trio implacable qui l'un après l autre vient planter son épée pour qu'enfin se meurt la bête..... Un véritable orchestre mené d une main de maitre...... Ce soir..... ce soir....... des chemins....Ne penser plus qu'à cela, et la laisser verser sa bile, la laisser glisser sur ma peau, si elle savait a quel point plus rien ne peut m'atteindre à présent, l'amertume est trop ancrée, la douleur ne peux être plus profonde, je souris déjà à la mort.

Hélas pour moi...... le chemin fut d'une platitude exemplaire...Alors une autre ville, un autre taudis, d autres godets et puis..lui... qui accepte le marché...Ma rédemption par l'épée, que le coup soit propre et sans douleur, c'est tout ce que je lui demande. La souffrance je l'ai trop souvent fréquentée.


*merci à la rue kétanou
Eudoxie_
“Une lettre c'est magnifique et précieux comme un morceau d'âme.” (Anne Dandurand)

Distance ? Pensée ? Correspondance...

*Joinville 15 janvier 1465*


Rendue devant le lac, sa mémoire la ramena une dizaine de jours en arrière, un léger sourire en coin en repensant à l'intensité de ce moment, même type d'endroit, ville différente, un absent, et pas des moindres, au tableau.
Les bras croisés sur son buste pour maintenir sa cape fermée, le bruit d'un cavalier se fit entendre attirant son attention, d'autant plus que le quidam se pointait pour venir vers elle.

Haussement de sourcils, regard étonné, peut-être bien une missive de Tobias ou de Kaghan mais le messager était zélé, il aurait pu tout aussi bien la laisser en ville ou à la roulotte.
Pas un mot de plus et l'homme sortit de sa grosse fonte, un magnifique bouquet de fleurs ainsi qu'un morceau de parchemin qu'il lui tendit tour à tour.
Quelque peu coïte, l'inénarrable regarda le cavalier s'éloigner, le bouquet rouge et blanc dans le creux d'un bras et le message dans l'autre, et si elle voyait un peu qui lui offrait ce présent maintenant.



Chaton,

Une pensée vers toi, sans attendre un jour particulier. Je n'aime pas faire les choses comme tout le monde.
Quelques fleurs pour égayer ta chambrée, ou la roulotte.
Baisers tendres.
Black


Missive déroulée et message lu, la brune ne put retenir un large sourire en portant la main devant sa bouche, son regard se portant sur l'assemblage de roses, à croire qu'il avait choisi son moment pour être finalement là alors qu'elle pensait à lui.

Que lui avait-elle dit une fois ? Ah oui qu'il était déroutant... C'était peu de le dire, déroutant c'était bien le terme, et tellement plus encore. Dire que la veille l'hésitation avait été grande de lui faire parvenir une rose, mais tout comme lui, elle n'aimait faire comme les autres, c'était donc ses amis proches qu'elle avait honoré.
Peut-être un jour prochain, en suivant son instinct, Eudoxie lui enverrait-elle une rose aussi, ou plutôt une fleur de jasmin, l'idée la fit grandement sourire, oui plutôt du jasmin.

Plus tardivement, Icare vint rejoindre le village pour apporter des nouvelles du Rouergue, se mordant la lèvre, la petite brune se trouva quelque peu ennuyée de n'avoir pas même eu le temps de répondre au Wurmstein.
Après avoir pris connaissance des retrouvailles prévues sur Rodez, elle se haterait de profiter de l'épervier pour répondre au beau brun et le remercier de l'attention portée.



A Eudoxie_
Objet Rodez

Eud,

Enfin pouvoir me poser et prendre la plume pour te donner quelques nouvelles.
La soirée d'hier fut assez déroutante pour moi sur Aurillac, j'ai retrouvé une Amie à moi Alizéa, amie chère et précieuse. Mais je pense n'avoir pas été à la hauteur de nos retrouvailles. Sans doute fatigué et préoccupé par le lendemain. Je ne suis pas excusable mais je me suis senti misérable. Ali, à une jeune enfant qui est depuis plusieurs jours prise d'une forte fièvre et je n'ai pas su lui donner le réconfort qu'elle était en droit d'attendre d'un ami. Je n'ai pas compris ses propos, les ai mal interpretés, et je devais reprendre la route. Qui plus est un différent de longue date existe entre elle et Lucie, différent dont je n'ai pas envie de me mêler. L'une et l'autre sont importantes pour moi, je ne veux pas être juge.
Je ne suis pas certain qu'Ali pense la meme chose.
Et aujourd'hui Sub et Lucie ..Là je pourrais écrire un roman si j'étais un bon narrateur, mais tu sais que ce n'est pas le cas.
Il a retrouvé petit à petit son passé. Leur fils. Leur vie. Et au milieu de tout ça Lalie, la femme qui est à ses côtés aujourd'hui. Avec laquelle j'ai passé un moment tout à l'heure. Elle semble perdue, elle semble dire qu'elle l'a perdu. Je ne sais encore ce qui va se passer. Je ne sais ce qu'il veut, ce que veut Lucie, seule chose que je peux dire c'est que je serais là pour elle. Nous prendrons le départ demain pour le retour vers Clermont. Voir s'il est du voyage ou s'il repart de son côté.
Je t'embrasse.
Black.


Plume en main et morceau de viande lancée au petit rapace pour le faire rester,Eudoxie se mit à répondre avec attention en songeant au drame qui se jouait pour Lucie et par voie de conséquence Black aussi.



Le quinzième jour du deuxième mois de l'an de grâce mille quatre cent soixante-cinq
"Joinville fleuri"

Black,

J'ai préféré ne pas t'écrire à la réception de ton dernier courrier, ce qui a du te sembler étrange, mais je savais que tu aurais mille autres pensées en tête aujourd'hui.
Je suis d'autant plus touchée de l'attention, cette pensée pour moi que tu as magnifiquement matérialisée,merci pour ce bouquet il est sublime, je te laisse supposer le sourire qu'il a fait naitre sur mon visage, loin de toi mais j'espère qu'il sera parvenu jusqu'à toi pour ensoleillée la journée qui n'a pas été facile vu ce que tu me racontes.

Je ne savais pas que Sub avait une nouvelle compagne... Ca a du être un choc supplémentaire pour Lu, si j'avais quelconque croyance je demanderais que tout se passe au mieux pour elle, déjà il se souvient c'est un début.
Et cette pauvresse oui j'imagine bien que pour elle ça ne doit pas être évident et toi bonne âme tu dois te sentir mal pour elle je parie... Pourvu que Sub choisisse Lu, maintenant qu'il soit sure de lui, car donner l'espérance d'une nouvelle vie à Lu sans la lui offrir... je vais être violente mais... autant qu'il soit mort.

Pour ton amie "chère et précieuse", elle a eu la malchance de tomber à un moment où ton esprit était occupé, ça arrive, tu n'as pas à te sentir minable, tu es humain et donc pas infaillible, toi aussi tu as droit à tes moments de... hum je sens que tu vas pas aimé ce que je vais écrire... faiblesse.
J'aurais aimé être avec vous, même si tu ne m'aurais sans doute pas laisser aider à cette situation dans laquelle je suis étrangère au demeurant, j'aurais pu être un soutien si pas pour Lu pour toi, t'aurais pu me dire tes craintes autrement que par courrier, les mots glissent plus aisément en direct que sur papier, enfin le plus souvent.

De mon côté rien de très important à raconter, j'ai reçu aujourd'hui des nouvelles rassurantes de Kaghan, il quitte l'Anjou ce soir et m'a fait parvenir un bracelet, quand tu le verras si tu le vois je suis certain que la symbolique te sautera aux yeux. *sourit*
Sauf erreur demain nous serons à Reims.

Je t'embrasse fort

Eud


Un peu d'air frais peut-être pour eux, pour lui et elle, un peu de barbac fraiche pour l'oiseau solaire et le laisser porter nouvelles à son maître.



*Argonne 16 février 1465*


Une envie tenace depuis la veille qui avait mené ses pas jusque sur le marché de la cité, quelques étals alignés, rien de bien singulier, tisserand, boucher au prix attractifs, boulanger et autres artisans proposaient leurs produits aux badauds perdus dans les allées.

Pas de jasmin, pas la moindre trace de cette si douce fragrance, et de ce fin pétale blanc, résignée, et désir de changer les idées à celui qui occupait une partie de ses pensées, Eudoxie finit par se rabattre sur le stand simple d'un fleuriste.
Par dépit, rose rouge fut acquise, un bouton à peine éclos que l'intéressé pourrait porter en boutonnière ou pas selon son envie et son état d'esprit du moment.

Quelques écus au creux de la paume de la jeune femme et la petite brune porta la rouge passion à son visage pour en humer le parfum, un fin sourire aux lèvres.
Direction prise d'une auberge où elle trouverait cavalier pour faire porter le présent y adjoignant un petit mot à l'attention du sire visé.



Black,
Parce que je n'aime pas non plus "ce qui se fait".
J'avais envie de t'offrir une branche de jasmin, faute d'en avoir trouver, ce sera une rose rouge, rouge passion comme celle qui nous a animé lors de ce bain aux douces fragrances de jasmin.
Baisers parfumés
Eud


Regard pétillant et lèvre inférieure mordue l'inénarrable ne savait nullement quel accueil aurait cette attention, il n'était pas d'usage qu'une femme offre fleur à un homme.
Mais de toute façon, depuis quand faisait-elle dans les convenances ? Et puis l'envie forte était là alors advienne que pourra.




Sur l'aimable demande du jd Black

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