Stain.
Le vent avait tourné pour le Marin.
Il allait reprendre la mer.
Il allait laisser derrière lui son passé.
Stain prenait la mer, laissant la Cigogne sur terre.
Tandis quil respirait les embruns de locéan, un poids sourd pesait sur ses épaules. La réalité le rattrapé. Jamais il ne pourra se sentir libre, pas tans quil avait ce poids quil trainait depuis tant dannée...
Tu es le pire père au monde Stain.
Sa main se glissa dans son gilet et il sortit une liasse de lettre. Le papier craquait sous des doigts rudes. Il en saisit une et la relie, une fois, deux fois. La lettre était tachée, comme si quelquun avait pleuré en écrivant ces mots. Il la reposa a coté de lui et en saisit une autre. Il relut chacune des lettres pleine despoir et de détresse de tous ces femmes qui lui avaient écrit dabord heureuse de lui annoncer quil était Papa, puis, petit à petit, désespérer de navoir de réponse à leurs lettres. Il les avait blessés. Certaine avait du cacher leur grosses contracté sans lien de mariage. Il savait même que certaine avait du faire double journée de travail pour subvenir à leur besoin. Il avait lut les lettres. Il les avait conservés, mais jamais il ny avait répondu. Peu être ces femmes était morte à présent ? Peut être lui en voulait-elle encore ? Il était bien trop tard pour leur demander pardon. Le faire aurait était pire. Cela aurait était remuer un couteau dans une plaie à présent refermer. Cela aurait été se moquer de lhonneur de ces femmes. Il leur avait déjà fait assez de mal. Puis quavait-il à leur dire ? Quà lépoque il se moquait bien delle ? De ce quelle pouvait devenir ? Quil se moquait également de leur progéniture comme de sa dernière bière ? Quil ne les avait courtisés que pour passer une nuit entre le bras sans débourser le moindre écu ?
Non il ne pouvait pas.
La Cigogne éprouvait des remords. Les années était passé, et, alors quil navait pris ces femmes que pour des objets il comprenait à présent quil les avait blessé. Comme Moera lavait blessé en apprenant quelle avait fuit avec son père. Il avait voulut faire payer sa peine à toute les femmes du Royaume, mais à présent quil avait que cela était faux, a présent quil savait quelle lu avait été fidele jusquà sa mort, les regrets avait commencé. Ces nuits était courte. Elles étaient hantées par les larmes de ces femmes et il finirait par se noyer. Il devait faire quelque chose.
La Cigogne en saisit une dans le tas. Esmée Castera. Il se souvenait delle. Etonnement il se souvenait de chacune delle. Peu être que ses remords avait commençait bien avant sans quil sen rende compte.
Il avait déjà écrit à sa progéniture, mais la lettre était restée sans réponse. Peu être il en sera de même pour celle-ci, mais il ne pourra le savoir sans avoir essayé.
Il prit une grande inspiration et se saisit dun parchemin vierge puis, avec une certaine hésitation, il posa la plume sur le papier dorée.
- A Eudoxie Castera,
Je suppose que tu as pris le nom de ta mère... En même temps comment aurais-put prendre celui de ton père sans savoir qui il est ?
Peu être ta mère ten a parlé. Peu être tas telle dit du mal de lui, ou peut être tas t'elle mentit en te disant quil était un beau marin mort en mer...
Que sais-je ?
Elle ne ten a peut être jamais soufflé mot. Une chose est sur ton père nest pas un homme respectable.
Apres tout qui respecteraient un homme qui nassume pas ces enfants ?
Je suis cet homme Eudoxie, et aujourdhui je técris cette lettre comme une main tendue. Reste à toi de la saisir.
Peut être te demande tu pourquoi ? Pourquoi je suis partit ? Pourquoi vous ai-je abandonné ta mère et toi ? Pourquoi reprendre contact après tant dannée de silence ?
Sache quaucune de mes réponses ne te satisferont. Je ne vais pas te mentir en te disant que jai dut vous abandonner pour aller sauver la veuve et lorphelin, non si je lai fait cest seulement par lâcheté, et par facilité.
Après tout à quoi bon sencombrer dune femme et dun enfant ?
Jai pris ce quil y avait à prendre, cest-à-dire lamour de ta mère et son corps et je suis reparti, repus.
Triste portrait que je dépeins là.
Je ne suis pas ici pour essayer de me racheter, ce qui est fait est fait, je ne compte pas demander pardon pour le mal que je vous ai fait à toute les deux, je nessaie même pas de me trouver une excuse.
Si je prends la plume ce jour ce nest que pour touvrir une porte. Celle de ton passé.
Jai compris tardivement que notre passé définit notre avenir, et cette courte lettre est une porte sur le tient.
Je te laisse décider si tu veux savoir ce quelle referme.
Ton géniteur.
Stain.
Il navait volontairement pas signé « ton père », préférant le mot géniteur. Apres tout comment pouvais il se considérer comme un père en ayant jamais rien fait pour ?
Il plia soigneusement la missive avant décrire son nom sur le dessus et de cacheter la lettre en appliquant le sceau quil portait à la main. La chevalière que lui avait offert son père. Deux S entrelacé et une tête de mort, symbole de la piraterie. Le seul lien quil lui restait avec cet homme quil abhorre surement autant que ces enfants avec lui, mais dont il n'arrive pas pour autant à se séparer.
Oui il est bien placé pour savoir que l'ont peut haïr son géniteur autant que l'ont peut l'aimer.
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