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Info:
Naissance d'une amitié suite à attaque avortée entre une brigande et sa proie ponctuelle Protagonistes Meliane26 Eudoxie

[RP]Les petites entreprises connaissent aussi la crise

Meliane26
1464, fin d'un été brûlant, non loin du Béarn

C’est une bien belle journée, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, la brise soufflait et malgré ce tableau fort idyllique, Méliane trouve le moyen de râler.
Oui elle s’est perdue ! Oui ça lui arrive encore régulièrement !
Total des courses, au lieu d’être à Auch à profiter d’un baquet d’eau chaude et d’une paillasse peu près correcte pour la nuit proche, elle se retrouve au milieu de nulle part.
Elle a beau scruter sa carte, celle-ci n’est pas d’une Grande Précision Sophistiquée et n’indique pas « après le troisième chêne, tournez à droite, vous atteindrez votre destination dans 1 heure si vous marchez vite» lorsque vous êtes complètement paumée au milieu d’un bois.

De toute façon, depuis 3 mois, tout va de mal en pis ! Elle ne se remet pas de la fin de son histoire, du manque qu’elle ressent, du vide qu’il a laissé, de cette souffrance qui ne la quitte pas. La prochaine fois avant d’envoyer une lettre d'une telle importance, elle réfléchira des jours durant.

En outre, toute seule, le brigandage ne la nourris pas, il y a longtemps qu’elle n’a pas croisé un verger, elle a donc faim. Oh elle a bien tenté la chasse …au couteau et à la fronde aussi, vestige et cadeau d’une autre vie, qu’elle n’a pu se résoudre à jeter, et le moins qu’on puisse dire c’est que la Fée Adresse ne s’est pas penchée sur son berceau, ça non, elle ne s’est carrément pas déplacée !! Feignasse !!

Enfin il lui reste au moins du vin, pour atténuer sa douleur. Non, elle ne boit pas trop …enfin juste une gorgée après l’autre, de plus en plus souvent. Ça ne solutionne rien, mais ça aide.

Elle s’arrête, fatiguée et son postérieur trouve une souche pour s’y installer.
Elle entend le clapotis d’une rivière non loin d’elle et ne peut résister à son appel. Elle a le temps d’aller se rafraichir, avant de brigander cette nuit si elle ne veut pas mourir de faim

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Merci JD Samaele
Eudoxie_
“La mère aimante apprend à son enfant à marcher seul.” (Sören Kierkegaard)

Rentrer ? Espérer ? Béarn...

Missive reçue d'Orthez, Mère était souffrante, la brunette avait donc quitté Edern pour reprendre la route vers sa ville natale, les nouvelles n'avaient rien de rassurantes, et Eudoxie n'était pas à côté à ce moment là, elle espérait juste arriver à temps.
Les villes, duchés et comtés se succédaient sous les pas d'Eudoxie, sur la route toute la sainte journée, mais après plusieurs semaine enfin le Béarn se profilait sous ses bottines, plus elle approchait et moins les courriers reçus se voulaient optimistes quand à la possibilité de revoir celle qui lui avait donné la vie.

Reprenant route après avoir posé le temps de récupérer un peu dans une auberge, le pigeon redouté arriva alors qu'Eud faisait les premiers mètres en terre béarnaise... La femme qu'elle adorait plus que tout avait laissé le dernier souffle de vie s'extirper hors d'elle...
Même préparée, la terre s'ouvrit tel un gouffre sous ses pieds, une souche morte recevant brutalement le séant de la petite brune, dont les joues se virent brutalement noyées de perles salines.

Tristesse, peine mais surtout regret... Regret de n'avoir jamais remis les pieds ici après sa fuite, quatre années s'étaient écoulées sans qu'elle ne la revoit, correspondance assidue mais elle ne verrait jamais la femme qu'était devenue sa fille.
Parchemin enserré dans sa main, froissé, peut-être mieux ainsi, pour autant le chagrin était grand et Eudoxie la tête posée sur ses genoux enroulés de ses bras encaissait la nouvelle en sanglotant.

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Meliane26
Frusques sur la berge, Mel barbote dans l’eau rafraichissante, après cette journée de forte chaleur.

Elle réfléchit à la manière d’opérer pour cette nuit, non qu’elle ait besoin de développer des facultés extraordinaires ou de repasser mille fois le scénario dans sa tête mais ça permet à ses pensées d’éviter de se diriger vers le proche passé.

Il y a deux modes d’opération qu’elle affectionne tout particulièrement.
D’abord celle de l’Ecureuil qui consiste à s’installer sur la branche assez haute d’un arbre, pour une personne souple et menue comme Méliane c’est chose aisée, et se laisser tomber sur sa proie en prenant bien soin de l’assommer
.
Mais il y a un inconvénient à cette technique, voire deux :
Ne pas se rater, parce que si on saute soit trop tôt, soit trop tard, et qu’on loupe sa tête, si on tombe sur un véloce, il aura tôt fait de se faire la malle.
Et il vaut mieux être en duo, avec un acolyte qui s’occupera de la victime le temps que vous vous releviez de votre chute ; ouais atterrir souplement sur ses pieds, ça n’arrive pas tout le temps!

Et puis il y a la technique du Doc ….là il faut développer des talents d’acteur, ce que Méliane adore.
Geindre au milieu d’un chemin, la personne n’écoutant que son bon cœur viendra s’enquérir de votre état, ….mais si!! il y a un docteur qui sommeille en chacun de nous, il suffit de bien le chercher, … et là, sous la menace d’une lame, vous cédera bien volontiers ses écus sonnants et trébuchants.


C’est décidé, le Doc l’emporte.
Elle quitte l’onde bienfaisante et se laisse sécher, invitant
le soleil à entrer pour chasser le froid qui loge en elle.

A la tombée de la nuit, chemise endossée, braies enfilées, chausses aux pieds, Méliane recroquevillée sur le sentier est fin prête. Dans sa main droite, une dague, qui en matière de sang, n’a goûté que celui d’animaux et qui depuis le temps qu’elle n’ a pas servi, s’est complètement émoussée. Mais cela, elle est la seule à le savoir.

Et les gémissements de douleur simulée s’élèvent dans l’air nocturne. C’est tout un art qu’il faut savoir doser. Que l’éventuelle prochaine victime n’aille pas croire qu’un couple est en train de … et ne rebrousse chemin pour ne pas les déranger.

Si elle réussit, son ventre lui dira merci.

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Merci JD Samaele
Eudoxie_
“Le chagrin, brûlure au creux de la poitrine.” (Philippe Delerm)

Chagrin ? Route ? Blessée...

Sanglotant à en inonder sa jupe, la béarnaise eut l'attention attirée par un geignement, relevant le nez en reniflant, le regard sombre sonda les alentours après avoir passer un coup d'avant bras pour en essuyer les larmes.
Longue inspiration, et la brunette se leva pour aller voir si elle trouvait d'où pouvait bien provenir ce gémissement non loin d'elle.

Besace ancrée au côté, Eudoxie se dirigeait vers ce qui semblait être une femme au sol,blessée pas blessée, en tout cas elle avait pas l'air bien en forme la pauvresse.
Approchant le nez encore rougi d'avoir pleuré, elle inclina la tête en retenant ses longues mèches noires qui venaient lui couvrir le visage en se penchant légèrement vers la gisante.

Pas même deux secondes l'orthézienne n'aurait pensé à un traquenard, en même temps elle avait franchement autre chose en tête et là, elle faisait juste sa petite bonne action.
Pourquoi ? Parce que malgré ce qu'en dirait les âmes bien pensantes qui ne prenaient pas deux secondes pour approfondir, la petite brune n'était pas mauvaise et avait plutôt un coeur gros comme ça.

Ca va pas ? Vous êtes blessée ?

Le crépuscule commençait à poindre le bout de son nez et les volutes orangées à nimber le ciel, et Eud n'avait pourtant pas le coeur de savourer ce superbe spectacle.
Penchée sur la femme gémissante, le regard sombre tentait de voir si quelques endroits étaient rougis par du sang, souhaitant ardemment que non car n'était ni médicastre ni quoi que ce soit de ce genre.

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Meliane26
Au bout d’un temps qui lui parait incroyablement long, il faut dire que Méliane est de nature impatiente, elle entend des bruits incongrus. Assurément ils sont humains, mais encore trop loin pour qu’elle arrive à définir leur véritable nature. Par contre, aucun grincement caractéristique d’une charrette donc ce n’est pas cette nuit qu’elle va battre le record du plus gros chargement dévalisé.

Des paroles lui viennent en tête Viens poupoule, viens poupoule, viens …

Son cœur se met à battre plus fort instillant dans ses veines un mince filet d’adrénaline qui ira en augmentant jusqu’à exploser au moment où elle commettra son larcin. Mais son exaltation est de courte durée. Elle arrive enfin à reconnaître les sons qui se rapprochent. A son grand étonnement, ce sont des sanglots. Ça alors !!
C’est bien sa veine ! Non pas qu’elle se donne comme mission de ne rançonner que les gens heureux mais d’habitude les gens pleurent Après s’être fait voler, pas Avant !
Et là, contre toute attente, le cœur de Méliane, tout cabossé qu’il est, trouve encore la force de s’émouvoir. Ben ouais, pour qu’une personne sanglote comme cela en pleine nature, c’est que ça doit être grave. Du coup, Méliane hésite. Il faut qu’elle se dépêche de réfléchir, la silhouette féminine approche, elle n’a plus le temps de tergiverser.
Sa décision est rapidement prise. Dans le monde où elle vit, c’est la loi du plus fort, manger ou être mangé …Et Méliane a faim, très faim.

Elle décide néanmoins de la jouer moins brute que d’habitude.
Rapide, son bras se détend pour amener sa dague sous le coup de la jeune femme, tout en se relevant prestement.


Non ma belle, mais toi tu vas l’être si tu ne me donnes pas gentiment tout ce que tu possèdes…
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Merci JD Samaele
Eudoxie_
“On ne peut rien changer à son destin.” (Esope)

Malchance ? Maudite ? Destin...

Non de non, la vie est vraiment une salope.... Porter assistance à quelqu'un et se retrouver le couteau sous la gorge avec de grands yeux verts qui la fixaient avec détermination.
Non décidément c'était pas son jour, vraiment, vraiment pas son jour, saleté de destin qui s'acharnait à lui pourrir cette journée, et puis elle et les brigandages ça lui avait jamais porté chance.

Long soupir lâché et les nerfs en pelotte qui lui font gentiment monter la moutarde au nez, avec pour la première fois de sa vie l'envie de défoncer le crâne d'une nana, si, si, elle, Eudoxie avait des envies de tabasser cette nana.
A peu près son âge, peut-être plus, pas bien épaisse, devait surement pas manger tous les jours, et puis merdum quoi, l'annonce du décès de sa mère, ça faisait un peu trop là.

Alors toi on peut dire que tu choisis ton jour...

Se redressant suivi par le froid du coutelas sur sa peau, la béarnaise fit glisser la besace de son épaule à sa main pour en attraper la lanière s'apprêtant à la tendre à la voleuse.
Onyx observant l'objet dans sa main, un sursaut de courage ou de folie, la petite brune lança la besace, pas forcément bien pleine en direction du visage de son assaillante, advienne que pourra.

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Meliane26
Deux brunes face à face, pas très différentes l’une de l’autre, habituées à batailler dans leur chienne de vie.

Elle n’attendait pas des paroles de bienvenue, mais à la surprenante tirade, elle répond :


Désolé, j’ai pas eu le temps de prendre rendez vous

Dans les sombres qui la fixent, où la colère et la peur se disputent le devant de la scène, Mel croit voir la peur l’emporter.
Elle se détend en voyant la besace descendre le long de son bras, satisfaite de sa facile acquisition.
Et puis l’erreur de débutante, qu’on peut mettre sur le compte du vin avalé durant la journée, la faiblesse due à la faim, la petite émotion ressentie lors des sanglots entendus et trop de confiance en elle, son couteau s’abaisse tandis que ses émeraudes se relèvent, quittant du regard le trajet de la besace.

Elle irait presque jusqu’à lui dire un « merci » ironique, lorsqu’elle aperçoit trop tard le projectile arriver. En un geste instinctif, elle lève le bras gauche pour parer mais ne peut éviter qu’il percute sa tête, plus surprenant que douloureux.
Déséquilibrée, Méliane fait un pas en arrière, trébuche et perd son couteau en voulant se rattraper avec les mains pour amortir la chute. Elle se retrouve malgré tout à genoux et vieux réflexe du temps où elle disputait des matchs de Soule, n’ayant pas le temps de se relever pour esquiver un autre coup, elle entoure de ses bras les jambes féminines et pousse fort pour la faire tomber.
Elle n’est pas épaisse, mais la volonté vient à bout de bien des obstacles.

Non mais ! Là les pleurs de la brunette sont oubliés ! Si elle a choisi de résister, ça tombe bien, Méliane a aussi besoin de se défouler.

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Merci JD Samaele
Eudoxie_
“Ne combat jamais un homme qui n’a rien à perdre." (Baltasar Gracian y Morales)

Touché ? Plaqué ? Rétorquer...

Il se dit qu'il ne faut pas chercher un homme qui n'a rien à perdre, alors je vous laisse supposer ce que ça donne pour une femme, et Eudoxie était de celle là, elle venait d'apprendre le décès de sa mère, seule famille connue qui lui restait, alors franchement.
Pour autant la donzelle n'avait nulle envie de laisser sa peau pour une besace à moitié vide, et quand le coup fit vaciller la brune qui lui avait sauté dessus, un large sourire illumina son visage en regardant la pauvresse gisante au sol.

Ouais sauf que crier victoire trop vite n'est en rien judicieux et Eudoxie allait l'apprendre à ses dépens se retrouvant le crâne choqué contre le sol mousseux de l'endroit, une furie brune se ruant sur ses jambes pour la faire s'étaler de tout son long.
Frottant l'arrière de sa tête avant de la redresser, le regard sombre fixa le ciel en maugréant intérieurement contre l'enfoiré qui se trouvait soi-disant là-haut et qui avait décidé qu'aujourd'hui elle allait en chier.

Nan mais oh !!!!!!

Agitant ses pieds maintenus, filant quelques coups de pointes de bottines dans le buste qui se trouvait dessous au passage, la béarnaise se redressa en cherchant ce qu'elle pouvait bien faire de plus pour se sortir de cette situation.
Virant la capuche de celle qui voulait la brigander, le réflexe fut de lui agripper la tignasse, l'empoignant à s'en faire blanchir les jointures pour lui tirer la tête et la faire lâcher prise.

Bah prend rendez-vous grognasse, en attendant tu me lache !!!!

Réflexe ? Instinct ? Aller savoir, le poing libre se serra pour aller à la rencontre du visage de la jeune femme au regard émeraude.
Se battre n'était pas le fort d'Eudoxie pour autant elle ne se laisserait pas dépouiller sans réagir.

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Meliane26
Il y a des jours où on réfléchit à ce qu’on a fait de sa vie, son choix de vie, ou on se dit qu’on aurait du choisir autre chose, prendre un boulot pépère, travailler le bois, regarder pousser ses légumes, taquiner le goujon, enfin ce genre de choses quoi, mais je vous le concède, d’un ennui mortel !!
Ou bien trouver un mari trop gentil qui lui ferait des marmots trop mignons qui l’inonderaient sous des tonnes de bisous d’amouuuur ….Stop !! Méliane serait morte dégoûtée et étouffée.

Mais voilà, non, Méliane ne choisit pas toujours la facilité et en ce moment elle le regrette ; pas le mari hein, non, le boulot tranquillou plutôt.


Il faut qu’elle arrive à libérer ses bras coincés sous les jambes de sa prochaine éventuelle victime, qui lui laboure les côtes. Tout en dégageant son bras gauche, elle sent une main de fer s’abattre sur sa capuche et une vive douleur se propager le long de son cuir chevelu.

Eh bien, le rendez vous est pour …maintenant !
Te lâcher ? Et te laisser me frapper ? tu rêves greluche !!


Tout à son affaire pour délivrer son bras droit qu’elle arrive à extirper de sa prison humaine, elle relève son visage qui heurte le poing fermé de la greluche en question. Et une pommette, une, pour Méliane! Le coup lui arrache un cri de rage. Put’hein elle frappe fort !
L’adrénaline annihilant pour un instant la douleur ressentie, l’occasion est trop belle, la brune, buste relevé se trouve à portée du poing de Méliane qu’elle s’empresse de lui asséner.
Le temps que l’autre encaisse, Méliane avec de rapides et d’habiles reptations de son bassin s’installe sur les cuisses de son « interlocutrice » et chacune de ses mains enserre les poignets adverses qu’elle tord juste assez pour l’immobiliser.
Lèvres serrées, fixant les obsidiennes, elle lâche:


Bon tu me la files ta besace où on continue à s’abimer la tronche, jusqu’à ce que mort s’ensuive ?…

Oui Méliane aime bien en rajouter de temps en temps, surtout lorsque son tempérament italien héritée de sa mère prend le dessus.

Ou bien, pour être tranquille, je peux te mettre un coup de boule aussi ! et je ne prends que ce dont j’ai besoin pour ne pas mourir de faim ….


Méliane a inventé une nouvelle façon de brigander, le brigandage équitable…ou éthiquable, au choix. Ne voler que ce qui lui est nécessaire.
Qui a dit que les brigands étaient des vilains pas beaux non communicants ?
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Merci JD Samaele
Eudoxie_
“Aux plus mauvais jours, comme aux meilleurs, le soleil finit toujours par se coucher.” (Jeffery Deaver)

Brigande ? Attaque ? Chienlit...

Et un pain gratos en plein plexus solaire, un !!!! Et une suffocation, une !!!! Non de non, elle l'avait pas vu venir celui là, et mains sur la poitrine la brunette tentait de se reprendre son souffle, les billes noires en abandon complet cherchant un ancrage pour reprendre pied.
Bah oui mais non, c'était sans compter sur la vipère qui serpentait sur sa carcasse asthmatique pour lui chopper les poignets et la coller au sol profitant de sa faiblesse, pensée immédiate : Sale teigne...

Verdoyance se perd dans la noirceur, joutant de mots débiles et tellement logiques que la béarnaise aurait pu lui faire la réplique elle-même, enfin non... là elle était d'une mauvaise foi royale, c'était la première fois qu'elle se faisait chevaucher par une femme et qui plus est, menacer de mort.
Bah, fallait bien un début à tout en fait, se faire gifler, insulter, oui ça c'était déjà arrivé, bah hé un mec si y te dit pas qu'il est marié, c'est pas écrit sur sa trogne hein, pis si y va voir ailleurs c'est qu'il a pas ce qu'il lui faut chez lui d'abord.

Bref revenons à nos moutons, ou plutôt à nos louves aux aguets qui jouaient à qui qui va céder la première, une léger sourire animant le visage eudoxien quand miss regard qui tue lui annonça vouloir lui coller un coup de boule.
La pauvresse avec Kaghan, les coups de boule étaient monnaie courante, lui et sa douceur légendaire, alors avant de l'assommer avec cette méthode, elle allait devoir mettre du coeur à l'ouvrage la donzelle.

Cela dit la fin de la tirade interpella Eudoxie, lui faisant hausser un sourcil droit perplexe "et je ne prends que ce dont j’ai besoin pour ne pas mourir de faim …."
Mais c'était quoi cette brigande qui piquait pas tout et ne vous laissait que vos yeux pour pleurer, là y'avait comme une arnaque non ?

Attend t'es sérieuse là, si tu choppes ma besace, genre tu vas juste prendre de quoi manger ? Rien de plus ?
Bah tu sais qu'on aurait pu s'éviter tout ça si t'avais juste demandé...


Bah oui... Il lui aurait suffit de demander quoi, quelqu'un qui a faim ça se comprend, pour un peu que le grand regard vert soit capable du syndrome du chat botté en le demandant, c'était tout bon.
Onyx interrogeant émeraudes en silence, le choix était sien, continuer à se bastonner pour un bout de pain ou le demander tout simplement.

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Meliane26
La douleur irradiant son visage maintenant que l’adrénaline l’a quitté, Méliane se méfie soudain du léger sourire qui nait sur les lèvres de la brune à terre à la mention du coup de boule.
Mais ce sont les mots suivants qui la font réagir :


Demander!! et puis quoi encore ?!!?

Demander, demander, elle en a de bonnes elle, et elle en fait quoi du métier de brigand ?! Non mais elle sort d'où, d'où les brigands demandent ?
Elle imagine la scène :

"M’ssieurs, Dames, permettez-moi de vous délester de votre chargement encombrant, je vois bien qu’il est trop lourd pour vous…."
Dans ces cas là, où est l’éclate

Il y a bien longtemps qu’elle a banni ce mot de son vocabulaire, n’essuyant que des refus ou de l’indifférence lorsqu’elle avait besoin d’un bol de soupe pour réchauffer un soir d'hiver, d’ un mantel alors que le vent cinglant traversait sans problèmes le tissu fin de son corsage glaçant son corps, d’une attention, un simple baiser sur le front, des bras protecteurs dans lesquels se nicher, et pas une main d'ivrogne serpentant sur sa poitrine à peine éclose, quand dans la nuit noire le manque maternel lui arrachait des larmes.
Non, personne n’a eu de geste envers elle pour adoucir sa vie, alors elle a enfermé ses désirs dans un coffre au fond de son cœur et décidé de prendre sans demander la permission et ainsi garder sa fierté intacte.

Elle prend conscience qu’elle tient toujours les poignets de son adversaire entre ses mains et se demande si elle ne lui parle pas dans l’objectif de l’endormir.
Ses feuillages sondent les billes noires qui sont soi disant le reflet de l’âme, tu parles !! Mais la brune à l’air sincère et son instinct pas toujours infaillible, mais pas inefficace non plus, lui souffle qu’elle peut lui faire confiance. Son étonnement n’est pas simulé.
Elle détache précautionneusement l’emprise de ses mains et amorce un mouvement pour ne plus peser sur son corps.

Et sans trop savoir pourquoi, le découragement qui s’abat soudainement sur ses épaules, ou le fait que la brune se soit défendue, qu’elles ne soient pas si différentes l’une de l’autre, les mots franchissent ses lèvres sans qu’elle n’arrive à les retenir


Ben ouais …t’as l’air d’y tenir à ta besace …c’est pas elle qui m’intéresse, j’en ai déjà une. J’ai juste besoin de manger …mais elle a pas l’air de contenir grand-chose et comme je ne te veux pas spécialement de mal au point de te faire mourir de faim...


Laisse planer un léger silence


autant partager ...

Oui Méliane a perdu l’habitude de demander …
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Merci JD Samaele
Eudoxie_
“Ce qu'on rencontre dans la vie est la destinée. La façon dont on la rencontre est l'effort personnel.” (Sathya Sai Baba)

Hostilités ? Rédition ? Discussion...

Réflexion ou baston, à priori son agresseur au féminin semblait entre deux eaux et surtout pas bien encline à demander, c'est pourtant pas bien compliqué "hé s'te plait t'as pas un bout de pain ou un truc pour me caler une dent creuse".
En attendant, la bougresse lui ceint toujours la taille de ses cuisses et les poignets de ses doigts, elle a de la pogne mine de la brunette, et Eudoxie pas l'envie d'en rajouter une couche en fait, pis si elle crevait là ça inquiéterait qui. Edern ? Tag ? Faudrait encore qu'ils soient au courant qu'elle était morte tiens.

Donc bah quoi qu'on fait dans ces cas là ? Bah on attend le bon vouloir de celui ou celle qui vous chevauche, parce que oui c'était ça vu que sa nouvelle "copine" était à califourchon sur elle.
Et contre toute attente, l'encapuchonnée relâcha poignets et taille de la béarnaise, qui se redressa pour s'assoir sans animosité en se frottant les poignets doucement, regardant la jeune femme qui s'expliquait avant de fouiner sa besace pour en sortir un miche de pain et un fruit.

Tiens...
Moi j'ai mangé avant de partir et je pourrais toujours trouver de quoi dans la prochaine ville


Lâchant un gros soupir en repensant à la nouvelle qui venait de lui plomber la tête, elle ajouta en déposant la nourriture sur les genoux de la brunette.

Pis j'ai pas faim de façon... Perdu l'appétit pour un moment je pense.

Regard sombre et sourire étonnement amical vu la situation vers la jeunette au regard vert, la besace est refermée après en avoir sorti une outre d'eau qui vient rejoindre le reste de la ripaille sur les genoux.

Je t'aurais bien proposé un godet d'alcool mais j'en ai pas...
Je me damnerais pourtant pour m'en jeter un là tout de suite.
Fin bon...
Qu'est-ce tu fous à brigander comme ça sur les routes ? Toute seule en plus...
Imagine tu tombes sur un gros costaud, ça aurait pu mal tourner en fait.


L'idée la fit autant sourire que grimacer ayant échappé à quelques brigands elle-même qui n'en avait pas qu'après sa besace, non sans l'aide de deux bons samaritains.

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Meliane26
Elle a à peine fini sa phrase et pris le temps de s’assoir qu’elle se retrouve avec sur les genoux de quoi se restaurer. Eh bien, elle est pas rancunière la brunette. Méliane lui adresse un sourire rempli de gratitude.

Merci

A la mention de l’alcool, elle se lève précipitamment pour prendre sa propre besace, qui contient encore une bouteille de vin à moitié vide, c’est bien le moins qu’elle puisse faire, vu l’esprit partageur qui se développe entre elles. Elle lui tend et se rend compte que :


C’est quoi ton nom ? Moi c’est Méliane
Tiens, c’est pas de la gnôle mais c’est mieux que rien
Pourquoi tu as perdu l’appétit ?


Elle cherche sa dague au sol, la récupère, coupe la miche en morceaux et en donne à sa sauveuse.

Non je vais pas tout manger, non plus. Je parlais de partager …

Elle prend le temps de quelques bouchées avant de répondre.

Brigander … j’ai toujours fait ça …et jusqu’à présent je brigandais avec mon compagnon

Sa voix s’étrangle quelque peu … ça lui est toujours aussi difficile d’en parler

Et … nous avons rompu …

Méliane n’a pas l’habitude de se plaindre. Elle enfouie sa douleur sans lui permettre de refaire surface.
Elle passe donc à un autre sujet et hausse les épaules à la mention du gros costaud.


Ce sont les risques du métier …je me suis battu bien des fois, si c’est un seul grand costaud, il aura mal aux roubignoles avant d’attenter à ma vertu, mais j’en suis rendu à un point où si quelqu’un me fait ma fête, je trouve que mourir sur les routes sera une belle mort …

Elle ne dit pas que ce serait presque une délivrance afin de ne plus souffrir ….

Tu vas où ?

Oui parce qu’avec tout ça, elle est toujours perdue Mel ….
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Merci JD Samaele
Eudoxie_
"Ta douleur d'hier est ta force d'aujourd'hui" (Paulo Coelho)

Méliane ? Brigande ? Gentille...

Le partage se fit de lui même la brune au regard de prairie lui tendant de quoi boire un coup, pas de chichis à la noix la béarnaise s'enfila une bonne grosse rasade à même le goulot.
Grimace de dégout vu la chaleur du vin, un poil chambré ça aurait pu être un plus quand même mais bon elle allait pas se plaindre il était pas si mauvais en fait, même si là un truc qui arrache la tronche lui aurait été bien plus utile.

Eudoxie, ou Eud comme tu veux
Et je viens d'apprendre que ma mère est morte, j'ai pourtant pas trainé en route mais pas eu le temps d'arriver à deux-trois jours de marche près et vu la chaleur de l'arrière saison, ils vont pas trainer à la mettre en terre...


Pas que la brunette se foutait royal des histoires de coeur de Meliane hein, vous y trompez pas, mais là pour le coup ça lui passait un poil au dessus de la caboche fallait avouer.
Alors quand elle évoqua une belle mort sur les routes, un léger sourire triste apparu sur ses lippes, songeant que c'était toujours mieux que de crever seule au fond de son lit abandonnée par son unique progéniture.

Long soupir et reprendre le fil de sa vie et de la conversation, de celui de ses pensées et projets car même si sa mère n'était plus de ce monde il allait falloir gérer l'après, la maison que le comte lui avait donné, les affaires, le potager.
Pfff pas sortie de l'auberge la gamine, mais quand on trainait ses guêtres de longue date sur les routes à travers le royaume, on se dépatouillait toujours un peu.

Je vais à Orthez, tu vas où toi ?
Pourrais faire un bout à deux, t'auras de quoi manger et moi je serais sure que tu me sauteras pas sur le dos.


Petit sourire amusé, et même si elle le dirait pas un peu de compagnie ce serait pas mal aussi en fait.

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Meliane26
Et merde !! Elle a le don pour mettre les pieds dans le plat! Du coup, la voilà toute penaude notre brigande qui en reste sans voix. Et puis, pas moyen de rattraper sa bévue, ce qui est fait est fait. Et d'en rajouter une couche en parlant de la sienne sur les routes, qu'elle considérerait comme une délivrance.

Elle ne sait pas trop comment formuler des paroles de réconfort dans un évènement pareil. Elle ne se rappelait que trop bien le vide ressenti lors du décès de sa mère alors qu'elle entamait sa onzième année et le périple en compagnie de son père qui avait suivi. Elle connaît cette douleur qui ne vous quitte jamais. Et elle ne sait jamais trop quoi dire dans ces cas là, car aucune parole ne peut adoucir cette perte, et surtout pas celle d'une mère.
Mais elle fait un effort, parce que c’est la moindre des choses. Brigande mais néanmoins douée d’empathie.


Je suis désolée … de t’avoir sauté sur le râble dans un moment pareil ...Son décès a été brutal ?

Mel se doute bien que le vin n’est pas vraiment suffisant pour l’aider à digérer la mauvaise nouvelle et comprend la grimace qui s’invite sur le visage de la brune.
A la question concernant sa destination, elle hausse les épaules


Euh, moi ... je traine ....j'ai pas d'objectifs ... Orthez ou ailleurs ...pourquoi pas ...
Si on se presse un peu, tu pourras peut être arriver à temps non ?


Passant sous silence, selon sa propre conviction, accélérer ou pas ne changerait rien à l'affaire, mais Eudoxie avait peut-être besoin de voir une dernière fois sa mère, pour faire son deuil, ce genre de choses, qu’elle-même n’avait jamais vraiment bien compris. Elle se rappelait qu’elle n’avait pas eu besoin de voir le corps sans vie de sa mère, pâle et amaigri après une longue maladie, pour comprendre qu’elle était morte et que plus rien ne serait jamais pareil.
Mais comme disait l’autre, à chacun ses « croyances ».


Quoi t'as pas aimé notre petit exercice physique ? me semblait que t’avais besoin d’exercice ….


Mel tente un sourire, la boutade sera comprise … ou pas ….

Je vais même faire l'effort de travailler à la mine pour gagner notre pitance.
Et puis on est pas loin du pays de l'armagnac ...ç’devrait pas être difficile de se trouver une bonne bouteille … à partager


Se dit que cette rencontre est peut-être ce dont elle a besoin pour la sortir du marasme dans lequel elle est empêtrée.
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Merci JD Samaele
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