Slamjack
Toute cette histoire était née de l'orgueil démesuré de deux hommes : l'un était puissant par fonction, l'autre l'était par essence. Deux gamins qui se chahutent et la situation s'envenime, le grand croyant pouvoir avoir le dernier mot sur le "petit", simplement parce qu'il est Comte des Flandres.
Mais Slamjack restait l'insoumis qu'il avait toujours été. Ses titres, médailles, fonctions, mérites, fiefs et autres ne l'avaient changé qu'en apparence : au fond de lui, il rêvait de défier l'autorité.
L'étincelle se produisit lorsque le Comte insulta les Forces Spéciales, la légion mobile menée par Slamjack : des soldats dévoués à leur Comté, des Flamands prêts à se sacrifier, des filles et fils de Flandres qui ont versé le sang pour la Gloire de leur terre natale. Voilà comment ils étaient remerciés : qualifiés de "planqués". Par un Comte qui n'avait jamais daigné porter la moindre arme pour les Flandres dont il était maintenant le pitoyable représentant. C'en était trop. Cet arriviste faisait sombrer ses Terres dans un marasme des plus mornes depuis son élection, le voilà maintenant qu'il osait bafouer l'honneur de son armée en l'insultant.
Pis, se hissant encore dans la petitesse, le Comte, insultant et insulté, prit diverses mesures visant à extirper des excuses au Cavalier Noir. Décret torché, mal rédigé et sans aucune valeur. Menaces illusoires. Doudou avait déjà fait la démonstration de toutes ses lacunes dans le domaine militaire, Slamjack décida alors de lui prouver à quel point était utile une légion mobile, aussi planquée soit elle.
A 00.48h, heure locale, le décret Slamjack visant à l'étrangler était promulgué. A 01.53H, Tournai était déclaré ville franche.
Sans effusion de sang. Sans manoeuvres d'envergure. Le turbulent Seigneur de Guerre commençait ainsi sa démonstration. Et des actions similaires, lesquelles seraient distillées crescendo, il en avait plein son escarcelle.
L'Enfant Terrible des Flandres rédigea une annonce publique :
Messire Comte,
Je ne reconnais plus votre autorité. Vous avez bafoué l'honneur de mes soldats, je vais donc vous faire la preuve de leur efficacité. Vous comprendrez peut-être enfin à quoi sert une armée. D'un claquement de doigts, Tournai est devenu ville franche. Vous êtes montés sur vos grands chevaux en prenant des sanctions à mon égard, maintenant c'est à mon tour. Je vous avais promis le chaos, nous n'y sommes pas encore. Mais voyez ce que j'ai accompli en à peine une heure. Seul. Imaginez maintenant que je ne suis plus si seul et que j'ai de nombreux jours devant moi. Je connais tous les rouages de cette merveilleuse mécanique. Je ferai preuve du machiavélisme nécessaire et mettrai tout en oeuvre pour vous faire, non pas plier, mais bien trébucher violemment. Le sol flamand s'en souviendra pendant de longues années si vous persistez dans votre attitude hautaine.
Je réclame des excuses publiques à l'égard des soldats flamands. Si j'ai été blessé par votre remarque déplacée, j'imagine que je ne fus pas le seul. Vous tenterez maintenant d'expliquer, voire de justifier, vos propos tant que vous pourrez, mais le mal est fait. Il y a effectivement des comportements que je ne dois pas avoir face au Comte des Flandres. Mais vous, en tant que Suzerain du peuple flamand, vassal du Roy, vous devez également faire attention aux paroles que vous bavez. Un peu de retenue, bon sang! L'escalade qui s'en est suivie n'était pas nécessaire. Mais vous en assumerez les conséquences, jusqu'à ce que vous en reveniez à de meilleurs sentiments à mon égard.
Ceci n'est qu'un début. Ne faites pas à nouveau l'erreur de monter d'un cran dans la violence, cela n'engendrerait que désastres, pleurs et misère dans vos campagnes. Quand je vous parlais de terre brûlée, avez-vous souri?
Je tiens à rassurer le peuple flamand : si le Comte ne se sert pas de vous comme bouclier, vous ne risquerez rien. Je me contenterai de détruire les symboles comtaux s'il persiste à me chier dans les bottes.
Quant aux Tournaisiens, ils savent que je les aime plus que tout. Ce sont mes enfants, mes descendants, mes amis, bref ma famille. N'ayez aucun doute sur le bien fondé de ma démarche et n'ayez aucune crainte : aucune de mes exactions ne mettra en péril la ville qui m'a vu naître.
Je vais maintenant terminer en remerciant ceux qui m'apportent d'ores et déjà leur soutien, aussi discret soit-il. Vous pouvez tous m'être utile en faisant preuve de neutralité et en ne suivant pas les ordres de ce comte guignolesque à la sexualité dépravée, suffisamment bête pour se faire enlever par une prostituée et son maquereau. D'ailleurs, quelqu'un se souvient-il si cet homme a émis le moindre remerciement public à l'attention de ceux qui ont oeuvré à sa libération?
Quand je vous parlais de mépris...
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Mais Slamjack restait l'insoumis qu'il avait toujours été. Ses titres, médailles, fonctions, mérites, fiefs et autres ne l'avaient changé qu'en apparence : au fond de lui, il rêvait de défier l'autorité.
L'étincelle se produisit lorsque le Comte insulta les Forces Spéciales, la légion mobile menée par Slamjack : des soldats dévoués à leur Comté, des Flamands prêts à se sacrifier, des filles et fils de Flandres qui ont versé le sang pour la Gloire de leur terre natale. Voilà comment ils étaient remerciés : qualifiés de "planqués". Par un Comte qui n'avait jamais daigné porter la moindre arme pour les Flandres dont il était maintenant le pitoyable représentant. C'en était trop. Cet arriviste faisait sombrer ses Terres dans un marasme des plus mornes depuis son élection, le voilà maintenant qu'il osait bafouer l'honneur de son armée en l'insultant.
Pis, se hissant encore dans la petitesse, le Comte, insultant et insulté, prit diverses mesures visant à extirper des excuses au Cavalier Noir. Décret torché, mal rédigé et sans aucune valeur. Menaces illusoires. Doudou avait déjà fait la démonstration de toutes ses lacunes dans le domaine militaire, Slamjack décida alors de lui prouver à quel point était utile une légion mobile, aussi planquée soit elle.
A 00.48h, heure locale, le décret Slamjack visant à l'étrangler était promulgué. A 01.53H, Tournai était déclaré ville franche.
Sans effusion de sang. Sans manoeuvres d'envergure. Le turbulent Seigneur de Guerre commençait ainsi sa démonstration. Et des actions similaires, lesquelles seraient distillées crescendo, il en avait plein son escarcelle.
L'Enfant Terrible des Flandres rédigea une annonce publique :
Messire Comte,
Je ne reconnais plus votre autorité. Vous avez bafoué l'honneur de mes soldats, je vais donc vous faire la preuve de leur efficacité. Vous comprendrez peut-être enfin à quoi sert une armée. D'un claquement de doigts, Tournai est devenu ville franche. Vous êtes montés sur vos grands chevaux en prenant des sanctions à mon égard, maintenant c'est à mon tour. Je vous avais promis le chaos, nous n'y sommes pas encore. Mais voyez ce que j'ai accompli en à peine une heure. Seul. Imaginez maintenant que je ne suis plus si seul et que j'ai de nombreux jours devant moi. Je connais tous les rouages de cette merveilleuse mécanique. Je ferai preuve du machiavélisme nécessaire et mettrai tout en oeuvre pour vous faire, non pas plier, mais bien trébucher violemment. Le sol flamand s'en souviendra pendant de longues années si vous persistez dans votre attitude hautaine.
Je réclame des excuses publiques à l'égard des soldats flamands. Si j'ai été blessé par votre remarque déplacée, j'imagine que je ne fus pas le seul. Vous tenterez maintenant d'expliquer, voire de justifier, vos propos tant que vous pourrez, mais le mal est fait. Il y a effectivement des comportements que je ne dois pas avoir face au Comte des Flandres. Mais vous, en tant que Suzerain du peuple flamand, vassal du Roy, vous devez également faire attention aux paroles que vous bavez. Un peu de retenue, bon sang! L'escalade qui s'en est suivie n'était pas nécessaire. Mais vous en assumerez les conséquences, jusqu'à ce que vous en reveniez à de meilleurs sentiments à mon égard.
Ceci n'est qu'un début. Ne faites pas à nouveau l'erreur de monter d'un cran dans la violence, cela n'engendrerait que désastres, pleurs et misère dans vos campagnes. Quand je vous parlais de terre brûlée, avez-vous souri?
Je tiens à rassurer le peuple flamand : si le Comte ne se sert pas de vous comme bouclier, vous ne risquerez rien. Je me contenterai de détruire les symboles comtaux s'il persiste à me chier dans les bottes.
Quant aux Tournaisiens, ils savent que je les aime plus que tout. Ce sont mes enfants, mes descendants, mes amis, bref ma famille. N'ayez aucun doute sur le bien fondé de ma démarche et n'ayez aucune crainte : aucune de mes exactions ne mettra en péril la ville qui m'a vu naître.
Je vais maintenant terminer en remerciant ceux qui m'apportent d'ores et déjà leur soutien, aussi discret soit-il. Vous pouvez tous m'être utile en faisant preuve de neutralité et en ne suivant pas les ordres de ce comte guignolesque à la sexualité dépravée, suffisamment bête pour se faire enlever par une prostituée et son maquereau. D'ailleurs, quelqu'un se souvient-il si cet homme a émis le moindre remerciement public à l'attention de ceux qui ont oeuvré à sa libération?
Quand je vous parlais de mépris...
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