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[RP] Domaine de Varesnes

---fromFRpatience
L'artois est accueillante, j'espère que vous vous y sentez bien. Ce ne doit pas être aisé d'être un exilé ... exilé ...

Elle se tut soudain et les mots qu'Albanus avait prononcés la veille prirent tout leur sens. Elle s'arrêta de marcher et baissa la tête.

Mon frère a été condamné à l'exil, n'est-ce pas ? Oui ... La question n'attendait pas de réponse. C'était évident. Plus que la peine, c'est la colère qui prit le dessus. La colère de voir le nom des Richebourg sali par ce frère indiscipliné. Tant de talent, tant de coeur à l'ouvrage, tant d'amour pour ses terres et pour Dieu , et si peu d'amour pour autrui ... Elle ferma les yeux un bref instant et chassa ses sombres pensées. Qu'avait-il encore fait ? ... elle préférait finalement ne pas le savoir.

Albanus venait vers eux, affichant un charmant sourire, qu'elle lui rendit. Le soleil s'élevait maintenant et jouait dans la douceur de ses yeux. Arrivé à sa hauteur, elle prit ses mains et l'embrassa avant de glisser son bras sous le sien.


Bonjour Alban. Je te présente notre nouveau capitaine de la garde, ajouta-t-elle en souriant à Hyi Hyil. Et toi, comment vont tes affaires à Cambrai ? N'es-tu pas las de vivre si loin de nous ? Elle sourit à demi, sachant que depuis longtemps un déménagement le tentait et se demandant quand il franchirait le pas.
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---fromFRpatience
Ariane vint les interrompre en annonçant que le déjeuner était servi. La baronne abandonna ses invités et monta elle-même un appétissant plateau à son époux.

Elle frappa doucement à la porte et entra, en prenant soin de ne rien renverser. Elle lui sourit malicieusement, posa le tout sur une table, raviva le feu, ouvrit les volets intérieurs, attrapa dans un placard les onguents et les bandages et revint, dans la douce lumière s'assoir enfin au bord du lit et caresser doucement la joue d'Olivier.

Elle posa un frais baiser sur ses lèvres chaudes et ensommeillées et plongea ses yeux dans les siens.
Avez-vous bien dormi ?

La promenade à l'air pur lui avait donné des couleurs. Elle lui servit la tisane de reines des prés et de saules blancs qu'elle avait fait préparer pour calmer la douleur. Puis elle lui raconta sa matinée, tout en défaisant ses bandages avec d'infinies précautions. En continuant la conversation, elle réchauffa entre ses mains le pot avant d'appliquer l'onguent d'arnica et de mauve prescrit par la guérisseuse, essuya ses doigts frêles dans un linge et appliqua de nouveaux bandages.

Elle remonta ensuite les couvertures et tira de sa poche une liste avec un sourire complice.


Les mots pour un concours de contes. Vous voulez les voir ?

Elle lui expliqua qu'elle partait à Arras, aider la mairesse et la grande organisatrice pour la grande foire de novembre. Elle s'occuperait d'un concours de contes et de l'organisation des joutes avec Llyr.


Puis-je compter sur votre participation ? ... pour le conte, pas pour les joutes ^^
---fromFRhyihyil
[HRP : Désolé pour le retard, le boulot m'a pris du temps et moral en berne pendant un temps.]

Laissé en compagnie d'Albanus par la Baronne, Hyi Hyil lui sourit aimablement avant de proposer de suivre Ariane pour prendre le déjeuner. En chemin, il lui demande à voix basse :

"Dame Patience a réalisé à l'instant la condamnation de son frère. Que puis-je faire pour l'aider à surmonter cette épreuve d'après vous ? Et avec l'épisode de hier soir, il y a de quoi s'inquiéter, non ?"

Il attend la réponse en cherchant Ariane du regard, presque discrètement.
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Visitez La "Tannière de l'Ork Bourré", la seule, la vraie !
---fromFRAlbanus
[désolé d'avoir aussi eu un contretemps ce matin alors que je voulais répondre]

"Dame Patience a réalisé à l'instant la condamnation de son frère. Que puis-je faire pour l'aider à surmonter cette épreuve d'après vous ? Et avec l'épisode de hier soir, il y a de quoi s'inquiéter, non ?"

Albanus inclina d'abord la tête gravement, puis la releva pour regarder le nouveau Capitaine de la Garde de son amie, et lui sourit :
Non, Capitaine Hyhyil, je ne le crois pas. Je crois qu'elle est remise, là....

Il se remémora distinctement son arrivée dans le parc, voilà bien... trois quarts d'heure ? L'aurore mettait du rose sur le monde et les joues de Patience, et il avait noté avec un soulagement joyeux que son amie avait nettement meilleure mine que la veille. Un carré de taffetas blanc lui couvrait le menton, et la moitié de sa lèvre était enflée - mais son regard avait retrouvé sa clarté habituelle, sa vivacité ; son âme avait réintégré son nid, pensa-t-il alors.

Elle avait certainement senti l'inquiétude qu'elle leur avait causé car elle s'était approchée et l'avait embrassé avec plus de chaleur encore que d'accoutumée. Elle allait, elle avait déjà surmonté l'épreuve - et la nouvelle de sa grossesse ne pouvait mieux tomber...

Il étair sur le point de lui demander s'ils avaient déjà commencé à chercher un prénom lorsqu'une tache de couleur pénétra son champ visuel, grossit en s'approchant ; Ariane venait vers sa maîtresse. Il serra doucement le bras de Patience et la lui signala :


On dirait qu'on a besoin de toi....
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Albanus de Cambrai
Coordinateur des Bourgmestres d'Artois
ancien maire de Cambrai
ex-Procureur d'Artois, ancien Porte-Parole du Conseil d'Artois, ancien (bref) Connétable d'Artois
L'histoire passe, demeure la géographie
pnj
Patience qui venait le dorloter ... Quel beau rêve ! Mais non, il ne rêvait pas. Ce baiser sur ses lèvres en était bien la preuve. Elle allait même jusqu'à se sacrifier en l'embrassant, elle qui devait encore avoir bien mal à la bouche ! Et puis toutes ces bonnes petites choses à manger, c'était bien délicieux.

Quand elle lui demanda s'il avait bien dormi, le baron sourit mais ne dit rien ... Non, il n'avait pas vraiment bien dormi, lui qui n'avait pas pu bouger de toute la nuit ! Mais bon, il fallait bien rester immobile. Claudicus l'avait dit : 3 semaines. Lorsque Patience refit son panssement après lui avoir mis de l'onguent, Olivier fut très attentif. Il devrait pouvoir refaire ces gestes lui-même au cas où Patience devrait partir. Parce qu'il la connaissait son épouse. Elle n'était vraiment pas du genre à rester immobile. Il ne lui fallut pas longtemps pour voir cette pensée confirmée : elle allait partir pour Arras.

Quand elle lui demanda s'il participerait au concours de contes, il considéra la liste des mots à y insérer puis lui dit avec un grand sourire :


C'est comme si c'était fait !

Dés qu'elle eut quitté la chambre, il se mit au travail et put ainsi lui remettre le conte juste avant son départ.
---fromFRChbod
Chbod avait refait son paquetage, et marchait en direction du monastère...
Le voilà déjà sur la route du retour, lui et son balluchon, quelques jours à peine après être "revenu à la vie"... Mais il le savait désormais, ces fichus devoirs monastiques allaient absorber tout son temps, et il ne pourrait plus repasser qu'exceptionnellement voir ses amis...


Méditant ces tristes pensées, Chbod eut un pincement au coeur supplémentaire lorsqu'il passa près du château de Varesnes... Il ressentait beaucoup d'admiration pour les gens qui vivaient là, et y gardait de très bons souvenirs.

Aussi ne put-il pas s'empêcher d'attraper plume et parchemin pour laisser un petit mot avec son départ...

Chère Patience, Cher Olivier,

Avant de m'en repartir là où je viens, je voulais vous laisser un petit mot.

Pour vous Messire Olivier, qui êtes toujours cloué au lit, je souhaite un prompt rétablissement. Votre jambe blessée vous empêche de gambader près des trésors de Dame Nature, mais votre génie et votre inspiration n'en souffre pas, et je suis sûr que vos créations, pour ce concours de contes qui aura prochainement lieu par exemple, s'avèreront excellentes.

Pour vous Dame Patience, je m'excuse de ne plus pouvoir, comme anciennement, être votre écuyer pour les joutes, j'espère d'ailleurs que vous avez trouvé un remplaçant, qui soit peut être moins lunatique! En tout cas, tous mes voeux vous accompagnent pour une victoire, mais surtout pour que vous nous reveniez sans dommages...

Je m'en vais, et je vous laisse à vos activités, espérant vous revoir,

Sire Chbod.

Après avoir déposé le parchemin près de l'entrée du château, bien en évidence, Chbod poussa un long, très long soupir, et repris sa marche, le regard perdu dans l'horizon, vers ce monastère qu'il aurait souhaité ne plus revoir....
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Rapporteur de la Grande Pistache à Bertincourt;)
Ecuyer de feu Patience, Baronne de Richebourg
Moine copiste à l'Académie Royale des Belles Lettres
pnj
Ariane apporta le message de Chbod au baron alité. Bien vite celui-ci se mit en devoir de lui répondre, tant il appréciait cet homme.

Citation:
Cher Chbod,

Un grand merci pour votre missive. Nous pensons à vous qui partez vers d'autres horizons. Que ceux-ci vous soient propices, nous prierons pour cela.

Je ne peux plus bouger actuellement ... la jambe, mais je puis encore mouvoir ma plume. Effectivement je participe au concours de contes et j'espère pouvoir lire aussi de belles oeuvres de mes amis conteurs.

Quant à Patience et bien elle ne peut plus participer aux joutes si ce n'est pour l'organisation car ... elle attend un heureux évènement ! Oui Chbod, j'ai le plaisir de vous annoncer que mon épouse est enceinte et que je serai bientôt papa ... cela pour la seconde fois puisque je suis déjà le père de ma fille chérie Romarin.

Je vous souhaite un bon voyage. Vous serez toujours le bienvenu à Varesnes.

Qu'Aristote vous ait en sa sainte garde.

Olivier le Gentil

Le baron fit envoyer le message promptement. Il pria pour que Chbod suive une heureuse destinée et se dit que s'il pouvait faire quelque chose pour lui un jour, il le ferait bien volontiers.

Puis le baron pensa à Romarin. Il ne l'avait pas vue depuis longtemps. Et elle ne savait pas encore qu'elle allait avoir un petit frère ou une petite soeur. Il aurait été si heureux qu'elle apprit la chose de sa bouche ou de celle de Patience. Et peut-être voudrait-elle un peu s'occuper de l'enfant quand il viendrait à naître ? Elle qui était bien trop jeune encore pour en avoir, cela pourrait peut-être lui faire plaisir.
---fromFRpatience
[Varesnes puis Richebourg]

Patience avait répondu de son côté à son écuyer, Chbod, qu'elle aurait tant aimé voir avant son départ. Mais le monastère l'attendait et ils avaient dû se contenter de quelques lettres détaillées sur la vie de Bertincourt et de l'Artois, leurs projets respectifs, et l'éventuel retour de Chbod pour les fêtes de Noël ... Elle avait ensuite rejoint ses amis dans la grande salle. Le soleil ne parvenant à percer les épaisses murailles du château, une flambée avait été allumée. Mais seuls les convives assis dos au feu avaient réellement chaud. La pièce était trop grande et les vêtements doublés de fourrure n'étaient pas du luxe ...

La baronne frotta un peu ses mains bleutées avant de voler un biscuit au miel sur la table. Elle ne se résolut pas à s'asseoir, arpentant la pièce tout en devisant. Parler des fêtes d'Arras, au moins, lui faisait oublier la torture de son esprit et sa petite douleur au menton. Elle était en charge du concours de contes, et soumit donc la liste des mots à utiliser à Albanus et à Ombeline, qu'elle savait adeptes d'exercices littéraires. Le thème était lugubre : la mort. Mais il n'était pas précisé que l'histoire devait être triste, ajouta-t-elle en souriant malicieusement. Oui ... elle avait perdu un peu la boule, mais elle remonterait la pente et se sentait déjà bien mieux. Oubliée l'envie de mourir, oubliés le complot, le procès, l'exil ... Il fallait aller de l'avant et revenir aux affaires comtales au plus vite.

Quelques jours encore s'écoulèrent dans la douceur de Varesnes. L'Automne s'installait peu à peu, essayant chaque jour une nouvelle robe plus soyeuse et colorée encore que la veille ... Le domaine était si calme, et la présence de ses amis et de son époux si douce, que Patience avait bien du mal, cette fois, à le quitter. Mais on l'attendait à Arras. Entre temps, Puylaurens l'avait contactée pour le choix d'une Auberge arrageoise pour les ménestrels. Elle avait choisi "la Perle Bleue" et devait s'y rendre pour les derniers préparatifs. Cyann aussi l'avait contactée pour organiser les joutes avec Llyr. Bref, elle ne pouvait repousser son départ.

Elle en profiterait pour passer au château et visiter le Comte avec qui elle entretenait toujours une correspondance assidue sur divers projets artésiens. Ainsi, un matin, , elle fit préparer sa monture, donna des ordres à Ariane pour la tenue du domaine et lui recommanda de veiller sur le baron avec attention. Telle une tornade légère et parfumée, elle monta embrasser son époux. Ses cheveux étaient noués sur sa nuque, sa robe de voyage serrée à sa taille, son menton, désormais sans pansement, arborait une belle cicatrice, et le contour de ses yeux quelques rides non dépourvues de grâce. Elle lui donna ses mains en s'agenouillant à son chevet :

Olivier ... mon magicien ... je vous aime. Elle sourit tendrement et ajouta : J'emporte votre merveilleux conte avec moi, pour le faire lire aux arrageois. Je suis certaine que, même absent, vous les charmerez ! ... Prenez soin de vous. Elle posa doucement ses lèvres sur ses mains et le regarda ... Dieu qu'elle l'aimait, d'un amour pur ... pur comme un lac gelé, profond comme une nuit étoilée, doux comme un tapis d'hermine blanche ...


...



En amazone sur Martel, dont la solide croupe noire était recouverte du manteau blanc de sa cavalière, elle traversa la campagne jusqu'à Richebourg. Seule halte de son voyage. Le château de ses ancêtres semblait désert mais tout de même un vieux domestique vint l'accueillir chaleureusement. C'est là qu'elle trouva la lettre de son frère, qui vint confirmer se dont elle se doutait. Il était parti avec pour seul adieu, une lettre de sa main. Elle regarda la pièce avec tristesse. Richebourg délaissée par sa soeur morte, puis par elle après son mariage, et maintenant par son frère. Elle posa la lettre sur une table et accepta une tisane chaude de la part du vieil homme au regard compatissant.

Plus tard, elle irait sur la tombe de ses parents. Elle ferait le tour du domaine ... les framboisiers seraient un peu tristes et dénudés par le froid et les jardins envahis de lierre et de lapins. Elle n'en avait pas trop le courage. Elle ôta ses gants et bu lentement le breuvage réconfortant à l'odeur de menthe et de framboise ... et de cassis peut-être ... le cassis-fleur, l'odeur de son enfance.

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pnj
Elle lui manquait déjà ... A peine revenue, sitôt repartie. Merveilleuse Patience aussi belle que l'automne quand le soleil lui donne ses bien chaudes couleurs juste avant de s'éloigner afin que vienne l'hiver. Mon Dieu qu'il l'aimait ...

Mais il ne fallait pas s'enfoncer dans la mélancolie, elle ne l'aurait pas voulu. Seul, le baron se fit un devoir chaque matin de bien soigner sa jambe afin qu'elle guérisse au plus vite. Il resta alité ce qui ne signifiait pas inactif. En effet, le baron avait un excellent livre de théologie à terminer. Après cela, il connaîtrait toutes les matières nécessaires à un docteur en ontothéologie et pourrait répandre la bonne parole avec une grande efficacité, ce qui permettrait à tous ceux qui l'écouteraient d'affermir leurs idées et leur croyance en Dieu. Chaque jour, le baron étudia donc ce livre avec attention. Le temps était à présent proche où il pourrait prêcher.
---fromFRhyihyil
Pendant les quelques jours précédant le départ de Patience, le nouveau Capitaine de la garde fait régulièrement la navette entre le domaine et ses obligations envers l'Ost.

Usant de divers prétextes, il parvient à s'entretenir, parfois seulement brièvement, avec la jeune Ariane, parlant de tout et de rien, de la santé des maîtres des lieux ou sur la sécurité des environs. Peu à peu, il lui semble qu'elle semble moins effrayée par sa présence et à lui arracher un timide sourire.

Jusstement présent lors du départ de la Baronne, il lui propose de l'accompagner un bout de chemin, devant repartir en mission, ce qu'elle accepte avec un charmant sourire.

Lors des jours suivants, Hyi Hyil continue à venir régulièrement, autant pour son rôle de capitaine que pour y voir Ariane. Evidemment, élevé dans une famille noble, il n'en oublie pas ses bonnes manières d'antan et n'hésite pas à aller tenir compagnie au Baron, souvent alité avec qui il passe alors de bons moment à deviser de théologie...

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---fromFRpatience
Ariane tournait en rond dans Varesnes. Le baron semblait avoir retrouvé des forces; la baronne ne donnait plus signe de vie depuis Arras où, partie pour un concours de contes, elle était restée pour devenir Régente. Ariane avait du mal à faire le lien. La culture mène à tout, en conclut-elle dans sa petite tête. Tout ce qui se passait au château d'Arras semblait si compliqué qu'il valait mieux pas trop se poser de questions.

Seules les petites visites de Hyihyil donnait un rayon de soleil à ses journées, d'autant que Dame Ombeline et Sire Albanus n'allaient pas tarder la quitter eux aussi. La laissant toute seule avec les araignées et les chauves-souris. Elle remit du bois dans le feu, car en plus d'être effrayant, le château était froid. Trop grand pour une petite demoiselle. Heureusement, le soir, elle dînait avec Aimé, le palefrenier et ce gros ours aimable la faisait rire et oublier ses peurs.
pnj
Dès que les trois semaines furent écoulées, le baron s'empressa d'enlever ses attelles afin d'essayer sa jambe ... Merveilleux ! il pouvait à nouveau marcher sans difficulté. Une gêne au genou lui rappelait l'épisode des souterrains mais plus rien de bien douloureux. L'homme s'empressa de quitter sa chambre et commença par s'essayer aux prêches dans Bertincourt, lui qui venait de terminer l'étude de la théologie. Grâce à son second prêche, les villageois bénéficièrent d'une nouvelle idée sur le bonheur ! Le baron se promit de réitérer cela dès qu'il en aurait l'occasion mais pour l'instant il devait absolument se rendre au plus vite auprès de son épouse ! Celle-ci venait de l'avertir qu'elle resterait plus longtemps à Arras à cause d'un petit imprévu ... Le Comte étant malade, elle venait d'être nommée Régente de l'Artois par le conseil !
---fromFRhyihyil
Au fil des jours, le nouveau Capitaine passe régulièrement sur le Domaine afin d'assurer ses fonctions. Bien que pris par une mission pour l'Ost, le vaillant soldat d'Artois trouve toujours le temps de venir au moins un jour sur deux.

Ce jour-là, il est encore tôt de bon matin lorsqu'il se présente à l'écurie, y laissant Flèche, son fidèle étalon. Il ne manque pas de passer voir le cheval donné par Patience avant de laisser sa monture aux bons soins d'Aimé.

Ses visites étant toujours imprévues, il s'amuse ainsi à surprendre la garde, néanmoins conscient que l'annonce de sa présence a certainement déjà bien circulé parmi les hommes. Un de ces jours, il devrait venir vraiment discrètement... Pour voir...

Pour le moment, il fait le tour des différents postes de garde et s'entretient longuement avec chacun d'entre eux, dissimulant difficilement une impatience croissante. Finalement, il parvient au terme de sa ronde et se rend directement aux cuisines du chateau où il espère y trouver la petite fée des lieux.

Avec les départs consécutifs des maîtres de maison, la pauvre Ariane se retrouve bien seul avec Aimé pour seule compagnie.

Il la trouve effectivement occupée aux larges fourneaux à bois, à chantonner en remuant une cuillère en bois dans une casserole. Silencieusement, il s'approche par derrière, sans un bruit. Puis, mû par une soudaine impulsion, se penche soudain par dessus son épaule et lui dépose une petite bise légère sur la joue avant de se retirer, un instant confus de ce qu'il vient de faire.


"Hum... Bien le bonjour... hum... ma... ch... hum... Bonjour Ariane..."

Un peu rouge, il ne sait encore comment interprété le regard que lui lance la jeune femme... C'est la première fois qu'il ose aller aussi loin, n'ayant fait que lui tenir compagnie en discutant plaisamment jusqu'alors. Moins impressionnée que les premiers jours, il ne sait comment elle va réagir, ni ce qu'elle peut penser en ce moment.
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---fromFRpatience
Loin du tumulte des villes artésiennes, loin de l'épidémie de peste et de l'ombre de la guerre qui se dessinait, dans sa campagne paisible et belle, le château de Varesnes semblait un écrin précieux. Ariane, souvent accoudée à la fenêtre de sa chambrette, guettait les visites, une plus que les autres peut-être, et le retour de ses maistres. Depuis que la baronne assurait la régence, et que le baron l'avait rejointe à Arras, Ariane s'ennuyait ferme et révassait. Plus de bons petits plats à préparer pour les invités ... Et voila qu'on avait interdit d'accéder aux villes ... il faudrait faire avec le potager du château, l'élevage de volailles et la chasse d'Aimé ... les réserves de farine s'amenuisaient ... pourvu que le capitaine de la garde puisse tout de même venir, se surprit-elle à penser. Oui, quoi, il faut bien assurer la surveillance du château !

Ce matin-là, elle avait ceint à sa taille un tablier blanc, attaché ses longues boucles blondes avec un ruban et surveillait le pot au feu qui n'avait nul besoin de surveillance. Elle était songeuse et chantonnait en regardant les grosses bulles remonter à la surface lentement. Quand il arriva et posa un baiser sur sa joue, elle sursauta et faillit crier, avant de le reconnaître et de rougir en mettant sa main sur sa bouche.


Par Aristote Hyihyil ! Vous m'avez fait une peur bleue ! Vous savez pourtant que je ne suis pas courageuse ... oh ... j'ai encore le coeur battant, vous êtes fou ! J'aurais pu mourir de peur ^^

Ariane le regarda encore un peu, sentant bien que ses joues étaient en feu, elle décida de ne pas évoquer ce baiser voler, et d'avoir l'air dégagé malgré la timidité qui l'envahissait. Elle posa ses mains fraîches sur ses pommettes et dit :

Oh ... comme il fait chaud devant ces fourneaux. Vous mangerez avec nous, n'est-ce pas ? ... Et elle ajouta plus doucement ... Je suis si heureuse de vous voir.

Ariane essuya ses mains sur son tablier, machinalement, et prépara le traditionnel plateau qu'elle réservait à chacune des visites du capitaine. Biscuits aux amandes et bière de l'abbaye ... Il semblait tellement mystérieux et aimable qu'elle avait hâte, à chaque fois, qu'ils trouvent un instant pour discuter. Par réserve, elle n'osait jamais lui poser de questions sur son passé mais était toujours passionnée par leurs conversations.
---fromFRhyihyil
Encore confus de l'avoir tant effrayée, HyiHyil ne sait encore que répondre et bafouille quelques peu avant de retrouver une contenance.

"Vraiment, Ariane, je suis désolé de t'avoir ainsi effrayé, je ne voulais pas... Enfin... Je n'avais pas l'intention de... Hum... Oui ! Bien sûr ce sera avec plaisir que je me joindrais à toi... à vous (!)... pour le repas..."

Il marque une pause, semblant chercher ses mots, avec un sourire un peu timide qui lui donne brièvement un air enfantin. Son regard semble couver la jeune femme, tendrement... Finalement, il prend une inspiration et lâche soudain, à voix basse, presque en s'excusant :

"Moi aussi, je suis très heureux de te revoir Ariane, tu m'as manq..."

Il s'interrompt brusquement, comme s'il réalise subitement ce qu'il est en train de dire. Rougissant de plus belle, il affiche un air un peu surpris avant de secouer la tête et de reprendre d'une voix presque normale, mais étrangement un peu tremblante :

"Hum... Et sinon, comment se passe la vie au chateau ? Ce doit être bien triste sans les maîtres de maison... Et ce ne sont pas les gardes qui doivent beaucoup entretenir la conversation, presque muets ces braves hommes à force de retenir leur langue !"

Cette dernière remarque le fait s'esclaffer, détournant quelque peu son esprit de la révélation faite un instant avant.

"Oh, mais tu as sûrement beaucoup de travail. Je ne voudrais pas te déranger..."

A son ton, il est facile de comprendre qu'il aimerait rester... là, près d'elle... Il hésite entre le pas en arrière de bienséance et celui en avant qu'il aimerait faire...
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