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[RP] Domaine de Varesnes

---fromFRpatience
Ariane avait posé le plateau et se tenait debout près de la table de la cuisine. A la déclaration à demi-mot de HH, elle leva ses grands yeux clairs et innocents vers l'imposant capitaine de la garde. Quoi ?... elle lui avait manqué ... Elle mit un moment avant de réaliser qu'il lui avait posé une question et dit d'une voix douce :

Oh oui .. oui, oui, tout se passe bien au château. La seule mauvaise visite est celle du froid et de la neige.

Ariane regarda le feu crépiter dans la petite cheminée. Devant celle-ci Tristan et Yseult dormaient, roulés en boule, dos à dos. Il faisait bon dans la cuisine, les vitres étaient emplies de buée, et une délicieuse odeur d'épices envoûtait la jeune servante et le capitaine. Elle sourit, rougit et bafouilla :

Il faudra couper du bois cet après-midi, et réparer la porte du poulailler, mais ... hum ... vous pouvez rester ... enfin je veux dire ... si vous n'êtes pas pressé.

D'une main légèrement tremblante, elle lui remplit une chope de bière qui était sur le plateau, la mousse frôla le bord mais ne le dépassa pas. Elle la posa devant la place que HH prenait habituellement quand il venait, et se tourna vers lui.
---fromFRhyihyil
Hyi Hyil écoute Ariane en silence, souriant, simplement content d'être là. Il respire doucement le parfum qu'elle dégage lorsqu'elle passe près de lui, la chope à la main, aspirant aussi discrètement que possible.

Tout en la suivant, il répond d'une voix douce.


"Ne t'en fais pas, Ariane, je me suis arrangé pour rester l'après-midi. Je pense même ne partir qu'à l'aube si ma présence ne te dérange pas. Enfin, je...

Il ne finit pas sa phrase, laissant mourir les mots dans un soupir.

Plongé dans ses pensées, il la suit jusqu'à la table où elle pose la chope pleine et se retourne subitement. L'esprit ailleurs, il ne réagit pas assez vite, et vient la bousculer. Mais ses réflexes le font agir d'instinct et c'est ainsi que ses bras se referment sur elle, l'empêchant de chuter.

Les yeux plongés dans le regard de la jeune femme, il reste ainsi, sans bouger, sans parler pendant ce qui semble être une éternité. Puis, sans y avoir réfléchi, sans l'avoir planifié et sans penser aux conséquences, le jeune Capitaine de la garde baisse la tête et pose ses lèvres sur celles, chaudes, d'Ariane.

Pendant un temps qui semble encore plus long que la semi-étreinte qui l'a précédé, Hyi Hyil fait durer ce baiser volé, goutant avec délice les lèvres d'Ariane. Mais tout à une fin et il s'écarte, un peu confus, relâchant la taille fine, presque à regret.


"Pardonnes-moi, Ariane, je ne sais ce qui m'a pris... Je... Je n'aurais pas dû..."

Il semble vouloir ajouter quelque chose mais se ravise, commençant à se tourner vers la porte... Pour partir ? Peut-être...
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pnj
Le baron revenu brièvement au château chercher quelques affaires, tomba sur ce baiser par inadvertance ...

Et bien ... cet homme ne perd pas de temps se dit le baron ! Engagé comme capitaine de la garde, voilà qu'il passe à tout autre chose !

Sans un mot le baron sortit et s'en alla vers ses nombreuses occupations. Sa journée allait être chargée aujourd'hui ...
---fromFRpatience
Ils se tournèrent l'un vers l'autre, elle le heurta, ou bien était-ce lui ? Elle ne savait plus. Leurs yeux se croisèrent le temps d'une éternité et pour la première fois de sa vie, Ariane sentit la chaleur d'un baiser sur ses lèvres ... Elle ferma les yeux un instant, abandonnée, submergée par sa douceur ... le temps ne reprit sa course que lorsque le Capitaine s'éloigna d'elle, confus, et la laissa indécise et surprise. Il regarda la porte. Elle fit un pas vers lui et allait approcher ses lèvres à nouveau, elle se haussait sur la pointe des pieds, s’approchait tout près quand soudain, un bruit de pas résonna dans la pièce voisine. Aussitôt, elle se reprit et, rouge de confusion, se tourna vers la marmite de pot au feu qui bouillonnait.

La jeune servante voulut attraper les anses, se brûla les doigts, grimaça et se tourna vers HH. Ils se regardèrent. Elle qui avait tant peur de lui la première fois qu’ils s’étaient rencontrés, effrayée par sa carrure et son équipement militaire, peu à peu, au fil de ses visites à Varesnes, s’était habituée, s’était confiée, et sans le savoir avait ouvert son cœur.

Aimé entra, les chausses crasseuses et s’attabla.
B’jour Capt’aine. Alors comment va l’baron ? J’la vu passé. Ariane évita soigneusement de regarder HH et servit le repas. Ahhh il est passé ?
---fromFRhyihyil
Hyi Hyil, confus et hébété, était sur le point de partir, sans le vouloir... Pour le moment, c'est la dernière chose au monde qu'il souhaite, la dernière, de loin.

Il s'éloigne, s'arrête, ne sait plus que faire. Il la regarde faire le seul pas qui les sépare, le seul qu'il a eu la force de faire. Il baisse les yeux vers elle, adorable ainsi haussée sur la pointe des pieds. Son regard plonge à nouveau dans le sien.

Soudain, elle se détourne brusquement, rompant le sort. Surpris et un peu triste, il la regarde sans comprendre lorsqu'elle se tourne à nouveau vers lui, légèrement grimaçante.

Il n'en comprend la raison qu'à l'entrée d'Aimé, brisant son immobilité : la malheureuse, dans sa précipitation, s'est brulé en voulant prendre la casserole.

Doucement, tendrement, il lui prend la main avant de réaliser que le palefrenier s'est installé à table. Rougissant à son tour, il lâche un peu précipitamment Ariane et va s'assoir à son tour.


"Le... Le Baron était là ? Nous... Je... Nous ne l'avons pas vu pourtant. Sortait-il d'ici ?"

Il se demande si le Baron a assisté à la scène et à quelle partie. Mais peu lui importe pour le moment. Discrètement, il adresse un sourire discret à Ariane, jetant un regard un peu inquiet sur sa main.
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---fromFRpatience
L'après-midi, le soleil fit une apparition. Aimé dormait dans un fauteuil, auprès de la cheminée, avec les chats. Il se vantait souvent de se lever tôt mais ne résistait jamais à la sieste, même au milieu des bruits de vaisselle et les allers-retours de la jeune servante. Quand tout fut rangé, en délassant son tablier, et laissant ainsi apparaître une robe verte toute simple, elle proposa à HH de profiter du beau temps. Elle mit un foulard rouge sur ses cheveux blonds, une pèlerine assortie, et pour finir ses petits pieds dans ses sabots. Dehors, le soleil faisait briller ses yeux verts, surtout quand elle regardait le capitaine avec douceur. Ils se rendirent d'abord au poulailler, où un renard avait creusé un trou sous les planches et chapardé quelques poules.

Curieux, Tristan les avait suivi et jouait avec une plume, se roulant dans la poussière. Ariane rit gaiement et passa une planche à HH.


Etes-vous passé par Bertincourt ? On dit qu'il y a eu la peste ... Quelle horreur. Ici, Aristote soit loué, personne n'a été malade. La Baronne nous avait écrit et nous avait demandé de ne pas sortir, même pour le marché. Vous savez, c'est elle qui m'a appris à lire, et je sais même un peu écrire. Elle le regarda en souriant, toute fière de son savoir.

Plus tard, ils firent le tour des murs d'enceinte pour voir si tout était en ordre. Elle aimait l'accompagner dans des endroits du château qu'elle ne fréquentait pas habituellement et parcourir les chemins de ronde. Les gardes la saluait gentiment. Ils savait que quand Ariane avait eu peur de quelque chose, ce qui était tout de même assez fréquent, le soir, la soupe était mauvaise, manquait d'épices ou le contraire, et le pain était tout noir.

Le ciel s'obscurcit et une fine pluie glacée se mit à tomber. Ariane lui proposa de rentrer se mettre au chaud. Il était déjà tard. Elle raviva les feux, toute gaie de savoir qu'ils allaient passer la soirée ensemble.
---fromFRbolbec
Une ombre volait sans bruit dans la nuit glaciale, arrivant, au terme de son voyage depuis Cambrai : Le domaine de Varesnes

Il descendit lentement, cherchant celle à qui le message, qu’il tenait dans sa patte, était déstiné... Il lui sembla la voir enfin derrière une fenêtre, il atterrit tant bien que mal sur le rebord... toqua du bec… déposa le petit tube métallique dans lequel un petit parchemin était à l’abri du froid et de la pluie… puis s’envola à nouveau à tire d’ailes dans la nuit noire…


Citation:
Bonjour à toi, douce Patience,

Je ne sais exactement où tu te trouves en ce moment, ni même si ce message t’arrivera directement à la date d’aujourd’hui, le 5 décembre.

Si je me souviens bien, ce jour marque ta naissance et je me devais en toute amitié et pour tous nos souvenirs t’envoyer ces quelques mots.

Je te souhaite un excellent anniversaire et tout le bonheur auquel tu as droit et que tu mérites amplement.

Sois heureuse

Bolbec


Une plume de hibou resta coincée sous le message...
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---fromFRpatience
La cérémonie était terminée et avec elle, la Régence. Certains conseillers étaient retournés au chateau d'Arras, Patience était passée par Saint Vaast, assurer la transition entre les deux Chambellans ... puis avait fait atteler une voiture pour rentrer. Elle était épuisée, et traverser l'Artois à cheval ne la tentait pas. Elle n'aspirait qu'à retrouver son époux et prendre repos à Varesnes pour attendre la venue de leur enfant. Le repos serait tout relatif, elle le savait : sûrement sur son bureau, l'attendaient des candidatures pour l'Ordre de la Dame Blanches, et une pile de courriers en tous genres ...

La nuit était presque tombée sur le domaine quand le bruit des sabots retentit sur le pont, puis dans la cour. A l'intérieur, Ariane, qui se préparait à une soirée tranquille, se leva prestement pour accueillir la Baronne. Les traits tirés, celle-ci apparut dans la lumière, et salua le capitaine Hyihyil. Elle s'attarda un instant pour discuter avec lui de la sécurité du domaine.

Puis Ariane l'avertit que le Baron avait fait dire qu'il était à la chaumine. Elle se garda bien d'expliquer tout le reste. Patience fronça les sourcils. Pourquoi était-il là-bas ... Plus tard, elle recevrait pour son anniversaire un bouquet de coquelicots bleus, attestant qu'Olivier était bien à la chaumine, mais pour l'heure elle se demandait si Ariane avait vraiment bien compris ce qu'on lui disait. La pauvre était parfois si simplette ... Elle lui ordonna de monter se coucher, précisant qu'il était fort tard.

La baronne rejoint sa chambre, ignorant tout des doux regards que lançait sa servante au beau Capitaine de la Garde. Là, sans même prendre le temps de s'asseoir, elle regarda son courrier rapidement, puis se dévêtit et se prépara pour la nuit. Elle allait se coucher quand elle aperçut qu'une plume était tombée au sol, près de son bureau. Elle se pencha pour la ramasser, approcha sa main et, reconnaissant la plume, stoppa son mouvement. Ses doigts tremblèrent, son coeur s'emballa, elle se recula vivement comme si elle avait eu peur de se brûler.

Elle s'endormit avec le souvenir qu'elle avait déjà vu ces plumes à Arras et la certitude que ce ne pouvait être un hasard. Ce n'est que le lendemain, au grand jour, qu'elle tomba sur la lettre, en lisant plus attentivement son courrier. Elle sourit à cette écriture qu'elle avait tant lue autrefois, et ses yeux se remplirent de larmes ... ainsi il était revenu au monde et souhaitait son bonheur ... Elle fit une prière intérieur pour qu'il soit heureux lui aussi, puis écrivit une lettre, à tout hasard, à la maison de Cambrai, la maison sur la rivière.

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---fromFRhyihyil
Cet après-midi là, Hyi Hyil prit plaisir à aider et accompagner Ariane dans ses petites tâches quotidiennes. Il ne se lassait jamais de la regarder et de la complimenter discrètement au fil de leurs conversations.

Plus tard, lorsqu'il eut réparé de quelques clous adroitement plantés l'enclos du poulailler ce fut à son tour de l'inviter à le suivre dans un petit tour des remparts.

Lentement, mais sûrement, l'après-midi s'écoule...

Ce soir-là, ils sont tous deux presque surpris par le bruit d'une voiture manoeuvrant dans la cour. Lancés dans une discussion, aucun n'a vu l'heure passer et il est déjà bien tard.

Chacun à leur façon, ils vont accueillir ce visiteur tardif qui s'avère être la Baronne elle-même. Avec fierté, le Capitaine de la garde lui fait son "rapport", n'oubliant pas d'exprimer son plaisir à diriger des hommes aussi compétent.

Une fois la maîtresse des lieux partie vers ses appartements, le Novalonien retourne auprès d'Ariane, prêt à l'aider d'une quelconque façon...


[HRP : désolé pour le retard. Avec Noël qui approche, je suis débordé, autant ou boulot qu'à la maison...]
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pnj
Après avoir quitté sa chaumine lorsqu'il avait appris l'arrivée de son épouse sur ses terres, heureux de retrouver enfin son aimée à Varesnes, le baron descendit de cheval et alla directement à sa recherche. Il la trouva en train d'écrire dans le petit bureau attenant à leur chambre et la prit dans ses bras. Ici elle n'était plus régente ni conseillère honoraire et le protocole n'était plus de mise. Il l'embrassa avec tout l'amour qu'il avait dû retenir jusque là ... mais qui s'était tout de même un peu échappé au bal des trois en un, aidé par un angelot bien espiègle comme toujours. Il la fit vite asseoir, il ne fallait pas qu'elle se fatigue au vu de son état, puis s'installa à côté d'elle, et l'écouta lui parler d'Arras, de la fin de la cérémonie de remise des médailles, de la peste enfin dominée par les médecins avec l'aide d'Aristote et puis de ce procès du Comte Krocodile. A son tour, il lui parla de Bertincourt, des familles endeuillées qu'il avait soutenues. Enfin il lui raconta la liaison d'Ariane avec le capitaine des gardes, sa réprobation à ce sujet, son refus de les mettre dehors, sa position jusque là et puis son questionnement sur ce qu'il convenait de faire. Bien entendu ... Ariane n'avait rien raconté à la baronne.
---fromFRpatience
[Patience]

Son bureau était douillet et bien chauffé. Par une étroite fenêtre on distinguait la campagne qui se déroulait au pied du castel ... Mais la Baronne n'était pour une fois pas perdue dans cette comtemplation qui la détournait si souvent de son travail. Penchée sur sa table, elle rédigeait une lettre à son cousin et était si soucieuse qu'elle n'avait pris garde au bruit de pas dans la chambre attenante. Quand Olivier entra, elle sursauta et sourit aussitôt en le reconnaissant. Elle se leva pour l'accueillir et enfin, loin de la cour d'Arras, loin des gardes comtaux, loin des regards, ils laissèrent leur tendresse prendre le dessus sur les gestes, les regards et se perdirent en un baiser passionné ... les anges de Varesnes n'ont point de repos.

Après avoir discuté un long moment, Olivier vint à lui parler d'Ariane. Patience leva le sourcil droit. En effet, cette jeune demoiselle n'avait rien dit. Patience se souvint de les avoir laissés seuls ensemble la veille au soir ... pourvu qu'ils n'aient rien commis d'irréparable songea-t-elle ...


Justement, j'écrivais à Grégoire au sujet de l'Alliance. Notre Capitaine faisant partie de l'Ost d'Artois va devoir faire partie de l'armée de défense, voire peut-être même combattre ... Nous devons lui donner congé et prévoir de coordonner nous-mêmes les gardes de Varesnes.

Elle le regarda. Il fallait l'annoncer maintenant.


[Ariane]

En bas, Ariane chantonnait dans la cuisine en lavant les dalles. Elle entendit Patience qui faisait appeler HH. Elle pointa alors le bout de son nez dans la grande salle et vit la baronne, vêtue d'une robe bleu ciel, les cheveux impecablement tressés et noués en chignon, et le regard d'acier. La jeune fille était tête en l'air et insouciante, mais elle comprit vite que sa maîtresse était au courant. Ariane baissa le nez, torturant son tablier entre ses doigts rougis par l'eau de lavage. Mais ce que dit la baronne eut l'effet de la foudre tant elle ne s'attendait qu'à une petite remontrance.


Capitaine, bonjour. Asseyons-nous, voulez-vous ? J'ai eu des nouvelles de l'Ost. Une armée part ce jour et, comme vous vous en doutiez, vous êtes réquisitionné.

Patience laissa un petit temps s'écouler avant de reprendre.

Vous êtes donc relevé de vos fonctions à Varesnes jusqu'à ce que la paix revienne. Par la suite, nous aviserons. Là, elle jeta un léger coup d'oeil vers Ariane avant de reposer son regard sur le capitaine ... Nous reconnaissons votre valeur et serions peinés de vous voir quitter Varesnes définitivement. Aussi, à votre retour, si vous le souhaitez, vous serez le bienvenu.

Si Ariane n'avait pas été assise, elle serait tombée dans les pommes. Le coup d'oeil de la baronne ne lui avait pas échappé. Elle était au courant du baiser et n'était pas contente du tout. Misère de misère ... songea Ariane. Elle n'osait même plus regarder HH. Et Patience ne partait pas. Ils ne pourraient même pas se dire adieu ... C'était sans appel.
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pnj
Le baron considéra d'un oeil sévère le capitaine de la garde et puis sa domestique. Ariane n'en menait pas large et elle avait bien raison ... elle qui s'était gardée de dire la vérité à la baronne alors qu'il lui avait dit de le faire. Décidément, on ne pouvait vraiment pas se fier au petit personnel. Ceci dit, depuis le temps qu'Ariane était là, elle faisait un peu partie de la famille et, bien qu'elle l'eût mérité cent fois, le baron aurait trouvé dommage de la mettre dehors. Il avait encore l'espoir qu'elle mûrirait un peu cette petite sotte. La réaction de son épouse avait été mesurée et parfaite. Il fallait à présent voir la manière dont le capitaine des gardes se comporterait ... De toute façon dans l'immédiat, la guerre mettrait un terme naturel à cette liaison inopportune.

La guerre ... le baron remercia intérieurement Aristote pour cet enfant qui allait bientôt venir au monde. Ce bébé empêchait son épouse de prendre part à celle-ci ... et l'obligeait même à se reposer à Varesnes, auprès de lui. Mentalement il se mit à calculer depuis combien de temps Patience et lui étaient mariés. Même pas 6 mois. Ce qui voulait dire que Patience serait encore trois mois au domaine avant d'accoucher. Au moins, parce qu'après cela, elle devrait l'allaiter ce tout petit. Le baron sourit en lui-même. Décidément, la nature du Créateur était bien faite et empêchait comme elle pouvait, grâce à l'amour, de faire la guerre. Et de l'amour, le baron en débordait pour sa femme. Vivement qu'elle accouche pour lui en faire un nouveau, de petiot, se dit le baron avec joie. Il était déjà prêt à lui en faire plein naturellement mais si en plus on mêlait l'utile à l'agréable ... Et il se ferait une joie de faire grandir en sa maison tous les enfants que Dieu leur permettrait d'avoir ... Oh oui, ce n'était pas la place qui manquerait à Varesnes! Et quand bien même ... ils avaient encore deux châteaux de réserve !
---fromFRhyihyil
[HRP : désolé pour le retard, j'ai été absent ce week-end.]

Le matin venu, Hyi Hyil déjà presque sur le départ est appelé par la Baronne. Gardant en tête le discours qu'il a déjà préparé pour annoncer son départ et la raison de son absence à venir à Ariane, il salue poliment Patience.

Evidemment, elle était déjà au courant qu'il allait devoir s'absenter pour la guerre. Il n'a pas rompu ses engagements envers l'Ost et ne renoncera jamais à servir l'Artois, quelque soit les missions à mener.

Discipliné, il écoute attentivement la Baronne lui donner son congé en gardant un masque d'un calme olympien, maitrisant à grand peine la tentation de jeter un regard dans la direction d'où il sait qu'Ariane les obseerve.

Du moins, tant que Patience le regarde. Suivant son bref coup d'oeil, il comprend le sous-entendu caché dans les propos et en reste un instant interdit mais se reprend pour répondre.


"Et je serais très honoré et enchanté de pouvoir revenir reprendre ce poste que vous m'aviez offert. Et..."

Le fringant capitaine semble un instant chercher ses mots, gêné. Pensif, il laisse son regard dériver et couler en direction d'Ariane à qui il adresse un sourire un peu attristé.

Il aurait tant aimé pouvoir lui dire, en privé, en douceur, en y mettant les formes. Mais la petite ne semblait pas disposée, cette nuit-là, à entendre pareille nouvelle et il avait dû se contraindre à attendre le matin.

Il se tourne à nouveau vers la Baronne, la regarde un instant dans les yeux avant de mettre le genou à terre et de courber la tête devant elle.


"Pardonnez-moi, Baronne, si ma conduite vous a semblé malvenue. Le K... Aristote m'en soit témoin, je n'ai pas souhaité vous causer du tort ou penser à mal, abusant de votre confiance. Je ne suis qu'un homme... rien qu'un homme... si loin de sa famille... Pardonnez-moi..."
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---fromFRfabrizio05
UN cavalier se présenta à la grille du château ,un autre coursier noir retenu par une corde au pommeau de sa selle,cette couleur tranchait sur le destrier de couleur blanc portant l'homme.Tous étaient couverts de poussières ne signifiant que leurs voyages avaient si longs

Cet étrange équipage firent haltes,mais le cavalier ne descendit pas de sa monture.Regardant rien, ni ne détournant la tête,seul les bêtes exallaient leurs souffles dans un air froid du début de cette soirée d'automne.


Un garde du château s'approcha en tenant sa lance devant lui,sentant comme une sourde menace emmenant de l'homme.Le cavalier fit le geste de déposer ses mains enfermées par des gantelets sur le pommeau de sa selle,ayant pris soin par un grand mouvement d'épaules recouvert par un immense cape blanche de découvrir son épée emprisonner dans son fourreau.


Le garde en déglutit et se mit à demander à voix bien haute afin de se rassurer et de prévenir ses compagnons, ce que l'homme désirait si tardivement.

Fais pas dans tes braies mon gars,je suis venu en paix et par Aristote c'est ce que je désire depuis si longtemps; Dis le cavalier tranquillement.

Mais va prévenir ta maitresse que son écuyer est aux portes de sa demeure mais ne peux rester et lui rendre hommage à genou comme il sied à une si grande Dame qu'elle,et que même si Gente Dame Patience insiste il ne pourra dormir ici, mon voyage dois continuer;continua t'il de dire tous en tournant son regard bleue vers l'homme.

C'est la seule image que le garde se fit du visage de l'homme ,sa capuche le couvrant entièrement.


Bien ça sera répéter, Messire....?;demanda le garde d'un ton plus rassurer.

Dis lui que mon bras et mon épée sont à son service et ce depuis notre première rencontre et dis lui que je reviendrai la voir quand tous ce fracas sera fini;lui répondis Fabrizio.

Et d'un coup de talon il lança son coursier au galop,s'éloignant dans la poussière du soir et des chemins,tirant un cheval qui se mit à ses cotés très vite comme si l'animal répondait à un sourire de son maistre.

Le garde le regarda s'éloigner et s'apprêta à rendre compte à son capitaine de cette étrange visite quand il entendit au loin et bien fort la voix de l'homme s'écrier en sa direction mais sans jamais le regarder.


Hé la soldatesque dis lui aussi que j'aurai un magnifique présent pour elle.
---fromFRpatience
Patience regarda HH dans les yeux avant qu'il ne s'agenouille. Il avait écouté son coeur, elle le savait et ne lui en voulait pas. Mais l'heure était grave. L'Ost partait au front, partait renforcer les défenses, impressionner l'ennemi, et peut-être même le combattre, descendre en sol breton ou bien reprendre des villes assiégées plus au sud. Ce n'était pas vraiment le moment de laisser derrière soi une jeune fiancée. D'ailleurs Ariane était bien trop jeune ... Mais de cela, la baronne ne parlerait pas.

Relevez-vous capitaine. Je sais que votre coeur est pur et votre parole sincère. Elle sourit légèrement et ajouta avec sincèrité et gravité : Bonne chance avec l'Ost.

Puis elle se retourna vers Olivier, sachant très bien que dans son dos, Ariane en profitait sûrement pour lancer un regard éploré au capitaine. Peut-être une larme coulerait-elle sur sa joue enfantine. Peut-être se murmureraient-ils adieu ...

[le soir]

Au-dehors, un des gardes de Varesnes regardait disparaître dans la nuit, l'étrange visiteur. Le bruit des sabots des deux chevaux résonnait dans l'air glacial. Fabrizio se retourna et ajouta "dis lui aussi que j'aurai un magnifique présent pour elle", puis le son régulier diminua dans la noirceur jusqu'à devenir inaudible. Le garde secoua la tête. Avait-il rêvé ? Un visiteur qui ne faisait pas escale au château ... comment annoncer cela à la baronne. Elle ne serait sûrement pas contente, et c'est encore lui qui prendrait !

Il prévint son accolyte qu'il allait porter le message et traversa la cour d'un pas lourd et engourdi. Il avait le bout des pieds gelé dans ses chausses. Vivement la relève ...

Quand il entra dans le château, une douce chaleur l'enveloppa. Il se détendit, ôta ses gantelets, baîlla à s'en décrocher la mâchoire. A l'annonce du message, Patience sourit ... son écuyer, bien sûr ! Il n'y avait que lui pour passer sans même venir dire bonjour et souper au château.
Bien, répondit-elle au garde. La prochaine fois, amenez-le moi par la peau des fesses ! Elle faillit ajouter "si vous arrivez à l'attraper. "

L'homme marmonna un "bien madame". Ses joues froides qui étaient devenues brûlantes au changement d'air, l'empêchaient de bien articuler. Dire qu'il allait falloir retourner affronter le froid ! Il serait bien resté là, lui aussi, à deviser au coin du feu. Il jeta un coup d'oeil aux verres posés sur une malle devant les fauteuils garnis de fourrures. Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien se raconter ainsi ces deux là, toute la soirée ? Il s'inclina devant le baron et la baronne et ressortit. La lune était pleine.

Patience se retourna vers son époux et lui sourit tendrement. Puis elle s'installa à nouveau dans son fauteuil, s'adossa en laissant son petit ventre rebondi pointer vers le ciel et prendre ses aises, et ils reprirent leur conversation.

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