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[RP] Domaine de Varesnes

---fromFRhyihyil
Dans l'ambiance festive qui règnent en ces temps joyeux sur le Domaine, un message est déposé sur le parvis du chateau. Scellé de cire verte, il est écrit d'une main assurée :

HyiHyil du BrasGauche Rompu a écrit:
Messire Olivier, Dame Patience,
Je vous fait parvenir quelques nouvelles du front et, en même temps, de votre Capitaine.
L'Ost Artésien assure la sûreté de nos frontières en attendant la fin de la trêve des fêtes. Par la suite, nous poursuivrons notre mission tant que la sécurité du Royaume sera menacée.
Dans l'attente, j'assure avec mes camarades la tâche qui m'est assignée et me porte bien.
Je vous souhaite à tous de bonnes fêtes et une bonne année.
Dieu vous garde.

Votre dévoué Capitaine,
HyiHyil du BrasGauche Rompu

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Visitez La "Tannière de l'Ork Bourré", la seule, la vraie !
---fromFRpatience
Pendant ce bien long baiser, l'araignée travailleuse tricotait, Romarin inquiète ouvrait une fenêtre pour appeler l'intrépide Tristan, la douce Ariane brodait auprès de la fenêtre de la cuisine et un garde barbu réceptionnait la missive du beau capitaine.

Quand il traversa la cour, le pli à la main, la première à le voir, peut-être parce qu'elle l'attendait un peu, peut-être parce que les autres étaient trop occupés, fut la jeune servante. Elle s'empressa de poser sa broderie et ses pelotes de fils sur la table de la cuisine, et sortit, tête nue dans le froid cinglant, ses longs cheveux blonds lâchés dans son dos, pour courir au devant du barbu porteur d'espoir.


C'est point pour toi Ariane. Qu'est-ce t'attendais hein ! Il lui fit un sourire taquin et leva la lettre pour l'empêcher de l'attraper. Et comme elle lui fit des yeux implorants, il la lui donna. Regarde, c'est scellé et c'est pour le baron. C'est marqué d'ssus ! Elle prit la lettre et souleva une épaule. Mais j'attendais rien moi. Non mais qu'est-ce que tu crois ! Elle fit une petite mine précieuse et leva les yeux au ciel avant de rentrer se mettre au chaud. Dans son dos, le garde se mit à rire gentiment. Elle était vraiment trop mignonne, mais un peu naïve pensait-il en s'en retournant à la tour de garde, reprendre sa partie d'osselets avec son collègue.

Dans le château, Ariane regarda la lettre un petit moment avant de se résoudre à la monter sur le bureau du baron, et à retourner à sa broderie. Ses doigts habiles maniait l'aiguille avec précision et une guirlande de feuilles vert olive avait pris forme sur le tissu de lin fin. Elle devait l'oublier, oublier leurs moments à discuter comme deux vieux amis et surtout la douceur de son baiser ... Il ne l'épouserait jamais, elle une simple petite servante, et si jeune en plus ...

Seul le bruit du fil perçant la fine toile crissait dans le silence, régulier, rassurant. Sa place à elle était ici, dans le cocon du chateau, et la douceur de la vie à Varesnes, et lui courrait le monde et suivrait une vie tumultueuse jusqu'à la fin de ses jours. Leur union était impossible. Tout de même elle espérait qu'il reviendrait de cette mission pour raconter, un soir, au coin du feu, les détails de ses aventures et émerveiller tout le monde de ses récits.

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---fromFRhyihyil
Bien plus tard, ce soir-là, lorsque la nuit bien installée avait recouvert le monde de sa couverture étoilée, la jeune servante gagne sa chambrette solitaire.

Quelle ne fut sa surprise de découvrir un pli coincé dans le chambranle de la porte. Sur sa provenance, nul indice, si ce n'est une fenêtre mal fermée au rebord mystérieusement griffé.

Sur le feuillet plié, son nom y est inscrit et décoré à la façon des enluminures de certains livres rares.

A l'interieur, une main a écrit rapidement quelques mots.


Dans sa missive, HyiHyil du BrasGauche Rompu a écrit:
Chère Ariane,
Je te fais parvenir ce message par des moyens détournés, ne voulant point te causer d'ennuis.

Chaque jour qui passent, ici, dans le froid et l'austère paysage breton hivernal, je pense à toi. J'espère que ma maladroite approche ne saura briser l'amitié qui semblait naître entre nous.

Si j'ai mal agit, je te demande de me le pardonner. Nous sommes issus de milieux différents mais je n'en ai cure si tu me permets d'admirer ton courage et ta dévotion envers tes Maîtres de Varesnes.

J'ai hâte de te revoir, petite Ariane. Hâte de te retrouver. Hâte de réparer mes erreurs envers toi, ma douce amie.

Bien à toi.
HyiHyil

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Visitez La "Tannière de l'Ork Bourré", la seule, la vraie !
---fromFRRomarin
Tristan n'était pas venu, malgré les promesses de la petiote, il avait préféré parcourir les toits, et Romarin s'était assoupie à l'attendre. Allongée tout habillée sur son lit, un feuillet tombé d’entre ses doigts, elle reposait paisiblement. Mais dans ses rêves profonds, un aigle majestueux fondait sur elle, griffant le sol en atterrissant et l’emportant entre ses serres à l’autre bout des Royaumes. Elle sursauta et réalisa que ce n'était qu'un rêve mais que le bruit était bien réel et venait peut-être d’une pièce voisine.

Curieuse, elle s'approcha de la fenêtre et vit une ombre disparaître dans la nuit. Précautionneusement, elle ouvrit et se pencha. A la lueur de la lune, la cour en contre-bas semblait calme. Elle allait refermer quand elle entendit un léger miaulement au-dessus d'elle. Levant les yeux, elle aperçut une masse sombre dans la pénombre. « Tristan ! Viens ... » Le chat lui répondit par un appel à fendre le coeur. Il était là, pas très loin, sur une des corniches qui séparaient le bâtiment de la tour la plus proche, presque à portée de main. Romarin se hissa sur la fenêtre, posa ses pieds nus sur la large margelle qui ceignait le château et, se tenant d'une main au chambranle, avança l'autre main vers lui. Mais il était trop loin .. à peine. Elle avança d'un petit pas et put presque le toucher des doigts.

Elle jeta un œil vers le bas, le vide s’étendait, enivrant, et le léger courant d’air qui remontait la muraille fit frémir ses jambes d’une sensation désagréable. Elle rassembla tout son courage, saisit la corniche et se hissa à la hauteur du chat qui, bien entendu, s’éloigna un peu plus et atteignit un toit. Romarin se sentit perdre courage. Dans la pénombre, on pouvait distinguer les yeux implorants de la pauvre bête. Alors sans se poser plus de question, elle le suivit gravit le toit et se laissa glisser de l’autre côté jusqu’à une énorme cheminée. Le cœur battant, elle s’assit contre la pierre et reprit son souffle pendant un long, très long moment. L’air était presque doux malgré l’hiver et la nuit merveilleusement étoilée. « Tristan … »

Il vint se frotter à sa robe. Elle le prit dans ses bras. « Et maintenant comment allons-nous rentrer gros malin … » Elle se leva et un tourbillon de vent chaud vint les enlacer, Romarin fut déstabilisée, et Tristan sauta habilement sur le toit, qu’il traversa, pour aller se percher sur une des gargouilles en pierre qui évacuaient la pluie du toit de la tour. La pluie … la pluie s’abattit sur eux. Impossible de remonter le toit glissant. Au loin, l’aube grise se levait derrière les nuages. Romarin tourna les yeux à nouveau vers la tour. Le chat avait disparu et la gargouille riait. La pluie chaude collait ses cheveux et plaquait sa robe. Combien de temps avait passé ? Qui saurait qu'elle était là ?


ce qui est en bleu est un rêve ^^

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Ombeline
Sous une pluie battante, un jeune coursier militaire pénétra dans le domaine de Varesne. Il confia une lettre cachetée à l'un des gardes en faction devant la porté d'entrée. Il reprit la route mais s'arrêta un instant pour admirer la façade du domaine. Un instant, il crut distinguer une ombre bouger sur le toit mais la pluie et la fatigue devaient sans doute lui jouer des tours. Il repartit prestamment terminer sa tournée avant que le déluge ne s'empire et l'empêche de finir à temps sa dernière course.

Citation:
Cher Frère Olivier,

Je vous écris afin de vous demander si vous seriez intéressé de prendre soin de notre petite chapelle à l'Ost avec le jeune Diacre Ced93 de Brioude. Je vous sais fort occupé mais peut-être...

Deux hommes d'Eglise ne seraient sans doute point de trop, pour soutenir spirituellement les troupes combattantes. Nous sommes actuellement en train de remettre en état la petite chapelle. Un jardin de plantes médicinales et un potager sont prévus aussi. Le Père Ced93 semble intéressé par les travaux viticoles, et a l'intention de planter quelques vignes. Je pense que vous pourriez nous faire partager votre expérience et connaissances mais aussi votre présence pourrait être un grand bien pour nous.

En attente de vos nouvelles, bien à vous ainsi qu'à votre épouse. J'en profite pour vous souhaiter tous mes voeux de bonheur à tous deux, sans oublier la petite Romarin qui a du bien grandir depuis notre dernière rencontre.

Ombeline.

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Maeva83
Elle avait écumé les tavernes de Bertincourt en quête de Zaza, Dragon, Albanus et bien d'autres amis qu'elle n'avait encore revu.

Roxy pensait rencontrer Dame Patience également et lui présenter ses meilleurs voeux pour la nouvelle année. Elle suivit les conseils d'un tavernier et parvint enfin devant le château. Horrifiée elle s'aperçût que le vent avait eu raison des ses cheveux et que le marin avait quelque peu détrempé sa robe. Elle se trouvait dans un état épouvantable et devant la magnifiscience des lieux, la raison s'imposait. Elle ne pouvait rendre visite à Patience dans cet état et rebroussa chemin, se promettant de prendre plus de précautions à son retour

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---fromFRpatience
Victorine avait accompagné Olivier jusqu'à la porte de son bureau. Il avait quelques lettres à rédiger et elle tombait de fatigue. Elle avait posé un doux baiser sur ses lèvres, lui avait adressé un sourire plein de tendresse et d'amour, et avait rejoint sa chambre.
Ariane, toujours soigneuse, avait ravivé la cheminée, posé des briques chaudes sous les couvertures, porté de l'eau dans la petite pièce attenante, bâtie dans une des tours et de laquelle, par une minuscule fenêtre, on apercevait la campagne baignée par la lumière de la lune.

Patience s'y dévêtit et se plongea dans le bain encore fumant et parfumé. Elle ferma les yeux, profitant de cet instant de détente où, enfin, son ventre ne pesait plus et semblait flotter dans l'infini de l'univers tel un astre ... avec un petit prince dessus. Et une plante ... et un animal qui ressemblait à un renard. Elle rouvrit les yeux. S'était-elle assoupie ? Avait-elle rêvé ? L'eau n'était plus très chaude.
Elle sortit du bain, dégoulinante, et elle remit une bûche dans la minuscule cheminée qui chauffait la petite pièce. Puis elle sécha ce corps autrefois si frêle et devenu vigoureux et pourvu de courbes grâcieuses. Elle passa le linge sur son ancienne cicatrice à l'épaule, qui n'était plus qu'un ancien souvenir et la certitude qu'elle et Grégoire avaient vu la mort de près ce jour-là et en étaient ressortis plus forts et plus liés. Puis elle passa sur son cou, puis sur sa cicatrice au menton, qui lui rappelait chaque fois son frère et qui était encore un peu douloureuse ... Et tant pis pour les pieds qu'elle n'atteignait plus que difficillement ! Elle s'habilla pour la nuit, ôta le peigne d'argent qui retenait ses cheveux et rejoignit son lit chaud et douillet.

Un faible miaulement se fit entendre. Elle se releva, ouvrit la porte qui communiquait avec son propre bureau, rien ... La cheminée était éteinte mais il y faisait doux. Elle s'approcha d'une des fenêtres et vit sa fille au dehors. Elle tenta de l'appeler Romarin ... Romarin ... mais aucun son ne sortait de sa bouche. La fenêtre, sous une bourrasque de vent s'ouvrit et la pluie vint innonder le plancher et mouiller ses pieds. Elle se pencha et tendit sa main. Le vent et la puie chaude s'abattirent sur elle et la trempèrent. Elle frôla les doigts de la petiote et se réveilla en sursaut.

Elle avait perdu les eaux.

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Maeva83
Chiquette et Rox arrivèrent enfin à Varesnes, un peu pressées par le temps, elles se hâtèrent de se présenter au guet afin de signaler leur présence et leur désir de s'entretenir un bref instant avec Dame Patience.

On les fit pénétrer dans la cour intérieur, leur demandant de patienter un instant le temps qu'on informe la Dame de leur présence.

Roxy nota qu'il y avait beaucoup d'agitation malgré l'heure tardive, et se demandait si elles n'avaient pas mal choisis leur moment pour une visite de courtoisie

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pnj
Le baron dormait ... Quelque part dans son rêve, une grande main retourna un sablier. C'était curieux, on aurait dit un ventre et ce qui s'en écoulait paraissait liquide. Il n'avait pas beaucoup de temps. C'est alors qu'un chat miaula et curieusement des ailes poussèrent dans le dos d'Olivier. On aurait dit un ange. Le baron s'envola par la fenêtre et immédiatement vit Romarin près de la cheminée, bien en peine car le toit glissant l'empêchait de retrouver sa chambre. L'homme oiseau prit l'enfant dans ses bras, le chat s'accrocha à la petite et l'ange la ramena dans son lit, doucement. C'est alors que le baron se réveilla.

Le soleil venait de se lever et le baron avait toujours cette impression d'un grand sablier dans lequel le temps s'écoulait, ce temps si précieux qui paraissait compté avant que quelque chose d'important se produise.

L'homme alla dans son bureau pendant que Patience dormait. Il avait des lettres à écrire. Mais avant qu'il eut pu commencer quoi que ce soit, Ariane entra les yeux en larmes, une lettre à la main. Elle montra sa lettre au baron, ne cherchant plus à feindre, ne voulant plus rien cacher. Elle avait déjà omis une fois de dire la vérité à la baronne et ne voulait plus recommencer à dissimuler des choses à ses maîtres. Elle voulait l'amitié de Hyihyil, c'était tout. Le baron lut la lettre et à voix basse, afin de ne pas réveiller Patience, il donna son accord à la jeune fille pour cette amitié partagée avec le capitaine de la garde. Il en parlerait plus tard à son épouse. Un sourire illumina le visage d'Ariane qui s'empressa d'aller répondre au capitaine.


Citation:


Cher Hyihyil,

Je suis d'accord de partager cette amitié que vous me proposez. Je l'ai dit au baron qui l'accepte. Vous pouvez m'écrire par courrier normal.

Ariane



Le baron quant à lui prit aussi sa plume pour répondre à la lettre que lui avait envoyée ce même homme.


Citation:


Cher Hyilhyil,

Patience et moi vous remercions pour vos bons voeux. A notre tour, nous vous souhaitons une heureuse année. Je prie afin que les soldats de l'Ost reviennent tous vivants en leur demeure.

Qu'Aristote vous protège.

Olivier le Gentil, Baron de Richebourg


Le temps continuait de s'écouler dans le sablier ... quelque part ... le temps pressait. Le baron se dépêcha d'écrire sa seconde lettre.

Citation:


Chère Ombeline,

Tout d'abord je tiens à vous souhaiter ainsi qu'à tous les soldats de l'Ost une bonne année. Je vais réfléchir à votre proposition lorsque j'aurai un peu de temps et c'est vrai que pour le moment, je n'en ai pas beaucoup. Pour cela, j'aimerais que vous m'en disiez un peu plus sur ce que vous attendez de moi. Et puis j'aimerais aussi pouvoir vous baptiser.

Cordialement

Votre diacre Olivier le Gentil


Olivier posa sa plume et envoya les messages. Le temps était écoulé. Patience se réveilla. Elle avait perdu les eaux ...
---fromFRhyihyil
Harassé par sa longue route, un jeune soldat affecté à la distribution des missives de l'Ost se présente à l'entrée du Domaine. Il remet un pli scellé de vert au premier garde à l'accoster et s'empresse aussitot de repartir, ayant hâte de boucler sa tournée afin de pouvoir enfin s'en retourner auprès d'un bon feu.

Le garde n'a pas fini de déchiffrer les noms des destinataires que le jeunot a déjà disparu dans un nuage de poussières...

Pour Messire Olivier et Dame Patience, Maistres du Domaine de Varesnes, HyiHyil a écrit:
Messire, ma Dame,
Vous n'êtes pas sans savoir que l'Ost est sur le retour.

En effet, il a été décrété la fin des hostilités en Bretagne et notre démobilisation. Ainsi, mes camarades et moi-même sommes heureux de reprendre le chemin de nos chaumières.

C'est pourquoi, comme promis, et si vous le souhaitez toujours, je reviens vers vous accomplir mon role de Capitaine de votre garde. Je profite de l'occasion pour vous remercier de la confiance que vous m'aviez accordé jusqu'à présent et ce, quelque soit la décision que vous prendriez pour l'avenir.

Je vous dis donc, à très bientot.
Qu'Aristote veille sur vous.
HyiHyil du BrasGauche Rompu


Joint à ce courrier, une petite note est épinglée :
A la jeune Ariane, leur servante, HyiHyil a écrit:
Mon amie,
Je serais bientot de retour parmi vous, vous le savez peut-être déjà.

Je sais que rien ne saurait être comme avant de par ma maladresse mais j'espère néanmoins pouvoir passer à nouveau du temps en votre compagnie, près du feu, à parler de choses et d'autres.

A très bientot, ma chère amie.
Aristote vous garde,
Votre dévoué,
HyiHyil

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Visitez La "Tannière de l'Ork Bourré", la seule, la vraie !
---fromFRRomarin
Elle volait ! La pluie avait cessé et elle volait dans les bras d'un ange protecteur. Seules les petites griffes de Tristan, accroché à son épaule, lui laissait une impression de réel désagréable. Le reste n'était que magie. Dans son lit elle se retourna et se rendormit profondément jusqu'au petit matin.

Un petit courant d'air froid venu de la fenêtre entrouverte vint la faire frissonner. Le feu était éteint. Les chats, pelotonnés contre elle ne lui tenait guère chaud. En plus, à intervalles réguliers, Tristan massait son épaule comme font les bébés chats sevrés trop tôt. Ce n'était plus un bébé mais il avait gardé cette habitude. La petiote émergea doucement du sommeil. Ses sens s'éveillèrent peu à peu. Fermer la fenêtre ... mmm elle grommela et se leva. C'est alors qu'elle entendit de faibles gémissements dans la pièce voisine. Elle courut à la chambre de sa mère, frappa, mais ce fut Ariane qui lui ouvrit.


- Ariane ? Ben qu'est-ce tu fais là ? Que c'passe-t-il ?
- Cours à Bertincourt chercher une sage femme ou un médecin Voyant qu'elle restait là, plantée bêtement devant la porte, elle ajouta doucement : ... allez, vite !

La petiote dévala les escaliers, prit une capeline au passage et traversa la cour au moment où deux jeunes femmes arrivaient. Elle leur cria :

J'vais avoir une soeur ! j'vais avoir une soeur ! Oh b'jour Dame Rox. Entrez entrez ! Votre soeur va avoir une fille ^^ ou un ptit gars. Mais si c't'une fille, on en f'ra une Dame Blanche comme vous hein !

Elle fila aux écuries, prit la première monture venue et sans même la seller, monta et fonça vers le village.
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Maeva83
Elle salua Romarin qu'elle ne reconnut pas sur le moment, tellement elle avait grandit.

Je crois bien que notre visite tombe au plus mal Romarin, nous sommes un peu pressées par le temps et ne voulons pas risquer de perturber où d'ennuyer Patience à un moment aussi délicat d'autant que malheureusement je ne suis pas encore sage femme, et je ne peux vous aider
Je reviendrai la voir dans quelques semaines, comme cela je verrai également le bébé.
Mes meilleurs voeux vous accompagnent Romarin surtout en ces moments de bonheur que vous allez vivre. Allez... je ne vous retiens pas filez vite à votre tâche, il ne faut pas traîner!

Présentez mes amitiés à votre mère et embrassez-la de ma part, je prierai à Tastevins ce soir pour que sa délivrance se passe au mieux, et que l'enfant naisse en pleine santé


Elles reprirent la route pour regagner les Tastevins le soir même afin de rallier Cambrai au plus vite pour régler une affaire de grande importance.
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pnj
Dans leur chambre là-haut, le baron le voyait bien, la naissance était pour très bientôt. Il demanda à Ariane de vite aller chercher des linges et de l'eau en vue de l'accouchement. Celle-ci s'exécuta et rassembla ce qu'il fallait pour accueillir le tout petit. Tandis qu'elle s'affairait à préparer tout cela, un garde lui remit le message de Hyihyil pour le baron. Bien vite elle remonta ce qui lui avait été demandé et donna le message au baron. Olivier parcourut rapidement celui-ci. Que de bonnes nouvelles ! La paix enfin revenue et puis le retour de son capitaine des gardes. Il donna son billet à Ariane qui en fut toute heureuse lorsqu'elle lut son contenu. Ils ne pourraient pas lui répondre car Patience allait accoucher mais lorsque Hyihyil reviendrait au château, le baron le reprendrait à son service.

Olivier s'approcha de sa femme et lui prit la main.


Patience, bonne nouvelle. Il semble que la guerre soit terminée, tous nos soldats reviennent sains et saufs en leur demeure. Aristote a entendu nos prières. Et maintenant vous allez accoucher. Que de bonheur aujourd'hui.

Il embrassa sa main avec tendresse.

Désirez-vous que je reste auprès de vous durant l'accouchement ou préférez-vous que j'attende à côté ?

Le baron la regarda avec amour, espérant que Romarin trouverait rapidement un médicastre ou une sage femme car leur bébé ne tarderait plus à venir au monde.
---fromFRpatience
Déjà l'aube pointait. Seule Ariane était restée dans la chambre avec Patience qui avait refusé gentiment tout autre aide. Même Aimé était venu et avait argué qu'il avait déjà aidé à délivrer maints poulains, mais Ariane l'avait mis à la porte en pestant. "- Point d'hommes ici ou je vous botte les fesses !" Avait-elle annoncé avec un appoint déconcertant. La jeune fille, si timide et indécise habituellement, face à l'urgence, avait révélé sang-froid et assurance.

Dans la grand salle, Aimé, adossé près d'une fenêtre, les bras croisés, bougonnait. Il avait décidé de rester quand même à proximité mais le temps lui paraissait interminable. Il regarda par la fenêtre ... et Romarin qui ne revenait toujours pas ... Sans doute avait-elle du mal à trouver Dame Aristochate. Car à Bertincourt, elle était une des seules à avoir de l'expérience en la matière, avec lui bien sûr ! Il parlait de tout cela au baron, tant pour soulager son inquiétude que la sienne propre.

De la chambre, au-dessus, aucun son ne parvenait. Aimé n'arrivait pas à savoir si c'était mauvais signe ou non. La baronne était endurante, mais tout de même bien frêle. Et c'était ce qui l'inquiétait le plus. Il lui disait pourtant, de manger plus ... Il parlait de tout cela au baron, même si ça ne soulageait plus du tout son inquiétude ! Mais il fallait bien faire passer le temps.

Soudain, Ariane apparut dans l'encadrement de la porte. Elle était pâle, décoiffée et en sueur. Elle avait pris soin d'ôter son tablier, mais les manches de sa robe revelaient encore quelques traces de sang. Elle articula :
"- Monsieur le baron, montez s'il vous plait."

Aimé, en proie à son inquiétude et à son incertitude faillit s'élancer dans les escaliers avant Olivier. Mais il se retint au dernier moment ... Ariane était-elle affectée ou simplement fatiguée ? comment cela s'était-il passé ? la baronne était-elle vivante ? et l'enfant ?
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pnj
Aimé était-il devenu fou ? C'est la question que se posait le baron tandis qu'il attendait dans la grande salle. Considérer la baronne comme ses animaux qu'il aidait à mettre bas ... Avait-il donc perdu la raison ? Et voilà qu'à présent il parlait tout seul ... Et il semblait attendre avec lui en plus, lui, Aimé le palefrenier. On aurait dit qu'il se prenait pour le père de l'enfant tant il semblait inquiet. Le baron se dit alors qu'il valait mieux ne pas le contrarier et le laissa soliloquer. Il l'aurait bien renvoyé à ses étables mais il craignait qu'il ne prit ses animaux pour des gens et ne tombe amoureux d'une jument ou n'offre à boire à ses chevaux de sa trappiste. Olivier n'osait pas imaginer la suite.

Et que faisait donc Romarin ? Où était-elle passée ? Trouverait-elle un médicastre ou une sage femme ? Et Patience qui était seule aux mains d'Ariane, sa jeune domestique complètement inexpérimentée en matière d'accouchement, sans parler de son courage légendaire, la domestique n'osant même pas descendre seule dans ses caves tant elle était peureuse. Vraiment, il n'y avait plus qu'une chose à faire, c'était prier Aristote pour que la naissance se passe au mieux. Mais cela n'était pas facile quand on avait un fou angoissé qui parlait tout seul non loin de soi. Le baron prit sur lui, fit preuve d'une énorme patience et se concentra sur sa prière.

Enfin Ariane revint l'inviter à monter. Le baron remarqua qu'Aimé avait failli y aller à sa place ... Décidément cet homme ne savait plus qui il était. Olivier précéda Ariane car il était inconvenant de suivre une femme dans les escaliers. Celle-ci ne pleurait pas ce qui était bon signe. Néanmoins très inquiet, le baron se pressa d'atteindre l'étage puis ouvrit la porte de sa chambre ... Qu'allait-il y découvrir ?
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