---fromFRAriane.
Ariane était rarement seule au château depuis la naissance de Nicolas et la venue de la nourrice. Il y avait eu tant à faire. En plus de tenir le château bien propre, il avait fallu recevoir les proches qui étaient venus faire leur derniers adieux au Baron, laver les langes du nourrisson, préparer le départ de la Baronne pour Arras ... Elle savoura ce moment de solitude, tout en frottant pensivement un pichet d'argent. Elle pensa à Alix, avec qui elle s'entendait bien puisqu'elles avaient presque le même age ... elle pensa à l'enfant que la jeune nourrice avait dû abandonner pour venir ici. La Baronne était-elle au courant de ce détail ... toujours par monts et par vaux ! sûrement l'ignorait-elle, sinon elle aurait permis la présence de l'enfant d'Alix.
Elle regarda au-dehors. Le jour commençait à tomber. Alix n'allait pas tarder à entrer.
Soudain, un crépitement se fit entendre à l'étage puis une odeur particulière. Par Aristote ! Elle se leva d'un bond et courut vers les escaliers qui étaient déjà envahis de fumée, puis se précipita au puits de la cour pour tirer des seaux d'eau. Dérisoires ...
Elle leva un regard inquiet vers les étages. Des flammes sortaient par les fenêtres. Les lueurs orangées se reflétaient dans les larmes qui roulaient sur ses joues. Aimé était sorti. Alix aussi ... comment ferait-elle toute seule ? Vite. Ses bras actionnaient la manivelle aussi vite que possible. Elle plaqua le foulard qui retenait ses cheveux sur son nez, s'empara des seaux pleins et courageusement se précipita vers les escaliers. Elle fendit la fumée et à l'aveuglette balança l'eau vers la première pièce, avant de se reculer bien vite de la fournaise.
Ariane répéta l'opération plusieurs fois. Les muscles de ses bras étaient endoloris. Elle était en sueur et commençait à perdre courage. Mais il ne fallait pas que les planchers s'écroulent. Tout le château serait perdu. Il fallait se battre encore. Une dernière fois, elle s'engagea dans les escaliers et disparut dans un nuage de fumée.
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Elle regarda au-dehors. Le jour commençait à tomber. Alix n'allait pas tarder à entrer.
Soudain, un crépitement se fit entendre à l'étage puis une odeur particulière. Par Aristote ! Elle se leva d'un bond et courut vers les escaliers qui étaient déjà envahis de fumée, puis se précipita au puits de la cour pour tirer des seaux d'eau. Dérisoires ...
Elle leva un regard inquiet vers les étages. Des flammes sortaient par les fenêtres. Les lueurs orangées se reflétaient dans les larmes qui roulaient sur ses joues. Aimé était sorti. Alix aussi ... comment ferait-elle toute seule ? Vite. Ses bras actionnaient la manivelle aussi vite que possible. Elle plaqua le foulard qui retenait ses cheveux sur son nez, s'empara des seaux pleins et courageusement se précipita vers les escaliers. Elle fendit la fumée et à l'aveuglette balança l'eau vers la première pièce, avant de se reculer bien vite de la fournaise.
Ariane répéta l'opération plusieurs fois. Les muscles de ses bras étaient endoloris. Elle était en sueur et commençait à perdre courage. Mais il ne fallait pas que les planchers s'écroulent. Tout le château serait perdu. Il fallait se battre encore. Une dernière fois, elle s'engagea dans les escaliers et disparut dans un nuage de fumée.
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