L_aconit
Citation:
Merance.
Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi... J'étais venu escorter le Prince de Retz , qui vous avait demandé des poisons... Merance. J'ai besoin de vos services. Je paye bien, vous pourrez le constater. Le messager a une bourse pour vous. Et s'il vous dit qu'il en a deux, et qu'il ne les sort pas de sa poche, étripez-le , je m'en carre le haricot. Pourvu que vous ne vous en serviez pas dans ma... Recette. Merance! J'ai besoin d'une potion pour... La vigueur de... La longueur de... Enfin. Pour la beauté de ma toison. Voyez, un fourbe m'a coupé les cheveux. Trop court. Et mal, d'ailleurs. Je veux retrouver mes cheveux longs, et ce le plus rapidement possible. Merance, dites-moi que vous êtes la sorceresse de la situation. Je ne suis pas comme le Retz, moi, à avoir peur de vos charmognes, ma vie est déjà un sort tout entier. Si vous me concoctiez une potion de votre crû... Pour me redorer le casque. Je vous en serai éternellement reconnaissant, et je vous ferai venir quelques clients. J'en connais deux trois qui ont besoin de couilles, ou d'apprendre tout le bienfait d'icelles.
Court-dialement,
L'Aconit.
Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi... J'étais venu escorter le Prince de Retz , qui vous avait demandé des poisons... Merance. J'ai besoin de vos services. Je paye bien, vous pourrez le constater. Le messager a une bourse pour vous. Et s'il vous dit qu'il en a deux, et qu'il ne les sort pas de sa poche, étripez-le , je m'en carre le haricot. Pourvu que vous ne vous en serviez pas dans ma... Recette. Merance! J'ai besoin d'une potion pour... La vigueur de... La longueur de... Enfin. Pour la beauté de ma toison. Voyez, un fourbe m'a coupé les cheveux. Trop court. Et mal, d'ailleurs. Je veux retrouver mes cheveux longs, et ce le plus rapidement possible. Merance, dites-moi que vous êtes la sorceresse de la situation. Je ne suis pas comme le Retz, moi, à avoir peur de vos charmognes, ma vie est déjà un sort tout entier. Si vous me concoctiez une potion de votre crû... Pour me redorer le casque. Je vous en serai éternellement reconnaissant, et je vous ferai venir quelques clients. J'en connais deux trois qui ont besoin de couilles, ou d'apprendre tout le bienfait d'icelles.
Court-dialement,
L'Aconit.
Et puis. ça devait pas être bien compliqué pour elle, la Mérance. Avec les cheveux qu'elle se payait... Une crinière rousse, terriblement rousse, qui avait laissé notre jeune blond en pâmoison. Sans savoir pourquoi, cette couleur dopprobre l'attirait comme un aimant, et si la jeune sorceresse d'Anjou n'avait pas été du mauvais sexe, peut-être qu'il se serait laissé aller à les toucher. Peut-être. D'un geste volé, sans qu'elle ne s'en aperçoive. Juste un léger frôlement. Malheureusement, de par sa condition, Nicolas avait décrété qu'un seul contact avec elle lui brûlerait sans doute les doigts. C'est à peu près tout ce qu'il savait des bienfaits féminins.
Le jeune homme soupira. Effleurant l'anneau à son oreille, une main glissa dans ses crins qui lui tombant sur les oreilles, n'étaient qu'un champ de misère qu'il escomptait vite faire repousser. Il espérait que le messager n'était pas angevin, histoire de revoir la couleur de ses écus, du moins ce qu'il achetait avec. Sa vanité. Ou sa fierté peut-être. Celle de les avoirs beaux et longs à la fois. Il regarda le cavalier s'éloigner avec son pli et sa bourse, et croiser une bien étrange procession. Cachant à ses yeux les rayons du soleil, le breton observa de loin les allées et venues de Grimm, le valet-cuisinier-nourrice de Trun.
Etirant sa longue et mince carcasse, le blondin se rapprocha jusqu'à distinguer le ballet d'une malle. Couplé à celui d'une tapisserie de Florence. Puis à un fadesteuil sur lequel la chèvre de la maisonnée trônait. Le tout plus ou moins délicatement fourré dans une voiture... qui ne semblait plus avoir à offrir guère autre espace restant que la toiture. En deux trois enjambées, le faux écuyer se posta dans le dos du vrai valet.
- Je peux vous aider?
- Oui, tenez moi cela. lui tend un hanap criard
- C'était une boutade Grimm. Qu'est-ce que c'est que ce berdol?
- Hé bien votre voyage à Marseille avec le duc, vous savez. Les affaires de survie.
- Mais je n'ai jamais dem...
Il se tourna vers Trun. Réalisant ce qu'il se passait. Entrouvrant les lèvres.
- - Oh. foutre.
L'intervention de Mérance n'avait pas intérêt de trainer... Car il était clair et net que le peu de cheveux qu'il lui restait sur le caillou risquait fort de ne pas résister aux névroses du Duc de Trun.
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- (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil