Gysele
Qu'il fait bon dormir dans les bras de Merance, bien mieux que dans ceux de Morphée ! J'y trouve une réelle quiétude, certainement aidée par le lait de pavot qu'elle me fait boire pour me permettre de me reposer. Depuis ma rencontre avec ce moine diabolique, je ne parviens pas à dormir beaucoup, mes songes envahis par des croix ardentes et des douleurs aiguës qui se ravivent dans mon esprit. Mais la Sorcière a su trouver un moyen pour que mes nuits soient calmes et que j'épargne ainsi tous mes compagnons de route de mes hurlements nocturnes.
Ayant un peu relâché la gestion du groupe en ces jours troublés, Pierre a pris la relève, discret comme à son habitude, mais bien présent. Je sens bien une légère distance depuis le jour critique, comme si il s'en voulait de ne pas avoir pu me protéger cette fois ci, mais nous n'avons pas encore pris le temps de nous voir seul à seul. Ajoutez à cela mes histoires avec mes frères, j'avoue que mes nerfs sont un peu à cran. Tout le monde semble le sentir et ce n'est pas ma dernière discussion avec Evroult qui avait arrangé mon humeur. Mon monde entier est en train de s'effondrer, LM va me quitter je le sens, pour vivre avec Juliane, Evroult me rejette de toutes ses forces, Pierre a repris ses distances, Merance... belle Merance, c'est moi qui ne sais plus dans quelle direction aller avec elle, partagée entre mes pulsions, mes sentiments et ma raison. Je ne suis même pas en mesure de dire comment je vais retrouver le de Courcy, tant je redoute qu'un homme repose un jour sa main sur moi.
Quelques coups toquent à ma porte ce matin, le muet entre doucement alors qu'encore lovée contre la rousse, j'émerge difficilement. Mon corps se remet tranquillement de son traumatisme, les muscles encore un peu douloureux, les plaies moins vives et la brûlure, moins boursouflée. On peut distinguer la peau noircie de nombreux hématomes et le teint encore pâlichon résultat de mon manque d'appétit. Je m'étire, féline, bouge doucement pour ne pas réveiller trop abruptement ma pauvre amie qui me subit toutes les nuits et lorsque mes yeux rencontrent ceux de Pierre, c'est avec beaucoup de tristesse que je le vois détourner le regard et me tendre un pli.
Je le regarde, espérant lire plus d'explications, mais il s'obstine à regarder par la fenêtre. J'ignore alors que commence là toute une machination orchestrée par le muet et que je ne suis pas la seule à avoir reçu ce genre de pli. Un autre avait été donné à Evroult avec un "Hel a des ennuis, chambre n°5 de l'auberge "Le Neptune". C'est important", alors que Louis-Marie recevait "Juliane espère te retrouver dans la chambre n°5 de l'auberge "Le Neptune", il semblerait qu'il n'y aura pas de barrière de coussins aujourd'hui". Chaque membre de la fratrie avait reçu un message différent qui l'attirerait dans un piège bien réfléchi. Pour l'heure, je m'interrogeais surtout sur ce que mon petit petit frère avait bien à me dire. Avait-il changé d'avis ? Ou bien espérait-il me mettre le coup de grâce pour que je ne le retrouve plus jamais ? J'en frissonne d'inquiétude et me prépare avec une certaine fébrilité qui ne me ressemble pas. Je tente de le cacher aux autres, mais depuis Saumur, mes mains tremblent sans cesse et mes angoisses me rendent plus nerveuse d'apparence. Là où je n'étais avant que calme et nonchalance, j'apparais aujourd'hui comme une vraie pelote de nerfs à vif. Je libère enfin un soupir et rejoins l'auberge. A chaque fois que je monte une marche de l'escalier qui mène aux chambres, mon coeur se contracte d'inquiétude. Que me veut-il ? Je crains ses mots qui m'atteignent bien plus que je ne le voudrais et quand je pénètre la chambre n°5 et que je m'apprête à sortir mes griffes et mes paroles incisives en guise de défense, je m'arrête d'un coup net en découvrant la pièce vide. Ah. Il est en retard. Et c'est en m'asseyant sur le bord du lit, croisant mes doigts pour ne pas les voir trembler, que je lâche :
- Quel enfer...
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Ayant un peu relâché la gestion du groupe en ces jours troublés, Pierre a pris la relève, discret comme à son habitude, mais bien présent. Je sens bien une légère distance depuis le jour critique, comme si il s'en voulait de ne pas avoir pu me protéger cette fois ci, mais nous n'avons pas encore pris le temps de nous voir seul à seul. Ajoutez à cela mes histoires avec mes frères, j'avoue que mes nerfs sont un peu à cran. Tout le monde semble le sentir et ce n'est pas ma dernière discussion avec Evroult qui avait arrangé mon humeur. Mon monde entier est en train de s'effondrer, LM va me quitter je le sens, pour vivre avec Juliane, Evroult me rejette de toutes ses forces, Pierre a repris ses distances, Merance... belle Merance, c'est moi qui ne sais plus dans quelle direction aller avec elle, partagée entre mes pulsions, mes sentiments et ma raison. Je ne suis même pas en mesure de dire comment je vais retrouver le de Courcy, tant je redoute qu'un homme repose un jour sa main sur moi.
Quelques coups toquent à ma porte ce matin, le muet entre doucement alors qu'encore lovée contre la rousse, j'émerge difficilement. Mon corps se remet tranquillement de son traumatisme, les muscles encore un peu douloureux, les plaies moins vives et la brûlure, moins boursouflée. On peut distinguer la peau noircie de nombreux hématomes et le teint encore pâlichon résultat de mon manque d'appétit. Je m'étire, féline, bouge doucement pour ne pas réveiller trop abruptement ma pauvre amie qui me subit toutes les nuits et lorsque mes yeux rencontrent ceux de Pierre, c'est avec beaucoup de tristesse que je le vois détourner le regard et me tendre un pli.
Citation:
Evroult veut te parler, retrouve-le chambre n°5 à l'auberge "Le Neptune" dans une heure.
Je le regarde, espérant lire plus d'explications, mais il s'obstine à regarder par la fenêtre. J'ignore alors que commence là toute une machination orchestrée par le muet et que je ne suis pas la seule à avoir reçu ce genre de pli. Un autre avait été donné à Evroult avec un "Hel a des ennuis, chambre n°5 de l'auberge "Le Neptune". C'est important", alors que Louis-Marie recevait "Juliane espère te retrouver dans la chambre n°5 de l'auberge "Le Neptune", il semblerait qu'il n'y aura pas de barrière de coussins aujourd'hui". Chaque membre de la fratrie avait reçu un message différent qui l'attirerait dans un piège bien réfléchi. Pour l'heure, je m'interrogeais surtout sur ce que mon petit petit frère avait bien à me dire. Avait-il changé d'avis ? Ou bien espérait-il me mettre le coup de grâce pour que je ne le retrouve plus jamais ? J'en frissonne d'inquiétude et me prépare avec une certaine fébrilité qui ne me ressemble pas. Je tente de le cacher aux autres, mais depuis Saumur, mes mains tremblent sans cesse et mes angoisses me rendent plus nerveuse d'apparence. Là où je n'étais avant que calme et nonchalance, j'apparais aujourd'hui comme une vraie pelote de nerfs à vif. Je libère enfin un soupir et rejoins l'auberge. A chaque fois que je monte une marche de l'escalier qui mène aux chambres, mon coeur se contracte d'inquiétude. Que me veut-il ? Je crains ses mots qui m'atteignent bien plus que je ne le voudrais et quand je pénètre la chambre n°5 et que je m'apprête à sortir mes griffes et mes paroles incisives en guise de défense, je m'arrête d'un coup net en découvrant la pièce vide. Ah. Il est en retard. Et c'est en m'asseyant sur le bord du lit, croisant mes doigts pour ne pas les voir trembler, que je lâche :
- Quel enfer...
Pour rythmer notre rp, nous avons décidé de tirer au sort des gages que nous sommes obligés d'utiliser lors de nos écrits et des mots à placer dans nos dialogues. Si le rp vous semble parfois un peu décousu et fou, vous comprendrez pourquoi !
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